Thursday, March 31, 2011

COTE D'IVOIRE: Opération "restaurer la paix et la démocratie en Côte d’Ivoire" - Gagnoa, Guibéroua, Bocanda et San-Pedro aux mains des FRCI / Guillaume Soro :“Gbagbo a quelques heures pour quitter le pouvoir”

La cité du Fromager est tombée hier. Hier aux environs 21h30, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire sont entrées dans la ville de Gagnoa. La prise de la ville s’est faite quasiment sans combat. Les troupes de la nouvelle armée républicaine ont été triomphalement accueillies par la population qui n’a pas boudé son plaisir. Les hommes du ministre de la Défense, Guillaume Soro sont passés par les villes de Sinfra et de Issia, en passant par Guibéroua pour entrer dans la cité du Fromager. Les FRCI, dès leur arrivée, ont rassuré les populations sur leur sécurité. Elles ont demandé aux habitants de Gagnoa de rester sereins et de ne pas s’adonner à des pratiques répréhensibles comme les pillages et les règlements de compte. Après avoir donné des gages d’assurances et laissé un détachement sur place, les soldats de la nouvelle République ont mis le cap sur Lakota et Divo pour « rétablir la paix et la démocratique ». Par ailleurs, la ville portuaire de San-Pedro est également tombée hier aux alentours de 22h00 dans l’escarcelle des troupes républicaines. La deuxième ville portuaire de la Côte d’Ivoire est tombée sans un seul coup de feu. Les ex-FDS encore fidèles à Laurent Gbagbo ont préféré quitter la ville. Tandis que les autres se sont ralliées à leurs frères d’arme. La prise de la ville de San Pedro vient davantage préciser la chute du Machiavel des lagunes. A l’Est, Bocanda a été prise aux environs de 2O heures. La marche vers la libération totale de la Côte d’Ivoire se poursuit. Inexorablement.
AUTHOR: JCC

Guillaume Soro depuis Daloa :“Gbagbo a quelques heures pour quitter le pouvoir”

Quelques heures, c'est le temps que Guillaume Soro, Premier ministre et ministre de la Défense, a donné à Laurent Gbagbo pour quitter le pouvoir. 24 heures, après la prise de Daloa, par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire, le Premier ministre y a animé hier, un meeting. Successivement, Guillaume Soro s'est adressé à la population aux FDS et à Laurent Gbagbo. A Laurent Gbagbo, Soro Guillaume a demandé de respecter la volonté du peuple. « Je vous promets que le départ de Laurent Gbagbo n'est plus une question de semaines, mais d'heures », a-t-il. Et Guillaume Soro de préciser : « Dans quelques heures, Gbagbo sera parti et la Côte d'Ivoire sera libérée ». Avant, il a rassuré la population sur la présence des FRCI dans la cité de l'Antilope. « Les FRCI sont ici pour faire respecter la décision du peuple de Côte d'Ivoire. Depuis le 28 novembre, les Ivoiriens se sont donné un président. Le président de la Côte d'Ivoire s'appelle Alassane Ouattara, il n'y en a pas deux », a rappelé le ministre de la Défense. C'est pourquoi, il a invité les forces de défense et de sécurité à se mettre à la disposition du pays. « Vous n'êtes pas au service d'un homme, mais d'un pays. Aujourd'hui, les Ivoiriens ont un nouveau président. Il s'appelle Alassane Ouattara. Mettez-vous à sa disposition », a-t-il conseillé. Aux FDS qui se sont terrés chez eux, le ministre de la Défense a demandé de rejoindre les FRCI. Car poursuit- il, les FRCI ne font pas de règlement de comptes. Aux populations, le Premier ministre a lancé deux messages : le premier qu'elles vaquent à ses occupations. Le second qu'elle évite de tomber dans le piège du FPI. « Le FPI veux opposer les populations les unes aux autres d'une part et d'autre part la communauté chrétienne contre la communiqué musulmane. Ne tombez pas dans ce piège », a-t-il exhorté. Quant à la sécurité, le Premier ministre a rassuré des populations qu'elle sera assurée par les FRCI. Pour la suite, le Premier ministre a indiqué qu'en réalité, il n'y a pas de combats en Côte d'Ivoire. « Partout où nous passons, il y a des ralliements pour chasser Gbagbo du pouvoir », a éclairé Guillaume Soro. A la demande de cessez-le-feu et du dialogue, Guillaume Soro a répondu par un refus poli. « L'heure n'est plus au dialogue ni au cessez-le-feu. Laurent Gbagbo a eu quatre mois, pour le faire. A la place, il a servi de la roublardise », a insisté le Premier ministre. « Notre objectif est de chasser Gbagbo. La récréation est terminée », a-t-il conclu.

