Des soldats du bataillon indien de la
Monusco patrouillent dans les rues de Luvungi, le 4 septembre 2010
AFP / MARC
HOFFER
Que fait la Monusco à l’est du Congo ? La question fait à nouveau débat après les révélations, mercredi 23 mai, de la société civile du Nord-Kivu faisant état de 100 morts en une semaine parmi les civils des zones de Walikalé et du Masisi. La force de paix des Nations Unies se retrouve souvent sur la sellette pendant les épisodes violents comme en ce moment dans le Nord-Kivu.
La Monusco se défend des accusations dénonçant son inaction. Elle explique
que les zones concernées par ces violences sont très difficiles d’accès et que
la surveillance se fait surtout par hélicoptère. Son porte-parole, Manodje
Monoubai, ne confirme pas ces massacres de civils. « Jusque là, ce ne sont
que des allégations. Nous n'avons pas vraiment de preuves sur ce chiffre. Il y a
certainement eu des tueries, mais le chiffre de 100 [morts] n'a pas encore été
vérifié », assure-t-il.
Une enquête de terrain sera menée, dit la Monusco. Pour sa part, le Colonel
Diop, porte-parole militaire, réaffirme l’engagement dans la protection des
civils. Il donne pour preuve une action menée quatre jours plus tôt dans la zone
de Walikalé : « Le 20 mai 2012, des hélicoptères d'attaque de la Monusco,
ont déclenché des tirs dissuasifs en vue de prévenir toute menace sur les
populations civiles dans la zone par les Maï-Maï Cheka et ainsi assurer leur
protection ».
Les accusations de passivité pleuvent sur les Nations unies à chaque épisode violent. Récemment, un député de la majorité a accusé les casques bleus de faire du tourisme dans l’est. Une insulte à l’égard de nos hommes et des pays qui les envoient, a répondu la Monusco.
Les accusations de passivité pleuvent sur les Nations unies à chaque épisode violent. Récemment, un député de la majorité a accusé les casques bleus de faire du tourisme dans l’est. Une insulte à l’égard de nos hommes et des pays qui les envoient, a répondu la Monusco.
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