L'arrestation de Laurent Gbagbo a mis fin, le 11 avril, à quatre mois et demi de crise politique.
Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a été arrêté lundi par les forces d'Alassane Ouattara et conduit à l'Hôtel du Golf, quartier général du camp Ouattara dans Abidjan, a déclaré à l'AFP l'ambassadeur de France, Jean-Marc Simon. | Sia Kambou
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Les dates-clefs de la présidence de Laurent Gbagbo.
- 26 oct 2000. L'opposant Laurent Gbagbo accède à la présidence à l'issue d'une élection controversée dont ont été exclus Henri Konan Bédié (ex-président renversé fin 1999) et l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara. L'investiture a été précédée de trois jours de violences politiques et parfois ethnico-religieuses. SUR LE MÊME SUJET
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- 19 sept 2002. Début d'une rébellion militaire, avec des attaques visant le coeur du pouvoir à Abidjan, Bouaké (centre) et Korhogo (nord). Elle échoue à renverser M. Gbagbo et se replie sur le nord, dont elle prend le contrôle.
- 24 jan 2003. Les principaux partis et les mouvements rebelles signent à Marcoussis (France) un accord prévoyant un partage du pouvoir, avec le maintien au pouvoir de M. Gbagbo et un gouvernement incluant les rebelles. Manifestations antifrançaises par des organisations proches du président pour dénoncer les accords.
- 6 nov 2004. Deux jours après la relance du conflit par des raids aériens contre des rebelles, neuf soldats français sont tués dans un raid loyaliste à Bouaké. Les militaires français détruisent une partie de l'aviation ivoirienne. Manifestations antifrançaises et exactions provoquent le départ de plus de 8.000 Français. 57 civils ivoiriens sont tués par l'armée française, selon Abidjan. Le 15, sanctions de l'ONU contre le pouvoir.
- 21 oct 2005. L'ONU accepte le maintien de M. Gbagbo à son poste au terme de son quinquennat, en lui adjoignant un Premier ministre doté de "tous les pouvoirs nécessaires". En décembre, Charles Konan Banny est nommé Premier ministre.
- 4 mars 2007. Laurent Gbagbo et le chef de la rébellion rebaptisée Forces nouvelles (FN) Guillaume Soro signent l'"accord politique de Ouagadougou". Celui-ci reprend la plupart des revendications de Gbagbo et prévoit la mise à l'écart d'une communauté internationale dont il dénonçait l'"ingérence". Le 29, Soro est nommé Premier ministre.
- 31 oct et 28 nov 2010. Election présidentielle, reportée six fois depuis 2005. Le pays est déchiré par une meurtrière crise post-électorale entre le chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale.
- 6 jan 2011. Washington gèle les avoirs de Gbagbo.
- 2 février. L'UE porte à 91 le nombre de personnes sanctionnées pour leurs liens avec le camp Gbagbo, auxquelles s'ajoutent 13 entreprises, notamment dans le secteur du cacao.
- 28 mars. Début d'une offensive vers le Sud des forces de Ouattara, qui prennent en quatre jours le contrôle de quasiment tout le pays. Le 31, les Forces républicaines de Ouattara, regroupant essentiellement les ex-rebelles des FN, entrent à Abidjan. Début des combats entre militaires fidèles à Gbagbo et forces pro-Ouattara. Sanctions de l'ONU contre Gbagbo, son épouse Simone et trois autres proches.
- 4 avril. L'Onuci et Licorne frappent à Abidjan les derniers bastions de Gbagbo, tirant sur des camps militaires et des batteries situées à la résidence et au palais présidentiel.
- 7 avril. Ouattara appelle à la réconciliation de tous les Ivoiriens et annonce qu'un "blocus" a été établi autour de la résidence présidentielle.
- 10 avril. L'Onuci et Licorne frappent plusieurs sites, dont la résidence de Gbagbo, pour "neutraliser les armes lourdes".
- 11 avril. Gbagbo a été arrêté par les forces de Ouattara et conduit à l'Hôtel du Golf, QG du camp Ouattara dans Abidjan (ambassadeur de France).
LeParisien.fr
Source: Le Parisien, Publié le 11.04.2011, 16h43 | Mise à jour : 16h48
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