Joseph Kabila a dénonce les forces obscures nationales et étrangères qui manipulent des inciviques en vue de créer l’insécurité à l’Est, contraignant ainsi des milliers de Congolais à l’errance au Nord-Kivu.
Plus les jours passent, plus l’on découvre le dessous des cartes qui sous-tendent des événements qui, une fois de plus, endeuillent la partie Est de la RDC. Pour le chef de l’Etat, Joseph Kabila, qui s’est adressé à la nation vendredi 29 juin dernier en marge de cinquante-deux ans d’indépendance, des « forces obscures, aussi bien nationales qu’étrangères » sont en ébullition. Qui sont-elles ? On le saura dès que le rouleau compresseur sera mis en route pour venir à bout de la « maffia » qui s’est installée dans l’Est.
Pour une fois dans son histoire de peuple libre et souverain, le peuple congolais a été privé de fêter le week-end le 52ème anniversaire de son indépendance. Par la méditation, les Congolais ont voulu poser un geste de solidarité à l’égard de leurs frères et sœurs, victimes, une fois de plus, des atrocités qui se commettent dans l’Est, conséquence de la rébellion déclenchée par des mutins ex-Cndp, opérant désormais sous la bannière du Mouvement du 23 mars (M23).
Vendredi 29 juin 2012, le chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, s’est longuement étendu sur le sujet. Pris de compassion pour ce peuple meurtri, il a promis de tout mettre en œuvre pour «défendre» le pays, appelant, à l’occasion l’ensemble de la population congolaise à la «vigilance» et au «patriotisme».
Alors que la date du 30 juin devrait être fêtée avec faste, en mémoire de «l’engagement des pères de l’indépendance à construire un Congo fort et prospère», des milliers de Congolaises et de Congolais sont forcés à l’errance au Nord-Kivu par «des inciviques, manipulés par des forces obscures, nationales et étrangères», a dénoncé le chef de l’Etat.
Aller jusqu’au bout
Sans les nommer, cependant, le président de la République est déterminé à venir à bout de ces forces à peau dure qui ont élu domicile, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, et dont les tentacules s’étendent bien au-delà des frontières nationales. Il y a quelques années, le chef de l’Etat avait pointé du doigt une maffia politico-militaire qui se serait développée autour des événements de l’Est. A l’occasion, il avait invité ceux qui s’étaient investis dans cette entreprise macabre de revenir à la raison pour permettre, enfin, au gouvernement de se lancer dans le grand plan de reconstruction nationale.
Avec la résurgence des rebellions et autres mutineries, l’on se rend compte que les destinataires sont durs d’oreille ou alors ils veulent montrer qu’ils sont déterminés à mettre à exécution leur plan de balkanisation afin de faire main basse sur les richesses du Congo. Aujourd’hui, les commanditaires ont été mis à nu. L’on sait qu’ils opèrent aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Ce qui reste à faire c’est de mettre en marche le rouleau compresseur afin de mettre un terme à leur aventure qui a assez duré.
Puisque le premier d’entre les Congolais l’a relevé dans son message à la Nation, il urge de passer à l’acte. En d’autres termes, ouvrir plusieurs fronts à la fois, notamment militaire, diplomatique et judiciaire avec un accent sur une contre offensive devant amener les agresseurs à respecter la souveraineté du Congo et son intégrité territoriale.
En interne, il s’agit de neutraliser les vastes réseaux qui se sont incrustés au fil du temps de l’Est à Kinshasa. Les animateurs de ces réseaux se recrutent à différents niveaux de l’Etat. Le moment est venu de les identifier aux fins de les neutraliser. Car, le peuple congolais, victime de tout ce qui se passe dans l’Est, n’a que trop souffert. Depuis 15 ans, il fait les frais d’une guerre à la fois barbare et injuste qui l’a appauvri et clochardisé
Dans cet ordre d’idées, tous les services de l’Etat devraient se mettre au pas en intériorisant l’appel lancé vendredi dernier par le chef de l’Etat pour mettre hors d’état de nuire ceux qui, de l’intérieur, tirent les ficelles du drame perpétuel qui s’abat dans l’Est.
C’est de cette manière que Joseph Kabila peut redonner le sourire au peuple meurtri de l’Est. D’ores et déjà, d’aucuns voudraient le prendre au mot :«En ma qualité de garant de la nation, je leur dis que leur sécurité n’a pas de prix ; qu’elle demeure la priorité de nos priorités et que, quoi qu’il arrive et quoi qu’il en coûte, unis et déterminés, nous défendrons notre pays et nous en ferons un havre de paix».
