Le dirigeant du principal parti de l'opposition a menacé d'expulsion de l'UDPS, les députés qui participeront aux travaux de l'assemblée.
En République démocratique du Congo, la principale force d'opposition, l'UDPS, reste absente des bancs de l'Assemblée nationale. Samedi, le parti d'Etienne Tshisekedi qui ne reconnaît pas les résultats des élections, a menacé ses membres d'exclusion s'ils siègent au parlement.
Notre correspondant à Kinshasa Thomas Hubert était dans l'hémicycle lundi matin:
Deuxième séance pour la nouvelle Assemblée nationale issue des élections de novembre, et toujours aucun signe de la quarantaine de députés de l'Union pour la démocratie et le progrès social ni de leurs proches alliés.
Depuis le début de la session parlementaire la semaine dernière, ces élus enchaînent les réunions sans arriver à trancher la question, même s'ils sont nombreux à avouer en privé ne pas être d'accord avec un boycott.
De son côté, l'exécutif de l'UDPS a exclu samedi Thimothée Kombo, un cadre du parti qui a accepté provisoirement la présidence de l'Assemblée nationale, et menacé du même sort les autres autres députés du parti tentés de siéger.
M. Kombo espère malgré tout renouer les fils du dialogue:
"Nous devons privilégier l'Assemblée nationale en cherchant à ce que tout le monde participe à cette première étape.
"Chers collègues, j'estime qu'il est nécessaire que votre bureau amorce un dialogue constructif avec les différentes parties afin d'arriver à obtenir leur participation aux travaux de l'Assemblée nationale."
Une proposition accueillie avec prudence du côté des partisans du président Joseph Kabila.
M. Kombo, le doyen d'âge des députés, est provisoirement président du bureau de la nouvelle Assemblée, mais le secrétaire général de la majorité présidentielle rappelle que son rôle se limite à lancer les travaux parlementaires.
Aubin Minaku: "Je pense que c'est positif dans la mesure où le dialogue est permanent. Mais en même temps, le mandat du bureau provisoire est bien limité.
"Il est tout à fait normal que de façon informelle un président du bureau souhaite que tous les élus soient dans l'hémicycle et donc, s'il peut mener une action sans déranger l'exercice de son mandat, pourquoi pas."
Même scepticisme chez un diplomate occidental venu assister à la séance et désorienté par le manque de direction de l'opposition: le dialogue, la médiation, oui, mais pour arriver à quoi, se demande cet observateur.
Author: Thomas Hubert, Kinshasa, BBC Afrique
Source: BBC Afrique, du 21/02/2012
No comments:
Post a Comment