Théogène Rudasingwa, ancien directeur de cabinet du président Paul Kagame
L’ancien chef de cabinet de Kagame reagit au Rapport Technique du Juge Français Marc Trévidic
Le 1er octobre 2011, j’ai communiqué au public une confession dans laquelle j’ai indiqué que Paul Kagame était responsable de la destruction le 6 avril 1994, de l’avion à bord duquel se trouvaient les Présidents Juvénal Habyarimana du Rwanda, Cyprien Ntaryamira du Burundi, ainsi que Messieurs Déogratias Nsabimana, Elie Sagatwa, Thaddée Bagaragaza, Emmanuel Akingeneye, Bernard Ciza, Cyriaque Simbizi, Jacky Hérault, Jean-Pierre Minaberry, et Jean-Michel qui furent tous tués. J’ai indiqué que Paul Kagame en personne m’avait dit qu’il était responsable des tirs qui ont abattu l’avion.
J’ai dit que Paul Kagame devait répondre de son rôle dans ce crime terroriste qui est l’élément qui a déclenché le génocide de 1994 au Rwanda. J’ai également déclaré que moi-même, ainsi que d’autres témoins étions disposés, capables et prêts pour fournir des informations supplémentaires aux juridictions nationales et/ou internationales qui seraient intéressées pour contribuer à la vérité, à la justice, à la réconciliation et au processus de guérison au Rwanda.
Ni moi-même, ni aucun autre des nouveaux témoins capables et disposés n’avons pu rencontrer le Juge Marc Trévidic, ou tout autre Tribunal international pour leur donner les vraies informations sur les évènements relatifs aux tirs qui ont abattu l’avion.
Aujourd’hui, le 10 janvier 2012, le Juge français Marc Trévidic chargé de l’enquête sur le crime terroriste de 1994, a rendu publiques les conclusions du rapport technique fournies par des experts en balistique. Le rapport affirme notamment que a) les experts penchent plus vers la version des faits selon laquelle le missile qui a abattu l’avion serait parti de plusieurs endroits et en particulier des environs de Kanombe a Kigali ; que b) les missiles étaient de fabrication russe et avaient été livrés par l’ancienne Union Soviétique ; et que c) les avocats et les autres parties intéressées ont jusqu’à trois mois pour contester tout éléments relatif au rapport.
A cet égard, je voudrais souligner ce qui suit :
1. Le fait que les missiles aient été tiré des environs de la zone de Kanombe ne signifie nullement que Kagame n’a pas commis le crime ;
2. Le fait que les missiles étaient d’origine soviétique constitue un élément technique essentiel pour déterminer le véritable coupable ; et
3. Nous avons encore le temps, (moi-même et les autres témoins intéressés et nouveaux) pour répondre intégralement au rapport technique et donner des témoignages crédibles au juge Marc Trévidic ou à toute autre juridiction internationale, pour démontrer avec précision que Kagame est l’auteur de ce crime terroriste.
Je confirme avec force l’esprit et la lettre de ma confession du 1er octobre 2011. Le rapport du Juge Marc Trévidic n’a en rien démenti ce que j’ai dit. Pas plus qu’il n’a lavé Paul Kagame de son crime même si Kigali est en train de sortir l’affaire de son contexte pour célébrer ce qu’ils appellent une « victoire ». Dans les tous prochains moins et années, moi-même, les autres témoins, les Rwandais ainsi que d’autres personnes de la communauté internationale qui entendent l’appel, allons continuer à faire en sorte que Kagame réponde de son rôle dans ce crime et dans plusieurs autres actes criminels.
Je tiens à souligner à l’attention de tous les Rwandais et de la communauté internationale que ce rapport ne constitue pas un jugement sans appel du juge Marc Trévidic sur cette affaire. Par ailleurs, pour les Rwandais, les questions relatives à la vérité et à la justice seront réglées en premier lieu par nous, les Rwandais. Même confrontés au fait que la communauté internationale et les étrangers en général se sont illustrés en décevant les Rwandais, nous devons avoir foi dans notre lutte pour la vérité, la justice, la réconciliation et le processus de guérison.
Nous devons nous mobiliser et nous organiser, car la vérité et la justice finiront par prévaloir. Nous vaincrons !
J’ai dit que Paul Kagame devait répondre de son rôle dans ce crime terroriste qui est l’élément qui a déclenché le génocide de 1994 au Rwanda. J’ai également déclaré que moi-même, ainsi que d’autres témoins étions disposés, capables et prêts pour fournir des informations supplémentaires aux juridictions nationales et/ou internationales qui seraient intéressées pour contribuer à la vérité, à la justice, à la réconciliation et au processus de guérison au Rwanda.
Ni moi-même, ni aucun autre des nouveaux témoins capables et disposés n’avons pu rencontrer le Juge Marc Trévidic, ou tout autre Tribunal international pour leur donner les vraies informations sur les évènements relatifs aux tirs qui ont abattu l’avion.
Aujourd’hui, le 10 janvier 2012, le Juge français Marc Trévidic chargé de l’enquête sur le crime terroriste de 1994, a rendu publiques les conclusions du rapport technique fournies par des experts en balistique. Le rapport affirme notamment que a) les experts penchent plus vers la version des faits selon laquelle le missile qui a abattu l’avion serait parti de plusieurs endroits et en particulier des environs de Kanombe a Kigali ; que b) les missiles étaient de fabrication russe et avaient été livrés par l’ancienne Union Soviétique ; et que c) les avocats et les autres parties intéressées ont jusqu’à trois mois pour contester tout éléments relatif au rapport.
A cet égard, je voudrais souligner ce qui suit :
1. Le fait que les missiles aient été tiré des environs de la zone de Kanombe ne signifie nullement que Kagame n’a pas commis le crime ;
2. Le fait que les missiles étaient d’origine soviétique constitue un élément technique essentiel pour déterminer le véritable coupable ; et
3. Nous avons encore le temps, (moi-même et les autres témoins intéressés et nouveaux) pour répondre intégralement au rapport technique et donner des témoignages crédibles au juge Marc Trévidic ou à toute autre juridiction internationale, pour démontrer avec précision que Kagame est l’auteur de ce crime terroriste.
Je confirme avec force l’esprit et la lettre de ma confession du 1er octobre 2011. Le rapport du Juge Marc Trévidic n’a en rien démenti ce que j’ai dit. Pas plus qu’il n’a lavé Paul Kagame de son crime même si Kigali est en train de sortir l’affaire de son contexte pour célébrer ce qu’ils appellent une « victoire ». Dans les tous prochains moins et années, moi-même, les autres témoins, les Rwandais ainsi que d’autres personnes de la communauté internationale qui entendent l’appel, allons continuer à faire en sorte que Kagame réponde de son rôle dans ce crime et dans plusieurs autres actes criminels.
Je tiens à souligner à l’attention de tous les Rwandais et de la communauté internationale que ce rapport ne constitue pas un jugement sans appel du juge Marc Trévidic sur cette affaire. Par ailleurs, pour les Rwandais, les questions relatives à la vérité et à la justice seront réglées en premier lieu par nous, les Rwandais. Même confrontés au fait que la communauté internationale et les étrangers en général se sont illustrés en décevant les Rwandais, nous devons avoir foi dans notre lutte pour la vérité, la justice, la réconciliation et le processus de guérison.
Nous devons nous mobiliser et nous organiser, car la vérité et la justice finiront par prévaloir. Nous vaincrons !
Dr. Théogène Rudasingwa, In Washington 10.01.2012
© Congoindépendant 2003-2012
© Congoindépendant 2003-2012
No comments:
Post a Comment