«Cette période dont certains Français voudraient avoir honte», s’insurge Tauzin.
Mais l’essentiel de son plaidoyer concerne le rôle de la France dans un pays
«d’une beauté exceptionnelle»: le Rwanda, où s’est déroulé
le dernier génocide du XXe siècle. Avec la complicité plus ou moins tacite de Paris? Depuis 1994, le soupçon n’a jamais été entièrement levé.
Défendre le rôle de la France
Aujourd’hui général de division, Didier Tauzin a dirigé pendant deux ans, de 1992 à 1994, le 1er régiment parachutiste d’infanterie de marine, le RPIMa. Ce qui va le conduire dès 1992 en mission au Rwanda. Il y retourne en 1993, chargé d’une opération secrète pour repousser les rebelles du Front patriotique rwandais (FPR), en guerre contre le régime de Juvénal Habyarimana depuis octobre 1990. À sa grande déception, on l’empêchera de porter le coup fatal à cette armée créée par des exilés tutsi, chassés du pays par vagues successives depuis les années 60.
Après 1993, vint 1994 et le
génocide des Tutsi du Rwanda. Didier Tauzin retourne pour une dernière mission au pays des Mille Collines lors de l’opération humanitaire Turquoise, fin juin 1994.
Aujourd’hui, Didier Tauzin veut raconter sa vérité: non, les soldats français ne furent pas les
«Waffen SS» du Rwanda, affirme-t-il avec force. Certes.
La tragédie rwandaise est d’abord l’affaire des Rwandais eux-mêmes. Ce ne sont pas des Français qui ont tué, pillé, violé ou donné les ordres d’attaquer des églises remplies de gens sans défense, comme à Nyamata.
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