Saturday, March 31, 2012

SOUTH AFRICA: Malema derides Zuma's leadership

 

Julius Malema on Friday took a savage and unprecedentedly direct swipe at the man he considers his nemesis, ANC President Jacob Zuma.

"It is under President Zuma that we have seen the youth of the ANC being traumatised, the youth of the ANC being expelled from their own home," Malema told a crowd of more than a thousand supporters at the University of the Witwatersrand, to roars of approval.

"It is under President Zuma that we have seen a critical voice of the voiceless being suppressed … We have seen under President Zuma democracy being replaced with dictatorship. We have seen an intolerance, people becoming impatient with the youth. We have seen under President Zuma people who do not appreciate new opinions. They actually suppress new ideas and new ideas, I don't know, maybe they serve as a threat to the current leadership of the ANC."

Malema said he was not talking about succession within the ANC, but about the evaluation of leaders and their leadership. But he managed to accuse Zuma, less directly, of a wide array of things, including: surrounding himself with yes-men, considering himself above criticism, failing to have the necessary patience, failing to provide leadership, and bringing the concept of thought crime to the ANC.

"You must never allow a situation where somebody takes away your right to think," he told the meeting, which was nominally about the financial exclusion of students at Wits, though that was not discussed. "Let's say the youth league is wrong. You cannot punish them for thinking. You must punish them for acting. We are saying we are going to Botswana with a command team, that is what they are thinking. They have not done that."

Malema cited a long list of figures the youth league had criticised without consequence, saying it was considered "radical" when doing so, but suddenly became "ill-disciplined" when the criticism was of Zuma.

But despite the vitriol directed at Zuma, it was other issues that showed a new, polished and theatrical side of Malema as an orator. He brought out a young white protégé he said he was mentoring in radical politics as proof that he had nothing against white people -- while still demanding that white people hand over stolen land without compensation. He spoke with force, but also with carefully nuanced tone and pace, about the suffering of the poor. That stands in contrast to his usual appearances in which he suffered from either very poor delivery of written speeches, rousing delivery, or poor content when speaking off-the-cuff.

In response, ANC treasurer general Mathews Phosa tread very carefully around the accusations Malema made against the party, but did not avoid them altogether. He invited the audience to participate in the ANC's policy-making process, making it clear that new ideas would not be shunned (on a party level), and that no single leader could shut out inconvenient youths.

"The branches of the ANC will lead us in the process towards the [ANC's June] policy conference and also in the process towards national conference [in December]," Phosa told a muted crowd. "The source of authority in the ANC is the branch, and it is those branches of the ANC that will decide policy. It is those branches of the ANC that will decide on the new leadership, and nobody else."

Some of Phosa's statements, however, seemed to bolster Malema's argument, even if it was framed in the abstract. "We must not be afraid of ideas that don't sound similar to ours," Phosa said in closing. "We must not be threatened by different ideas. Ideas are the spears of tomorrow. We must not blunt those spears."

Malema could face a final ANC decision on his expulsion within weeks, but said that he intended to turn to the courts to challenge the disciplinary process he was subjected to.
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Source: , Fri, Mar 30, 2012

Author: Phillip de Wet | Mail & Guardian Online

Mali : Islamistes et Touareg profitent de la confusion.

Alors que la rebellion a pris le contrôle de la ville stratégique de Kidal, la junte a demandé «le soutien» des amis du pays.

Impuissante face à l'avancée des Touareg et des islamistes au nord du Mali, la junte, au pouvoir depuis le coup d'État du 22 mars, a lancé un appel à l'aide vendredi. «Les rebelles continuent à agresser notre pays et terroriser nos populations, a lancé le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, dans un discours à la presse. La situation est à cette heure critique, notre armée a besoin du soutien des amis du Mali pour sauver les populations civiles et sauvegarder l'intégrité territoriale» du pays.

Les insurgés, qui sont passés à l'offensive dans le Nord en janvier, profitent en effet de la confusion régnant à Bamako à la suite du coup d'État militaire pour gagner du terrain. Vendredi matin, ils ont pris le contrôle de la ville stratégique de Kidal, dans le nord-est du pays aux confins de l'Algérie et du Niger.

Selon une source diplomatique africaine , c'est «essentiellement le groupe islamiste Ançar Dine d'Iyad Ag Ghali appuyé par des combattants d'Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique)» qui a mené l'assaut. Le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), le grand groupe rebelle touareg, et Ançar Dine, dont le chef est natif de Kidal, prenaient la ville en étau depuis plusieurs jours. Si le MNLA, qui affiche une position laïque, ne partage pas les objectifs d'Ançar Dine , qui vise l'instauration de la charia et a des liens avec Aqmi, les deux groupes combattent parfois ensemble l'armée malienne.

La junte au pouvoir depuis le coup d'État militaire, qui a renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré, avait justement invoqué, pour justifier son putsch, l'échec du régime contre la rébellion touareg. De fait, celle-ci a réalisé une offensive spectaculaire en deux mois. Jamais, lors des deux soulèvements touareg des années 1990 et 2000, les rebelles - qui comptent cette fois des hommes revenus de Libye lourdement armés après avoir combattu pour Mouammar Kadhafi - n'avaient à ce point menacé le pouvoir central, démoralisé une partie de l'armée et surtout engrangé de telles conquêtes.

Menace d'embargo
Sanogo a par ailleurs assuré que des élections libres allaient être organisées, sans toutefois donner de calendrier, alors que les pays africains voisins s'apprêtent à imposer des sanctions contre son pays. Il a dit comprendre la position de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui a donné 72 heures aux auteurs du coup d'État pour se retirer avant de fermer les frontières et couper l'accès à la banque centrale régionale. Sanogo a cependant demandé à la Cédéao de le soutenir, assurant que la junte a pris le contrôle du pays avec l'intention de lancer «un processus rapide de normalisation et d'organiser des élections libres et transparentes».

Le Conseil de sécurité de l'ONU a pour sa part de nouveau condamné vendredi le coup d'État, «d'autant plus inacceptable qu'il intervient contre un président démocratiquement élu et au moment où la communauté internationale était prête à apporter son soutien décisif pour apporter une solution pacifiée au nord» du pays, confronté aux rebelles.

Quant au président déchu, Amadou Toumani Touré est sorti de son silence mercredi pour dire qu'il se trouvait sain et sauf «à Bamako» et qu'il n'était «pas prisonnier», sans pour autant préciser sa localisation exacte.


Source: Le Figaro, du 31/03/2012

Mali : les putschistes dépassés par les événements, les populations dans la stupeur (ANALYSE)

BAMAKO -- L'annonce de la prise de Kidal par les rebelles a plongé le Mali dans la stupeur.
Aujourd'hui, ils sont nombreux à reconnaître que le coup d' Etat du 22 mars n'était pas opportun et qu'il n'a fait qu' accélérer la conquête du nord par les hommes du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg).

"Voila le résultat de l'inconscience; de l'indiscipline, de la précipitation et du geste impulsif et irréfléchi des soldats mutins. C'est toutes les communautés civiles noires et blanches ( sonrhaï, tamacheques et arabe) qui vont bientôt affronter cette horde de hors la loi qui croient que l'Azawad est leur terre à eux seuls", s'indigne un responsable de communication dans une ambassade du Mali à l'étranger.

"L'heure est vraiment grave. Chaque minute qui passe nous rapproche inexorablement vers le chaos. Au moment ou Kidal vient de tomber, le capitaine Sanogo en appelle à l'aide internationale pour appuyer l'armée. Quel paradoxe! En attendant cette hypothétique et improbable aide, le reste du Nord est menacé, dangereusement menace même avec tous les risques d'exaction. Et pourtant, nous avons des armes et des hélicoptères de combats ainsi que leurs munitions déjà payés et qui n'attendent qu'à être livrés. Mais, à cause de la non reconnaissance du CNRDRE (junte), ils sont bloqués en Europe", ajoute une source diplomatique malienne.

"Pendant que le Colonel Gamou (le commandant en chef des troupes à Kidal) résistait de façon héroïque à Kidal, des dizaines et des dizaines de militaires ont fui Gao pour rentrer à Bamako. Il n'y a plus de chaîne de commandement et plus d'approvisionnement correct des combattants sur le terrain. Des militaires qui sont désormais utilisés comme des faire valoir.

Lors de la manifestation pro-putschiste de mercredi, quelque 800 militaires ont été invités à s'habiller en civil et d'amener une ou deux personnes avec eux pour aller gonfler les rangs des manifestants ! Quelle tragi-comédie", s'insurge Birama Kéita, un jeun professeur d'anglais.

Pour, de nombreux cadres rencontrés dans différents services de l'administration aujourd'hui, les sanctions économiques qui vont entrer en action lundi prochain, le pire est à craindre.

"Les fonctionnaires à qui on ne payera pas leurs salaires pourront manifester dans les rues. Mais, avec des militaires sans solde et sans vivres, bonjour le désordre. EDM (Energie du Mali) est déjà à bout de souffle et dans les jours à venir, faute de combustibles, les groupes vont s'arrêter et le pays sera plongé dans le noir. Une obscurité que les bandits de grand chemin adorent pour sévir", craint un officier de la gendarmerie nationale.

