INTRODUCTION
Pour introduire ce rapport,il convient de dire qu' il
s’impose une nécessaire prise de conscience face au besoin persistante de la
balkanisation de la RDC. Bien que certains des intervenants dans le rapport
publié ci-dessous s'opposent à l'idée de balkanisation du RDC, leur logique est
catégoriquement basée sur des emotions que de la raison. La réalité est que
seule la balkanisation de notre ingouvernable pays reste la solution la plus
convoitée par un grand nombre des citoyens congolais qui aspirent a` une vie
normale et heureuse comme dans d'autres nations. Il est évident a` tous, sauf a`
l'aveugle et sourd que l'actuel RDC a raté a` maintes reprises les opportunités
de devenir un état de droit, democratique, un état responsable de s'assumer et
assurer la sécurité de ses citoyens dans tous ses aspects pour ne pas dire le
développement au quel 80% des congolais ne revent meme plus aussi longtemps que
ce pays reste encore uni. Voici ci-dessous le rapport de deux journées de
réflexion organisées à l’Université de Kinshasa par le Groupe Le Potentiel et le
Cressh sur « Le processus de balkanisation politique et administrative de la RDC
» La seule chose encourageante est qu'au moins les intellectuels Congolais
commencent a` discuter sur ce sujet longtemps tenu taboo. Logique oblige qu'on
discute sur le besoin de la balkanisation de notre malheureux foyer appelé la
RDC. Quand les avantages de rester ensemble comme famille deviennent de plus en
plus moins que de se separer, logique oblige naturellement qu'il faut se
separer. C'est pour quoi il faut que les congolais comprennent que la
balkanisation est plutot la meilleure des alternatives. Il est evident qu'on ne
peut plus vivre ensemble comme la grande famille congolaise. La violence,
pauvrete, guerres incessantes, mauvaise gouvernances, corruption, et autres maux
caracteristiques de la politique et administration Congolaise ne permettent plus
notre union. Il est temps de se regarder en face et se dire la vérité: LA
BALKANISATION EST LA SEULE ALTERNATIVE RESTANTE POUR LES CONGOLAIS. Maintenant
vous pouvez lire le rapport des journées de réflexion de l'UNIKIN: Kinshasa,
28/05/2012 / Politique « Le processus de balkanisation politique et
administrative de la RDC », thème de deux journées de réflexion organisées à la
fin de la semaine dernière à l’Université de Kinshasa par le Groupe Le Potentiel
et le Cressh, opportunité saisie par les participants pour une mobilisation
contre la menace de cette déstabilisation de la Nation congolaise. Le groupe de
presse le Potentiel, Radio-Télé 7 et le Centre de recherche en épistémologie des
sciences sociales et humaines, Cressh en sigle, ont organisé à l’Université de
Kinshasa, deux journées de réflexion portant sur «Le processus de Balkanisation
Politique et Administrative de la RDC ». Commencée le vendredi 25 mai 2012, la
conférence s’est clôturée le samedi 26 mai, sous le ton de l’hymne national
interprété à l’unisson par les participants, comme pour dire que le Congo ne
sera jamais balkanisé. « Seules des études prospectives peuvent efficacement
contrer la politique de faiblesse de notre Patrie, qui expose la Nation à la
balkanisation. Dès maintenant toute notre puissance intellectuelle doit vivre
contre cet avènement ». Telle est la motivation des organisateurs de la
conférence. Les deux journées de réflexion organisées sous forme de panel ont
connu deux moments forts, le tout sous la modération de Dr E. Kabongo qui n’a
pas cessé de plaider pour la reconquête de l’identité collective, laquelle
identité est importante dans la lutte contre la balkanisation.
