Saturday, February 4, 2012

RDC: Erreurs et irrégularités dans l’organisation du scrutin

Lambert Mende : «Il est rétrograde de vouloir imposer un retour à des négociations» Plusieurs voix s’élèvent pour réclamer des négociations à la suite des erreurs ou irrégularités enregistrées lors du scrutin du 28 novembre 2011. Pour couper court, le gouvernement, par la bouche de son porte-parole, rejette toute proposition de vouloir imposer un retour à des négociations. «Tout dialogue doit respecter la Constitution et les lois de la République».
Situation sécuritaire, proclamation des résultats provisoires des élections législatives, négociations politiques, mise en œuvre de la Taxe sur la valeur ajoutée, invisibilité du président de la République, mise en résidence surveillée d’Etienne Tshisekedi, affaire Chalupa… autant de points qui ont figuré au menu de la conférence de presse tenue, le vendredi 3 janvier 2012, par le ministre des Communications et des Médias, Lambert Mende Omalanga.

Sur le plan sécuritaire, le ministre s’est voulu rassurant. «Hormis les conséquences de l’agitation frénétique de certains acteurs politiques autour des résultats des élections législatives dont la proclamation provisoire est intervenue récemment, la situation sécuritaire de notre pays se caractérise par une accalmie relative», a-t-il dit.

Quant à la suite de la proclamation des résultats provisoires des élections législatives, le gouvernement s’en félicite, malgré de nombreuses réclamations électorales enregistrées ici et là. «Notre système démocratique n’est sans doute pas encore parfait. Nos élections non plus (…) mais nous devons être conscients que c’est tout ce dont dispose le peuple congolais pour faire entendre sa voix», a déclaré le porte-parole du gouvernement. Pour lui, il n’y a ni crise politique et institutionnelle ni débâcle ni apocalypse.

«Aussi imparfaites qu’elles aient pu paraître, les élections de novembre 2011 et à venir sont nos élections. Ce sont les élections faites par des Congolais pour des Congolais», a prévenu Lambert Mende à tous les partenaires qui remettent en cause le scrutin, voulant ainsi imposer leurs points de vue.

Pas de négociations

«Il est donc déplacé et rétrograde de vouloir imposer un retour à des négociations comme solutions face aux cas d’erreurs ou d’irrégularités constatées dans l’organisation de ce scrutin», a dit Mende. «La Constitution et les lois de la République nous font obligation de gérer de tels cas par des voies du contentieux juridictionnelles», a-t-il poursuivi. Le ministre a été tranchant : «dialoguer ? oui, pour améliorer et perfectionner notre démocratie naissante. Mais pas de négociation du type de partage du pouvoir».

A cet égard, le ministre Mende a indiqué que tout en affichant sa pleine disponibilité à collaborer avec tous les Congolais soucieux du devenir de notre pays sans discrimination idéologique, le président de la République a sifflé «la fin, dans notre pays, d’une époque où l’alternance au pouvoir ne répondait à aucune norme démocratique, et où le financement du processus électoral était essentiellement assuré par la communauté internationale».

La question que soulève le ministre Mende est celle de savoir pourquoi avoir organisé de si coûteuses élections pour ensuite faire fi de leurs résultats au profit de négociations de type «Dialogue inter congolais» entre acteurs politique ? «Le choix du peuple doit être impérativement respecté par tous», a insisté le ministre de la Communication et des Médias.

Il a aussi été question des «rumeurs de mise en résidence surveillée et de déportation» du président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, vers l’intérieur du pays. «Je suis en mesure de démentir de manière catégorique ces informations qui procèdent manifestement de la radicalisation de la stratégie de la tension mise en œuvre depuis la période préélectorale par le parti de M. Tshisekedi», a dit Lambert Mende, avant d’ajouter que personne n’interdit à M. Tshisekedi de sortir si sa sortie ne trouble pas l’ordre public.

Le porte-parole du gouvernement n’a pas oublié de parler de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui fait couler beaucoup d’encre et de salive ces derniers temps en RD Congo. Selon lui, la mise en œuvre de la TVA depuis le 1er janvier dernier vise l’atteinte de deux objectifs, à savoir répondre à l’appel du chef de l’Etat à améliorer la vie sociale des Congolais par la collecte des revenus additionnels consistants à y affecter et disposer de moyens suffisants pour financer la reconstruction du pays. En cela, le président a proposé un projet intitulé «La révolution de la modernité».



Author: RICH NGAPI



Source:  Le Potentiel, du 04/02/2012

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