Wednesday, January 12, 2011

COTE D'IVOIRE: Crise post électorale / Prétendues irrégularités au Nord - Al Moustapha fait de graves révélations

Superviseur pour le candidat Laurent Gbagbo au Nord de la Côte d’Ivoire lors du deuxième tour de l’élection présidentielle, Al Moustapha Touré a donné sa part de vérité sur le contentieux postélectoral, depuis Dakar, sur la chaîne de télévision RTS.

L’annulation
des 7 départements

Il n’y a pas eu de fraudes. Avant même le 2ème tour, le Président Laurent Gbagbo a exigé que l’armée se déploie au Nord pour superviser, pour surveiller les élections afin que ça se passe bien. Mais personne n’a contesté. On ne peut pas supprimer les résultats de 7 départements. J’étais là quand on était en train de les supprimer. Ils ont d’abord supprimé 4, nous avons vu qu’Alassane Ouattara était toujours en tête. A 5 départements supprimés, c’était toujours le candidat Ouattara qui était en tête. Par la suite, ils sont passés à 6, idem. Ce n’est qu’après que le département de Bouaké a été ajouté à la liste des départements à supprimer. A ce niveau, je me rends compte que les choses sont faites de façon malhonnête.

Le slogan de campagne : On gagne ou on gagne.

On gagne ou on gagne, ça veut dire que soit Gbagbo gagne ou si l’adversaire gagne, on refuse et on s’impose. On dira que c’est nous qui avons gagné. A partir de ce moment, des plans d’actions ont été élaborés. Toute chose que je ne partageais pas. Nous avions une salle de crise où nous avions toutes les données des résultats et là le lendemain vers 10 heures, nous avons tenu une réunion pour voir comment empêcher la CEI de proclamer les résultats. C’est en ce moment que je me suis mis en désaccord. Puisqu’on nous avait donné instruction en tant que jeunes patriotes de marcher sur la CEI, d’attaquer les agents de la CEI. C’est moi qui aie découragé mes amis. J’ai appelé Blé Goudé et je lui ai dit : « mais Charles, la presse internationale est là, la télévision nationale est là. Si nous marchons sur la CEI, on dira que c’est Gbagbo qui nous a envoyé ».

A propos des négociations?
Le président Gbagbo n’a pas peur et il ne va jamais lâcher. Mais je pense que les émissaires de la CEDEAO aurait dû associer quelques personnes proches, intimes de Gbagbo. Il est urgent que la communauté internationale puisse s’organiser le plus rapidement possible pour aller déloger Gbagbo. Moi, je me dis que la légitimé prime sur la légalité. Et cette légitimité, c’est le peuple qui la donne. Le peuple de Côte d’Ivoire a décidé de confier sa destinée à Alassane Ouattara.

Source: L'intelligent d'Abidjan, du 12/01/2011

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