Son nom : Franck (Emmanuel ?) Bwambale Kakolele ou Bwambale Vihuto Kakolele. Il s’agit d’un des chefs miliciens qui ont sévit durant les «années de plomb» 1998 - 2003 dans le district de l’Ituri (Province Orientale) et à Beni-Butembo (Nord Kivu) en qualité successivement de bras droit de Thomas Lubanga (Union des patriotes congolais) et d’Antipas Mbusa Nyamwisi au RCD/K-ML. Après quelques jours passés à la prison de Makala à Kinshasa, l’homme s’était "évadé" avant de rejoindre Laurent Nkunda Mihigo et le CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) à Kitshanga. Bwambale «travaille» désormais pour le compte du président sortant «Joseph Kabila». Grâce à «l’accord de paix» signé entre les autorités de Kinshasa et le CNDP, il a intégré les Forces armées de la RD Congo au grade… de «général». Un général qui n’a manifestement jamais entendu parler de l’article 187 de la Constitution lequel stipule notamment que les «Forces armées sont républicaines» et que «nul ne peut, sous peine de haute trahison, les détourner à ses fins propres.»
«Voter Kabila pour le retour de la paix»
Ce mélange de genre pour le moins préoccupant pour les droits et libertés a été courageusement dénoncé par l’Ong congolaise de défense des droits humains «Human Rescue DRC». Dans un communiqué publié le 2 avril 2011 à Kinshasa intitulé «un général en plein campagne électorale pour Joseph Kabila à Beni», l’association rapporte que le «général-major» Bwambale Vihuto Kakolele, alias «Aigle blanc», officier des FARDC étiqueté CNDP, mène une campagne électorale pour le chef de l’Etat dans la région de Beni-Lubero.
On apprend ainsi que le lundi 28 mars, Kakolele ou Kakorere a harangué la population de la Cité de Mangina dans le cadre d’un meeting populaire. Il a, à cette occasion, invité «tout le monde à voter pour Joseph Kabila» qui serait, selon lui, «l’unique candidat capable de gouverner ce grand pays». «Kakolele a ajouté qu’il ne faudra plus miser sur un autre candidat si la population voulait le retour de la paix dans la région», indique par ailleurs le communiqué. A l’occasion de la célébration du 9ème anniversaire de la création du parti présidentiel, l’officier a offert mercredi 30 mars une «réception» au cours de laquelle les convives «ont
bu et mangé» de la part du "raïs". Pour cette association, il ne fait l’ombre d’un doute que «Joseph Kabila soutient financièrement cette opération». A contrario, la justice militaire se serait occupé de cet officier supérieur qui «viole de manière flagrante la Constitution et les lois du pays».
Un danger pour le processus électoral
Depuis la publication de ce communiqué, l’Ong «Human Rescue DRC» n’a pas encore enregistré la réaction des autorités de Kinshasa. Joint au téléphone mercredi 6 avril par la rédaction de Congo Indépendant, William Wenga Bumba, coordonnateur national de cette organisation, avoue avoir reçu en revanche des «menaces». «Nous avons reçu des appels téléphoniques anonymes d’intimidation», a-t-il précisé sans se laisser abattre. Et d’ajouter : «Comment peut-on ne pas se poser de questions lorsqu’un officier supérieur de ce rang se transforme en agent de propagande électorale d’un chef d’Etat?». «D’aucuns s’interrogent sur la nature exacte de la mission officielle de cet officier de l’armée qui a fait la rébellion à Beni, puis la prison à Makala pour tentative de déstabilisation des Institutions politiques du pays», souligne le communiqué en concluant que Kakolele qui s’était «évadé» de la prison de Makala avant d’aller rejoindre Laurent N’kunda «représente un grand danger pour la crédibilité du processus électoral en perspective dans cette partie du pays».
Le «général» Franck Bwambale Kakolele fait partie de ces chefs miliciens proches des milieux affairistes et maffieux ougandais et rwandais à l’origine des bandes armées qui fleurissent à l’Est. Tout a commencé en août 1998 au lendemain de la rupture de la rupture entre LD Kabila et ses parrains rwandais et ougandais. Le 1er novembre 2005, le Conseil de sécurité de l’Onu publiait sa résolution 1596 à laquelle était jointe une liste de 16 individus suspectés d’avoir participé dans les crimes commis à l’Est de la RD Congo. On y trouve quelques patronymes assez "célèbres". C’est le cas notamment de : Franck Bwambale Kakole
Bosco Ntaganda , Laurent Nkunda, Jules Mutebusi et Ignace Murwanashyaka des FDLR.
