La Russie a demandé à la France des explications au sujet des informations faisant état d’armements fournis par Paris aux insurgés combattant pour le départ du pouvoir du leader libyen Mouammar Kadhafi.
Si ces informations « s’avèreront vraies, la France aura violé de façon très flagrante la résolution no 1970 du Conseil de sécurité de l’ONU », a déclaré le ministre russe des affaires étrangères, Serguei Lavrov, jeudi à Moscou.
La démarche française a déjà suscité de nombreuses critiques de pays et d’organisations à travers le monde.
Le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a évoqué une menace d’un sérieux risque de « somalisation » de la Libye tandis que le gouvernement chinois a exhorté tous les pays au monde à se conformer aux conditions émises par l’ONU autour du transfert d’armes en Libye.
De son côté, l’Organisation du traité de l’alliance atlantique (OTAN) s’est montrée réservée pendant que le gouvernement britannique a soulevé des interrogations au sujet des limites du mandat international de l’opération militaire ayant pour but de protéger les civils libyens.
Prenant la défensive, la France a estimé que son geste constitue une nécessité pour la défense des civils libyens qui se retrouvent sous la menace.
Paris avait confirmé avoir largué, à l’aide de parachutes, environ 40 tonnes d’armes aux insurgés libyens dans les montagnes du sud-ouest de Tripoli pour les aider dans leurs combats contre les forces de Kadhafi.
Un porte parole militaire français a pour sa part affirmé que des armes légères et des munitions avaient été envoyées, début juin courant, aux tribus amazighs dans les montagnes de Nefoussa.
Source: Afrique Avenir, du 01/07/2011
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