Wednesday, January 25, 2012

RDC: Tosuki wapi?




Une électrice dans un bureau de vote en 2006
En 2011 comme en 2006, les Congolais sont allés aux élections les cœurs pleins d’espoir. En 2011 plus qu’en 2006, une douche froide s’est abattue sur la nation à la suite de l’annonce des résultats de l’élection présidentielle. Depuis lors, on maudit le ventre qui jadis enfanta Daniel Ngoy Mulunda, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). On voue aux gémonies le principal bénéficiaire de la plus grande farce électorale qu’ait connue l’Afrique. Le défoulement est certes important après un si grand désenchantement. Mais cela n’avancera nullement le Congo dans sa quête légitime de démocratie. Qu’une nation entière ait fondé par deux fois et en moins d’une décennie ses espoirs sur un système de gouvernement dont les tares sont pourtant visibles, il y a de quoi douter de la capacité de l’homme congolais à se relever un jour. Car ce qui est arrivé était non seulement prévisible, mais également annoncé à travers des écrits publiés in tempore non suspecto et toujours disponibles dans la rubrique
«Archives» du journal en ligne CIC.

Prenons le cas de la CENI aujourd’hui décriée dans toutes les langues nationales et tribales du Congo. Publié le 1er août 2011, l’article « CENI : où est l’indépendance ? » soulignait déjà l’aveuglement des opposants congolais. L’auteur, Mr. Mayoyo Bitumba Tipo-Tipo, pour ne pas le citer, notait : «Les hommes politiques congolais ont participé fièrement à la construction de l’indépendance (fictive) de la CENI. Avec enthousiasme, ils ont accepté de se porter candidats à la prochaine élection présidentielle en sachant que la Cour suprême de justice, qui devra proclamer les résultats définitifs de l’élection, est inféodée à l’un des prétendants au fauteuil présidentiel, à savoir le président sortant. Rien n’a été fait pour affranchir les membres du bureau de la CENI du poids de l’Exécutif et de la classe politique. Leur désignation par celle-ci gâche tout. Le rapport clientéliste liant le président de la CENI à celui de la république alourdit la note. L’inexistence de l’indépendance de la CENI est une évidence qui crève les yeux. Pourtant, les hommes politiques, pouvoir et opposition confondus, ont le sentiment d’un devoir bien accompli. Demain, les opposants seront les premiers à contester la neutralité de la CENI et de la Cour suprême de justice. Peut-on être plus inconséquent? A-t-on le droit de blâmer autrui de tirer profit d’une faiblesse institutionnelle à laquelle on aura contribué ou qu’on aura cautionnée soi-même? »

Passons à l’enjeu majeur de la dernière élection présidentielle. Que fut-il ? Gagner cette élection ? Oui, mais il y avait un mais que les opposants ne semblaient pas voir et que l’auteur cité ci-dessus avait dévoilé dans un autre article intitulé « De la fragilisation du front commun de l’opposition ». Cet article publié le 21 février 2011 réagissait notamment à la vision de l’enjeu électoral telle que perçue par le premier des opposants, à savoir Tshisekedi wa Mulumba. Réécoutons-le : « Je n’ai pas lutté vingt ans pour laisser ma place à un autre. C’est pour rester, prendre le pouvoir et instaurer un Etat de droit. Celui qui n’est pas d’accord avec le programme de l’UDPS, il est libre de faire ce qu’il veut, il n’est pas obligé de faire plate-forme avec l’UDPS. Mais l’UDPS est préparée à se présenter aux élections et à les gagner ». « Quelle naïveté ! », s’était déjà exclamé l’auteur de l’article avant de mettre l’accent sur le véritable enjeu de l’élection en ces termes : « Joseph Kabila ne peut se permettre d’organiser une élection présidentielle qu’il perdrait. Dans le cadre de la démocratie de façade dont l’impact sur les populations est différent d’un leader à un autre, ce qui est le propre de tout régime politique, l’enjeu pour l’opposition n’est pas de gagner simplement, mais de gagner de manière à ce que les fraudes que l’imposteur mettra en place deviennent si grossières que ses maîtres occidentaux ne se permettraient de les minimiser. D’où l’intérêt pour l’opposition de rester soudée et de se préparer à allumer l’étincelle du soulèvement populaire afin de jeter hors du territoire national le cadeau empoisonné de la vie sexuelle désordonnée de l’aventurier Laurent-Désiré Kabila ».

