Des mutins ex-rebelles ont affirmé avoir gardé le
contrôle de leurs positions bombardées par des avions de l'armée congolaise
samedi après-midi dans la province instable du Nord-Kivu, dans l'est de la
République démocratique du Congo, a affirmé dimanche leur porte-parole.
"Ils avaient amenés plus de cinq chars de
combat, trois avions de combat, d'autres armes lourdes, et ils nous ont attaqué
dans trois axes. Malheureusement pour eux, nous nous sommes bien
défendus", a déclaré le lieutenant-colonel Vianney Kazarana, porte-parole
du Mouvement du 23 mars (M23). "Nous avons repoussé les forces
gouvernementales à Runyonyi, Bukima, Bikenge... C'est là, où nous contrôlons.
L'armée loyaliste a bombardé où nous ne sommes même pas, elle a bombardé la
population!", a-t-il ajouté.
Accords de paix du
23 mars 2009
Le M23 est un nouveau groupe militaire composé
d'ex-membres de l'ancienne rébellion du Congrès national pour la défense du
peuple (CNDP), intégrée dans l'armée en 2009. Il est dirigé par le colonel
Sultani Makenga, qui a déserté le 4 mai et regagné le territoire de Rutshuru,
frontalier de l'Ouganda et du Rwanda. "Bunagana est sous contrôle des
FARDC. La population est partie se réfugier à Kisoro, en Ouganda, à cause de la
peur des bombardements. C'est vide!", a expliqué le lieutenant-colonel
Kazarana, indiquant que les hommes du M23 se trouvent à 3 km de Bunagana.
Le M23 réclame la pleine application des accords de
paix du 23 mars 2009 qui ont permis son intégration dans l'armée. Les
ex-rebelles ont souvent dénoncé les conditions de leur intégration: problèmes
de paie, de nourriture, d'obtention de grades et de fonctions. Des problèmes
qui concernent l'armée en général.
Source: Jeune Afrique, du 13/05/2012 à 15h:20 Par AFP
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