LIBYE: Affrontements entre forces du CNT et partisans de Kadhafi dans la capitale libyenne.

TRIPOLI -- Les forces du Conseil national de transition (CNT, au pouvoir) et des partisans du dirigeant déchu Mouammar Kadhafi ont échangé des tirs vendredi dans le faubourg d'Abou Salim dans le sud de Tripoli, pour la première fois en plus de 50 jours, selon des témoins.

Des tirs ininterrompus ont été entendus dans la capitale libyenne vendredi après-midi, après qu'un certain nombre de loyalistes armés favorables à Kadhafi ont tenté de hisser le drapeau national vert de l'ère Kadhafi, ont rapporté à Xinhua des témoins près d'Abou Salim.

Une quarantaine de partisans de l'ancien régime ont ensuite tiré en l'air avec des armes automatiques et occupé les rues, scandant des slogans en l'honneur de M. Kadhafi.

Des points de contrôle ont été dressés dans Tripoli, et le centre-ville a assisté à un déploiement intense de combattants du CNT, à la recherche des partisans acharnés de l'ancienne administration. Par ailleurs, un témoin a déclaré à Xinhua que desaffrontements avaient également été observés dans la zone d'al- Hadba dans le sud-ouest de Tripoli. Aucune information n'a été fournie jusqu'à présent sur les bilans de ces incidents. L' approvisionnement en eau est actuellement coupé dans certaines zones de Tripoli, mais il n'est pas confirmé à l'heure actuelle que ce soit lié à ces incidents.

Abou Salim, quartier abritant la prison du même nom, est un lieu symbolique aux yeux des partisans de M. Kadhafi. En septembre, plus de 1 270 corps de prisonniers ont été découverts dans cette zone par le CNT. Ces personnes étaient présumées tuées par les forces de Kadhafi dans le célèbre massacre d'Abou Salim en 1996. Une source proche du CNT a déclaré que des manifestations avaient été prévues à Tripoli ce vendredi par les derniers partisans de Kadhafi, jour de week-end où presque toutes les entreprises de la ville sont fermées.

Le CNT a été surpris par ces affrontements violents pour la première fois à Tripoli, plus de 50 jours après la prise de contrôle de la capitale libyenne. La veille, ses combattants avaient été contraints de battre en retraite de Syrte en raison de la forte résistance des forces de Kadhafi dans cette ville qui est un de leurs derniers bastions restants.


Source: Xinhuanet, du 15/10/2011