Thursday, February 24, 2011

LIBYE: l'insurrection se rapproche de Tripoli

Dans un nouveau discours, Mouammar Kadhafi a accusé jeudi Ben Laden de manipuler les Libyens, en donnant aux plus jeunes «pilules hallucinogènes». Après avoir conquis l'est, les insurgés ont fait leur entrée dans l'ouest du pays. La ville de Zouara à 120 km à l'ouest de la capitale est, selon des témoins, «désertée par la police et les militaires».

Tripoli est de plus en plus encerclée. Mais la situation reste toutefois confuse dans de nombreuses villes, dont Zawiyah à seulement 50 km de la capitale.

Les rapatriements se poursuivent à un rythme accéléré. Etrangers et Libyens se pressent aux frontières tunisienne et égyptienne.

Critiqué pour son attentisme face aux révolutions en Tunisie et en Egypte, le gouvernement français de côté enfreint son principe de non-ingérence en espérant le départ de Kadhafi et en pointant des indices de crimes contre l'humanité passibles de la justice internationale.

22h57. Mustafa Abdel Galil, qui a démissionné de son poste de ministre de la Justice, explique à la chaîne qatarie Al Jazeera que Kadhafi a des armes biologiques et chimiques et qu'il n'hésitera pas à les utiliser. Il appelle la communauté internationale et l'ONU à prévenir une tel désastre. «Il est vraiment sous pression. Je pense que Kadhafi veut tout brûler derrière lui», a-t-il conclu.

22h40. L'ex-chef du protocole libyen, Nouri El-Mismari, exilé en France, a été placé sous protection policière. «Etant donné les éléments nouveaux qui sont intervenus, l'Uclat (unité de coordination de la lutte antiterroriste) a décidé à partir de ce soir de lui accorder une protection policière», a indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur, qui avait, dans un premier temps refusé cette aide. «Deux de ses filles viennent d'être enlevées par des hommes agissant pour M. Kadhafi et ont été emmenées de force à la télévision pour démentir les propos tenus par leur père», a expliqué son avocat.

22h20. Les Etats-Unis se hâtent d'évacuer les Américains encore présents en Libye. Un ferry affrété par le département d'Etat est à quai à Tripoli depuis plus de 24 heures, bloqué par le mauvais temps qui l'empêche d'appareiller pour Malte. Un responsable américain a dit écarter e risque que les passagers du navire puissent être retenus par le régime Kadhafi. Le porte-parole du Département d'Etat n'en est pas si sûr, en raison d'une situation «imprévisible et instable».

21h30. La Libye demande à Malte le retour de ses deux avions de chasses. Les pilotes, tous deux colonels de l'armée de l'air libyenne, s'étaient posés lundi sur l'île après avoir refusé de mater la rébellion. Ils ont demandé l'asile politique et leurs dossiers sont en cours d'examen. Concernant les deux appareils, Malte n'a pas encore répondu.

21h16. Interrogé par le parisien.fr, le député vert européen Daniel Cohn-Bendit estime qu'«il faut une intervention immédiate de l'ONU en Libye, et si nécessaire une aide de l'OTAN, avec notamment, des forces turques et égyptiennes».

21 heures. Misrata ne serait pas aux mains des insurgés, d'après une vidéo diffusée par Al Jazeera (ci-dessous), qui reste très prudente. Les militaires auraient repris le contrôle de l'aéroport.





20h45. Zouara est «désertée par la police et les militaires» et «le peuple tient la ville», déclarent des témoins égyptiens, tout juste arrivés à Ras Jdir, à la frontière tunisienne. La ville est située à 120 km à l'ouest de Tripoli.

20h15. La Maison Blanche estime que les Etats-Unis et le monde peuvent faire face à une rupture d'approvisionnement en pétrole liée à la crise en Libye. «Nous sommes en contact avec l'AIE (Agence internationale de l'énergie) et nous avons la capacité de réagir en cas de rupture d'approvisionnement», a déclaré le porte-parole Jay Carney. Il n'a pas précisé quelles mesures l'administration Obama pourrait prendre pour faire face à une telle situation.