-------------------------------------------------
AUTHOR:Thiery Latt
-------------------------------------------------
Laurent Gbagbo - C`est le moment de partir !

C'est un auteur, Dale Carnegie, qui l'a dit : « Il y a toujours deux raisons pour faire quelque chose : une bonne raison et la vraie raison ! »
Laurent Gbagbo, l'ancien président ivoirien, tout porte à le croire - les derniers développements de l'actualité en Côte d'Ivoire ne lui en laissent guère le choix - va devoir « faire quelque chose » dans les heures ou jours qui suivent : partir ou rester. Partir, ce serait lâcher enfin le pouvoir et se trouver une terre d'asile. Rester, ce serait décider d'affronter la bourrasque de feu qui s'apprête à lui tomber dessus. C'est une option grave qu'il doit devoir prendre.
Et face à ce choix cornélien, son seul guide est la raison. Mais quelle raison ? La bonne raison ou la vraie raison ?
A dire vrai, ce n'est pas que l'occasion n'ait pas été donné à Gbagbo d'opérer un choix et donc de faire jouer l'une de ces raisons. Depuis que les résultats de l'élection présidentielle du 28 novembre lui ont donné perdant, il avait choisi de refuser de partir. Apparemment, il était guidé par une bonne raison, celle de son ego, que tout le monde sait surdimensionné. Lui qui s'est toujours réclamé enfant des élections, son moi l'avait poussé à dire non au verdict des urnes. Encouragé par les faucons de son parti et un quarteron de généraux soutenu par des mercenaires et miliciens, il a alors entrepris de massacrer son propre peuple. Comme il a choisi de ne pas partir, il fallait trouver une bonne raison pour justifier cette attitude. C'est alors qu'il proclamait sur tous les toits qu'il était l'homme investi par Dieu pour libérer la Côte d'Ivoire du joug de l'oppression coloniale. Il disait alors que c'était les étrangers (la France, les Etats-Unis, et finalement le monde entier) qui voulaient s'emparer de notre pays et ses richesses et qu'il lui fallait s'y opposer, lui le seul vrai Ivoirien de ce pays. Même s'il avait perdu les élections, la bonne raison lui intimait l'ordre de se maintenir au pouvoir contre la volonté de ceux qui en avaient décidé autrement.
Depuis quelques jours pourtant, avec la fulgurante percée des Forces républicaines qui ont déjà pris les trois quarts du pays et même, aux dernières nouvelles, au moins la moitié d'Abidjan, Gbagbo se trouve face à une autre raison. La vraie raison. Celle de sa vie à lui. Car ce qui en jeu aujourd'hui, ce n'est plus la vie des Ivoiriens, qui n'a du reste jamais compté que pour du beurre pour lui, mais la sienne propre et celle de ses proches, qui pourraient pâtir d'un éventuel assaut final contre ce qui reste de son régime moribond. Laurent Gbagbo pourrait donc très probablement s'enfuir. D'ailleurs, tout le monde aura déjà compris que la peur s'est emparé de lui à partir du moment où il a demandé un cessez-le-feu, lui qui n'a jamais voulu entendre raison quand le monde entier lui demandait d'arrêter justement de faire le feu contre les populations aux mains nues.
Fuir ou rester ? Gbagbo va donc fuir. Le temps a sans conteste sonné pour lui de partir. Son armée l'a lâché, elle qui n'oppose aucune vraie résistance à la percée des Forces républicaines dans tout le pays. Les populations ivoiriennes s'apprêtent à le honnir, lui qui n'a plus les moyens d'assurer leur subsistance - personne dans son gouvernement factice ne parle de salaire en cette fin de mois. Gbagbo est fini et sera obligé de fuir, parce que les jeunes patriotes qu'il tente d'envoyer à l'abattoir sont en train de comprendre l'inanité de cette entreprise suicidaire. Que peuvent ces pauvres enfants là où des hommes de métier, les vrais soldats formés pour combattre, ont décidé de se plier ? Gbagbo est foutu et va prendre la poudre d'escampette parce que le moment est venu pour lui de partir et permettre ainsi au peuple ivoirien de se refaire un nouveau destin, plus reluisant que celui, piteux, que Gbagbo lui a réservé depuis dix ans.


Edgar Kouassi



Source: Le Patriote, du 31/03/2011

No comments:

Post a Comment