ADDIS-ABEBA (Reuters) - La Sud-Africaine Nkosazana
Dlamini-Zuma a été élue dimanche à la présidence de la commission de l'Union
africaine, devançant le candidat sortant, le Gabonais Jean Ping, a-t-on appris
auprès de délégués réunis au sommet d'Addis-Abeba.
Médecin et diplomate,
ancienne épouse du président Jacob Zuma, la ministre sud-africaine des Affaires
intérieures, qui a également dirigé les ministères des Affaires étrangères et de
la Santé, est la première femme à accéder à un poste de responsabilité de
l'Union africaine.
Son élection met fin à des mois de blocage et
d'affrontement entre les pays de l'Afrique francophone, qui soutenaient Jean
Ping, à ce poste depuis 2008 et de l'Afrique anglophone, notamment australe, qui
défendaient la candidature de Nkosazana Dlamini-Zuma.
En janvier dernier,
lors d'un précédent sommet, les pays de l'Union africaine avaient été dans
l'incapacité de résoudre ce point.
Cette fois encore, la bataille pour la
commission de l'UA a accaparé les énergies et l'ordre du jour du sommet, faisant
parfois de l'ombre aux sujets les plus importants du moment, à commencer par la
crise au Mali dont le nord du territoire est désormais aux mains d'islamistes
locaux et de djihadistes étrangers liés à Al Qaïda.
"Je ne pense pas
qu'une élection puisse en elle-même être un facteur de division. On se présente,
on rallie des suffrages et il y a un vainqueur, quel qu'il soit", expliquait
Nkosazana Dlamini-Zuma lors d'une conférence de presse avant le vote.
"Je
pense que ce continent est suffisamment fort pour ne pas se laisser diviser par
une élection impliquant deux personnes", ajoutait-elle.
Aaron Maasho et
Pascal Fletcher; Henri-Pierre André pour le service français
Source: Le Nouvel
Observateur, du 16/07/2012
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