Dans le compte-rendu de ce conseil de ministres extraordinaire, le gouvernement congolais remercie la Monusco pour son appui dans la lutte contre les rebelles du M23.
Un casque bleu de la mission
onusienne a été tué au cours des combats qui ont opposé ces rebelles et les
militaires congolais, vendredi 6 juillet, dans la cité de Bunagana,
désormais sous le contrôle du M23.
Pour le gouvernement congolais, la prise de ces localités démontre le soutien
d’un pays voisin à la rébellion du M23.Il remercie ainsi la communauté internationale d’avoir clairement dénoncé l’implication étrangère dans la déstabilisation de l’Est de la RDC et demande au conseil de sécurité des Nations unies de « tirer toutes les conséquences qui s’imposent à l’endroit de tous ceux qui mettent à mal la paix et la sécurité dans la région des Grands lacs, endeuillant à nouveau le Nord-Kivu ».
Une annexe du rapport annuel du
Comité des sanctions de l’ONU sur la RDC, rendu public au début du mois de
juillet, indique que les forces armées rwandaises « fournissent du matériel
militaire, des armes, des munitions et des fournitures diverses aux rebelles du
M23 » et octroient soutien et protection au général rebelle Bosco
Ntaganda, recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de
guerre.
Selon RFI,
les accusations du groupe d’experts des Nations unies reposent sur les
témoignages anonymes de quatre-vingts mutins déserteurs dont trente et un
Rwandais du M23.
Parmi les noms d’officiels rwandais cités dans ce rapport figurent ceux du
ministre rwandais de la Défense, le général James Kabarebe, de son chef
d’état-major, le général Charles Kayonga, et des généraux Jack Nziza, Emmanuel
Ruvusha et Alexis Kagame.
Le ministre congolais des Médias et
porte-parole du gouvernement, Lambert Mende a déclaré, jeudi 21 juin,
qu’« il y a des rapports qui ont été vérifiés et que la communauté
internationale est en train de vérifier à son niveau, faisant état des filières
de recrutement des forces négatives qui insécurisent les Kivu à partir du
Rwanda », indiquant que ce
pays doit être tenu pour responsable de ces filières de recrutement sur son
territoire.
Cependant, le gouvernement rwandais continue de nier toute implication dans
la mutinerie qui a éclaté en avril dernier dans les provinces du Nord et du
Sud-Kivu.
Au cours d’une conférence de presse
tenue mardi 19 juin à Kigali, le président du Rwanda Paul
Kagame cité par RFI, avait affirmé que «le Rwanda n’est pas la cause des
problèmes du Congo (…) », indiquant que les problèmes congolais
doivent être gérés par les Congolais et réfutant tout soutien aux mutins du
M23.
No comments:
Post a Comment