Tshisekedi était celui qui avait tout intérêt à ce que l’opposition reste unie. Depuis l’ouverture officielle du processus de démocratisation au Congo, le 24 avril 1990, sa popularité est si immense qu’il ne peut être battu à une élection présidentielle à un seul tour. A sa place, tout fin politicien aurait accordé à Kamerhe, Kengo et bien d’autres petits animaux politiques se réclamant de l’opposition les postes qu’ils convoitaient quitte à les éjecter de leurs sièges après une année de pouvoir, le temps de s’assurer que le nouveau pouvoir était bien assis. Mais Tshisekedi, lui, était resté égal à lui-même comme l’avait si bien noté notre auteur en écrivant : « Tshisekedi adore surfer sur la vague de sa popularité, qui est bien réelle, au point d’oublier que la politique ne se fait pas avec le peuple, mais avec la classe politique. Aussi a-t-il toujours fini par être marginalisé en dépit de son immense popularité. Du 24 avril 1990 à ce jour, on peut affirmer que Tshisekedi a fait partie de notre misère et non de sa solution. En fragilisant aujourd’hui le front commun de l’opposition tant attendu par notre peuple longtemps humilié et martyrisé, il commet une énième erreur politique. Celle-ci ouvrira un boulevard triomphal à l’imposteur qui mérite mille et une fois d’être pendu haut et court… pour ses violations graves des droits de l’homme et ses nombreux crimes contre l’humanité. Faudra-t-il continuer à le maudire ou devra-t-on se maudire soi-même? »

Qu’on se comprenne bien. On ne s’attend pas à ce qu’un leader charismatique de la trempe de Tshisekedi soit une foudre d’intelligence. Le moins que l’on puisse attendre de lui, c’est qu’il soit entouré de têtes pensantes capables d’éclairer sa voie vers la magistrature suprême. Le drame de Tshisekedi est de s’être toujours entouré d’intellectuels avant tout soucieux de le caresser dans le sens du poil afin de participer un jour au festin du pouvoir. Tel fut, par exemple, le sens de l’article intitulé « Elections présidentielles et l’incontournable bipolarisation », signé par Tharcisse Loseke Nembalemba, membre co-fondateur et chargé des relations extérieurs de l’ECiDé, lequel article voyait en Tshisekedi « le seul vrai opposant ». Dans l’article « L’éternelle misère de l’opposition » publié le 8 février 2011, Mr. Mayoyo avait une fois de plus réagi à une vision aussi manichéenne de l’espace politique congolais. Mais surtout, l’auteur avait souligné l’étonnante incapacité de l’opposition incarnée par Tshisekedi à tirer des leçons de ses échecs passés. Car, écrivait-il au sujet du processus de démocratisation sous Mobutu, « Plus l’UDPS discréditait ou excommuniait les « faux opposants », plus l’avenir de Tshisekedi se situait derrière lui. Rejouer un air aussi fatal, n’est-ce pas être amnésique? ». Il est ironique de constater qu’après l’annonce des résultats de la dernière élection présidentielle, plus personne dans le camp de Tshisekedi ne considère Vital Kamerhe, par exemple, comme un « faux opposant ». Mieux, l’opposition qui était partie à l’élection en ordre dispersé s’est enfin réunie pour une contestation aux résultats connus d’avance.