"Le récipient a déjà versé de l'eau. Cherchons maintenant à limiter les dégâts. Je n'ai jamais soutenus ce coup d'état, mais ceux qui croient encore au Mali peuvent donner leur avis sur la gestion du pays, surtout au nord. Voilà que Kidal vient de tomber. Sans jeter la pierre sur le régime du Président ATT, les auteurs du coup doivent pouvoir nous dire quelque chose : sinon pourquoi ils sont là ?", s'insurge une femme d'affaires.

Présentement, ils sont nombreux les Maliens qui souhaitent l' intervention des forces extérieures, notamment les troupes de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), pour aider leur pays à "repousser les assauts de cette horde d'aventuriers sans scrupules et qui agissent sur la base d'un idéal ethnocentriste qui n'est basé sur aucun fondement géographique, historique ou culturel etc. La vie d'hommes, de femmes et d'innocents enfants est en danger sous cette épée de Damoclès".

"Avec la chute de Kidal je crois que les opportunistes qui sont à Bamako doivent comprendre que Sanogo et ses bidasses feraient mieux de quitter le pouvoir et aller se battre sur le front. Vraiment je suis déçu de certains pseudos intellectuels maliens qui s'attaquent à la CEDEAO", pense A. Koïta, un jeune leader politique.

"Nous avons tous notre rôle à jouer et ne pas agir, c'est accepter de voir notre cher Mali sombrer dans une déchéance réversible si nous restons unis", ajoute-t-il.

Le capitaine Sanogo va-t-il se rendre à Ouaga pour répondre à l'invitation de Compaoré? Aura-t-il le sens patriotique de se retirer afin que le Mali vive ? Ses soutiens civils auront-ils la sagesse de lui conseiller de mettre le Mali au-dessus de n'importe quel autre ego ? Ce sont autant de questions que se posent ce soir ceux qui se préoccupent réellement de l'avenir du Mali.

Pour ce diplomate occidental, "je ne sais pas ou ils (les putschistes) vont avec leur marge de manoeuvre réduite à néant par les sanctions de la CEDEAO. Avec la prise de Kidal ce matin, Tombouctou et Gao sur le fil du rasoir (...), ce n'est vraiment pas le moment de réfléchir aux destins personnels des uns et des autres. Il faut agir maintenant sinon le Mali va perdre sa souveraineté compromises par les succès militaires des rebelles".



Source:   Xinhuanet, du 31/03/2012
 

Wednesday, March 28, 2012

RDC: Affaire Ntaganda: le conseil de sécurité peut faire cesser les poursuites, affirme le professeur Tshibangu Kalala

Le général des FARDC, Bosco Ntaganda (Photo d'archives)Le général des FARDC, Bosco Ntaganda (Photo d'archives)
Le général des FARDC, Bosco Ntaganda (Photo d'archives)
« Si notre pays ne veut pas remettre Ntaganda à la CPI pour des raisons évidentes, il doit contacter le conseil de sécurité des Nations unies pour lui expliquer pourquoi il ne veut pas remettre Ntaganda à la CPI et obtenir que le conseil de sécurité demande à la CPI de ne pas instruire le dossier Bosco Ntanganda », affirme le professeur Tshibangu Kalala, enseignant de droit international humanitaire et de droit de la guerre. Selon lui, il s’agit d’une exception prévue dans le statut de Rome qui institue la Cour pénale internationale.
Il précise tout de même que la République démocratique du Congo a l’obligation de livrer Bosco Ntaganda conformément aux règles élémentaires de fonctionnement de la CPI.
Mardi 27 mars, le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders, en visite officielle en RDC, a déclaré aux membres des bureaux de deux chambres du Parlement que la République démocratique du Congo devrait coopérer avec la CPI sur la question du transfert de Bosco Ntaganda.
Ce général de l’armée congolaise est sous le coup d’un mandat d’arrêt. Mercredi 14 mars lorsqu’ils ont rendu le tout premier verdict de l’histoire de la CPI dans le procès Lubanga, les juges ont identifié Bosco Ntaganda comme ex-complice de Thomas Lubanga.
Il a été reconnu coupable de crimes de guerre pour avoir enrôlé dans sa milice des enfants de moins de 15 ans et de les avoir fait participer aux hostilités.
Bosco Ntaganda devrait répondre de mêmes accusations. Les autorités congolaises ont toujours refusé de le livrer Bosco Ntaganda prétextant qu’il a contribué au rétablissement de la paix au Kivu.
Lire aussi sur radiookapi.net:

Source: Radio Okapi, Denière mise à jour le 28 mars, 2012 à 8:53

Monday, March 26, 2012

Senegal's Macky Sall: Bit between his teeth

Senegalese opposition candidate Macky Sall greets the crowd during a meeting on 12 March 2012 in Dakar, Senegal

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Macky Sall may be 30 years younger than his former boss, President Abdoulaye Wade, whom he has defeated in a run-off election for Senegal's top job. But he does not lack political pedigree.

The 50-year-old geologist served as Mr Wade's prime minister between 2004 and 2007 and before that held the interior and mines portfolios.

He also oversaw the successful re-election of Mr Wade five years ago, heading his electoral campaign - and went on to become president of the National Assembly.

Start Quote

I don't see him as being different from Abdoulaye Wade - really he is a Wade boy”
End Quote Adama Gaye Senegaelese writer

And he has twice served as mayor of his home town of Fatick, 120km (75 miles) south of the capital.

But the politician proved he was no ruling party lackey when he dared to call the son of the outgoing president before MPs over allegations of mismanagement.

Critics say Mr Wade, 85, had been grooming his son, Karim, to succeed him, pointing out that he was already running the powerful cabinet portfolios of transport and energy.

Despite this, Mr Sall had summoned him for questioning about the alleged lack of transparency over the funding for the 2008 summit of the Organisation of the Islamic Conference (OIC).

In the end, he resigned from his post in the National Assembly and from the ruling PDS party and set up his own movement, APR-Yakaar.
'Smile more'
Since then Mr Sall was at pains on his campaign trail to say that country should come before party and ethnicity.

A ballot for Macky Sall showing the symbol of his party - the horse Mr Sall chose the horse as his party symbol as it is a "tireless worker"

Although he was born in Fatick, his parents are Fula people from the north of Senegal and he says growing up as an outsider has given him his vision.

The symbol he chose for his new party was a horse, surrounded by stars - representing the 14 regions of the country and the one for the Senegalese diaspora.

"These stars are associated with an animal, faithful among the faithful companions of man... [a] tireless worker. Pet of the peasant, the pastor and the ordinary citizen, the horse stands for strength," a speech posted on his party website says.

And indeed Mr Sall campaigned tirelessly since branching out on his own - travelling to the US and France, the former colonial power, to seek support for his candidacy from potential investors.

This is in stark contrast to Mr Wade who during his 12 years in power has sought to lessen Senegal's dependency on France.

The BBC's Mamadou Moussa Ba in Dakar says Mr Sall is seen by some as too serious, and his campaign managers often urged him to smile more.

Macky Sall

  • Age: 50
  • Mayor of western city of Fatick
  • Former prime minister
  • Fell out with president after summoning Karim Wade to answer questions in parliament
  • Only opposition candidate who ran a nationwide campaign in the first round

The APR-Yakaar leader admitted to BBC Afrique that he has had little time for hobbies or for spending socialising with friends and his wife and three children since 2008.

"I am too busy with politics - fighting for the Senegalese to get that man out," he said, referring to Mr Wade - whose nickname is "The Hare", an animal known in traditional Senegalese folklore for its cunning.

Mr Sall, who took 27% of the vote in the first round, is part of the 23 June Movement (M23) which organised mass protests against Mr Wade's bid for a third term in office.

The constitution, adopted in 2001, sets a limit of two presidential terms, but Mr Wade said it did not apply to his first mandate as it came into effect after he was first elected.

The outgoing president faced 13 rivals in the first round and took 35% of the ballots.
'Horse vs hare'
While some see Mr Sall as a new generation of political leader, critics say his supporters fail to see that he is really the creation of Mr Wade.

Mr Wade once described Mr Sall as his "best student".

A man reads newspapers after the first results from Senegal's controversial presidential election indicate a tight race between incumbent Abdoulaye Wade and former Prime Minister Macky Sall at a newsstand in central Dakar on 27 February 2012 The other first round runners-ups backed Mr Sall's candidacy in the second

"Nobody can dismiss Mr Sall from what this [Mr Wade's] party has brought in negative terms to the social infrastructure of this country, in terms of destroying the democratic fabric and allowing corruption to develop exponentially," Senegalese writer and journalist, Adama Gaye, told the BBC's Focus on Africa programme.

"I don't see him as being different from Abdoulaye Wade - really he is a Wade boy."

