Saturday, September 10, 2011

LIBYE: Interpol demande l'arrestation de Kadhafi.

L'organisation policière internationale a émis une notice rouge contre le colonel en fuite, enjoignant ses pays membres de tout mettre en œuvre pour l'arrêter.

Désormais, 188 États à travers le monde sont officiellement aux trousses de Mouammar Kadhafi. Interpol a diffusé vendredi une «notice rouge» pour demander à ses pays membres l'arrestation du colonel en fuite, de son fils Seïf al-Islam et de son beau-frère Abdallah al-Senoussi.

L'organisation policière internationale répond ainsi à la demande formulée la veille par Luis Moreno-Ocampo, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), qui avait lui-même émis le 27 juin un mandat d'arrêt international contre les trois hommes. Ces derniers sont soupçonnés de crimes contre l'humanité commis en Libye depuis le 15 février, date à laquelle a éclaté la rébellion qui s'est ensuite transformée en conflit armé.

Kadhafi reste introuvable
En mars, Interpol avait déjà émis une «alerte orange» à l'encontre du colonel Kadhafi et de 15 de ses proches. Celle-ci ne demandait pas leur arrestation mais mettait à disposition des pays membres des informations les concernant, avertissant par ailleurs du «danger que représentent les déplacements de ces personnes et de leurs avoirs» et visant à faciliter la mise en oeuvre des sanctions de l'ONU. D'un niveau supérieur, la notice rouge appelle à leur arrestation en vue de leur extradition ou de leur reddition à la justice international sur la base du mandat d'arrêt émis à leur encontre.

Concrètement, cette notice «va restreindre significativement les possibilités pour ces trois hommes de franchir les frontières et sera un outil important pour aider à leur localisation et leur capture», a estimé Ronald K. Noble, le secrétaire général d'Interpol, basée à Lyon. En outre, «Interpol coopèrera et assistera la CPI et les autorités libyennes représentées par le Conseil national de transition pour appréhender Mouammar Kadhafi», a-t-il précisé, en proposant le soutien de son «centre de commandement et de coordination».

Pour l'heure, aucune information précise n'est disponible sur l'endroit exact où se trouvent les fugitifs. Le Niger, où plusieurs proches de l'ex-dirigeant libyen ont trouvé refuge, a nié la présence de Mouammar Kadhafi en personne sur son territoire. Le Tchad a de son côté estimé qu'il «évitera» de franchir la frontière tchadienne, en raison de la présence militaire française dans le pays. Dans son dernier message sonore diffusé jeudi sur la chaîne de télévision syrienne Arrai, l'intéressé affirme quant à lui toujours se trouver en Libye.

Author: Thomas Vampouille


Source:  Le Figaro, 10/09/2011

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