Wednesday, April 4, 2012

Rd Congo : L’étau se resserre contre Bosco Ntaganda

Selon la radio onusienne, les activités économiques et sociales ont timidement repris hier mardi 3 avril dans les grandes agglomérations du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) après une panique générale qui s’était emparée des habitants le lundi 2 avril. Ces derniers redoutent une dissidence au sein du 804è régiment des Forces armées de la RDC. Certaines sources militaires confirment même des défections de certains militaires des FARDC pour des raisons jusque-là non élucidées.

Il s’agit des événements qui arrivent à un très mauvais moment, d’autant plus qu’après les élections présidentielle et législatives en Rd Congo, des contestations couvent jusque aujourd’hui et certaines langues ne se gênent pas de dire qu’il y a une crise au Congo. C’est dans cette mouvance que la Belgique, à travers son ministre des Affaires Etrangères, l’Union européenne, par le biais de sa mission d’observation, ont tous exigé le transfert de Bosco Ntaganda à la Cour pénale internationale (CPI).

Selon des sources locales, tout a commencé dans la nuit de dimanche 1er à lundi 2 avril lorsque des militaires de l’ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ont quitté leur position à Rubare, à 12 km au Sud du chef-lieu du territoire de Rutshuru pour se diriger au Sud vers la localité de Katale. Dans la matinée de lundi, d’autres militaires des FARDC avaient laissé l’Etat-major du 804è régiment, à Nyongera près de Kiwanja entre les mains des militaires ex-CNDP. Ces mouvements militaires ont créé la panique au sein de la population. Pour certaines sources proches des FARDC à Rutshuru, les militaires ex-CNDP du 804è régiment auraient répondu à un mot d’ordre venu de Masisi où des militaires proches du général Bosco Ntaganda ont aussi déserté leurs positions pour se retirer vers Kitshanga.

Pas décevoir le chef de l’Etat

Bosco Ntaganda devait avoir un comportement responsable, pour ne pas décevoir le chef de l’Etat et tout le pays qui ont misé sur lui pour que la paix règne dans cette partie du pays. D’autant plus que personne n’ignore la détermination de la Rd Congo, pays qui a refusé d’exécuter le mandat de la CPI en livrant Bosco Ntaganda pour des raisons de paix. Ne pas respecter toutes ces contraintes va obliger les autorités congolaises à le livrer à la CPI pour qu’il réponde des faits qui lui sont reprochés. Ce qui ne sera pas du tout avantageux pour lui.

Pour les observateurs de la scène politique, au regard du climat post-électoral qui prévaut encore en Rd Congo, ce pays se verrait dans l’obligation de livrer ce Congolais recherché par la CPI. C’est ce qui justifierait probablement son comportement ainsi que celui de ses troupes ! Si tel est le cas, ce n’est pas en faisant défection que l’on va échapper à la CPI. Car tôt ou tard, la communauté internationale mettra toujours la main sur lui et il sera seul pour répondre de ses forfaits.

Pour d’autres, Bosco Ntaganda serait en train d’organiser sa potentielle fuite vers l’eldorado rwandais où il serait, semble-t-il, en sécurité. Ceci, à cause des menaces qui planent sur lui dans son pays d’origine. Là encore, il aura adopté une très mauvaise solution, car ce n’est pas en fuyant que l’on peut échapper à la CPI. C’est donc une situation qui n’est pas du tout facile. Mais elle reste suivie et sous le contrôle des autorités congolaises qui n’hésiteront pas d’envisager les mesures appropriées.

 



Source: L'Avenir Quotidien, du 04/04/2012

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