Il a promis que «les actions militaires, politiques et diplomatiques en cours seront poursuivies», en même temps que «sera renforcée» l’assistance humanitaire en faveur des populations sinistrées. «Nous allons donc poursuivre, avec vigueur, les chantiers déjà ouverts de la modernisation du pays, de la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit. L’approfondissement de notre jeune démocratie, l’élargissement des libertés fondamentales et le respect des droits humains constituent en effet les valeurs cardinales de notre action», a réaffirmé le président Joseph Kabila.
S’agissant du 14ème Sommet de la Francophonie qui sera organisé en octobre prochain à Kinshasa, il reste convaincu que «ce sera l’occasion, pour le monde, de découvrir le peuple congolais, mobilisé pour préserver sa souveraineté et pour matérialiser son destin».
Nous publions, ci-dessous, le message du président de la République à la nation.
Last edited: 02/07/2012 15:06:06
Pour une fois dans son histoire de peuple libre et souverain, le peuple congolais a été privé de fêter le week-end le 52ème anniversaire de son indépendance. Par la méditation, les Congolais ont voulu poser un geste de solidarité à l’égard de leurs frères et sœurs, victimes, une fois de plus, des atrocités qui se commettent dans l’Est, conséquence de la rébellion déclenchée par des mutins ex-Cndp, opérant désormais sous la bannière du Mouvement du 23 mars (M23).
Vendredi 29 juin 2012, le chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, s’est longuement étendu sur le sujet. Pris de compassion pour ce peuple meurtri, il a promis de tout mettre en œuvre pour «défendre» le pays, appelant, à l’occasion l’ensemble de la population congolaise à la «vigilance» et au «patriotisme».
Alors que la date du 30 juin devrait être fêtée avec faste, en mémoire de «l’engagement des pères de l’indépendance à construire un Congo fort et prospère», des milliers de Congolaises et de Congolais sont forcés à l’errance au Nord-Kivu par «des inciviques, manipulés par des forces obscures, nationales et étrangères», a dénoncé le chef de l’Etat.
Aller jusqu’au bout
Sans les nommer, cependant, le président de la République est déterminé à venir à bout de ces forces à peau dure qui ont élu domicile, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, et dont les tentacules s’étendent bien au-delà des frontières nationales. Il y a quelques années, le chef de l’Etat avait pointé du doigt une maffia politico-militaire qui se serait développée autour des événements de l’Est. A l’occasion, il avait invité ceux qui s’étaient investis dans cette entreprise macabre de revenir à la raison pour permettre, enfin, au gouvernement de se lancer dans le grand plan de reconstruction nationale.
Avec la résurgence des rebellions et autres mutineries, l’on se rend compte que les destinataires sont durs d’oreille ou alors ils veulent montrer qu’ils sont déterminés à mettre à exécution leur plan de balkanisation afin de faire main basse sur les richesses du Congo. Aujourd’hui, les commanditaires ont été mis à nu. L’on sait qu’ils opèrent aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Ce qui reste à faire c’est de mettre en marche le rouleau compresseur afin de mettre un terme à leur aventure qui a assez duré.
Puisque le premier d’entre les Congolais l’a relevé dans son message à la Nation, il urge de passer à l’acte. En d’autres termes, ouvrir plusieurs fronts à la fois, notamment militaire, diplomatique et judiciaire avec un accent sur une contre offensive devant amener les agresseurs à respecter la souveraineté du Congo et son intégrité territoriale.
En interne, il s’agit de neutraliser les vastes réseaux qui se sont incrustés au fil du temps de l’Est à Kinshasa. Les animateurs de ces réseaux se recrutent à différents niveaux de l’Etat. Le moment est venu de les identifier aux fins de les neutraliser. Car, le peuple congolais, victime de tout ce qui se passe dans l’Est, n’a que trop souffert. Depuis 15 ans, il fait les frais d’une guerre à la fois barbare et injuste qui l’a appauvri et clochardisé
Dans cet ordre d’idées, tous les services de l’Etat devraient se mettre au pas en intériorisant l’appel lancé vendredi dernier par le chef de l’Etat pour mettre hors d’état de nuire ceux qui, de l’intérieur, tirent les ficelles du drame perpétuel qui s’abat dans l’Est.
