Sunday, April 24, 2011

BURKINA FASO: Burkina Faso: L'équipe Tiao, un gouvernement de combat (SYNTHESE)

OUAGADOUGOU, -- Le nouveau gouvernement de Luc Adolphe Tiao dont la composition a été rendue publique jeudi dernier compte au total 29 membres contre 38 à la précédente équipe. On enregistre le départ de 24 ministres et l'arrivée de 15 personnalités.

Le président du Faso, Blaise Compaoré, chef suprême des armées prend en main le portefeuille de la défense.

On note 15 nouvelles arrivées parmi lesquelles le retour de Djibril Bassolé, ancien médiateur conjoint de l'ONU et de l'Union africaine au Darfour, au poste de ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale.

Yacouba Barry à l'Habitat et à l'Urbanisme, le département de la Santé au Pr Adama Traoré, précédemment secrétaire général au dit ministère, le Pr Albert Ouédraogo, président de l'association "Le Tocsin" se voit attribuer le portefeuille des Enseignements secondaire supérieur.

Le Pr Jean Kouldiaty, précédemment président de l'Université de Ouagadougou prend la commande du département de l'Environnement et du Développement durable. Achille Tapsoba, député du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP-pouvoir) dirige désormais le ministère de la Jeunesse.

Parmi les départs notables, il faut citer celui de Alain Yoda des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Seydou Bouda à la Santé et Joseph Paré aux Enseignements secondaire, supérieur, trois personnalités qui ont passé entre 10 et 15 ans au poste de ministre.

La nouvelle équipe comprend 3 femmes contre 6 au précédent gouvernement. Il s'agit de Clémence Traoré au ministère de l'Action sociale et à la Solidarité nationale, Coumba Boly/Barry à l'Education nationale et à l'Alphabétisation et Nestorine Sangaré au ministère de la Promotion de la femme.

Un seul ministre d'Etat figure dans ce nouveau gouvernement. Il s'agit de Bongnessan Arsène Yé au ministère chargé des Relations avec le Parlement et des Réformes politiques.

Dans ce gouvernement, 2 ministères ont changé de dénomination et plusieurs autres ont fusionné afin de ramener le nombre total à 29. Le ministère de la Culture, du Tourisme et de la Francophonie devient ministère de la Culture et du Tourisme.

Le ministère des Transports est associé au ministère des Postes pour devenir ministère des Transports, des Postes et de l'Economie numérique. Il en est de même de la fusion du ministère de la Justice avec celui de la Promotion des Droits humains.

Le ministère de la Sécurité est joint à celui de l'Administration territoriale et de la Décentralisation. Tout comme le ministère de la Fonction publique est associé à celui du Travail et de la Sécurité sociale.

Le ministère de la Jeunesse et de l'Emploi devient désormais le ministère de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l'Emploi. Le ministère chargé des Relations avec le Parlement et celui des Réformes politiques forment désormais un seul ministère.

Le ministère de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources halieutiques devient ministère de l'Agriculture et de l'Hydraulique. Tout comme le ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Promotion de l'Initiative privée qui devient ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat.

Le retour de Arsène Bongnessan Yé et de Djibril Bassolé fait dire aux observateurs que le président du Faso a fait appel à ces camarades du Front populaire quant il avait pris le pouvoir en 1987.

Les populations attendent beaucoup du nouveau gouvernement (PAPIER GENERAL)

Le nouveau gouvernement, dont la composition a été rendue public jeudi dernier, doit impérativement s'attaquer dès sa prise de fonction aux maux qui minent la société burkinabé.

Les populations rencontrées après la mise en place de l'équipe disent attendre beaucoup du nouveau gouvernement formé par le Premier ministre Luc Adolphe Tiao à savoir prendre à bras-le-corps la question de la diminution des produits de première nécessité, de la vie chère et de l'amélioration des conditions des travailleurs.

Les personnes interrogées souhaitent que le gouvernement de Luc Adolphe soit au service de la population. Un étudiant de 3e année de médecine à l'Université de Ouagadougou, Adama Sorgho espère que le nouveau gouvernement arrivera à faire tomber la fièvre sociale.

"Ce gouvernement doit surtout être à l'écoute des jeunes dans la mesure où seuls les jeunes sont en mesure de résoudre de façon durable le problème posé actuellement", a-t-il fait remarquer, ajoutant que ce gouvernement doit se pencher en priorité sur l'épineux problème de l'emploi.

Pour une institutrice, Solange Bicaba, la première des choses pour le nouveau gouvernement, c'est de chercher à diminuer les prix des produits alimentaires pour que tout le monde puisse gagner son pain quotidien pour pouvoir vivre et essayer d'améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs.

Abondant dans le même sens que Mme Bicaba, un agent public, Ali Ouattara souhaite que le nouveau gouvernement puisse travailler à aider la population par rapport à la vie chère. "Il faut que le gouvernement prenne des mesures pour atténuer cette situation", a-t-il laissé entendre.

Un professeur de français, Mamadou Koné, d'un ton ferme indique qu'il faut que le nouveau gouvernement sache qu'il est là pour la population et doit rechercher à tout prix le bonheur de cette population.

Félicitant le Premier ministre pour la réduction du nombre de postes ministériels dans son gouvernement, M. Koné invite le Premier ministre et son gouvernement à travailler pour répondre positivement aux doléances les plus élémentaires de la population.

Pour le président Compaoré, il faut aussi s'accorder sur l'idée qu'il faut agir rapidement sur la mise en œuvre d'un certain nombre de programmes sectoriels qui touchent à la fois au progrès social, à l'épanouissement d'une manière générale des populations.



Author: Issa Soma et Li Benzhong


Source: Xinhuanet, du 24/04/2011

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