A minuit, dans la nuit de vendredi à samedi, le Sud Soudant est officiellement devenu le dernier Etat de la communauté internationale.
Des scènes de liesse, un peu partout dans le pays, et des sourires, des cris de joie, bien loin, très loin des habituelles images envoyées de cette région du monde. Dans la capitale, Djouba, les drapeaux flottaient dans l'air comme les voitures klaxonnaient et les gens dansaient. « Nous sommes le 9 (juillet) et nous sommes indépendants. C'est maintenant », a déclaré Barnaba Marial Benjamin, le ministre de l'Information, dans la foule.
Le Sud Soudan était en fête cette nuit, à l'occasion de l'officialisation de son indépendance. Il devrait l'être encore aujourd'hui, lors de la cérémonie officielle où sera reconnu le pays par la communauté internationale. De nombreux dirigeants étrangers prendront part à cette cérémonie, dont plusieurs leaders africains ainsi qu'Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, pour la France.
Cette indépendance survient après plus d'un demi-siècle de guerre civile au Soudan. De grands défis se dressent devant lui, comme n'a pas manqué de le rappeler le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon. Le pays est notamment l'un de ceux où la mortalité infantile est la plus élevée au monde. Mais le nouveau pays se veut pourtant optimiste. « Le Soudan du Sud entame sa vie en tant qu'Etat qui doit faire face à de gigantesques défis, a souligné Ban Ki-moon.. Mais le Soudan du Sud dispose d'un remarquable potentiel, avec des ressources naturelles, de vastes étendues de terres arables traversées par les eaux du Nil blanc. »
Source: France Soir, du 09/07/2011
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