Première
Journée Comme on pouvait s’y attendre, la première journée a commencé par
l’intervention de M. Freddy Mulumba Kabuayi wa Bondo, qui d’entrée de jeu, a
voulu faire taire certains détracteurs qui pensent que la balkanisation de la
RDC, n’est qu’un vain concept créé de toutes pièces avec l’idée de monter les
enchères. Pendant son exposé, M. Mulumba Freddy n’est pas allé par le dos de la
cuillère. Il a démontré noir sur blanc, en s’appuyant sur les écrits et propos
de certains politiques haut placés du monde occidental, que la balkanisation
pour laquelle il lutte, n’est pas une banalité comme d’aucuns l’imaginent. Le
deuxième intervenant, le professeur Mukoka Nsenda, a, quant à lui, planché sur,
« La décentralisation et les aspects de l’atomisation du Pays ». Dans son
analyse, le professeur Mukoka a expliqué comment, par le fait de reniement des
intérêts nationaux, un Etat peut basculer facilement dans l’atomisation. Il a
mis en exergue le concept impolitique qui, selon lui, fait référence au
reniement des intérêts nationaux. Poursuivant son exposé, le professeur Mukoka a
indiqué que les gouvernants recourent parfois à de discours incohérents, pour
occulter la réalité, en faisant passer leur impolitique comme une vérité. Il a,
pour étayer son argumentaire, donné l’exemple de la décentralisation et de la
rétrocession de 40% des recettes au niveau des provinces, qui pourtant
constitutionnels, mais jamais appliqués. « Là où gît la crise, gît aussi ce qui
sauve. Pourquoi ne penserai-je pas également que là où gît la menace de la
balkanisation, gît aussi la conscience d’y mettre fin et vite ». C’est en ces
termes que le professeur Mukoka a terminé son exposé Prenant la parole en
troisième lieu, le professeur Mungenda s’est appesanti sur une étude comparative
des médias congolais qui abordent le problème de la balkanisation. Il ressort de
son étude que seuls deux journaux sur une cinquantaine que compte le Pays,
parlent de la question de la balkanisation. Il a cité, à cet effet, le Potentiel
et le Phare. Le quatrième intervenant, le professeur, F. Mfuamba, juriste de
formation, a tablé sur la balkanisation Administrative. Pour lui, l’absence
d’une prise en charge du coût de la vie des citoyens par l’Etat constitue des
brèches à la balkanisation. Il préconise la prise en charge de l’Etat dans tous
les domaines d’intervention de la vie de ses administrés. Le professeur Lemba
Tiebwa a exposé sur les aspects électoraux de la fragilisation de la patrie. Il
a souligné que, le pays étant déjà sur une mauvaise trajectoire, les élections
auraient été une bonne occasion pour corriger cette trajectoire. Malheureusement
les élections n’ont fait qu’enfoncer le clou, parce que entachées de beaucoup
d’irrégularités. Un déficit ethnique était senti dans la population lors des
élections. Une situation qui selon lui peut aussi favoriser la balkanisation de
la République. Le professeur Milala Lungala s’est penché sur «La prospective et
la géopolitique de puissance comme antidotes à la balkanisation». Il est parti
d’une analyse forte selon laquelle le Congo est né de la science, et c’est de la
science qu’il faut trouver les solutions du Congo. Il propose comme thérapie, le
recours à des sciences comme l’astrophysique, la chimie et la physique cantique,
pour permettre la fabrication des armes capables de faire face aux attaques
ennemies.
La deuxième journée La deuxième, et dernière journée, avait
connu l’intervention des professeurs Kamate Mbuyiro et Mutamba, ainsi les
réactions de certains étudiants. Le professeur Kamate, qui a parlé sur la
pratique du journaliste politique au siècle de génocide et balkanisation, a fait
comprendre à l’assistance que l’univers du journalisme international est
fonction des rapports de forces, économiques et politiques. Les nouvelles donnes
pour les Etats faibles sont souvent orientées par rapport aux intérêts de
grandes puissances. Il suggère, entre autres, l’avènement d’une nouvelle loi de
proximité visant à traiter l’information internationale en amont et en aval, en
associant la presse locale et les sages et chefs locaux. Le professeur Mutamba a
tablé sur les aspects de la balkanisation politique. Il a insisté sur la volonté
de population de vivre ensemble, l’instauration de la démocratie dans les
différentes provinces du pays…, comme conditions nécessaires à l’intégration du
pays. Quelques étudiants interrogés sur place ont réagi positivement à cette
conférence, jurant que de leur vivant ils ne permettront pas que le Congo soit
dépiécé.
Source: Journal Minembwe,
Tuesday, May 29, 2012
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