20h10. Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, ne serait plus contrôlée par le régime. Des incertitudes planaient sur les combats dans cette ville. Le drapeau de l'indépendance a été hissé aujourd'hui (vidéo ci-dessous).



20h05. En direct de Benghazi, la reporter de France 2 Martine Laroche-Joubert explique que «personne ne sait vraiment qui dirige la ville». A priori, ce ne sont pas les religieux. Les habitants, explique-t-elle, souhaitent qu'une résolution soit prise pour interdire le survol de la région. Ils craignent un bombardement des militaires encore fidèles à Kadhafi.

20h02. Obama et Sarkozy exigent «un arrêt immédiat de l'usage de la force». Le président français a présenté les mesures actuellement examinées, à son initiative, au sein de l'Union européenne, dont il souhaite l'adoption rapide. Son homologue américain a fait de même.

20h01. Paris veut une nouvelle réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU

19h35. Près de 20 000 personnes ont fui vers la Tunisie via le principal poste frontalier de Ras Jedir depuis le 20 février jusqu'à aujourd'hui 19 heures, déclare un colonel de la protection civile tunisienne, Malek Mihoub. Il s'agit essentiellement de Tunisiens, d'Egyptiens, de Chinois et de Libyens. Un navire doit quitter le port de La Goulette (banlieue nord de Tunis) en direction de Benghazi pour rapatrier des Tunisiens.

19h26. Les Etats-Unis «souhaitent que la Libye soit exclue du Conseil des droits de l'homme».

19h24. La Maison Blanche annonce que Barack Obama appellera Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron aujourd'hui pour coordonner leurs actions en vue de mettre fin à la répression en Libye.

19h20. Le colonel s'appuie a priori sur quelque 6000 combattants étrangers pour se maintenir au pouvoir. La moitié d'entre eux seraient stationnés dans la capitale, Tripoli, selon la fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), rapporte le site du «Monde».

VIDEO. Kadhafi : la révolution des «drogués»







18h57. Le chef de l'Eglise catholique italienne, le cardinal Angelo Bagnasco, appelle «toute l'Europe à intervenir de façon efficace pour aider les pays en première ligne» face à un éventuel flux massif d'immigrés à la suite de l'insurrection en Libye.

18h54. La Suisse décide de bloquer «avec effet immédiat» de bloquer les avoirs que pourraient détenir dans la Confédération Mouammar Kadhafi et son entourage.


18h50. Slimane Bouchuiguir, secrétaire de la branche libyenne de Fédération internationale des Droits de l'Homme (FIDH) estime sur France 24 en arabe que ce n'est pas Mouammar Kadhafi qui a parlé cette après-midi, mais l'un de ses proches. Selon lui, le numéro un libyen serait au Zimbabwe, rapporte le site dans sa version française.


18h30. Les ministres de la Défense de l'Union européenne devraient aborder ce soir le sujet de la crise libyenne Budapest avant d'en reparler vendredi matin avec le secrétaire général de l'Otan.

18h20. Une frégate de la Royal Navy (en photo ci-dessous) embarque des ressortissants britanniques dans le port de Benghazi. Elle va se diriger vers Malte pour les déposer au port de La Valette. Parallèlement, un avion de transport militaire Hercules de la Royal Air Force est arrivé à Malte en provenance de Tripoli avec à son bord 51 Britanniques. Un deuxième Hercules fait route vers l'île où il pourra être mobilisé pour participer aux opérations d'évacuation.




18h10. Bernard Valéro, porte-parole du Quai d'Orsay indique sur BFM-TV que MAM a «actuellement une conversation téléphonique de travail» avec son homologue américaine Hillary Clinton.

18h05. Selon «le Guardian»,des militaires, qu'il s'agisse de Libyens ou de mercenairessont toujours dans les rues, et tirent des coups de feu en l'air.