Mr Sall's supporters, were keen to show that the differences between the men do not come down solely to age, pointing to his pragmatism in comparison to Mr Wade's intellectualism.

In the end, Mr Sall managed to win the race dubbed by some as "the horse vs the hare".

Mr Sall is now promising to reduce the cost of basic food stuffs and reduce the powers of the centralised presidency and its mandate from seven to five years.

Source: BBC News,

SENEGAL: Macky Sall est le nouveau président du Sénégal

Avant même l'annonce des résultats officiels, le président sortant Abdoulaye Wade, au pouvoir depuis 2000, a reconnu dimanche soir sa défaite et félicité son rival.

Alors que le Mali renoue avec le coup d'État, son voisin a choisi le changement par les urnes. Le président sortant du Sénégal, Abdoulaye Wade, a reconnu dimanche, au soir du second tour de la présidentielle, que Macky Sall avait remporté le scrutin. Les premiers résultats officiels ne sont pas attendus avant mardi ou mercredi mais les chiffres égrenés par les médias sénégalais donnent en effet l'opposant en tête dans la plupart des bureaux de vote.

La nouvelle candidature du président Wade, 85 ans, après deux mandats et une modification de la Constitution, avait suscité des craintes quant à la vitalité démocratique du pays. Avant le premier tour, des manifestations et des violences avaient d'ailleurs fait plusieurs morts et au moins 150 blessés. Mais dimanche soir, le «Vieux» a constaté la victoire de son rival, qu'il a appelé au téléphone pour le féliciter. «Comme je l'avais toujours promis», souligne-t-il dans un communiqué. Au passage, il félicite le peuple sénégalais qui s'est rendu aux urnes «dans le calme et la sérénité».

Une ascension fulgurante

«Le grand vainqueur reste le peuple sénégalais», a lancé de son côté Macky Sall, dans son premier discours après la victoire. Remerciant le président Wade pour son appel téléphonique, il a promis d'être «le président de tous les Sénégalais». Se félicitant de «l'ampleur de cette victoire aux allures de plébiscite», il a dit prendre la mesure de «l'immensité des attentes de la population». «Ce soir, une ère nouvelle commence pour le Sénégal», a-t-il conclu. Dans les rues de Dakar, des milliers de ses partisans se sont rassemblés avant même l'annonce de la victoire, en dansant et aux cris de «Macky président», «Cette fois ça y est!» ou «On a gagné». Des scènes de liesse similaires ont eu lieu toute la soirée dans plusieurs quartiers de la capitale, y compris place de l'Indépendance, près du palais présidentiel.

À 50 ans, Macky Sall atteint donc le sommet d'une ascension-éclair. C'est Abdoulaye Wade qui l'a propulsé sur la scène politique, il y a à peine onze ans. En mai 2001, l'ingénieur-géologue de formation est appelé au gouvernement comme ministre des Mines, de l'Energie et de l'Hydraulique (2001-2003). Trois ans plus tard, il deviendra premier ministre avant d'accéder à la présidence de l'Assemblée nationale en 2007. Cette année-là, il est le directeur de campagne du président Wade pour la présidentielle. Mais en 2008, il entre en conflit avec ce dernier qui n'apprécie pas que les députés aient convoqué son fils Karim, pour lui demander des explications sur son action au service de l'État. C'est à ce moment que le président de l'Assemblé nationale est entré, selon ses propres mots, en «résistance républicaine».

Author: Thomas Vampouille

Source:  Le Figaro, Mis à jour le 26/03/2012 à 08:04 | publié le 26/03/2012 à 07:56

MALI: les putschistes peinent à s'imposer

Le coup d'État est condamné par la classe politique et par la communauté internationale.
Le coup d'État engagé mercredi à Bamako a du mal à accoucher d'un nouveau régime. Le comité militaire dirigé par le capitaine Amadou Sanogo peine à imposer son autorité. Les soldats de rang qui ont chassé de son palais le président Amadou Toumani Touré, dit ATT, un peu plus d'un mois avant le premier tour de l'élection présidentielle, sont isolés sur le plan politique, militaire et international.

Forte des acquis de vingt ans de démocratie, la classe politique malienne marque ses distances avec la junte. Dans une déclaration commune, douze des principaux partis politiques nationaux ont condamné l'intervention armée et réclamé le respect de l'ordre constitutionnel. Ils sont soutenus par les associations de la société civile. Seul Oumar Mariko, une figure de l'opposition, se range du côté des mutins. Il a annoncé la création du MP22, le Mouvement populaire du 22 mars, et n'hésite pas à dresser un parallèle avec la révolte qui avait permis de renverser en 1991 la dictature de Moussa Traoré. Mais la comparaison est difficile à tenir. À Bamako, les mutins inquiètent la population au lieu de soulever son enthousiasme. Des braquages et des pillages sporadiques commis par des hommes en treillis entretiennent depuis cinq jours un climat de peur.

De nombreuses incertitudes demeurent sur la situation militaire. L'état-major malien ne s'est pas ouvertement prononcé sur le soulèvement du capitaine Sanogo. Il est installé à Gao dans le nord pour diriger les combats contre la rébellion touareg alors que le capitaine putschiste et son entourage sont retranchés à Kati, une ville de garnison proche de Bamako. La distance entre les généraux et les soldats mutins n'est pas seulement géographique. Peu payés, ces derniers accusent leurs supérieurs de s'être enrichis en couvrant les trafics transfrontaliers qui se sont développés ces dernières années dans le Sahara.

Isolement diplomatique

Les incertitudes sur le sort d'Amadou Toumani Touré ajoutent à la confusion. L'ancien général serait lui aussi dans un camp militaire. Selon les uns, il serait retenu prisonnier. Selon les autres, il serait sous la protection de sa garde rapprochée, les bérets rouges, et il n'aurait pas encore abattu ses dernières cartes. De son côté la rébellion touareg est bien décidée à poursuivre sa marche en avant. L'absence d'interlocuteur pour d'éventuelles négociations la conforte dans sa stratégie de refoulement par les armes des autorités nationales hors des frontières de l'Azawad, le pays touareg. L'une de ses composantes, le mouvement islamiste Ansar Dine, affirme qu'il se prépare à s'emparer de Kidal et veut y appliquer la charia. Des combats auraient éclaté hier dans cette ville qui est l'une des plus importantes de l'Azawad. La junte doit également faire face à un fort isolement diplomatique.

Les États de la région ont exclu le Mali de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Ils se réunissent en sommet demain à Abidjan pour faire pression sur les militaires maliens et essayer d'obtenir leur retour dans les casernes.

 



Source: Le Figaro, Mis à jour le 26/03/2012 à 07:05

Author: Thierry Oberlé

Mali : Sanogo, un obscur capitaine devenu chef de la junte.

Agé d'une quarantaine d'années, Amadou Sanogo le chef de la junte qui a démis jeudi le président Amadou Toumani Touré, a participé à plusieurs programmes de formation aux Etats-Unis, entre autres à la base des Marines de Quantico

Le putsch de jeudi au Mali a fait sortir de l'ombre le capitaine malien Amadou Haya Sanogo devenu chef de la junte. L'officier, que ses détracteurs jugent peu «sérieux», a un parcours atypique.

Ce militaire professeur d'anglais a participé à plusieurs programmes de formation aux Etats-Unis, entre autres à la base des Marines de Quantico. Sa carrière a été entachée l'an passé par un bizutage mortel dans une école militaire où il était instructeur.

Agé d'une quarantaine d'années, natif de Ségou (240 km au nord-est de Bamako), le tombeur du président Amadou Toumani Touré (ATT) est un produit du Prytanée militaire de Kati, école à une quinzaine de kilomètres au nord de la capitale, et dont le camp est désormais le quartier général du nouveau pouvoir.

L'officier de taille moyenne et à la voix rauque, dont la télévision publique ORTM (tenue par les putschistes) a révélé la silhouette sportive, a été vu ces derniers jours vêtu d'un maillot de corps comme en portent les chasseurs traditionnels «dozos»: ce vêtement est censé être doté de pouvoirs magiques qui protègent celui qui le porte.

Formé aux Etats-Unis à la base de Marines

Populaire parmi les hommes de Kati, à qui il dispensait des cours d'anglais, l'homme au béret vert a accroché un badge des Marines américains à son uniforme, rappel de ses séjours aux Etats-Unis. Son cursus a en effet une particularité, qui n'a toutefois pas empêché Washington de rapidement condamner le renversement du régime Touré: il a raconté avoir participé à plusieurs programmes de formation aux Etats-Unis, entre autres à la base des Marines de Quantico, en Virginie (est).

Selon la presse américaine, qui cite le Département d'Etat, le capitaine Sanogo a effectué des séjours aux Etats-Unis en 2004-2005, 2007-2008 et en 2010, notamment pour être formé comme professeur d'anglais. Il a également assisté à des réunions militaires internationales, notamment une au Maroc sur l'antiterrorisme.

