Tuesday, December 6, 2011

RDC: Elections en R.D.C. : Quand Joseph Kabila et sa clique prennent tout le monde pour des imbéciles !

L’organisation boiteuse et approximative des élections présidentielles et législatives a été une honte pour la République Démocratique du Congo face aux autres nations.

Il y a des pays africains dits très pauvres, plus pauvres que la République démocratique du Congo (en principe) qui arrivent à organiser des élections de manière satisfaisante. La République Démocratique du Congo, quant à elle, fait la honte, non seulement, elle donne l’impression qu’elle a une élite d’amateurs improvisés ou de prestidigitateurs qui jouent au clown pour se faire applaudir par ses marionnettes aux réflexes de singes et de chimpanzés.

Dieu merci, la République Démocratique du Congo regorge d’autres intellectuels de très haute facture et d’hommes consciencieux et intègres qui mériteraient bien mieux que ce triste spectacle offert par les 10 ans de dictature d’Hippolyte Kanambe (au nom d’emprunt de Joseph Kabila). Il n’y a rien de plus horrible que ce comportement machiavélique d’un chef de l’Etat « affairé à ne rien faire », alors que la barque de la République Démocratique du Congo est en train de couler inexorablement.

La confiscation du pouvoir et son despotisme ne suffiront pas, en dépit des apparences, à décourager le peuple congolais de se débarrasser de toutes les mauvaises herbes qui poussent dans son jardin paradisiaque.

L’heure est venue de défier ouvertement les dernières tentatives de Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir par la tricherie aux récentes élections, par la nomination de 18 magistrats de la Cour suprême de Justice, durant la campagne électorale, portant préjudice au rôle d’indépendance de cette Cour. La Commission Electorale Indépendante (CENI), antichambre de la clique présidentielle kanambéenne nous prépare une sauce pimentée dans un huis clos au lieu d’un déballage transparent et impartial du scrutin émis par des électeurs.

D’ores et déjà, le peuple souverain qui s’est rendu en masse à cette consultation des urnes, sait qu’il a porté massivement son choix sur un valeureux fils, tonton Tshi-Tshi devenu symbole et chemin de libération du peuple congolais.

Le 6 décembre, la République Démocratique du Congo attend avec impatience l’annonce de sa victoire, celle qui signifie forcément l’élection d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, « mwana mboka » comme nouveau président de la République Démocratique du Congo.

Qu’il ait gagné, cela ne fait l’ombre d’aucun doute, mais par curiosité, avec quel pourcentage ? A l’appui, le Pasteur Ngoy Mulunda, Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) peut-il être en mesure de présenter à l’opinion les différents procès verbaux des résultats électoraux du 28 novembre 2011, contresignés par les membres de chaque bureau ainsi que les témoins des partis politiques ? Cela nous intéresse de savoir pourquoi Joseph Kabila et sa clique prennent tout le monde pour des imbéciles. En politique, il y a de ces erreurs qui ne pardonnent pas : tel est le cas de la haute trahison.

Au Pasteur Ngoy Mulunda de faire appel à sa conscience et de cesser impérativement de manipuler les résultats de vote en faveur de Joseph Kabila, candidat de son obédience, afin de nous épargner le printemps arabe qui pointe déjà à l’horizon quoiqu’il arrive !

Pourtant, les élections auraient dû être un beau rendez-vous de l’histoire pour tout notre peuple, rendez-vous de réconciliation, de justice et de paix, rendez-vous de consolidation de notre idéal commun et d’appartenance à une même patrie où l’on est appelé à vivre en confiance entre tous, comme des frères et sœurs, en dépit de diverses sensibilités politiques.

Pour la conquête et la reconquête de sa liberté, de sa dignité et de sa souveraineté territoriale, la route de la République Démocratique du Congo a toujours été jonchée de difficultés, d’épreuves et de souffrances de toutes sortes. En dépit de tout, elle a su garder la flamme de l’espérance, suscitée par ses fils et ses filles qui ont sacrifié leur vie pour la cause du Congo, terre de nos ancêtres.

Aujourd’hui, pour honorer le blason de notre pays, nous nous rangeons tous derrière un homme de grand cœur, Etienne Tshisekedi qui a exorcisé en nous la peur devant le régime de terreur de Mobutu en son temps et ainsi Tshisekedi est vraiment le père de l’avènement du régime démocratique au Congo, depuis son balbutiement jusqu’à ce jour. Avec son arrivée au pouvoir, il est permis d’espérer qu’il y aura enfin ce changement tant attendu et l’émergence d’un véritable Etat démocratique et souverain. Celui-ci instaurera l’ordre indispensable afin que toutes les institutions de l’Etat fonctionnent normalement sans entraves de nulle part. Les détournements des deniers publics devraient cesser d’être des actes de bravoure faisant de leurs auteurs des hommes avisés et admirés !

L’étincelle de l’espérance deviendra alors un brasier, un feu contagieux de paix et de travail, seul moyen pour sortir le Congo de son marasme socio-économique et de la chute vertigineuse qui pouvait le précipiter dans la gueule des fauves.

Avec Etienne Tshisekedi, nouveau président élu, comme tout le laisse croire, l’hymne national congolais peut retrouver des couleurs flottant au firmament des cieux. Terminons par ce petit extrait :
« Debout Congolais, unis par le sort,
unis par l’effort pour l’indépendance,
dressons nos fronts longtemps courbés.
Et pour de bon prenons le plus bel élan »

In fine, le sang du Congo, saigné à mort, crie sa détresse et sa sollicitude aux Congolais épris de paix, de justice et de liberté pour conjurer la fatalité apparente, vaincre la résignation, refuser la fuite et entamer sans plus tarder le travail de reconstruction nationale.

A la clé, nous retrouverons l’espoir, la dignité, le respect des autres nations et la fierté d’être congolais, africain et citoyen du monde.

Author: Bamba-di-Lelo
Docteur en Sciences politiques de l’UCL
Analyste des questions politique du Congo

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E-mail : badiljb@hotmail.com

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