17h48. L'ambassadeur français chargé des droits de l'homme estime qu'il y a des «éléments précis et concordants pour une enquête pour crimes contre l'humanité»

17h18. Des membres des comités révolutionnaires de Kadhafi ont procédé à des exécutions sommaires dans les hôpitaux de Tripoli, selon la Ligue libyenne des droits de l'Homme. « Ils ont emporté les cadavres pour les faire disparaître, peut-être les faire brûler, parce qu'ils savent que les journalistes étrangers se rapprochent», témoigne par ailleurs le secrétaire libyen de Fédération internationale des Droits de l'Homme (FIDH).

17 heures. L'ambassadeur de Libye en Jordanie Mohamad Hassan al-Barghati présente sa démission.

16h55. L'ambassadeur français pour les droits de l'homme François Zimeray, évoque un bilan pouvant aller «peut-être jusqu'à 2000 morts en Libye», selon Reuters. «Les jours et peut-être les heures de Mouammar Kadhafi sont comptés», estime-t-il.


16h40. «Nous savons qu'il y a encore 5 000 à 6 000 ressortissants européens en Libye qui ont besoin d'être évacués», explique Raphaël Brigandi, le porte-parole de la commissaire européenne chargée de l'aide humanitaire.


16h25. Au moins dix personnes ont été tuées à Zawiyah et des dizaines d'autres blessées dans l'assaut donné par les forces de sécurité libyennes, selon un journal libyen. Kadhafi avait adressé son discours aux habitants de cette ville au sud de Tripoli

16h10. Les terminaux pétroliers de Ras Lanouf et Marsa el Brega échappent désormais au contrôle du régime, selon les témoignages d'habitants de Benghazi recueillis par l'agence Reuters.

16 heures. A Héraklion, en Crète, des centaines de Chinois débarquent, en provenance de Libye.




16h05. Les prix du pétrole poursuivent leur envolée à New York comme à Londres. Vers 15h40 le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril s'échangeait à 99,93 dollars, en progression de 1,83 dollar par rapport à la veille. A Londres, le baril de Brent a frôlé les 120 dollars sur l'Inter Continental Exchange, un prix inédit depuis août 2008.

15h50. Plus de 25 000 Egyptiens ont fui la Libye par le poste frontalier d'al-Saloum.


15h35. L'allocution de Kadhafi est terminée.

15h42. Le colonel invite les parents à «retirer les armes des mains des enfants». Il réaffirme qu'ils sont «drogués».«Ils vont mourir d'ici un an d'une crise cardiaque», explique-t-il.

15h32. «Si Al Qaida vient à Zawiyah, les Etats-Unis viendront sur votre ville», menace Kadhafi.

15h30. «Mon pouvoir en Libye est simplement moral», affirme le «Guide». «Si vous voulez un gouvernorat autonome, c'est possible... Tout est possible, tout est entre vos mains», poursuit-il.

15h22. «Des salafistes qui préparent le terrain pour l'arrivée des partisans de Ben Laden», poursuit le colonel.

15h20. Kadhafi accuse Ben Laden de manipuler les Libyens. «Vous voulez offrir à Ben Laden les infrastructures que nous avons construites?», lance-t-il.

15h18. Pour le numéro un libyen, les jeunes protestataires ont été «drogués, ce sont des criminels, il faut les traduire devant les tribunaux. Ils sont jeunes, fous et débiles».

15h10. Kadhafi s'adresse par téléphone à la télévision au peuple libyen, et particulièrement aux habitants de Zawiyah, une ville à 50 km de Tripoli où des combats ont toujours lieu selon Reuters, sans apparaître physiquement à l'écran.