Cinq élèves-officiers morts lors d'un bizutage

Part d'ombre du capitaine: son parcours a été marqué par un bizutage mortel survenu en octobre 2011 à l'école militaire de Koulikoro, près de Bamako. Cinq élèves-officiers étaient morts à la suite de sévices. Le chef de la junte était à l'époque instructeur à Koulikoro, un cadre de l'école. Il n'était pas là «le jour où les faits se sont passés, mais puisque tout le personnel d'encadrement a été sanctionné après l'affaire, Sanogo aussi a été sanctionné». Dans son entourage figurent trois militaires faisant l'objet d'une procédure judiciaire dans cette affaire, indique une source diplomatique africaine.

Accusé de vouloir régler des comptes

La crise touareg au Nord, invoquée comme raison du putsch, «est une excuse bidon, c'est une bande d'aigris», affirme un militaire malien hors du pays depuis 2011. Le capitaine Sanogo et ses camarades «vont essayer de régler des comptes. Tous ceux qui peuvent entraver son pouvoir, il va demander de les arrêter. Ça a déjà commencé», assure un militaire pro-ATT. Les personnalités qui l'ont rencontré depuis sa prise du pouvoir le décrivent souvent comme «attentif» aux propos de ses interlocuteurs. Mais un diplomate estime qu'il ne prend pas de décision seul, préférant consulter ses proches.

Pour l'heure, le chef du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE, junte) n'en a guère dit sur ses intentions, à part s'engager à remettre le pays sur les rails et à rendre le pouvoir aux civils. Un de ses collègues raconte en tout cas l'avoir entendu dire un jour que s'il devait faire de la politique, il serait «un homme de gauche».

Plusieurs fois père, fan de foot et de sport en général, il est présenté comme «pas sérieux» par des militaires qui l'ont côtoyé, et par des copains de promotion comme un séducteur et un fêtard.





Source:  Le Parisien, du 26/03/2012

SENEGAL: Wade admits presidential election defeat

photo

Wade (L) and president-elect Sall.

Senegal's President Abdoulaye Wade has admitted defeat in a run-off election to his rival Macky Sall, state media say.

The president conceded in a telephone call to the former prime minister.

Mr Wade had changed the constitution to be able to run for a third consecutive term. The move sparked violent protests earlier this year, leaving six people dead.

Mr Wade, 85, has ruled the West African nation for 12 years.

Mr Wade "phoned his rival Macky Sall at 21:30 GMT to congratulate him after the first results showed him to be the winner of a presidential run-off," the Senegalese Press Agency said on Sunday.

Mr Sall, 50, has so far made no public comments.

Even before Mr Wade's concession, thousands of Sall supporters began celebrating on the streets of the capital, Dakar.

They chanted "Macky president!" and "We have won!"

Mr Wade’s move alleviated fears of fresh violence in the country.

In February’s first round, Mr Wade fell short of a majority, polling only 34.8%. Mr Sall came second with 26.6%.

Mr Sall owes his political career to Mr Wade, and had held several ministry portfolios before becoming prime minister, the BBC’s Thomas Fessy reports from Dakar.

But, the two men fell out over the handling of public spending by Karim Wade, the president’s unpopular son, whom many believe has been trying to succeed his father, our correspondent adds.

Mr Sall has promised that, if elected, he will shorten the presidential term to five years from the current seven, and enforce a two-term limit. He has also promised to bring in measures to reduce the price of basic foodstuffs.

The new leader also faces the difficult task of tackling rising unemployment in the country, our correspondent says.


Source: Newtimes in BBC News, 26/03/2012

Sunday, March 25, 2012

ICC: From Lubanga to Kony, is the ICC only after Africans?

         

              

From Lubanga to Kony, is the ICC only after Africans?

The International Criminal Court’s first conviction of Congolese warlord Thomas Lubanga has reopened the debate on why the court has only tackled cases from Africa. But is that a fair charge?

 In June 2009, just months after the Thomas Lubanga trial opened in the International Criminal Court (ICC), a group of former child soldiers and municipal officials in the northeastern Congolese district of Ituri - where Congolese warlord Lubanga operated - were shown a video of the ICC’s proceedings at separate screenings.
Recalling the incident nearly three years later - on the day Lubanga was convicted in the ICC’s first-ever ruling - Adam Hochschild, a leading expert on the Democratic Republic of Congo, said the reactions at the video screening were revealing.
“When it was shown to the municipal officials, one of them shook his head at the screen and remarked, [in French] ‘c’est justice à l’occidentale’. What they were seeing was basically, here is a black African being judged by three white judges,” recalled Hochschild - author of the acclaimed book on the Congo, “King Leopold’s Ghost” - who attended the screenings, in a phone interview with FRANCE 24.
Africans have featured prominently - some would say too prominently - on the ICC’s list of firsts. The court’s historic first conviction this week was against a Congolese warlord guilty of conscripting child soldiers. Its first arrest warrant, issued in 2005, was also for an African: Joseph Kony, the Ugandan leader of the Lord’s Resistance Army.
Kony has recently been the subject of a controversial social media campaign that has sparked debates on a host of related issues - including the fact that all of the ICC’s wanted men are from Africa.


African officials cry foul

Ten years ago, the ICC was set up as a tribunal of last resort to prosecute suspects from countries either unable or unwilling to do it themselves. The Hague-based court is currently conducting investigations in seven countries – all of them African.
It’s a fact that has not gone unnoticed – especially among African leaders. Rwandan President Paul Kagame once said the ICC was "put in place only for African countries". African Union Commission chief Jean Ping complained about Africa being made “an example to the world”.
The international legal community is keenly aware of this criticism – it was an important consideration during last year’s selection of a new ICC chief prosecutor.
In the end, Fatou Bensouda, a former Gambian justice minister, was the consensus choice to replace current chief prosecutor Luis Moreno-Ocampo following intense AU lobbying. She takes over from Moreno-Ocampo, an Argentinian, in June.


‘Super beings’ above the law

But beneath the rhetoric of discrimination – popular among some African leaders – lies the far more nuanced reality of the state of justice, politics and the relationship between the two on the continent.
Much has been made about the fact that the ICC’s 15 cases are all from seven African countries – Uganda, Democratic Republic of Congo, Sudan, Kenya, Central African Republic, Ivory Coast and Libya. But Karine Bonneau of the Paris-based International Federation for Human Rights notes that, “four of the seven states in Africa asked the court to investigate because they were unable to try senior figures in their countries.”
Some African commentators have called for “deep introspection” on the issue. Writing in the Kenyan newspaper, the Daily Nation, Erick Komolo, a Kenyan advocate and scholar at the University of Hong Kong, noted that, “The perception we have of our leaders as ‘super beings’ allows for unjust manipulation of public institutions, including elevating them above judicial systems. It also stimulates a false sense of ‘ethnic solidarity’”.
The ICC is currently investigating four Kenyans - including two 2012 presidential hopefuls - accused of crimes against humanity following the disputed 2007 election.


Avoiding the ‘big fish’ from ‘big countries’

But the problem of inordinately powerful leaders subverting justice is not exclusive to African nations.
In recent months, there have been growing calls for Syrian President Bashar al Assad’s regime to face an ICC trial after UN Human Rights Commissioner Navi Pillai recommended that Assad’s regime be referred to the ICC.
But Bonneau notes that there are several procedural hurdles to overcome for the ICC to take on the Syrian regime since Syria is not among the 120 countries that are state parties to the ICC.
“The ICC has no jurisdiction over Syria without a referral from the UN Security Council, which happened in the case of Libya. But Russia and China will oppose such a move,” explained Bonneau.
Syria is not the only country that has refused to be a state party to the ICC. Conspicuously absent in this list are countries such as the US, Russia, China, India and Israel.
The absence of three permanent UN Security Council members on the ICC state party list has led to criticism that the ICC offers a “victor’s justice”.
“The obvious problem is that the court will investigate small and medium fish because the big fish come from big countries,” said Hochschild. “The US will not be in court for its endorsement of torture in the Iraq War, or Russia for the war in Chechnya, or China for its actions in Tibet.”
In an attempt to broaden the gamut of ICC investigations, the office of the chief prosecutor is currently conducting preliminary examinations in Afghanistan, Colombia, Gaza, Georgia, Honduras and North Korea among other regions.
Critics of the ICC’s Africa bias also hope that with new chief prosecutor Fatou Bensouda in the job, the court will successfully broaden its scope.
Despite his criticism about the ICC, Hochschild concedes that the permanent international court at The Hague plays an important role and with its first-ever conviction of Congolese warlord Lubanga this week, the ICC has made a change.
“The positive thing is that many people in Ituri said the message of criminalising the use of child soldiers did get through. Warlords are now aware that they could be in court if they use child soldiers. People say that the effect of the trial is that you don’t see child soldiers around anymore – at least when ICC officials and people like me are in town, which was not the case earlier,” said Hochschild. “In the end, there is no better substitute for a working national justice system. But in its absence, we need institutions like the International Criminal Court.”




