Après dix ans de procédure, le verdict est enfin tombé. L’ex-ministre rwandaise Pauline Nyiramasuhuko, 65 ans, a été condamnée vendredi à la prison à perpétuité par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), qui siège à Arusha, en Tanzanie. C’est la première fois qu’une femme est reconnue coupable de génocide par une juridiction internationale. Nommée ministre de la Famille et de la promotion féminine en 1992, puis reconduite à ses fonctions en 1993, puis en 1994, pendant le génocide, Pauline Nyiramasuhuko avait été arrêtée au Kenya en juillet 1997 et transférée, pour jugement, au TPIR. Elle comparaissait avec son fils Shalom Ntahobali et quatre autres personnes depuis juin 2001 pour crimes de génocide et crimes contre l'humanité pour leur rôle présumé dans le génocide des Tutsi à Butare (sud du Rwanda). Tous avaient plaidé non-coupable.
Impliquée dans les massacres et les viols des Tutsi au Rwanda
Mais pour la magistrate tanzanienne Holo Makwaia, la culpabilité des six accusés ne faisait aucun doute : sans eux « le génocide n’aurait pas été possible à Butare », avait-elle déclaré à l’ouverture d’un long réquisitoire, le 20 avril 2009. Selon la magistrate, « Pauline Nyiramasuhuko n’était pas seulement une grande figure, elle a été impliquée dans les massacres et les viols qui ont été commis (en 1994) à Butare ». « Au lieu de protéger les familles comme le stipulait le mandat de son ministère, elle a décidé d’exterminer les familles. » Au cours du procès, l’ex-ministre a également été largement accablée par Madeleine Schwarz, représentante du bureau du procureur, qui l’a accusée d’avoir ordonné à son fils, aux miliciens et aux soldats de tuer les hommes tutsi, de séquestrer, violer et mettre à mort les filles et les femmes tutsi. Impensable, selon la défense. « Nyiramasuhuko n’est pas coupable de ces allégations abominables portées contre elle », s’était indignée Me Nicole Bergevin, l’avocate principale de l’ancienne ministre, qui plaidait l’acquittement de sa cliente. En vain. Elle pourrait désormais faire appel de cette décision devant la chambre d'appel du TPIR.
A.S. Le 24/06/2011
Impliquée dans les massacres et les viols des Tutsi au Rwanda
Mais pour la magistrate tanzanienne Holo Makwaia, la culpabilité des six accusés ne faisait aucun doute : sans eux « le génocide n’aurait pas été possible à Butare », avait-elle déclaré à l’ouverture d’un long réquisitoire, le 20 avril 2009. Selon la magistrate, « Pauline Nyiramasuhuko n’était pas seulement une grande figure, elle a été impliquée dans les massacres et les viols qui ont été commis (en 1994) à Butare ». « Au lieu de protéger les familles comme le stipulait le mandat de son ministère, elle a décidé d’exterminer les familles. » Au cours du procès, l’ex-ministre a également été largement accablée par Madeleine Schwarz, représentante du bureau du procureur, qui l’a accusée d’avoir ordonné à son fils, aux miliciens et aux soldats de tuer les hommes tutsi, de séquestrer, violer et mettre à mort les filles et les femmes tutsi. Impensable, selon la défense. « Nyiramasuhuko n’est pas coupable de ces allégations abominables portées contre elle », s’était indignée Me Nicole Bergevin, l’avocate principale de l’ancienne ministre, qui plaidait l’acquittement de sa cliente. En vain. Elle pourrait désormais faire appel de cette décision devant la chambre d'appel du TPIR.
A.S. Le 24/06/2011
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