Selon des sources bien informées, Kakolele entreteint des contacts suivis avec les rebelles ougandais de ADF-NALU. Ceux-ci opèrent le long du Parc National des Virunga. Dans le district de l’Ituri, il a eu comme "camarade" le "général" Bosco Ntaganda, alias "Terminator" qui savoure à Goma l’impunité lui accordée par "Joseph Kabila"...
Ce mélange de genre pour le moins préoccupant pour les droits et libertés a été courageusement dénoncé par l’Ong congolaise de défense des droits humains «Human Rescue DRC». Dans un communiqué publié le 2 avril 2011 à Kinshasa intitulé «un général en plein campagne électorale pour Joseph Kabila à Beni», l’association rapporte que le «général-major» Bwambale Vihuto Kakolele, alias «Aigle blanc», officier des FARDC étiqueté CNDP, mène une campagne électorale pour le chef de l’Etat dans la région de Beni-Lubero.
On apprend ainsi que le lundi 28 mars, Kakolele ou Kakorere a harangué la population de la Cité de Mangina dans le cadre d’un meeting populaire. Il a, à cette occasion, invité «tout le monde à voter pour Joseph Kabila» qui serait, selon lui, «l’unique candidat capable de gouverner ce grand pays». «Kakolele a ajouté qu’il ne faudra plus miser sur un autre candidat si la population voulait le retour de la paix dans la région», indique par ailleurs le communiqué. A l’occasion de la célébration du 9ème anniversaire de la création du parti présidentiel, l’officier a offert mercredi 30 mars une «réception» au cours de laquelle les convives «ont
bu et mangé» de la part du "raïs". Pour cette association, il ne fait l’ombre d’un doute que «Joseph Kabila soutient financièrement cette opération». A contrario, la justice militaire se serait occupé de cet officier supérieur qui «viole de manière flagrante la Constitution et les lois du pays».
Un danger pour le processus électoral
Depuis la publication de ce communiqué, l’Ong «Human Rescue DRC» n’a pas encore enregistré la réaction des autorités de Kinshasa. Joint au téléphone mercredi 6 avril par la rédaction de Congo Indépendant, William Wenga Bumba, coordonnateur national de cette organisation, avoue avoir reçu en revanche des «menaces». «Nous avons reçu des appels téléphoniques anonymes d’intimidation», a-t-il précisé sans se laisser abattre. Et d’ajouter : «Comment peut-on ne pas se poser de questions lorsqu’un officier supérieur de ce rang se transforme en agent de propagande électorale d’un chef d’Etat?». «D’aucuns s’interrogent sur la nature exacte de la mission officielle de cet officier de l’armée qui a fait la rébellion à Beni, puis la prison à Makala pour tentative de déstabilisation des Institutions politiques du pays», souligne le communiqué en concluant que Kakolele qui s’était «évadé» de la prison de Makala avant d’aller rejoindre Laurent N’kunda «représente un grand danger pour la crédibilité du processus électoral en perspective dans cette partie du pays».
Le «général» Franck Bwambale Kakolele fait partie de ces chefs miliciens proches des milieux affairistes et maffieux ougandais et rwandais à l’origine des bandes armées qui fleurissent à l’Est. Tout a commencé en août 1998 au lendemain de la rupture de la rupture entre LD Kabila et ses parrains rwandais et ougandais. Le 1er novembre 2005, le Conseil de sécurité de l’Onu publiait sa résolution 1596 à laquelle était jointe une liste de 16 individus suspectés d’avoir participé dans les crimes commis à l’Est de la RD Congo. On y trouve quelques patronymes assez "célèbres". C’est le cas notamment de : Franck Bwambale Kakole
Bosco Ntaganda , Laurent Nkunda, Jules Mutebusi et Ignace Murwanashyaka des FDLR.
Selon des sources bien informées, Kakolele entreteint des contacts suivis avec les rebelles ougandais de ADF-NALU. Ceux-ci opèrent le long du Parc National des Virunga. Dans le district de l’Ituri, il a eu comme "camarade" le "général" Bosco Ntaganda, alias "Terminator" qui savoure à Goma l’impunité lui accordée par "Joseph Kabila"...
Author:Madeleine Wassembinya/B.A.W
Source: Congoindépendant 2003-2011, du 06 Avril 2011
Source: Congoindépendant 2003-2011, du 06 Avril 2011
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