Source: France24, Latest update: 16/03/2012


Author: Leela JACINTO (text)          

Saturday, March 24, 2012

MALI: Gaddafi's influence in Mali's coup

Mali junta leader Captain Amadou Sanogo (L) speaks to his fellow soldiers at the Kati Military camp, in a suburb of Bamako, on 22 March 2012 Some analysts say the coup may have been spontaneous not planned

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It did not take long for the Libyan conflict to spill over borders in the Sahel region - and now Mali seems to have paid the highest price so far following a coup by disgruntled soldiers.

The trouble began when hundreds of Malian combatants who had fought to defend the late Libyan leader, Muammar Gaddafi, fled back home with weapons at the end of last year and formed the most powerful Tuareg-led rebel group the region has known - the Azawad National Liberation Movement (MNLA).

Mali's Tuaregs have long complained that they have been marginalised by the southern government and have staged several rebellions over the years.

Start Quote

President Amadou Toumani Toure hasn't been active in tackling drug trafficking and al-Qaeda fighters”
End Quote Adam Thiam Malian columnist

Joined by young recruits and former rebels who had been integrated into the Malian army in recent years, the MNLA fighters took over several key northern towns in just two months.

Not only did they secure a large stretch of territory in the mountainous desert but they also triggered the mutiny, which later turned into a coup, in the capital, Bamako, on Wednesday night.

While the Malian government had been busy claiming the situation in the north was under control, rank-and-file soldiers felt humiliated and abandoned in combat with not enough military resources and food.

"The Libyan crisis didn't cause this coup but certainly revealed the malaise felt within the army," says Malian newspaper columnist Adam Thiam.

"President Amadou Toumani Toure hasn't been active in tackling drug trafficking and al-Qaeda fighters, and the emergence of new rebel movements only added to the soldiers' frustration."

Anger 'too high'

It is hard to tell whether these mutineers had planned to oust President Toure.

map

After weeks of growing discontent, it seemed a rather spontaneous mutiny when soldiers expressed their anger during a visit by the defence minister to a military barracks on Wednesday.

It escalated quickly and it is possible that mutinous soldiers organised for the coup "as the day unfolded", according to Mr Thiam.

Talking to the BBC on the condition of anonymity, a government official said, however, that "nobody could now pretend they were not warned".

"Many within the government felt something could happen, we just didn't know when and how. The anger was just too high," he said.

Nearly a month before a presidential election, and at the end of President Toure's second and last legal term, this coup is a 20-year jump backwards for Mali.

Start Quote

Western powers have underestimated that getting rid of Gaddafi would have severe repercussions in the Sahel region”
End Quote Abdul Aziz Kebe University of Dakar

In 1991, Mr Toure, then an army general, put an end to a military regime in a coup.

As promised, elections were held a year later and Mali started building on democratic fundamentals.

Mr Toure came back to power through elections a decade later, in 2002.

The vast West African country has since become one of the rare examples of democracy in the region.

Despite pride in their democracy, some have pointed out that there has, so far, been very little sign of condemnation from Malians.

But the way in which President Toure's administration handled the crisis in the north of the country had already sparked anger beyond the army's ranks.

Hundreds of people set up barricades and burned tyres in the streets of Bamako last month - protesting at the government's inability to repel northern rebels.

Mali coup

  • Mutiny leader Capt Amadou Sanogo has imposed a national curfew
  • It follows anger among troops at the government's handling of a Tuareg rebellion in the north
  • President Amadou Toumani Toure is said to be safe and not being held by mutineers
  • A number of ministers have been arrested
  • Country has had democratic rule for 20 years

"This coup tarnishes the country's image as it only illustrates how the military has yet to accept the superiority of civil actors in many African countries," says Abdul Aziz Kebe, a specialist in Arab-African relations at the University of Dakar, in Senegal.

"Regional institutions are weak because member states have weak institutions," he adds.

The West African body Ecowas has, among others, condemned the mutineers' takeover.

Earlier in the week it had urged member states to provide military equipment and support for the Malian army to help it quell the Tuareg insurgency in the north.

But analysts say it was doubtful that Ecowas states would have sent any reinforcements or agreed to deploy the organisation's force, even though it is meant to intervene in such circumstances.

They point to the fact that Ecowas failed to take action in Ivory Coast last year to help solve that country's violent post-electoral crisis.
'No interest in Bamako'
In the meantime, rebels from the MNLA say they might "benefit from the situation".

Start Quote

The only thing that could threaten our advance is a foreign intervention”
End Quote Tuareg rebel officer in Tessalit

"It's always best that this corrupt government is toppled," said Hamma Ag Mahmoud, speaking from the Mauritanian capital, Nouakchott, where the MNLA has its political wing.

Mr Mahmoud served as a minister in the military regime of Gen Moussa Traore before it was overthrown by Mr Toure.

"We will certainly advance southwards to continue to liberate the Azawad," he says, referring to the northern region the MNLA wants to become independent.

"We're not interested in Bamako, but Kidal, Timbuktu and Gao. These mutineers will not have the firepower to resist against us. They will have to sign a peace agreement at some point."

A rebel officer in Tessalit, a village in northern Mali under MNLA control, said: "The only thing that could threaten our advance is a foreign intervention."

Photo taken on 23 May 2006 of Malian soldiers taking position in the nort-heastern Malian town of Kidal after Tuareg rebels briefly seized two Malian army bases. Archive photo The Malian army says it has not had enough weapons to take on the rebels

Some Malian officials have blamed Nato for the crisis in the north after it helped Libyan insurgents topple Col Gaddafi.

"Western powers have underestimated that getting rid of Gaddafi would have severe repercussions in the Sahel region," Mr Kebe says.

Northern Mali has long become a rear base for drug traffickers, al-Qaeda fighters and other Islamist combatants sharing ground with Tuareg rebels.

Heavy weaponry and arsenals left over from the Libyan war simply reinforced their positions.

Seizing power will not change the extreme difficulty of the army's task as it attempts to combat all of the above.

Source: BBC News,

Wednesday, March 21, 2012

MALI: Les mutins maliens disent avoir renversé le président Touré

Des militaires mutins du Mali ont affirmé jeudi matin 22 mars avoir mis "fin au régime incompétent" en place à Bamako et annoncé avoir dissous "toutes les institutions" et suspendu "la Constitution", dans une allocution à la radio-télévision nationale qu'ils occupaient depuis mercredi.

Les auteurs du coup d'Etat ont décrété un couvre-feu à compter de jeudi, a annoncé leur chef, le capitaine Amadou Sanogo, à la télévision nationale, dont ils ont pris le contrôle. Il a lancé un appel au calme et condamné tout pillage.

Le capitaine Sanogo, président de la junte qui a pris le pouvoir sous le nom de Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE), a fait cette annonce après une allocution du porte-parole de ce comité, le lieutenant Amadou Konaré.

Les mutins disent vouloir remettre le pouvoir à un nouveau gouvernement démocratiquement élu. Leur porte-parole, Amadou Konaré, a déclaré qu'un comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDR) "a décidé de prendre ses responsabilités en mettant fin au régime incompétent et désavoué de M. Amadou Toumani Touré", accusé d'impuissance face à la rébellion touareg dans le nord du Mali.

Les mutins ont lancé mercredi une attaque contre le palais présidentiel à Bamako. Un responsable du ministère de la défense ayant requis l'anonymat a déclaré avant l'intervention télévisée des rebelles qu'Amadou Toumani Touré se trouvait en lieu sûr, sans préciser lequel.

Ce dernier, président depuis 2002, avait prévu de se retirer après l'élection présidentielle dont le premier tour devait avoir lieu fin avril.

La colère n'a cessé d'enfler récemment au sein de l'armée contre le manque de moyens mis à sa disposition pour lutter contre le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Les rebelles touareg du MNLA, qui revendiquent trois régions septentrionales pour créer une enclave dans le nord du pays, ont engrangé les succès sur le terrain ces dernières semaines, en partie grâce au renfort de combattants de retour de la guerre civile en Libye. Ces combats ont fait des dizaines de morts et 200 000 déplacés.


Le discours des mutins [à partir de 2:30]
VIDEO
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/03/22/les-mutins-maliens-disent-avoir-renverse-le-president-toure_1673677_3212.html





Source:  Le Monde.fr avec AFP | 22.03.2012 à 06h49 • Mis à jour le 22.03.2012 à 07h22

Mali : des militaires en colère

Mali : des militaires en colère

Les militaires mutinés ont annoncé à la télévision publique que Amadou Toumani Touré n'était plus chef de l'Etat. Ils ont décrété un couvre-feu et ont aussi affirmé que les institutions étaient dissoutes et que la Constitution était suspendue.

En février, des femmes et proches de soldats avaient manifesté dans plusieurs villes maliennes pour dénoncer la "mollesse du pouvoir"

Un coup d'Etat est en cours au Mali.

Le porte-parole des mutins, Amadou Konaré, a déclaré qu'un comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDR) avait pris ses responsabilités en mettant fin au régime incompétent d'Amadou Toumani Touré, accusé d'impuissance face à la rébellion touareg dans le nord du Mali.

