Les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont
déclaré qu'aucune alliance n'était possible avec le général mutin Bosco
Ntaganda, dont les hommes affrontent l'armée congolaise dans la province
instable du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC.
Les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont
déclaré qu'aucune alliance n'était possible avec le général mutin Bosco
Ntaganda, dont les hommes affrontent l'armée congolaise dans la province instable
du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC.
"Aucune alliance n'est possible entre les FDLR et le général mutin
Bosco Ntaganda qui s'est toujours illustré par une haine et une cruauté
congénitales contre les réfugiés hutu rwandais", indique un porte-parole
de la rébellion, La Forge Fils Bazeye, dans un communiqué daté de Masisi.
Masisi est une ville du territoire éponyme qui fut le théâtre de violents
combats entre les Forces armées (FARDC) et les mutins ex-membres de l'ancienne
rébellion tutsi du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), dont
était chef d'état-major le général Ntaganda.
Mandat d'arrêt de la CPI
Les FDLR, composées
notamment de Hutu soupçonnés de participation au génocide contre les Tutsi au
Rwanda en 1994, veulent "libérer le peuple rwandais du joug de la
dictature hitlérienne du président Paul Kagame, tandis que Bosco Ntaganda est
utilisé par celui-ci pour étendre son influence nuisible à l'est du
Congo", précise le communiqué. Ce texte dément les affirmations fausses et
dénuées de tout fondement du gouverneur de la province Julien Paluku, qui avait
déclaré le 2 mai que le gouvernement venait d'établir un lien entre Bosco
Ntaganda et les FDLR, principalement positionnés dans l'est de la RDC.
Le général Ntaganda est
visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour
enrôlement d'enfants soldats, et Kinshasa dit vouloir le juger pour sa
responsabilité dans les combats qui ont commencé le 29 avril au Nord-Kivu entre
soldats loyalistes et mutins ex-CNDP, intégrés dans l'armée en 2009 après un
accord de paix. Les rebelles FDLR sont régulièrement accusés de commettre en
RDC des pillages, atrocités, viols et assassinats, contre les civils notamment.
Kigali en recherche certains pour leur rôle présumé dans le génocide, qui avait
fait 800.000 morts, surtout tutsi, selon l'ONU.
Entre 3000
et 4400 combattants
Selon un rapport
d'experts de l'ONU publié fin 2011, le nombre de combattants des FDLR encore
actifs dans les Nord et Sud Kivu voisins est estimé entre 3.000, selon la
Mission de l'ONU (Monusco), et 4.400, d'après les services de renseignements
rwandais. Le président Joseph Kabila avait révélé en octobre que des
négociations entre la RDC et les rebelles avaient complètement échoué.
Début avril, plus d'une
dizaine d'officiers supérieurs de l'ex-CNDP ont fait défection avec quelques
centaines d'hommes dans les Kivu alors que les FARDC et la Monusco menaient des
opérations contre les FDLR. Ce contexte pourrait peser dans le jugement de 18
déserteurs des ex-rébellions du CNDP ou des Patriotes résistants congolais
(Pareco) qui sont jugés depuis vendredi en audience foraine -forme d'audience
publique- à Uvira, dans le Sud-Kivu.
Pour la plupart, leurs
infractions commises pendant que sont en cours des opérations militaires sont
punies par la peine de mort a souligné le colonel Freddy Mukendi, premier
président de la cour militaire de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, qui préside
l'audience foraine.
La peine capitale n'est cependant plus appliquée en RDC.
La peine capitale n'est cependant plus appliquée en RDC.
Source: Jeuneafrique.com ,du 13/05/2012 à 15h:44 Par AFP
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