Abidjan (Côte d'Ivoire), vendredi. Depuis jeudi, les militaires français, renforcés par des gendaremes, patrouillent dans la ville pour éviter les pillages et protéger les ressortissants étrangers.
La population d'Abidjan est prise en étau entre les forces de Laurent Gbagbo, qui refuse de quitter le pouvoir, et celles d'Alassane Ouattara, qui contrôle la majeure partie du pays. Des tirs nourris d'armes lourdes sont entendus à Cocody, le quartier du palais présidentiel où le président sortant serait retranché avec ses proches. De plus en plus d'informations alarmantes font état de massacres dans l'ouest du pays,. SUR LE MÊME SUJET
15h50. Plus de 100 morts à Duékoué dues aux mercenaires de Gagbo. Plus de cent personnes ont été tuées par les mercenaires de Laurent Gbagbo à Duékoué, avant la prise de la ville mardi par les forces d'Alassane Ouattara, selon la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci).
15h40. Quelque 330 personnes ont été tuées à Duékoué, «la plupart» par les forces pro-Ouattara, en début de semaine, selon l'Onuci.
15h37. Le couvre-feu est en place jusqu'à dimanche à 6 heures.
14h39. Tirs près du palais présidentiel. Des tirs nourris d'armes lourdes sont entendus dans le quartier du palais présidentiel, théâtre de combats entre les forces de Laurent Gbagbo et d'Alassane Ouattara.
14 h. Pas d'évacuation des Français. La force française Licorne poursuit ses patrouilles dans les quartiers de Treichville et Marcory (sud), «avec un effectif assez important de quasiment dix patrouilles», soit 300 à 350 militaires engagés en permanence. «On fait effort sur la protection des personnes. On accueille des gens qui veulent se mettre en sécurité et éviter les pillards», souligne à Paris le porte-parole de l'état-major, le colonel Thierry Burkhard. Les Français patrouillent en «étroite coopération» avec les forces de l'Onuci, la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire. Les hélicoptères de Licorne interviennent en soutien, pour détecter les mouvements de foule et surveiller les environs. Selon le Quai d'Orsay, aucune évacuation de ressortissants français et étrangers n'est à l'ordre du jour.
VIDEO. Gbagbo et Ouattara : portraits de deux rivaux
13h30. Une offensive imminente. Pour le capitaine Léon Kouakou Alla, porte-parole du ministère de la Défense du président Ouattara, «l'offensive n'a pas encore commencé (mais) cela ne saurait tarder». «Nous prenons des dispositions pour affaiblir l'ennemi avant de monter à l'assaut», indique-t-il.
12h50. 160 gendarmes aux côté des soldats. Des gendarmes mobiles français participent à la protection des ressortissants étrangers, et en particulier des Français, à Abidjan, en proie aux combats depuis 48 heures. Ces gendarmes participent aux patrouilles, avec les soldats de la force Licorne, dans les quartiers européens, pour sécuriser les axes routiers. Tout comme leurs camarades de l'armée de terre, ils ont été à plusieurs reprises visés par des tirs. Au total, 160 gendarmes français sont déployés en Côte d'Ivoire, dont 130 gendarmes mobiles.
12h44. L'appel des pro-Gbagbo. Des militaires fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo appellent à la mobilisation des troupes pour la «protection des institutions de la République», dans un message lu sur la télévision d'Etat RTI.
12h40. Human Rights Watch demande à Ouattara l'arrêt des violences. Alassane Ouattara doit empêcher les actes de représailles contre les partisans de Gbagbo, affirme l'organisation Human Rights Watch (HRW). «Ouattara devrait envoyer un message public sans équivoque à tous ses commandants et à toutes ses forces qui se battent en son nom, selon lequel les représailles, de quel que type que ce soit, seront punies», écrit Daniel Bekele, directeur Afrique de HRW dans un communiqué reçu à Dakar (Sénégal). L'organisation demande également au président élu «de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer un traitement humain à quiconque se trouve en détention, y compris les combattants des forces de Gbagbo».