Le sort des Congolais dépendra pour longtemps de l’attitude de leurs dirigeants dans le face-à-face inégal qu’un pays potentiellement aussi riche entretient avec les grandes puissances. Tshisekedi a eu l’intelligence de faire un tour en Occident avant l’élection présidentielle. Malheureusement, il en a tiré une conclusion empreinte de naïveté ; ce que notre auteur n’a pas manqué de souligner dans l’article « Adieu la bipolarisation ! » datant du 28 juillet 2011. « Lors de mes rencontres, disait alors Tshisekedi, j’ai exhorté mes interlocuteurs occidentaux à s’abstenir de toute ingérence dans nos affaires comme ce fut le cas en 2006. Je leur ai demandé de laisser le peuple congolais choisir librement la personne de son choix pour le diriger. Je crois pouvoir dire que le message a été bien reçu. Et cet excès d’optimisme, je pense que nous pouvons avoir nos apaisements de ce côté-là. Personne ne viendra nous imposer quelqu’un choisi à l’extérieur ». Pourtant, il suffit de comparer l’attitude des puissances occidentales dans la gestion les dossiers ivoirien et congolais pour se rendre compte qu’elles restent mues par leur droit à choisir les dirigeants africains. En Côte d’Ivoire, elles s’étaient mobilisées militairement pour légaliser les fraudes électorales de leur candidat Alassane Ouattara au nord du pays. Au Congo, elles se taisent ou réagissent timidement pour atteindre le même objectif : laisser passer les fraudes électorales de leur candidat qui contrairement à Ouattara détient tous les rênes du pouvoir. Pourquoi ? Parce que le radicalisme de Tshisekedi pendant la campagne électorale, « Ya Tshi-Tshi, zongisa ye na Rwanda », n’a pas rassuré ceux qui ont décrété l’impunité du Rwanda face à tous les crimes commis au Congo, lequel Rwanda s’est toujours caché derrière Joseph Kabila.

Pauvre Congo ! A chaque tournant décisif de son histoire, il faut qu’un dirigeant impulsif soit plus populaire que tous les autres leaders politiques. Hier le
«nationaliste» Patrice Emery Lumumba qui voulait l’indépendance totale et immédiate alors qu’il n’en avait aucun moyen. Hier encore le «libérateur» Laurent-Désiré Kabila qui se bombait le torse en tant que nationaliste pendant qu’il assurait avant tout la promotion de ses frères ethnico-régionaux. Et depuis 1990 le « Moise-sauveur » Etienne Tshisekedi wa Mulumba dont les caprices et erreurs ont eu pour mérite de maintenir le cap sur la descente aux enfers du pays. Tant que les Congolais n’auront pas compris qu’entre le radicalisme de ces trois hommes politiques et la compromission du «Guide éclairé» Joseph-Désiré Mobutu puis du « Raïs » Joseph Kabila Kabange, il y a plusieurs autres attitudes responsables face à la domination occidentale, l’histoire du pays restera écrite en lettres de misère, de larme et de sang. A moins d’un coup de force ou d’un miracle, pour ceux qui y croient, Joseph Kabila a désormais les coudées franches pour que sa dictature rivalise celle de Mobutu en durée. Les prochaines étapes de cette dictature sont déjà connues : révisions constitutionnelles sur le nombre et la durée du mandat présidentiel.

