La Monusco a réaffirmé sa neutralité concernant la présence
des Rwandais aux côtés d’éléments du M23. A en croire le porte-parole militaire
, le lieutenant –colonel Mactar Diop, son institution n’a fait que rapporter des
propos recueillis auprès de ses onze éléments qui ont fui leur poste de combat
et se sont rendus à la Monusco , dans le cadre du Programme Ddrrr . Cela sans
accuser l’implication du Rwanda en RDC. Il s’est ainsi exprimé au cours du point
de presse hebdomadaire des Nations Unies de ce mercredi 30 mai 2012.
A la
question de savoir si le Rwanda a un rôle à jouer dans ce qui se passe à l’Est
de la RDC, le porte-parole militaire répond : « Nous n’avons pas des preuves si
le Rwanda a eu un rôle direct dans ce qui se passe dans l’Est. Nous ne pouvons
donc pas nous engager dans un tel débat », a-t-il dit. Et de poursuivre : « La
Monusco n’accuse pas le Rwanda. Elle ne peut pas se permettre d’accuser un pays
tiers de s’impliquer dans un autre pays car cela ne cadre pas avec notre mandat.
D’ailleurs, nous avons un bureau de liaison au Rwanda. Nous sommes en contact
avec les autorités de ce pays, nous ne pouvons pas être en conflit avec eux
.
La Monusco a fait état de la présence des Rwandais aux côtés d’éléments
du M23.Nous avons rapportés des faits que nous avons recueillis auprès de ses
onze éléments qui ont fui leur poste de combat et se sont rendus à la Monusco,
dans le cadre du Programme Ddrrr. Nous avons procédé avec ses personnes comme
nous avons l’habitude de le faire avec toutes les autres personnes qui sont
passées par là, demandant à quitter le rang des combattants pour se réintégrer
ou se faire rapatrier s’ils sont venus d’ailleurs ». Il a toutefois affirmé
qu’il n’y a pas de léthargie de la part de la Monusco. Nous voyons tous les
jours ce que les soldats et les civils font sur terrain, c’est serait de la
mauvaise foi que de parler de la léthargie dans cette situation, a-t-il
soutenu.
Entretemps, la situation sécuritaire demeure inchangée avec la
persistance de plusieurs foyers de tensions. Dans le Rutshuru, les Fardc
poursuivent leurs opérations dans le secteur de Mbuzi- Tshanzu et Runyoni contre
le M23 /CNDP Congres national de la défense du peuple. Aux dires du porte-parole
militaire, les éléments Mayi Mayi cheka Nduma défense du Congo (NDC), bousculées
par les opérations menées par les FARDC dans le walikale, ont perdu le contrôle
de plusieurs villages, notamment Bunyampuri et Luvungi. Cependant au Sud de
Walikale, la situation sécuritaire se caractérise par des combats entre les
combattants des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et les
Rahiya Mutomboki. Par ailleurs, ces derniers continuent leur campagne dont
l’objectif est de faire naitre un sentiment anti Monusco auprès des
populations.
Parlant de la situation sécuritaire au Sud Kivu,Le
lieutenant –colonel Mactar Diop a souligné qu’elle est demeurée globalement sous
contrôle la semaine passée. L’opération Amani kamilifu, entendez la paix
renforcée reste toujours suspendue, ce qui permet une résurgence des activités
des Rahiya Mutomboki dans plusieurs zones. Et d’ajouter que la force de la
Monusco maintient cependant trois postes de commandement conjoints et onze
opérationnels dans le but d’assurer la protection des populations civiles. Au
Katanga, la situation sécuritaire est restée calme pendant la période sous
examen mais demeure volatile. La présence d’éléments Mayi Mayi yakutumba et FDLR
dans la région constitue une source de préoccupation , a-t-il
conclu.
Source: L'Avenir
Quotidien, du 31/05/2012
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