12h35. Français et étrangers regroupés. Environ 1.400 ressortissants français et d'autres nationalités ont été regroupés dans le camp militaire français de Port-Bouët, à Abidjan, sous la protection de la force Licorne, indique à Paris l'état-major des armées.
12h15. Tirs d'armes lourdes autour des bastions de Gbagbo. Les tirs d'armes lourdes ont repris samedi matin à Abidjan, selon des habitants, autour des derniers bastions tenus par les combattants restés fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo.
11h50. Climat de violence à Cocody. Dans le quartier de Cocody, «on entend des tirs irréguliers, des coups sourds d'armes lourdes et des rafales d'armes automatiques» autour de la télévision d'Etat RTI, rapporte un résident. Un autre habitant fait état «d'échanges de tirs» d'armes lourdes et légères autour de l'école de gendarmerie, dans le même quartier.
10h15. Des fusillades à Abidjan. Des fusillades et des tirs à l'arme lourde retentissent toujours, notamment autour de lieux stratégiques tels que le palais présidentiel, le siège de la radio-télévision ivoirienne (RTI) ou les bases militaires. Dans le quartier d'Adjamé, des habitants font état de fortes déflagrations près de la base d'Agban, principal camp militaire dans Abidjan.
9h28. Des charniers découverts dans l'ouest. Les partisans d'Alassane Ouattara accusent ceux de Laurent Gbagbo d'être responsables de massacres dans l'ouest du pays. Le gouvernement du président élu, selon un communiqué transmis à l'AFP, «tient à informer l’opinion nationale et internationale de la découverte de nombreux charniers dans l’Ouest du pays, notamment à Toulepleu, Blolequin et Guiglo, dont les auteurs ne sont autres que les forces loyales, les mercenaires et les milices de M. Laurent Gbagbo».
8h35. Gbagbo toujours dans sa résidence ? Bernard Oudin, conseiller spécial de Laurent Gbagbo, défend ce dernier sur Europe 1: «C’est un démocrate depuis toujours (...), un homme de conviction(...), il est dans le droit constitutionnel», déclare-t-il. Selon lui, la nuit dernière aurait été «relativement calme» à Abidjan. Quant à Laurent Gbagbo il était encore, «il y a 36h, dans sa résidence». Laurent Gbagbo n'a, selon lui pas de compte à rendre à la communauté internationale, car «il n’a commis aucun crime en Côte d’Ivoire».
Samedi 00h48. Les soldats de l'ONU ont tiré. Selon un document interne de l'ONU, cité par le site afreekelection.com, des casques bleus ont tué cinq soldats ivoiriens fidèles à Gbagbo. Les militaires de l'ONU ont riposté à l'attaque de leur convoi de blindés. Dans la fusillade, trois casques bleus sénégalais ont été blessés dont un grièvement. Plusieurs incidents ont déjà opposé les forces onusiennes aux forces pro-Gbagbo
Vendredi 23h25. Massacre à Duékoué. Le Comité international de la Croix-Rouge dénonce des violences intercommunautaires dans l'ouest du pays. «Au moins 800 personnes sont mortes à Duékoué mardi dernier. Des informations en ce sens ont été collectées par des délégués du CICR qui se sont rendus sur place le 31 mars et le 1er avril», déclare une porte-parole du CICR à Genève, Dorothea Krimitsas. «Le CICR condamne les attaques directes visant des civils et rappelle l'obligation des parties au conflit d'assurer en toutes circonstances la protection des populations sur le territoire qu'elles contrôlent», ajoute-t-elle. Selon l'organisation, «des dizaines de milliers de femmes, d'hommes et d'enfants» ont fui la ville, en proie aux pillages et aux combats, depuis lundi dernier.
Source: LeParisien.fr, Publié le 02.04.2011, 07h05 | Mise à jour : 16h08
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