UA: Portrait: Nkosazana Dlamini-Zuma

Nkosazana Dlamini-Zuma au sommet de l'UA à Addis Abeba.

Elue dimanche présidente de la Commission de l'Union africaine, la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma est une diplomate d'expérience, et au caractère bien trempé.

Elle est considérée comme une des femmes les plus influentes de sa génération en Afrique du Sud.

 

Née le 27 janvier 1949, au Natal, l'aînée de huit enfants.
“Je ne suis pas anglophone, je suis zoulou”, avait-elle déclaré récemment.
Elle étudie la médecine à l’Université du Zululand. Des sa jeunesse, elle se lance dans la politique, et rejoint l'ANC, fer de lance à l'époque de la lutte anti-apartheid.
Dans le collimateur de la police du régime, à une époque où les militants de l'ANC risquaient leur vie, elle s’exile pour poursuivre ses études dans les universités britanniques de Bristol et de Liverpool.
De là, elle a contribue à organiser la lutte de l'ANC depuis l'étranger.
Gravissant les échelons au sein du parti, elle partage son temps entre Londres et l'Afrique australe.
C'est au Swaziland, où elle exerçait comme pédiatre dans un hôpital, qu'elle rencontre Jacob Zuma.
Elle est devient en 1982 la troisième épouse du futur président, polygame.
Ils divorcent en 1998.
Elle regagne l'Afrique du Sud en 1990, lorsque l'ANC est de nouveau légalisé.
En 1994, Nelson Mandela, à son arrivée au pouvoir, lui confie le portefeuille de la Santé, avec la tâche de refonder le système de santé publique, qui fonctionnait sur le principe de la ségrégation raciale.
Entre 1999 et 2009, elle occupe le poste de ministre des Affaires étrangères.
A ce poste, sous le président Thabo Mbeki elle est l'artisan de la "diplomatie tranquille" envers le grand voisin de l'Afrique du Sud, le Zimbabwe.
Elle maintient cette politique de bon voisinage avec Harare malgré la crise politique ouverte en 2000 par les menées du président Robert Mugabe pour évincer les grands propriétaires agricoles blancs.
Son experience au ministère des Affaires étrangères lui forge une solide expérience diplomatique.
Actuelle ministre de l’Intérieur, elle remet de l’ordre dans un département particulièrement mal géré, selon de nombreux observateurs.
Elle arrive à l’Union africaine armée d’une reputation de serieux, d’austerité, de pragmatisme, mais aussi de caractere difficile, ce qui leui vaut le surnom de “dame de fer”.

Source: BBC Afrique, Dernière mise à jour: 16 juillet, 2012 - 14:16 GMT