Wednesday, January 19, 2011

COTE D'IVOIRE: Le médiateur de l'UA quitte la Côte d'Ivoire sans aucune avancée (SYNTHESE)

Le médiateur de l'Union africaine (UA) pour la résolution de la crise électorale que traverse la Côte d'Ivoire, Raila Odinga, a achevé sa visite mercredi dans le pays ouest-africain sans aucune avancée.
Dans un communiqué publié à la fin de sa visite, M. Odinga, qui est également Premier ministre kényan, a déclaré ne pas avoir réussi à convaincre les deux leaders de mettre fin à la crise longue de sept semaines qui ébranle le pays.

"Malgré les discussions extensives lundi avec le président en exercice Laurent Gbagbo et le leader de l'opposition Alassane Ouattara qui se sont prolongées dans la nuit (lundi), j'ai le regret d'annoncer que les avancées nécessaires ne se sont pas concrétisées", a affirmé M. Odinga.

Il a déclaré que l'un des principaux objectifs de sa mission était de convaincre M. Gbagbo d'accepter qu'il doit mettre sa présidence au programme des discussions.

De plus, il a déclaré qu'il est impératif que le blocus sur l'Hôtel du Golfe soit levé. "M. Gbagbo m'a assuré que ce blocus serait levé hier (mardi), mais il n'a pas respecté cette promesse pour la deuxième fois en deux semaines", a ajouté M. Odinga.

Les négociations du médiateur de l'UA avaient pour but de convaincre M. Gbagbo de démissionner suite au second tour des élections présidentielles du 28 novembre 2010 que son rival Alassane Ouattara a remporté selon les résultats de la commission électorale. Le Conseil constitutionnel du pays a pourtant donné M. Gbagbo vainqueur des élections présidentielles.

M. Odinga, qui est arrivé en Côte d'Ivoire lundi, a déclaré avoir expliqué à M. Ouattara que ce dernier devra nommer un certain nombre d'alliés de M. Gbagbo au cabinet susceptible d'être formé par ses soins pour pouvoir commencer à soigner les profondes divisions du pays.

"J'ai également indiqué à M. Ouattara que si une résolution rapide et pacifique de la crise était atteinte, il devrait fournir à M. Gbagbo des garanties inattaquables sur sa liberté de choisir avec dignité et sécurité ses futures options, y compris l'option de poursuivre en politique en Côte d'Ivoire ou de partir pour un pays de son choix", a-t-il déclaré.

D'après le médiateur, M. Ouattara a confirmé que les alliés de M. Gbagbo occuperaient 25 % des positions du cabinet.

Par ailleurs, M. Odinga a rappelé que le nombre record de 17 élections présidentielles seront organisées en Afrique cette année, et si les habitants du continent commencent à croire que leurs votes ne servent pas à amener au pouvoir le candidat choisi, cela ouvrira la voix aux troubles et à l'instabilité sur l'ensemble du continent.

Il a ajouté que la fenêtre des opportunités d'amnistie continuera de se fermer si les partisans de M. Gbagbo continuent de commettre des crimes contre des civils et des soldats de maintien de la paix.

Laurent Gbagbo a refusé de démissionner. Il garde le contrôle des immeubles gouvernementaux, de la télévision officielle et des forces de sécurité. M. Ouattara refuse de parler à M. Gbagbo tant que ce dernier n'aura pas quitté son poste.

Pour tenter de faire encore plus de pression sur M. Gbagbo, l'Union européenne et les Etats-Unis ont imposé des sanctions contre lui et son petit groupe de fidèles, alors que les efforts se poursuivent pour l'empêcher d'avoir accès à des fonds.


 


Source: CRI, du 2011-01-19 21:40:45

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