Que faire maintenant ? Continuer à crier haro sur le duo Ngoy Mulunda-Kabila Kabange ? Applaudir Etienne Tshisekedi qui vient de commettre une erreur supplémentaire en s’autoproclamant président de la république, allant jusqu’à prêter serment dans sa résidence, ce qui lui aliène en Occident le peu de crédit qui lui restait de son statut de victime ? Même si par bonheur le peuple longtemps abâtardi par les Églises de réveil ou, mieux, du sommeil venait à se soulever comme ailleurs en Tunisie, en Egypte ou en Lybie, construire une démocratie effective sera la finalité d’un tel soulèvement. Or, depuis le 24 avril 1990, les Congolais n’ont rien entrepris qui aille dans ce sens ; ce qui explique le désenchantement généralisé au lendemain des élections. Ce constat amer nous renvoie une fois de plus à Mr. Mayoyo Bitumba Tipo-Tipo dans son article cette fois publié le 13 mai 2010 : « Plaidoyer pour une alternative à la démocratie partisane et conflictuelle ». Oui, il est temps que les Congolais se détournent de marchands d’illusions que sont leurs hommes politiques tant du pouvoir que de l’opposition. Il est temps que les Congolais se mettent enfin à l’écoute des idées-outils susceptibles de les sortir un jour des marécages. Et ce ne sera jamais la démocratie des singes en vigueur depuis 2006.
Author: Nkwa Ngolo Zonso         
Source:  Congoindépendant 2003-2012, du 24 Janvier 2012 
       

11 Réactions

Eddibos [bmfuru@hotmail.com] 24/01/2012 18:26:22
Alors vous demandez quoi dans un article ? La troisième voie ? Manipulation, arrêtez et arrêtez. Il faut que tu grandisses en esprit et en connaissance au lieu d’imputer toujours toutes les fautes à Tshisekedi. Écrire bien français ne pas synonyme d’intelligence Je suis vraiment navré en lisant tes chirabias. Allez au diable, car tu ne mérites même pas d’être publier dans ce forum. Tu es vraiment nain en esprit.


Mupompa Aimé Richard [mupompara@yahoo.fr] 24/01/2012 19:57:14
Salut,mon cher Nkwa Ngolo zonso.Quelle belle analyse,quel baeu sens de la repartie;la profondeur des thèses defendues par vous ne fait l’ombre d’aucun doute,mais néamoins il nous semble que mon cher ami(j’espère que vous me permettez de vous considerer comme tel) vous n’avez, comme dans nos habitudes, pas proposer des veritables pistes de sortie de crise,vous vous etes contenté d’identifier les"responsables"de nos malheurs les renvoyant dos à dos comme si tous occupaient la meme place dans l’echelle des responsabilités de la misère omni sectorielle de note pays et notre peuple.Je me pose une seule question.Croyez vous ,en votre ame et consience, que si l"opposition" avait aligné un seul candidat comme vous l’avez suggerez,mr Ngoyi Mulunda se serait resolu à proclamer la verité des urnes?Je ne le crois pas,vous semblez insinuer que les resultats publiés par le "pasteur" president de la CENI sont le fruit de la verité des urnes,mais à contrario je pense que non car l’imbroglio actuel autour des legislatives et la preuve que les resultats publiés sont contestables et doivent etre contestés.C’est bien d’identifier des problemes qui en sont responsables,mais c’est mieux de faire des propositions concretes sinon toutes nos analyses ne releveraient que de musculation intelectuelle qui est notre péché mignon à nous tous congolais qui avons eu la chance d’aller à l’école.Avec mes meilleurs voeux à vous et à tous les congolais pour cette nouvelle année, la lutte doit continuer.


Taty [rumakofi@hotmail.com] 24/01/2012 22:46:21
Cher compatriote,

C’est avec tristesse que je me permets de réagir à votre article.
Il me semblerait que vous reprochez à Kabila autant qu’à Tshisekedi les malheurs du Congo.
Mettre sur le même pied d’égalité les responsabilités de l’un et de l’autre n’est rien d’autre qu’un manque de bonne foi.
Aller unis aux élections n’aurait rien régler du tout, la communauté internationale ayant tout manigancé en amont.
Votre recrimination est contestable, discutable et regrettable.
Trop facile de tirer sur l’opposition et surtout sur Tshisekedi.
Quelle est votre stratégie? vous qui pensez avoir la solution de sagesse face au cynisme de la fameuse communauté internationale?
La critique est aisée , l’art difficile.
Mbemba (jean pierre) l’affairiste ne s’est pas proclamé président quand bien même il a gagné les élections de 2006, quel fut son sort?
Les occidentaux ne l’ont point épargné , les 20 millions réçus pour son silence ne lui ont même pas servi.
Soyons moins cynique / méchant vis à vis de Tshisekedi......
Personne ne veut lui trouver des circonstances atténuantes, triste et revoltant de notre part...nous Congolais..

