CPI: les crimes des Kivus, moyen de négociation pour Mbarushimana
LA HAYE - Les crimes commis en 2009 dans les Kivus (RDCongo) par les rebelles hutu rwandais du FDLR étaient utilisés comme un moyen de négociation avec le Rwanda par leur dirigeant Callixte Mbarushima, a assuré vendredi l'accusation devant la Cour pénale internationale (CPI).
Il était l'homme central qui a transformé les crimes commis dans les Kivus en moyen de négociation politique avec les autorités rwandaises, a déclaré le procureur-adjoint Fatou Bensouda, à l'ouverture de l'audience de confirmation des charges à La Haye.
M. Mbarushimana représentait la face publique respectable des FDLR, les Forces démocratiques de libération du Rwanda, dont il était l'un des principaux dirigeants, a-t-elle souligné.
Il parlait le langage de la paix, a-t-elle affirmé, mais derrière le message de paix, il y avait une menace implicite: si les ennemis n'arrêtaient pas de les pourchasser, les meurtres de civils continueraient.
Treize chefs de crimes contre l'humanité et crimes de guerre ont été retenus par l'accusation contre Callixte Mbarushimana, 48 ans, soupçonné d'avoir participé à un plan commun d'attaques généralisées contre la population civile des Kivus, région où étaient basées les FDLR.
Il a mené une campagne internationale visant à démentir les allégations de crimes commis par les FDLR et obtenir l'ouverture de négociations politiques, a indiqué Mme Bensouda.
Callixte Mbarushimana avait été arrêté le 11 octobre 2010 à Paris où il vivait depuis 2002, en vertu d'un mandat d'arrêt de la CPI. Il est écroué à La Haye depuis son transfèrement aux Pays-Bas.
Quatre journées d'audience sont prévues pour cette phase préliminaire à un éventuel procès, phase au cours de laquelle l'accusation tentera de convaincre les juges de la solidité de son dossier. La défense aura également l'occasion d'exposer ses vues.
Source: Romandie.com, 16 septembre 2011
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