Les mutins affirment contrôler la présidence et avoir procédé à plusieurs arrestations de ministres.

On n'ignore où se trouve le président Amadou Toumani Touré.

Hier soir, ils étaient plusieurs dizaines dans les rues, tirant des coups de feu en l'air et semant la panique parmi la population.

Il y avait eu pendant une dizaine de minutes des tirs d'armes automatiques en provenance des abords du siège de la radio-télévision publique .

L'Office de la radio-télévision du Mali avait été investi par les mutins qui ont endommagé le matériel de diffusion provoquant une interruption des programmes.

Les soldats affirment protester contre le manque de moyens pour combattre la rébellion touareg et les islamistes armés dans le nord du pays.

Le périmètre de la présidence avait auparavant été bouclé par les forces armées, qui ont déployé des véhicules blindés, après une fusillade au camp militaire de Kati, à 15 kilomètres de Bamako.

Dans la matinée, une visite dans cette caserne du ministre de la Défense et des Anciens combattants s'est mal passée.

Le général Sadio Gassama, devait faire un compte rendu sur la situation au nord-Mali, où l'armée régulière affronte depuis janvier une rébellion touareg.

Le ministre a surtout axé son propos sur les nouveaux matériels militaires qui tardent à être acheminés de l'extérieur du pays, mais les militaires s'attendaient visiblement à plus d'informations.

Les soldats s'attendaient surtout à une meilleure prise en charge des familles des soldats décédés au cours des combats.

Les discussions se sont alors envenimées et les pierres ont commencé à pleuvoir sur le ministre et sa délégation lorsqu'il a parlé d'envoyer un nouveau contingent au front.

Le général Gassama est rentré en catastrophe dans sa voiture avant de quitter le camp militaire.

Quelques minutes plus tard, les militaires aurait cassé un dépôt d'armes et ont commencé à tirer en l'air.

Source: BBC Afrique, Dernière mise à jour: 22 mars, 2012 - 06:35 GMT

RDC : L'ONU épingle les forces de l'ordre

RDC : L'ONU épingle les forces de l'ordre

De nombreuses irréguralités avaient marqué la présidentielle selon les observateurs électoraux.

Des membres des forces de défense et de sécurité en RDC ont commis de "graves violations" des droits de l'homme lors des violences électorales de fin 2011, selon un rapport publié mardi par l'ONU.

Des corps décapités jetés dans le fleuve Congo, des prisonniers enfermés dans les égouts, des équipes organisées pour mener des raids dans les quartiers réputés acquis à l'opposition et faire disparaître les traces en ramassant notamment les corps des personnes tuées : la répression que décrivent les enquêteurs dépêchés par les Nations unies à Kinshasa pour faire la lumière sur les violations des droits de l'homme commises par les forces de sécurité congolaises entre le 26 novembre et le 25 décembre 2011 confirme les témoignages recueillis isolément par la BBC à l'époque et les constatations d'autres organismes comme l'ONG Human Rights Watch.

Selon l'ONU, 33 personnes ont été tuées, 83 blessées et 16 sont portées disparues tandis que 265 ont été arrêtées, pour la plupart arbitrairement ou illégalement.

Mais le rapport indiquent que les chiffres réels pourraient être bien plus élevés car les autorités ont empêché les enquêteurs d'accéder à des sources d'informations comme les hôpitaux ou les cimetières, et certaines victimes ont trop peur pour parler.

La représentante adjointe des Nations unies en RDC, Leila Zerrougui, appelle aujourd'hui les autorités à mener des enquêtes independantes sur ces faits et à punir leurs auteurs: “Si on publie des rapports, si on engage un débat avec le gouvernement, l'objectif c'est quoi ? L'objectif, c'est de faire en sorte que les institutions de l'Etat congolais répondent et corrigent les situations, parce que c'est uniquement quand on arrive à ce niveau là qu'on peut dire qu'on est en train de construire des institutions républicaines, qu'on renforce le processus démocratique, qu'on avance vers un Etat de droit.”

Dans une réponse de 22 pages, le ministre de la Justice congolais Luzolo Bambi a dénoncé le caractère partisan du rapport, en regrettant qu'il ait été réalisé sans la participation des autorités congolaises et ne couvre que les abus attribués aux forces de sécurité dans la ville de Kinshasa.

Selon lui, les violences électorales ont fait seulement une vingtaine de morts, et les victimes se comptent aussi bien dans les rangs de l'opposition que dans ceux des partisans du président Joseph Kabila et de la police. Le gouvernement s'engage toutefois à poursuivre les enquêtes ouvertes par le procureur général, qui n'ont pas pour l'instant mené à des arrestations rendues publiques ni à un procès.


source: BBC Afrique, du  21/03/2012

Monday, March 19, 2012

Rwanda: Quand la vie bascule

Sociologue et spécialiste de l'Afrique des grands lacs, André Guichaoua était au Rwanda le 6 avril 1994. Il a assisté au déclenchement du génocide contre les Tutsis qui fera 800.000 morts en cent jours. Depuis, il participe comme témoin expert à tous les procès liés au génocide.

Paris a des territoires où flotte encore le parfum lourd du prestige. L'université Panthéon-Sorbonne est l'un de ceux-là. Et à en juger par l'air de conquête des élèves qui flânent place du Panthéon, ce sentiment est partagé. La Sorbonne, par son public souvent bien né et toujours bien mis, par son cadre élégant, est une sorte d'antithèse de l'Université de Bretagne Occidentale (UBO). André Guichaoua connaît bien les deux universités. La Sorbonne, il y enseigne depuis 2003, avant de prendre en 2006 la direction de l'Institut d'étude du développement économique et social (IEDES). L'UBO, le sociologue y officiera de 1979 à 1990, à Brest, et en sera même vice-président quatre années durant.

D'expert à témoin

Enthousiaste, il lance : «J'ai adoré cette vie brestoise. Ma famille a quitté la Bretagne quand mon grand-père s'est engagé dans la Royale. Malgré mon patronyme, je connaissais mal le département. J'ai, par exemple, pu renouer avec un grand-oncle, un personnage pittoresque, resté lui dans notre fief de Plogastel-Saint-Germain». De cette période finistérienne, le sociologue a conservé la maison de Saint-Pabu où il se réfugie, quand il parvient à desserrer l'étau de son agenda. À 64 ans, outre les cours et les recherches, le professeur intervient aussi comme expert témoin devant les tribunaux où sont jugés ceux qui sont accusés d'avoir participé au génocide Tutsi de 1994. Il intervient surtout auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), installé à Arusha, en Tanzanie, au lendemain du génocide. Voilà dix-huit ans que ce tribunal tente de rendre justice. Cinquante-huit affaires ont déjà été jugées et plus d'une vingtaine sont encore en cours. Expert, André Guichaoua l'est par son cursus de socio-économiste. À la fin des années 1970, en menant une mission pour le Bureau international du travail, il s'intéresse aux paysanneries de l'Afrique des grands lacs, région qu'il n'aura de cesse ensuite d'arpenter. Il y noue des relations, apprend à comprendre cette zone tantôt décrite comme le paradis ou la poudrière du continent. En 1994, il est envoyé à Kigali pour évaluer des programmes de développement mis en place quelques années plus tôt dans la région. Le génocide débute. Les vies ne valent plus rien. La sienne bascule. D'expert, il devient témoin.

L'hôtel des Mille Collines

Dans son livre consacré à cet événement, AndréGuichaoua offre, dans un chapitre, un décompte des jours précédant le 6 avril jusqu'à son évacuation, le 12 avril. Des jours d'horreur passés, la peur au ventre, terré dans l'hôtel des Mille Collines. Cet hôtel, où beaucoup trouvent refuge et qui est encerclé par les miliciens, inspirera à l'Amérique un hollywoodien «Hôtel Rwanda». Mais de ces émotions, de ces peurs, pas une ligne. Seules quelques allusions pudiques aux «mitraillages au loin», aux nuits «très dures» passées à dormir dans les couloirs dans la crainte, à tout instant, de voir surgir de l'ascenseur des hommes en armes «aux exactions de brutes ivres qui tiraient sur tout ce qui bougeait, massacraient, violaient et pillaient». L'essentiel est alors pour lui de sauver la vie des cinq orphelins de Mme la Premier ministre, assassinée le 7 avril.

La vérité comme obligation morale

Lorsque le TPIR est créé, André Guichaoua devient immédiatement témoin de fait et témoin expert auprès du procureur. Débute alors son sacerdoce. Les enquêtes de terrain, les allers-retours, les comparutions, les lectures se multiplient. Il faut avancer dans la vérité, contribuer à une histoire toujours écrite par les vainqueurs, si vainqueurs il y a dans de tels cas. Résultat inévitable : une obsession à la hauteur des faits. «Je ne dors que quatre à cinqheures par nuit. C'est un rythme de travail insupportable mais nécessaire». Parallèlement au livre, a été réalisé un site où il est possible de télécharger une grande partie des documents collectés mais également une traduction, aux frais de l'auteur, du livre en Kinyarwanda, langue officielle du Rwanda. «Quand j'ai vu que le livre avait été téléchargé plus de 2.000 fois en une semaine, ce fut comme un grand soulagement. Si j'écris et si je continue à travailler, c'est pour eux».