Rufin makofi


BOMA OMENA Henri [henriboma@hotmail.com] 25/01/2012 01:22:17
Chers lecteurs et lectrices de C.I.C.,

« IL N’EST PAS NÉCESSAIRE D’ESPÉRER POUR ENTREPRENDRE, NI DE RÉUSSIR POUR PERSÉVÉRER ». Souvenez-vous de cette phrase s’il vous vient l’opportunité de relire la dissertation ici commentée.

Vu que LE MOMENTUM HISTORIQUE ET POLITIQUE de la geste de LUMUMBA est présenté entre guillemets, dans la dissertation ici commentée, pour sous-entendre un mépris envers le nationalisme africain, à savoir le « panafricanisme », on se demande si l’auteur de ladite dissertation n’est pas un prosélyte de l’insistance du très distingué MAYOYO BITUMBA Tipo-Tipo pour non seulement tenter de nous faire croire qu’il serait utile qu’il y ait en R.D.C. une sorte de CONSTITUTIONNALISATION DES DIFFÉRENCES ETHNO-LINGUISTIQUES ZAÏRO-CONGOLAISES mais aussi pour tenter de nous faire croire qu’il aurait fallu et qu’il faudrait renoncer à combattre pour l’Indépendance, même formelle, au prétexte que « Hier le "nationaliste" Patrice Emery Lumumba […] voulait l’indépendance totale et immédiate alors qu’il n’en avait aucun moyen ».

Voilà où mène l’asservissement intellectuel envers la vision que les Occidentaux se font de l’Afrique et des Africains. Cet asservissement accrédite le mensonge selon lequel les Africains, en général, et les Zaïro-Congolais, en particulier, n’auraient pas les moyens de l’interdépendance entre nations politiquement libres et souveraines au sein de notre Humanité.

Or, sait-il, lui le très distingué MAYOYO, que le fait d’attendre d’avoir les moyens de sa liberté pour la revendiquer et agir en conséquence, c’est s’admettre esclave de ceux qui passeraient pour détenteurs desdits moyens ? Et, qui donc se comportent comme s’ils disposaient, à leur place, des moyens pour que les Africains soient libres et indépendants ? Réponse à cette question : certains de nos très chers amis occidentaux !

On aura compris que le raisonnement du très distingué MAYOYO est une instrumentalisation de la capacité intellectuelle d’un Africain par la « soft-powered » géopolitique occidentale actuelle visant à maintenir la prédominance impériale des U.S.A. sur notre planète en réduisant les nations, autres que les nations issues de l’Europe occidentales, au stade d’ethnies, c’est-à-dire au stade de collectivités humaines inaptes à revendiquer indépendance politique et inaptes à s’organiser par elles-mêmes – dans les interdépendances entre peuples et entre Etats – sans l’intervention militaire, humanitaire et financière des U.S.A. usant et abusant de leur logistique militaire surpuissante, usant et abusant de leurs salariés dans les médias et les ONG en confondant militance pour les droits de l’Homme et destruction des Etats-nations, usant et abusant du statut international de leur devise monétaire : le dollar !

Voilà, selon moi, ce que signifie le conseil de MAYOYO à mes compatriotes. Ledit conseil est résumé en ces mots-ci vers la fin de la dissertation ici commentée : « IL EST TEMPS QUE LES CONGOLAIS SE METTENT ENFIN À L’ÉCOUTE DES IDÉES-OUTILS SUSCEPTIBLES DE LES SORTIR UN JOUR DES MARÉCAGES ».

En guise de remède à la perniciosité d’un tel conseil, je préfère chercher conseil en la dissertation affichée sur ce site C.I.C. sous le titre : « RDC : UNE POLITISATION EFFRAYANTE D’UN PEUPLE ! ».