C’est de cette manière que Joseph Kabila peut redonner le sourire au peuple meurtri de l’Est. D’ores et déjà, d’aucuns voudraient le prendre au mot :«En ma qualité de garant de la nation, je leur dis que leur sécurité n’a pas de prix ; qu’elle demeure la priorité de nos priorités et que, quoi qu’il arrive et quoi qu’il en coûte, unis et déterminés, nous défendrons notre pays et nous en ferons un havre de paix».
Il a promis que «les actions militaires, politiques et diplomatiques en cours seront poursuivies», en même temps que «sera renforcée» l’assistance humanitaire en faveur des populations sinistrées. «Nous allons donc poursuivre, avec vigueur, les chantiers déjà ouverts de la modernisation du pays, de la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit. L’approfondissement de notre jeune démocratie, l’élargissement des libertés fondamentales et le respect des droits humains constituent en effet les valeurs cardinales de notre action», a réaffirmé le président Joseph Kabila.
S’agissant du 14ème Sommet de la Francophonie qui sera organisé en octobre prochain à Kinshasa, il reste convaincu que «ce sera l’occasion, pour le monde, de découvrir le peuple congolais, mobilisé pour préserver sa souveraineté et pour matérialiser son destin».
Nous publions, ci-dessous, le message du président de la République à la nation.
Source: Le Potentiel,Message du Chef de l’Etat à la nation à l’occasion du 52ème anniversaire de l’indépendanceLa date du 30 juin nous rappelle l’engagement des pères de l’indépendance à construire, dans la liberté retrouvée, un Congo uni, démocratique, fort et prospère.
Moment d’exaltation par excellence de ce qui fait notre identité par-delà notre diversité, cette date donne généralement lieu à des réjouissances populaires. Tel ne pourra cependant pas être le cas cette année car des inciviques, manipulés par des forces obscures, nationales et étrangères, ont plongé, une fois de plus, la province du Nord-Kivu dans le sang, distrayant notre attention des tâches de reconstruction nationale, forçant de nouveau des milliers de nos concitoyens à l’errance et les replongeant dans la précarité.
Nous assurons les frères et sœurs ainsi déstabilisés de notre compassion, de notre soutien et de notre solidarité.
En ma qualité de garant de la nation, je leur dis que leur sécurité n’a pas de prix ; qu’elle demeure la priorité de nos priorités et que, quoi qu’il arrive et quoi qu’il en coûte, unis et déterminés, nous défendrons notre pays et nous en ferons un havre de paix.
C’est pourquoi les actions militaires, politiques et diplomatiques en cours seront poursuivies. Il en est de même de l’assistance humanitaire en faveur des populations sinistrées qui sera renforcée.
J’en appelle à la vigilance et au patriotisme de tous. Je rends, par ailleurs, un hommage mérité à nos forces de défense et de sécurité pour leur bravoure et pour le sacrifice qu’elles consentent afin de mettre hors d’état de nuire les ennemis de notre pays.
Elles ont et auront toujours l’appui et le soutien de toutes les institutions de la République et de notre peuple.
Mes chers compatriotes,
Les troubles actuels qui sévissent dans la province du Nord-Kivu et les obstacles qu’on ne cesse de dresser sur notre chemin, ne nous détourneront pas de nos obligations, encore moins de l’objectif majeur que vous et moi nous sommes fixés, celui de l’émergence du Congo.
Nous allons donc poursuivre, avec vigueur, les chantiers déjà ouverts de la modernisation du pays, de la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit. L’approfondissement de notre jeune démocratie, l’élargissement des libertés fondamentales et le respect des droits humains constituent en effet les valeurs cardinales de notre action.
C’est notamment dans cette perspective qu’au courant du mois d’octobre de cette année, notre pays accueillera le 14ème Sommet de la Francophonie, organisation qui, par-delà la diversité culturelle, défend ces mêmes valeurs.
Ce sera l’occasion, pour le monde, de découvrir le peuple congolais, mobilisé pour préserver sa souveraineté et pour matérialiser son destin.
En ce jour mémorable de l’histoire de notre pays, ayons une pensée particulière pour nos frères et sœurs victimes des affres de la guerre.
Que Dieu bénisse la République démocratique du Congo.
Je vous remercie
Last edited: 02/07/2012 15:06:06
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