Dans un communiqué rendu
public mercredi 23 mai, les mutins congolais dénoncent une collaboration entre
l'armée régulière et rebelles hutus rwandais. Les rebelles congolais disent disposer
de preuves de leurs allégations.
Les rebelles hutus rwandais
combattraient aux côté des Forces armées de RDC
contre les mutins. C’est en tout cas l’accusation portée par les soldats
dissidents se réclamant du Mouvement du 23 mars (M23).
Le M23 « se réserve le droit de rendre publics les
éléments de preuve qui attestent de la collusion permanente et solide entre les
FARDC (armée gouvernementale) et les FDLR » (Forces démocratiques de libération
du Rwanda), affirme un communiqué, en provenance de « Rutshuru », un territoire
de la province du Nord-Kivu (dans l’est du pays), où se concentrent les combats entre l'armée et les mutins.
Selon le communiqué, l’ancienne rébellion tutsi congolaise du Congrès national
pour la défense du peuple (CNDP), dit avoir des « preuves irréfutables sur les
positions FARDC tenues par les éléments FDLR, les unités FARDC commandées par
les officiers FDLR et leur implication dans les combats en cours ».
"Préjugé
favorable"
L’information a été rapidement démentie. « Pour
nous, il n'y a pas de combattants FDLR au sein des unités FARDC, il n'y a que
des soldats congolais », a affirmé le porte-parole militaire par intérim de la
Mission de l'ONU (Monusco), le lieutenant-colonel Mactar Diop.
« Les combattants FDLR ne combattent pas avec un
bandeau FDLR. Nous ne pouvons qu'avoir un préjugé favorable envers les FARDC,
que nous soutenons », a-t-il ajouté.
Les FDLR sont régulièrement accusé de commettre
pillages, viols et assassinats dans cette région de l’est de la RDC. Certains
d’en eux sont recherchés par les autorités rwandaises, accusés d’avoir
participé au génocide de 1994.
De son côté, le gouverneur de la province du
Nord-Kivu, Julien Paluku, avait dénoncé début mai, une collusion entre FDLR et
mutins. Des « allégations mensongères et calomnieuses » selon le colonel
Sultani Makenga, ex-N.3 du CNDP qui dirige aujourd’hui le M23.
Source: Jeune Afrique, du 23/05/2012 à 16h:35
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