On n’attend pas d’avoir les moyens de vaincre l’adversité entravant notre volonté de liberté pour vouloir assumer celles-ci. Car, même si ces moyens sont difficiles à percevoir et à mettre en œuvre, « IL N’EST PAS NÉCESSAIRE D’ESPÉRER POUR ENTREPRENDRE NI DE RÉUSSIR POUR PERSÉVÉRER ».



Enoc Mwibelecha Kitungano [mwibele@yahoo.fr] 25/01/2012 07:33:35
LA FAUTE (arrogance, satisfaction de soi, ...) de TshiTshi est réel. Il n’a jamais anticipé les manœuvres frauduleuses de l’adversaire. Il n’a non seulement œuvré pour la mise en place des garde-fous mais il s’est opposé et s’est battu contre toute proposition réaliste allant dans ce sens. Il disait "Je le battrai malgré les fraudes". Là ou l’UNC proposait une coalition s’assurant d’avoir des témoins couvrant tous les bureaux de vote et un préalable (à faire accepter aussi à la communauté international) savoir que "SEULS LES RESULTATS des B.Vs REPRIS SUR LES P.V. LEGALEMENT CONTRE-SIGNE (par le ou les témoins de l’opposition) SERAIENT VALABLES" Maintenant TshiTshi ne pas en mesure de produire même pas la moitié des P.V. de 63 487 BV, Kamerhe de même, et les autres. MEME La CENI ne s’est pas vu obliger (par un texte/Code qu’on lui aurait fait signer) de ne s’en tenir qu’aux dits P.V : dans la majorité des BV l’UDPS et l’UNC n’ont pas envoyé des témoins because les couts et dans d’autres ils ont été tenus à l’écart et des P.V. non signés par eux, etc. TSHITSHI PEUT S’ADONNER A SA POLITIQUE FAVORITE ET STERILE: LE DEDOUBLEMENT DES INSTITUTIONS (Ses institutions s’essoufflant par leur ineffectivité)