15 heures. En attendant l'apparition de Kadhafi, annoncée depuis plusieurs heures, la télévision libyenne accentue sa propagande afin de contrer la télé qatarie Al-Jazeera devenue, comme en Egypte ou en Tunisie, le canal de l'opposition. Après le fils de Kadhafi, Seyf Al-Islam, c'est la fille du leader libyen, Aïcha, qui apparaît sur le petit écran pour souligner les mensonges des chaînes étrangères. Puis, viennent des témoignages ahurrissants de personnes affirmant sous la menace qu'ils sont des terroristes ayant contribué aux violences dans certaines villes.
Des propos appuyés par un entretien avec un représentant de l'Etat assurant que des islamistes relâchés de Guatanamo ayant fait un passage par l'Irak où ils se sont entraînés sont rentrés en Libye par l'est et participent à des exactions au nom d'Al-Qaïda, notamment à Derna.
Enfin, un autre responsable en tenue militaire, est intervenu pour lancer un appel aux "assaillants" afin de rendre les armes et ne pas être poursuivis dans ce cas. Il demande également à la population de dénoncer tout acte hostile à la Djamahirya (Etat libyen) en indiquant un n uméro de téléphone.Mais toujours pas d'intervention de Kadhafi. Un communiqué lu par le présentateur réaffirme son combat jusqu'à la victoire.

14h35. Le ministre algérien de l'Energie et des Mines Youcef Yousfi estime que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) agira pour sécuriser le marché pétrolier en cas de perturbation dans l'approvisionnement.

14h26. Près d'un millier d'Algériens ont été rapatriés à bord de 4 vols d'Air Algérie. Le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger, M. Halim Benatallah, avait annoncé mardi que les vols spéciaux avaient été mis en place pour rapatrier «en urgence» tous les ressortissants algériens désireux de rentrer au pays. M. Benatallah avait alors déploré la mort d'un Algérien suite aux «actes de violence», ajoutant que ses compatriotes avaient été victimes aussi d'attaques de bandes armées.

14h20. La première compagnie aérienne allemande Lufthansa suspend ses vols réguliers vers la capitale libyenne Tripoli au moins jusqu'à dimanche inclus.

14h05. L'ancien ministre PS de la Défense, Paul Quilès, lance un appel au président Nicolas Sarkozy afin qu'il réclame auprès du Conseil de sécurité de l'ONU la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Libye. «Ca veut dire que les avions qui, une fois cette décision prise, décolleraient du territoire libyen devraient demander l'autorisation». «Et s'ils n'obtiennent pas cette autorisation ils sont considérés comme des avions ennemis et peuvent être abattus».

VIDEO. Les Libyens affluent toujours en Tunisie




14 heures. L'Otan n'a pas l'intention d'intervenir en Libye déclare le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, lors d'un déplacement à Kiev en Ukraine.

13h54. La Russie d'accord avec l'Union européenne pour juger «inacceptable» le recours à la force contre les civils manifestants pacifiques en Libye, déclare le président de la Commmission européenne José Manuel Barroso, à l'issue d'une réunion avec Vladimir Poutine à Bruxelles.

13h29. Le gouvernement libyen considère désormais les journalistes étrangers entrés illégalement sur le territoire comme «des collaborateurs d'Al-Qaïda» explique le département d'Etat américain. «Lors de réunions avec de hauts responsables du gouvernement libyen, des diplomates américains ont été informés que certains membres de CNN, de la BBC en arabe et d'Al-Arabiya seraient autorisés à entrer dans le pays pour rendre compte de la situation actuelle», indique un communiqué. Ces mêmes hauts responsables précisent que les journalistes entrés illégalement risquent «une arrestation immédiate».

13h15. Selon Al Jazeera, qui cite Reuters, des témoins indiquent que des combats entre les forces armées de Kadhafi et les révolutionnaires sont en cours dans la ville de Misurata. Le bilan n'est pas précisé mais fait état de plusieurs victimes.

13h20. La Libye a besoin d'«une évolution et non d'une révolution», déclare à La Valette l'ambassadeur de Libye à Malte, qui se dit «profondément préoccupé» par les morts dans son pays mais exclut de démissionner. «L'heure est à l'unité nationale. Les conflits et les violences sont horribles et une division de la Libye serait catastrophique pour le pays (...) Le gouvernement libyen est plus que disposé à promouvoir des réformes mais l'essentiel est que le peuple libyen reste uni».

13h10. Plus de 30 000 Tunisiens et Egyptiens ont fui la Libye depuis lundi pour rentrer chez eux, indique l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui table sur des dizaines de milliers de personnes à assister aux frontières.