- André Guichaoua «Rwanda, de la guerre au génocide. Les politiques criminelles au Rwanda (1990-1994)». Editions de la découverte (Paris). - Site internet : http://rwandadelaguerreaugenocide.univ-paris1.fr


Glen Recourt
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Qui a tué qui?


Qui a tué qui? Question fréquente qui illustre l'ignorance partagée sur le génocide rwandais, ou plus exactement sur le génocide de 800.000Tutsis et Hutus modérés par les Hutus extrémistes. Trop loin peut-être, trop compliqué sans doute. «On ne peut expliquer que des choses simples. Au-delà d'une certaine limite, on ne peut plus expliquer la complexité», tranche, fataliste, André Guichaoua. Retour surdeux points fréquemment abordés dans les médias.

L'étincelle : l'attentat du 6 avril

Le 6 avril 1994, juste avant d'atterrir, l'avion transportant le président burundais et le président rwandais Habyarimana, est touché par un missile. Il explose. Dans l'attentat, trois Français, membres d'équipage, trouvent également la mort. C'est pour ces morts que le juge français Marc Trévidic mène actuellement une investigation afin de déterminer qui a commis cet attentat. En effet, 18 ans après les faits, il est encore impossible d'affirmer qui est derrière cette attaque. Deux thèses principales s'affrontent. La première soupçonne l'actuel président rwandais, PaulKagamé, chef de la rébellion tutsi en 1994, d'être le commanditaire de l'attentat. Tuer le président hutu lui aurait permis de déstabiliser le pouvoir qu'il convoitait. La deuxième thèse considère que ce sont les extrémistes hutus, refusant un partage prochain du pouvoir avec les Tutsis, qui seraient responsables. Les rapports scientifiques, remis au juge Trévidic, semblent pencher pour cette dernière explication. Toujours est-il que cet attentat, qui n'est pas la cause du génocide, est considéré comme l'étincelle qui l'aurait provoqué.

La responsabilité de la France

Coupable, responsable mais pas coupable, attitude ambiguë : le degré de responsabilité de l'État français dans le génocide varie selon les analystes. Ce qui est certain, c'est que la France, dès 1990, a apporté un soutien, notamment militaire, aux Hutus alors au pouvoir. Il est certain aussi que, deux mois après le déclenchement du génocide, la France a pris la tête d'une coalition sous mandat de l'ONU, l'opération Turquoise censée mettre fin au génocide. L'opération qui n'y a pas mis fin, l'État refusant de s'engager, fait dire à certains que les militaires français ont donc laissé faire les massacres. Ce rôle ambigu de la France, constaté à différents moments, explique les tensions persistantes entre Kigali et Paris. En 2010, NicolasSarkozy fut le premier Président français à fouler le sol rwandais depuis 1994.




Source:   Le Télégramme, du 19/03/2012

DRC: Democratic Republic of Congo profile

A chronology of key events:

1200s - Rise of Kongo empire, centred in modern northern Angola and including extreme western Congo and territories round lakes Kisale and Upemba in central Katanga (now Shaba).

Timeline - the short version

  • 1870s - Belgian King Leopold II sets about colonizing the area as his private holding
  • 1908 - Congo Free State placed under Belgian rule following outrage over treatment of Congolese
  • 1960 - Independence, followed by civil war and temporary fragmentation of country
  • 1965 - Mobutu Sese Seko seizes power
  • 1997 - Rebels oust Mobutu. Laurent Kabila becomes president
  • 1997-2003 - Civil war, drawing in several neighbouring countries (Africa's first world war)
  • 2003 - 2011 - Conflict persists in the east
  • 2006 - Presidential elections

1482 - Portuguese navigator Diogo Cao becomes the first European to visit the Congo; Portuguese set up ties with the king of Kongo.

16th-17th centuries - British, Dutch, Portuguese and French merchants engage in slave trade through Kongo intermediaries.

1870s - Belgian King Leopold II sets up a private venture to colonise Kongo.

1874-77 - British explorer Henry Stanley navigates Congo river to the Atlantic Ocean.
Belgian colonisation
1879-87 - Leopold commissions Stanley to establish the king's authority in the Congo basin.

1884-85 - European powers at the Conference of Berlin recognise Leopold's claim to the Congo basin.

1885 - Leopold announces the establishment of the Congo Free State, headed by himself.

1891-92 - Belgians conquer Katanga.

1892-94 - Eastern Congo wrested from the control of East African Arab and Swahili-speaking traders.

1908 - Belgian state annexes Congo amid protests over killings and atrocities carried out on a mass scale by Leopold's agents. Millions of Congolese are said to have been killed or worked to death during Leopold's control of the territory.

1955 - Belgian Professor Antoin van Bilsen publishes a "30-Year Plan" for granting the Congo increased self-government.

1959 - Belgium begins to lose control over events in the Congo following serious nationalist riots in Leopoldville (now Kinshasa).
Post-independence turmoil
1960 June - Congo becomes independent with Patrice Lumumba as prime minister and Joseph Kasavubu as president.

1960 July - Congolese army mutinies; Moise Tshombe declares Katanga independent; Belgian troops sent in ostensibly to protect Belgian citizens and mining interests; UN Security Council votes to send in troops to help establish order, but the troops are not allowed to intervene in internal affairs.

1960 September - Kasavubu dismisses Lumumba as prime minister.

1960 December - Lumumba arrested.

1961 February - Lumumba murdered, reportedly with US and Belgian complicity.

1961 August - UN troops begin disarming Katangese soldiers.

1963 - Tshombe agrees to end Katanga's secession.

1964 - President Kasavubu appoints Tshombe prime minister.
Mobutu years
1965 - Kasavubu and Tshombe ousted in a coup led by Joseph Mobutu.

1971 - Joseph Mobutu renames the country Zaire and himself Mobutu Sese Seko; also Katanga becomes Shaba and the river Congo becomes the river Zaire.

1973-74 - Mobutu nationalises many foreign-owned firms and forces European investors out of the country.

1977 - Mobutu invites foreign investors back, without much success; French, Belgian and Moroccan troops help repulse attack on Katanga by Angolan-based rebels.

1989 - Zaire defaults on loans from Belgium, resulting in a cancellation of development programmes and increased deterioration of the economy.

1990 - Mobutu agrees to end the ban on multiparty politics and appoints a transitional government, but retains substantial powers.

1991 - Following riots in Kinshasa by unpaid soldiers, Mobutu agrees to a coalition government with opposition leaders, but retains control of the security apparatus and important ministries.

1993 - Rival pro- and anti-Mobutu governments created.

1994 - Mobutu agrees to the appointment of Kengo Wa Dondo, an advocate of austerity and free-market reforms, as prime minister.

1996-97 - Tutsi rebels capture much of eastern Zaire while Mobutu is abroad for medical treatment.
Aftermath of Mobutu
1997 May - Tutsi and other anti-Mobutu rebels, aided principally by Rwanda, capture the capital, Kinshasa; Zaire is renamed the Democratic Republic of Congo; Laurent-Desire Kabila installed as president.

1998 August - Rebels backed by Rwanda and Uganda rise up against Kabila and advance on Kinshasa. Zimbabwe, Namibia send troops to repel them. Angolan troops also side with Kabila. The rebels take control of much of the east of DR Congo.

1999 - Rifts emerge between Congolese Liberation Movement (MLC) rebels supported by Uganda and Rally for Congolese Democracy (RCD) rebels backed by Rwanda.
Lusaka peace accord signed
1999 July - The six African countries involved in the war sign a ceasefire accord in Lusaka. The following month the MLC and RCD rebel groups sign the accord.

2000 - UN Security Council authorises a 5,500-strong UN force to monitor the ceasefire but fighting continues between rebels and government forces, and between Rwandan and Ugandan forces.

2001 January - President Laurent Kabila is shot dead by a bodyguard. Joseph Kabila succeeds his father.

2001 February - Kabila meets Rwandan President Paul Kagame in Washington. Rwanda, Uganda and the rebels agree to a UN pull-out plan. Uganda, Rwanda begin pulling troops back from the frontline.

2001 May - US refugee agency says the war has killed 2.5 million people, directly or indirectly, since August 1998. Later, a UN panel says the warring parties are deliberately prolonging the conflict to plunder gold, diamonds, timber and coltan, used in the making of mobile phones.

2002 January - Eruption of Mount Nyiragongo devastates much of the city of Goma.
Search for peace
2002 April - Peace talks in South Africa: Kinshasa signs a power-sharing deal with Ugandan-backed rebels, under which the MLC leader would be premier. Rwandan-backed RCD rebels reject the deal.

