Les Congolais sont passionnés par les élections présidentielles et législatives qui auront lieu le 28 novembre 2011 en République Démocratique du Congo.
Beaucoup s’attendent donc à un duel, les jours prochains, entre le président sortant Joseph Kabila et l’opposant de toujours Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président national de l’UDPS.
Depuis que Vital Kamerhe a annoncé sa candidature à la Présidence de la République, l’intéressé est attaqué à tort ou à raison par certains groupes de la population congolaise, non pas sur ses idées, ni sur les valeurs qu’il défend avec abnégation et compétence, mais plutôt sur ses origines.
Aucun protestataire n’est parvenu, à ce jour, à prouver objectivement à l’opinion que Vital Kamerhe n’est pas Congolais.
De même, les affirmations relayées à ce sujet, sur le "Net" et dans certains médias interposés, ne sont que manipulations et escroqueries intellectuelles, humainement inadmissibles.
Pour mémoire, je me permets de rappeler les dégâts et le blocage entraînés pour le Congo, avec cette question de la nationalité, lors des assises de la Conférence nationale souveraine en 1992. Depuis, le Congo n’a fait que régresser, toujours agité par ces mêmes considérations, rendant les indicateurs de la société difficilement contrôlables.
Bien que le concept de nationalité ne soit pas à négliger, on doit pourtant éviter de juger de cette question avec aveuglement car le grand perdant ne pourra être que le Congo lui-même, et quelques Congolais obstinés.
De façon très réaliste, on ne doit pas juger les hommes politiques sur quelques critères adoptés subjectivement mais sur leur authentique capacité à améliorer le vécu quotidien de la population.
C’est dire, en ce qui concerne Vital Kamerhe, que le débat sur sa nationalité n’est qu’un faux débat fondé sur une manipulation inutile.
Je défie toute personne de démontrer que le peuple Bashi du Sud-Kivu dont est issu Vital Kamerhe n’est pas un peuple congolais ? Si c’était le cas, que faudrait-il dire des Manyanga, dans le Bas-Congo, à la frontière du Congo-Brazzaville, ou de Alurs, à la frontière avec l’Ouganda ou encore les Bayombe, à la frontière de l’Angola?
En effet, j’ai dû comprendre que le problème de la nationalité est, en réalité, le plus souvent utilisé, pour tenter d’écarter de la compétition politique certains leaders, pour lesquels on n’a pas trouvé d’autres causes d’illégitimité.
Curieusement, la question de la nationalité n’a jamais été soulevée lorsque
«Vital» était président de l’Assemblée nationale. Pourquoi donc la poser expressément aujourd’hui?
Bien que la question reste ouverte, force est de rappeler que la République Démocratique du Congo doit faire face à des enjeux bien plus importants pour son avenir aussi bien immédiat que lointain, plutôt que de nous focaliser sur la question fastidieuse de savoir qui est Congolais et qui ne l’est pas.
Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, l’effet Vital Kamerhe marque les esprits. C’est un homme très intelligent et raffiné, une mine inépuisable de savoir, visionnaire et patriote. Il a vraiment l’ambition de prendre le pouvoir, non pour la jouissance d’exercer celui-ci, mais pour pouvoir s’en servir comme le principal moyen de réformer la société congolaise en panne depuis des lustres.
Bref, Vital Kamerhe a une vision. C’est un réformateur. Il a un vrai projet de société pour promouvoir le renouveau.
Du point de vue de la défense nationale, il veut mettre en place une armée républicaine et dissuasive qui aura pour rôle non pas d’attaquer ses voisins, mais celui de préserver les limites territoriales de la République Démocratique du Congo et de protéger, avec le concours de la police nationale, la population congolaise «chosifiée» depuis la guerre qui devait, soi-disant, apporter la libération.
Il veut réformer le système de l’enseignement pour le rendre accessible à tous, et compétitif de surcroît.
Il veut réhabiliter la fonction publique chancelante et la diplomatie congolaise agonisante par l’élaboration d’une politique étrangère qui définira les objectifs à réaliser à court, moyen et long terme, en appuyant sur un management en évaluation permanente, à tous les niveaux, de la superstructure sociétale.
Sur le plan économique, Vital Kamerhe a la volonté et la capacité d’assurer un marché intérieur abondant par le développement appuyé de l’agriculture.
S’inspirant du modèle brésilien dont l’ancien président Lula est l’inspirateur, le projet de Vital Kamerhe tend à éradiquer la pauvreté, l’analphabétisme et de permettre ainsi, à chaque Congolais, d’avoir accès aux soins de santé primaires d’une part, et d’autre part, de créer en République Démocratique du Congo une classe moyenne entre les riches et les pauvres, au sein de laquelle tout le monde, jusqu’au dernier des Congolais, aura accès non seulement aux soins de santé, mais qui pourra se nourrir correctement en suivant la « théorie de la locomotive ».
A l’évidence, Vital est un démocrate convaincu. Comme président de l’Assemblée nationale, il a montré ses qualités de démocrate en laissant toujours la parole libre à l’opposition. Il s’est librement démarqué du Kabilisme en "combattant" le régime au sein même du système. Il a dénoncé, avec véhémence, l’invitation des troupes rwandaises sur le sol congolais. Cela lui a d’ailleurs valu l’éviction du perchoir de l’Assemblée nationale.