13 heures. Après son fils, l'intervention de Mouammar Kadhafi est maintenant imminente. La télévision libyenne montre des scènes paisibles dans les marchés d'une ville dont elle ne dit pas le nom. Et des témoignages d'habitants s'en prenant aux «casseurs du pays». «Ce ne sont pas des musulmans, Dieu ne veut pas cela», s'emporte un témoin. Puis défilent des images de scènes de liesse datant du début de semaine en faveur de Kadhafi, sur fond d'un vieux discours du leader libyen. Des images soutenues par des chants patriotiques.

12h50. Selon un témoin, des habitants, notamment de Tripoli, abonnés à la firme nationale de téléphone, affirment recevoir sur leur messagerie : «tu envoies 4 messages à tes amis disant que tu soutiens le guide Kadhafi et tu reçois la somme de 100 dinars (Ndlr :environ 65 euros)»

12 40. C'est le fils préféré Kadhafi, Seyf Al-Islam qui intervient le premier sur la chaîne nationale pour démentir les informations de chaînes étrangères assurant que l'Etat libyen gère la situation. «On a monté les Libyens les uns contre les autres. Maintenant, reconnaît-il, des journalistes arrivent du monde entier. Ils n'ont qu'à montrer que les aéroports, les écoles, les usines, fonctionnent». Il accuse des gens armés de couteaux d'égorger des habitants de la ville de Derna. Des tueries, des agressions, qu'il attribue aux islamistes sans les citer. Il appelle les Libyens, et surtout les jeunes, à s'unir contre «ces gens qui veulent du mal à la Libye. Le pays est devenu la risée du monde, il faut s'unir contre cela et que ca cesse», déclare-t-il.

12h32. Une opération humanitaire de l'Union européenne avec un appui militaire se précise. L'UE cherche un soutien naval militaire pour évacuer ses quelque 6 000 ressortissants qui se trouvent encore en Libye, indique Raphaël Brigandi, le porte-parole de la commissaire chargée de l'aide humanitaire, Kristalina Georgieva

12h18. L'Union européenne n'exclut pas de mettre sur pied une intervention militaire à des fins humanitaires pour aider à l'évacuation de ses ressortissants en Libye, indique un haut responsable européen. La Commission européenne craint une catastrophe humanitaire à la suite des violences en Libye et a envoyé des experts aux frontières tunisienne et égyptienne avec ce pays pour évaluer les besoins en cas d'exode de la population. Entre 500.000 et 1,5 million de ressortissants étrangers, originaires pour beaucoup de pays sub-sahariens, vivent en Libye, selon les données fournies par les autorités européennes.

12h05. Le colonel Mouammar Kadhafi va s'adresser sous peu aux habitants de la ville de Zawiya à la télévision selon la télé libyenne.

11h55. Désormais maîtres de l'est de la Libye, de la frontière égyptienne à la localité d'Ajdabiya, plus à l'ouest et notamment des villes de Tobrouk, Derna et Benghazi, l'opposition envisage de marcher sur Tripoli pour faire tomber le régime de Mouammar Kadhafi.

11h53. La France estime que les violences perpétrées par le pouvoir en Libye «pourraient constituer des crimes contre l'Humanité» et que «la saisine de la justice internationale» doit être envisagée, indique le ministère des Affaires étrangères.

11h52. Quatre témoins arrivés en Tunisie par voie terrestre annoncent que la ville libyenne de Zouara (à 120 km à l'ouest de Tripoli) a été «désertée par la police et les militaires» et que «le peuple tient la ville».

11h10. Selon France 24, qui reprend une information de la chaîne en langue arabe Al Arabiya, un ancien officier affirme que des crimes de guerre sont actuellement perpétrés dans la ville de Zawya, à l'ouest de Tripoli.

Une vidéo amateur postée mercredi montre un immense portrait de Kadhafi brûlé par des manifestants dans cette ville de Zawya.