Jacques SAIDI-KAMULETA [skamuleta@hotmail.com] 25/01/2012 10:07:05
Cher Amba!,
“Tosuki wapi?” Voilà la question posée par Mr Nkwa Ngolo Zonso comme titre de son exposé. Et cette question est une moquerie lancée à l’opposition qui n’a pas voulu s’allier aux Kengo et consorts pour battre l’étranger. Malgré tout, l’étranger a été battu à plate couture. Mais, le Kengo là pour qui on conseillait Tshisekedi de s’allier avec, qui ne connait pas son parcours lors de la période de l’Union Sacrée, la troisième voix et tout dernièrement félicitant « Kabila » pour « sa brillante élection et sa prestation de serment ». Les aveugles politiques continuent à insister sur cet homme. Combien de pourcentage a-t-il eu lors de la présidentielle.
Personnellement quand je lis un article sur ce site qui est déjà notre, je sais immédiatement en identifier l’auteur par son style avant même que je ne conclue l’article, avant même que je n’arrive à sa signature.
Pour moi, l’auteur a voulu se cacher derrière ce nom d’emprunt à la manière des ces pprdistes dangereux qui dirigent notre pays dans le noir absolu. Je vous donne ma gorge à étrangler. Derrière ce nom se cache quelqu’un de bien connu. C’est comme le fait le soi-disant Daniel Makila.
Malgré sa dissertation qui peut sembler épater ceux qui n’ont pas l’habitude de creuser en profondeur, j’ai la nette impression que Zonso n’a pas encore compris l’éveil de la conscience « politique » du peuple congolais dans son ensemble du plus petit au plus vieux, du maçon à l’ingénieur, de l’instituteur au professeur, de la maman maraichère à la femme intellectuelle, de l’infirmier au médecin, de l’enfant de la rue à l’élève…bref de toutes les couches sociales du Congo à partir de la fraude à l’échelle industrielle organisée par Mulunda Nyanga. « Nyanga » qui signifie en Luba Wa lolo (Shaba) « gaffeur ». Pour tous les Congolais le véritable combat vient de commencer. Il faut se rendre au Congo pour le comprendre. Zonso se cantonne dans une littérature que nous connaissons déjà.
Les deux abbés Daniel NGANDU et Jean Pierre MBELU ont été très édifiants dans leurs dernières publications pour nous éclairer sur le combat que mènent les Congolais actuellement. Le premier dans un article intitulé : Lettre ouverte à la CENCO » et le deuxième : « RDC : une politisation effrayante d’un peuple ». Quand nous lisons ces deux textes avec intelligence, ils nous donnent des pistes des solutions, contrairement au texte en présence qui reste vague mais facile pour la critique. Dans ses articles datant des 2006, 2007 et 2008, l’Abbé Mbelu parlait toujours de la conscientisation et de l’éveil des masses populaires à l’exemple des Latino-Américains (Equateur, Bolivie, Venezuela…), c’est cette conscientisation et éveil que notre peuple a déjà atteint.
Le président E. Tshisekedi savait bel et bien qu’il y aurait tricherie pour proclamer la battu vainqueur. En disant : « cette fois-ci j’irai jusqu’au bout », ce n’est pas en enfant de cœur qu’il le disait mais bien au contraire en gladiateur. C’est-ce que nous sommes en train de vivre avec tout le peuple derrière lui. C’est ainsi que nous avons vécu nous tous le carnage des combattants de l’UDPS par la milice privée de Kanambe, parce qu’ils réclamaient la libération du processus électoral pris en otage par les maffieux, bien avant même le lancement de la campagne électorale. Ce n’est pas un Zonso né de la dernière pluie et peut être qui n’a jamais fait la politique active depuis les années 60 qui peut en âme et conscience dire le contraire.
L’Eglise catholique n’est pas une église de réveil. Il ne faut pas procéder par ironie. Je crois que nous sommes bien placés pour lui en faire la leçon.
Maman Candide de l’APARECO avait écris ceci : « Tshisekedi et Ngbanda même combat, différentes méthodes ». L’objectif étant la libération de notre patrie.
Mon cher compatriote, tu as chanté cocorico trop tôt.


Alfa omega [lilnghuanz@yahoo.fr] 25/01/2012 11:54:14
Monsieur votre analyse est interessante mais elle est sans fondement . Si vous avez pu observer les resultats des elections 2011 vous remarquerez que votre homme Kengo n’a pas eu meme 5%. Comment faire des alliances avec gens sans aucun rapport de forces sur terrain et apres quand viendraient les legislatives casser ces alliances et prendre ceux qui auraient un rapport de force perceptible au parlement? A ce moment qui accepterait quitter sa fauteuil pour le ceder a l’autre , cela poserait un autre probleme. Ya Tshitshi n’a pas mal agi, ce sont les maitres qui compliquent l’equation conglaise. Reflechis -y.


Lidjo [lidjoma@gmail.com] 25/01/2012 12:36:44
Il aurait été souhaitable de donner quelques pistes de solution. Les faits ou le constat, chacun de nous les connait. Je vous exhorte donc d’écrire M. Nkwa Ngolo une seconde partie où vous aurez à proposer vos solutions.


Jo Bongos [jo.bongos@msn.com] 25/01/2012 16:34:06
M. Nkwa Ngola Zonso,

Ne tirez pas sur l’ambulance.

Jo Bongos


Kumbu-Ki-Lutete [lady_kumbu@yahoo.fr] 25/01/2012 17:05:51
Monsieur Nkwa Ngolo Zonso,

Je vous remercie pour votre article. Rares sont les hommes congolais à avoir une telle clairvoyance.
Serait-il possible que nous entrions en contact ?

Bien à vous.