2002 July - Presidents of DR Congo and Rwanda sign a peace deal under which Rwanda will withdraw troops from the east and DR Congo will disarm and arrest Rwandan Hutu gunmen blamed for the killing of the Tutsi minority in Rwanda's 1994 genocide.

2002 September - Presidents of DR Congo and Uganda sign peace accord under which Ugandan troops will leave DR Congo.

2002 September/October - Uganda, Rwanda say they have withdrawn most of their forces from the east. UN-sponsored power-sharing talks begin in South Africa.

2002 December - Peace deal signed in South Africa between Kinshasa government and main rebel groups. Under the deal rebels and opposition members are to be given portfolios in an interim government.
Interim government
2003 April - President Kabila signs a transitional constitution, under which an interim government will rule pending elections.

2003 May - Last Ugandan troops leave eastern DR Congo.

2003 June - French soldiers arrive in Bunia, spearheading a UN-mandated rapid-reaction force.

President Kabila names a transitional government to lead until elections in two years time. Leaders of main former rebel groups are sworn in as vice-presidents in July.

2003 August - Interim parliament inaugurated.

2004 March - Gunmen attack military bases in Kinshasa in an apparent coup attempt.

2004 June - Reported coup attempt by rebel guards is said to have been neutralised.

2004 December - Fighting in the east between the Congolese army and renegade soldiers from a former pro-Rwanda rebel group. Rwanda denies being behind the mutiny.

2005 March - UN peacekeepers say they have killed more then 50 militia members in an offensive, days after nine Bangladeshi soldiers serving with the UN are killed in the north-east.
New constitution
2005 May - New constitution, with text agreed by former warring factions, is adopted by parliament.

2005 September - Uganda warns that its troops may re-enter DR Congo after a group of Ugandan Lord's Resistance Army rebels enter via Sudan.

2005 November - A first wave of soldiers from the former Zairean army returns after almost eight years of exile in the neighbouring Republic of Congo.

2005 December - Voters back a new constitution, already approved by parliament, paving the way for elections in 2006.

International Court of Justice rules that Uganda must compensate DR Congo for rights abuses and the plundering of resources in the five years up to 2003.

2006 February - New constitution comes into force; new national flag is adopted.

2006 March - Warlord Thomas Lubanga becomes first war crimes suspect to face charges at the International Criminal Court in The Hague. He is accused of forcing children into active combat.

2006 May - Thousands are displaced in the north-east as the army and UN peacekeepers step up their drive to disarm irregular forces ahead of the elections.
Free elections
2006 July - Presidential and parliamentary polls are held - the first free elections in four decades. With no clear winner in the presidential vote, incumbent leader Joseph Kabila and opposition candidate Jean-Pierre Bemba prepare to contest a run-off poll on 29 October. Forces loyal to the two candidates clash in the capital.

2006 November - Joseph Kabila is declared winner of October's run-off presidential election. The poll has the general approval of international monitors.

2006 December - Forces of renegade General Laurent Nkunda and the UN-backed army clash in North Kivu province, prompting some 50,000 people to flee. The UN Security Council expresses concern about the fighting.

2007 March - Government troops and forces loyal to opposition leader Jean-Pierre Bemba clash in Kinshasa.

2007 April - DRCongo, Rwanda and Burundi relaunch the regional economic bloc Great lakes Countries Economic Community, known under its French acronym CEPGL.

2007 April - Jean-Pierre Bemba leaves for Portugal, ending a three-week political stalemate in Kinshasa, during which he sheltered in the South African embassy.

2007 May - The UN investigates allegations of gold and arms trafficking by UN peacekeepers in Ituri region.

2007 June - War could break out again in the east, warns the Archbishop of Bukavu, Monsignor Francois-Xavier Maroy.

2007 June - Radio Okapi broadcaster Serge Maheshe is shot dead in Bukavu, the third journalist killed in the country since 2005.

2007 August - Uganda and DRCongo agree to try defuse a border dispute.

Aid agencies report a big increase in refugees fleeing instability in North Kivu which is blamed on dissident general Nkunda.

2007 September - Major outbreak of the deadly Ebola virus.

2008 January - The government and rebel militia, including renegade Gen Nkunda, sign a peace pact aimed at ending years of conflict in the east.
Renewed clashes
2008 April - Army troops clash with Rwandan Hutu militias with whom they were formerly allied in eastern Congo, leaving thousands of people displaced.

2008 August - Heavy clashes erupt in the east of the country between army troops and fighters loyal to rebel leader Laurent Nkunda.

2008 October - Rebel forces capture major army base of Rumangabo; the Congolese government accuses Rwanda of backing General Nkunda, a claim Rwanda denies.

Thousands of people, including Congolese troops, flee as clashes in eastern DR Congo intensify. Chaos grips the provincial capital Goma as rebel forces advance. UN peacekeepers engage the rebels in an attempt to support Congolese troops.

2008 November - Campaign by Tutsi rebel leader Laurent Nkunda to consolidate control over east prompts new wave of refugees.

UN Security Council approves temporary increase of troops to bolster the strained UN peacekeeping effort.

2008 December - Uganda, South Sudan and DRCongo launch joint assault on Ugandan Lord's Resistance Army bases in north-east DRCongo. Hundreds of civilians are killed in backlash attacks.

2009 January - Launch of joint DRCongo-Rwandan military operation against Tutsi rebels led by Laurent Nkunda. Campaign lasts five weeks.

Nkunda is displaced by Bosco Ntaganda and arrested in Rwanda.

2009 February - Medecins San Frontiers accuses UN peacekeepers of failing to protect civilians from LRA rebels.

2009 April - Hutu militia re-emerge after end of joint DRCongo-Rwanda campaign in east, prompting thousands to flee.

2009 May - Kabila approves law giving amnesty to armed groups as part of deal meant to end fighting in east.

2009 June - International Criminal Court orders ex-vice president Jean-Pierre Bemba to stand trial on charges of war crimes for his troops' actions in Central African Republic between 2002 and 2003.

Series of mutinies by soldiers in the east complaining they haven't been paid.

2009 July - Swiss court rules that frozen assets of ex-president Mobutu Sese Seko be returned to his family.

2009 August - US Secretary of State Hillary Clinton visits Goma, promises $17 million aid for victims of sexual violence.

Head of MONUC Alan Doss declares five months of joint army-UN operations against Rwandan rebels - "Kimia 2" - to have been "largely positive".

2009 September - UN High Commissioner for Human Rights Navi Pillay suspects October-November 2008 violence in North Kivu may amount to war crimes committed by both the army and CNDP militia.

2009 November - Germany arrests two alleged FDLR leaders on suspicion of war crimes in eastern DR Congo.

2009 December - UN extends mandate of MONUC for shortened five months, as a step to full withdrawal by mid-2010.

2010 May - Government steps up pressure for UN peacekeepers to quit before elections in 2011. UN's top humanitarian official John Holmes warns against premature departure.

2010 June - Prominent human rights advocate Floribert Chebeya found dead a day after being summoned to meet the chief of police.

Celebrations mark 50 years of independence.

2010 July - $8 billion debt relief deal approved by World Bank and IMF.

New electoral commission launched to prepare for 2011 elections.

2010 July-August - Mass rapes reported in North Kivu province. UN envoy Margot Wallstrom blames both rebels and army.

2010 June-August - Operation Rwenzori against Ugandan ADF-NALU rebels prompts 90,000 to flee in North Kivu province.

2010 October - UN report into killing of Hutus in DR Congo between 1993 and 2003 says they may constitute "crimes of genocide". It implicates Rwanda, Uganda, Burundi, Zimbabwe and Angola.

2010 November - UN agencies report widespread rapes during mass expulsion of illigal migrants from Angola to DRCongo.

UN report accuses networks within army of promoting violence in east to profit from mining, smuggling and poaching.

Ex-DRCongo vice-president Jean-Pierre Bemba goes on trial at International Criminal Court accused of letting his troops rape and kill in Central African Republic between 2002 and 2003.

Paris Club of creditor countries scrap half of DRCongo's debt.

2011 January - Constitution changed, which some say boost President Kabila's election chances.

2011 February - Court sentences Lt-Col Kibibi Mutware to 20 years in jail in a mass rape case in eastern Congo. This is the first conviction of a commanding officer for rape in eastern DR Congo.

19 killed in coup bid against president, police say.

2011May - Rwandan Hutu rebel Ignace Murwanashyaka goes on trial in Germany for alleged crimes against humanity in DR Congo.

2011 June - Gunmen carry out mass rape of 170 women near the eastern town of Fizi, North Kivu province, according to UN.

2011 July - Col Nyiragire Kulimushi, who is accused of ordering the mass rape of women in eastern DR Congo, surrenders to authorities.

2011 July - Voter registration for November elections marred by demonstrations by opposition supporters alleging irregularities.

2011 September - Mai Mai militia leader Gideon Kyungu Mutanga escapes during a mass prison break-out by almost 1,000 inmates.

2011 November - Presidential and parliamentary elections. Mr Kabila gains another term. The vote is criticised abroad and the opposition disputes the result.

Source: BBC News,