11h02. Selon une dépêche d'AP, citée par plusieurs médias, une unité de l'armée libyenne a attaqué ce jeudi une mosquée à Zawiya, ville côtière située entre la frontière tunisienne et la capitale Tripoli, tuant et blessant plusieurs opposants qui y campaient, et détruisant le minaret, a rapporté un témoin. D'après un témoin, des soldats loyaux au colonel Kadhafi ont attaqué le site au missile anti-aérien et à l'arme automatique, causant de lourdes pertes parmi les manifestants, sans pouvoir avancer de bilan précis.

11 heures. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) soutient les anti-Kadhafi et promet de «faire tout son possible pour aider» les insurgés estimant que leur combat est «le combat de tout musulman qui aime Allah et son messager», selon le centre américain de surveillance de sites islamistes (SITE).

10h42. Le ministre britannique des Affaire étrangères William Hague s'est dit favorable jeudi à «une enquête internationale» sur les «atrocités» commises en Libye.

10h40. Deux filles de l'ex-chef du protocole de Mouammar Kadhafi, Nouri El-Mismari, exilé en France, ont été enlevées mercredi à Tripoli par des hommes du dirigeant libyen pour démentir à la télévision des propos tenus par leur père, indique son avocat Me Frédéric Landon. Par ailleurs, M. El-Mismari, qui réclame une protection policière à la France, s'est vu opposer un refus. «L'Uclat (unité de coordination de la lutte antiterroriste) a considéré que la protection de Nouri El-Mismari n'était pas justifiée. La question pourra être réévaluée en fonction de l'évolution de la situation dans le pays», avait-on indiqué place Beauvau, avant l'annonce de l'enlèvement des deux filles.

10h30. La compagnie aérienne italienne Alitalia suspend ses vols de ligne réguliers sur Tripoli, en raison de «l'aggravation de la situation».

10h27. Le ministre de la Défense, Alain Juppé, estime que des erreurs diplomatiques «collectives» ont été commises vis-à-vis des régimes autoritaires des pays d'Afrique du Nord, mais que la France n'avait pas de reproche particulier à se faire, notamment par rapport au régime libyen. «Aujourd'hui, cette mode qui consiste à montrer du doigt la diplomatie française à tout propos et hors de propos n'est pas acceptable», déclare-t-il sur France Inter.

10h22. On apprend que plus de 5 000 personnes fuyant le chaos libyen sont arrivées mercredi en Tunisie via le principal poste frontalier de Ras Jedir et des centaines de Chinois sont en attente, déclare le président du comité régional du Croissant-Rouge Monji Slim, à Ben Guerdane, près de la frontière entre les deux pays.

10h15. Les révolutionnaires contrôleraient la ville de Zouara, à l'Ouest de Tripoli, selon des Egyptiens en fuite, cités par Reuters.

Vidéo diffusée sur Euronews montrant mercredi des Egyptiens notamment qui passent en masse la frontière pour fuir le chaos en Libye.


10 heures. Le baril de pétrole Brent de la mer du Nord pour livraison en avril retombe à 117,01 dollars. A 8h55, il avait frôlé les 120 dollars, soutenu par les troubles qui agitent le monde arabe et notamment la Libye, important producteur d'or noir. Le Brent a touché là son plus haut niveau depuis 30 mois.

9h54. Profitant de son rôle de monnaie refuge sur fond de crise libyenne, le franc suisse atteint son plus haut niveau historique face au dollar et continue de progresser face à l'euro. La monnaie helvétique atteint 0,9265 franc pour un dollar et s'échangeait à 1,2744 franc pour un euro en début de séance.

9h50. La Chine annonce avoir déjà évacué 4 600 de ses plus de 30 000 ressortissants travaillant en Libye, grâce à une importante opération navale, terrestre et aérienne. Plus de 4 000 Chinois étaient transportés par ferries vers la Crète (Grèce), environ 400 autres étaient évacués par la route vers l'Egypte et le reste par avion vers Pékin, détaille Ma Zhaoxu, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

9h40. «Les jours de Kadhafi sont comptés. Il va se suicider comme Hitler l'a fait», déclare le ministre libyen de la Justice démissionnaire, Moustapha Abdel Jalil.