Lendo KUMBU-KI-LUTETE
lady_kumbu@yahoo.fr


Augustin Katubile [katubile2000@yahoo.fr] 25/01/2012 17:08:36

Le compatriote Nkwa Ngolo Zonso se livre à l’analyse de la situation politique qui sévit au pays ce qui est son droit en sa qualité de citoyen congolais.
Mais comme le soulignent les autres compatriotes qui ont réagi à son article, il pense que la génuflexion de Tshisekedi devant les occidentaux aurait produit le miracle de convaincre ces derniers à cracher sur leurs intérêts pour les beaux yeux des Congolais.
Nous grandirons et mettrons les chances de notre côté le jour où nous apprendrons à parler de nos problèmes avec stratégie et abnégation. Que pensons-nous que les ennemis du Congo connus et non connus font pendant que nous livrons à l’étalage de nos connaissances et notre rhétorique? Ils identifient nos faiblesses en vue de recruter les prochains contradicteurs des congolais qui dérangent.
Arrêtons de tenter d’éteindre la flamme allumée dans la communauté en vue de libérer le pays. Les compatriotes combattants de France ont trouvé une formule élégante : Que ceux qui ne peuvent pas suivre se mettent à l’égard et s’abstiennent de trahir.’’
Si nous étions minimalement humbles pour honorer nos leaders qui ne sont ni saints ni parfaits le Congo et les Congolais gagneraient. C’est justement le traitement qui a été réservé aux grands d’ailleurs que nous connaissons et ‘’vénérons’’ peut-être. Pour je ne sais quel intérêt, nous nous plaisons souvent à nous en prendre à ceux qui ont réalisé ce que nous ne ferons pas si nous étions à leur place.
Les compatriotes qui ont des idées et la détermination de servir le Congo feraient œuvre utile en se constituant en penseurs au service des opérateurs politiques sous une formule à convenir ou à inventer pourquoi pas.
Le choc d’idées est souhaitable et même nécessaire, le problème réside dans comment s’y prendre pour obtenir le résultat escompté. Dans ma naïveté, j’ose croire que dans sa grande majorité, le peuple congolais veut une seule chose, recouvrer sa dignité et avoir droit au minimum vital auquel il a droit au regard des potentialités naturelles que regorge le pays. Mais, nous tirons les uns sur les autres et nous nous trompons d’ennemis. La conséquence, nous faisons le lit de ces derniers au grand dame de tout le peuple congolais.
Le net ne nous sert hélas pas forcément!
Nous admirons ce que font les ressortissants d’autres nationalités et nous sommes très critiques à l’endroit de nos compatriotes même s’ils font mieux ou plus que les autres. Personne ne nous prendra au sérieux si nous ne le faisons pas nous-mêmes entre nous.
Cette analyse est inopportune pour cette étape de la lutte pour la libération du pays. Elle sous-entend que les dés sont jetés, Kabila a gagné à cause entre autres de l’intransigeance de Tshisekedi et pire encore le Congo est condamné à tout jamais.
Non, les Congolais n’ont pas besoin d’un tel réquisitoire fataliste et défaitiste. Sans vouloir faire l’avocat de Tshisekedi, ne le rendons pas seul responsable et coupable de tous les maux qui accablent le pays alors qu’il est prouvé qu’il a résiste et résiste encore à la compromission.
Sinon, comment expliquer la confiance lui témoignée par les Congolais lors du scrutin du 28 novembre 2011 ? La question demeure ; Ngoy Mulunda déclarerait-il vainqueur Tshisekedi ou un autre candidat si l’opposition s’était présenté unie?
Que celui qui a identifié la recette susceptible de délivrer le Congo l’applique à la place de ressasser le refrain connu par cœur depuis Mobutu.
Le pays est occupé, parlons d’une seule voix pour une fois. Les Américains, Français et autres nations nous serviraient d’exemple. Imaginons les stratégies originales de lutte afin de de nous affranchir. Tout le reste ne peut que profiter à nos ennemis.

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