9h30. Selon France 24 qui cite un communiqué lu par un officier à la télévision nationale libyenne, le Comité du peuple pour la sécurité, organisme du gouvernement libyen, appelleles opposants à rendre leurs armes et promet de récompenser tout renseignement sur les dirigeants du mouvement de protestation.

9h22. Le ministre de la Défense, Alain Juppé, déclare qu'une intervention militaire étrangère en Libye, contre le régime du colonel Kadhafi, n'est pas d'actualité. Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, avait estimé mercredi que la France et l'Italie étaient les mieux placées pour imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

9h19. Un avion affrété par le groupe britannique pétrolier BP et transportant quelque 150 Britanniques évacués de Libye se pose à l'aéroport de Londres-Gatwick. Il s'agit du premier appareil charter à rapatrier des ressortissants britanniques au Royaume-Uni. Une aide psychologique est proposée aux passagers de ce vol, arrivé peu après 8 heures (heure française).

9h02. Trois avions de transport de troupes C-130 décollent de l'aéroport d'Eleusis près d'Athènes pour évacuer des ressortissants grecs de Tripoli et Sebha en Libye, indique le ministère grec des Affaires Etrangères.

8h50. Le ministre français de la Défense, Alain Juppé, déclare sur France Inter souhaiter que Kadhafi «vive ses derniers moments de chef d'Etat en Libye». Il réclame un durcissement des sanctions «de tous ordres» contre le régime libyen, n'excluant pas une fermeture de l'espace aérien voire l'arrêt des achats de pétrole. «Ce qu'il a décidé de faire, c'est-à-dire tirer à l'arme lourde sur sa population, est naturellement inacceptable. On parle parfois de non ingérence (...) mais il y a un autre devoir adopté par les Nations Unies, c'est la responsabilité de protéger».

8h39. L'Inde annonce qu'un ferry de 1 000 places a accosté en Libye pour commencer à évacuer ses 18 000 ressortissants. «Un bateau a déjà atteint les côtes libyennes et l'objectif est d'évacuer les Indiens et de les ramener en Egypte. Nous les rapatrierons ensuite par avion vers New Delhi», déclare une source au sein du ministère indien des Affaires étrangères.

7h38. La Turquie se dit opposée à des sanctions contre le régime libyen, qui risquent de «punir la population», selon le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, alors que les Etats-Unis et l'UE envisagent de telles mesures face à la violence de la répression.

Photo AFP. La Turquie annonce le rapatriement d'environ 6000 de ses ressortissants.


7h20. Inquiétude sur le sort de 400 infirmières à Benghazi principalement indiennes et philippines, selon le témoignage sur France Info du médecin français Gérard Buffet. «Le gouvernement libyen leur a pris leur passeport. Elles sont bloquées dans cette ville. On est très inquiet car la situation est instable.»

7h15. Un médecin français, Gérard Buffet, en poste pendant un an et demie à Benghazi à témoigne sur France Info : «A partir du 17 février, de nombreux blessés sont arrivés à l'hôpital. La première journée, il s'agissait de blessures par balles abdominales. Le deuxième jour, c'étaient des blessures thoraciques et faciales et le troisième jour un véritable massacre. Les gens arrivaient carbonisés.» Dès mercredi, le médecin parlait sur le site du Point.fr de chiffres effrayants au sujet des victimes de la répression. «Au total, je pense qu'il y a plus de 2 000 morts», rien que pour la région de Benghazi.

1h30. Le président Barack Obama appelle le monde à s'unir contre la violence exercée par le régime libyen, affirmant que «la souffrance et le bain de sang sont scandaleux et inacceptables». Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, affirme que «ceux qui sont responsables d'avoir brutalement versé le sang d'innocents doivent être punis» et exprime son inquiétude face à une situation «imprévisible».





LeParisien.fr

M.-.L.W. avec l'AFP 


Source: Le Parisien, Mise à jour : 25.02.2011, 00h27

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