Qu’en est-il enfin de Tshisekedi? Etienne Tshisekedi a un charisme incontesté, c’est une icône pour la démocratie naissante en République Démocratique du Congo. Il jouit d’une popularité évidente. En 1992, il a été élu Premier ministre par la Conférence nationale souveraine par une majorité écrasante.
Mais il est dommage que ses détracteurs soutiennent qu’il a un projet politique sommaire et qu’il se déclare par un message trop télégraphique : «Hier Mobutu devait partir», «Aujourd’hui, Kabila doit partir».
In fine, à l’examen approfondi de tous les événements actuels, conjoints dans leur présence, Etienne Tshisekedi et Vital Kamerhe sont complémentaires pour le redressement de la République Démocratique du Congo. L’un a le charisme, l’autre a la vision et la fougue de la jeunesse.
Bamba-di-Lelo
Docteur en Sciences politiques de l’UCL
Analyste des questions politique du Congo
Adresse de contact :
0479/64 54 87
badiljb@hotmail.com
Source: Congoindépendant 2003-2011 , du 12 Juillet 2011
Beaucoup s’attendent donc à un duel, les jours prochains, entre le président sortant Joseph Kabila et l’opposant de toujours Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président national de l’UDPS.
Depuis que Vital Kamerhe a annoncé sa candidature à la Présidence de la République, l’intéressé est attaqué à tort ou à raison par certains groupes de la population congolaise, non pas sur ses idées, ni sur les valeurs qu’il défend avec abnégation et compétence, mais plutôt sur ses origines.
Aucun protestataire n’est parvenu, à ce jour, à prouver objectivement à l’opinion que Vital Kamerhe n’est pas Congolais.
De même, les affirmations relayées à ce sujet, sur le "Net" et dans certains médias interposés, ne sont que manipulations et escroqueries intellectuelles, humainement inadmissibles.
Pour mémoire, je me permets de rappeler les dégâts et le blocage entraînés pour le Congo, avec cette question de la nationalité, lors des assises de la Conférence nationale souveraine en 1992. Depuis, le Congo n’a fait que régresser, toujours agité par ces mêmes considérations, rendant les indicateurs de la société difficilement contrôlables.
Bien que le concept de nationalité ne soit pas à négliger, on doit pourtant éviter de juger de cette question avec aveuglement car le grand perdant ne pourra être que le Congo lui-même, et quelques Congolais obstinés.
De façon très réaliste, on ne doit pas juger les hommes politiques sur quelques critères adoptés subjectivement mais sur leur authentique capacité à améliorer le vécu quotidien de la population.
C’est dire, en ce qui concerne Vital Kamerhe, que le débat sur sa nationalité n’est qu’un faux débat fondé sur une manipulation inutile.
Je défie toute personne de démontrer que le peuple Bashi du Sud-Kivu dont est issu Vital Kamerhe n’est pas un peuple congolais ? Si c’était le cas, que faudrait-il dire des Manyanga, dans le Bas-Congo, à la frontière du Congo-Brazzaville, ou de Alurs, à la frontière avec l’Ouganda ou encore les Bayombe, à la frontière de l’Angola?
En effet, j’ai dû comprendre que le problème de la nationalité est, en réalité, le plus souvent utilisé, pour tenter d’écarter de la compétition politique certains leaders, pour lesquels on n’a pas trouvé d’autres causes d’illégitimité.
Curieusement, la question de la nationalité n’a jamais été soulevée lorsque
«Vital» était président de l’Assemblée nationale. Pourquoi donc la poser expressément aujourd’hui?
Bien que la question reste ouverte, force est de rappeler que la République Démocratique du Congo doit faire face à des enjeux bien plus importants pour son avenir aussi bien immédiat que lointain, plutôt que de nous focaliser sur la question fastidieuse de savoir qui est Congolais et qui ne l’est pas.
Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, l’effet Vital Kamerhe marque les esprits. C’est un homme très intelligent et raffiné, une mine inépuisable de savoir, visionnaire et patriote. Il a vraiment l’ambition de prendre le pouvoir, non pour la jouissance d’exercer celui-ci, mais pour pouvoir s’en servir comme le principal moyen de réformer la société congolaise en panne depuis des lustres.
Bref, Vital Kamerhe a une vision. C’est un réformateur. Il a un vrai projet de société pour promouvoir le renouveau.
Du point de vue de la défense nationale, il veut mettre en place une armée républicaine et dissuasive qui aura pour rôle non pas d’attaquer ses voisins, mais celui de préserver les limites territoriales de la République Démocratique du Congo et de protéger, avec le concours de la police nationale, la population congolaise «chosifiée» depuis la guerre qui devait, soi-disant, apporter la libération.
Il veut réformer le système de l’enseignement pour le rendre accessible à tous, et compétitif de surcroît.
Il veut réhabiliter la fonction publique chancelante et la diplomatie congolaise agonisante par l’élaboration d’une politique étrangère qui définira les objectifs à réaliser à court, moyen et long terme, en appuyant sur un management en évaluation permanente, à tous les niveaux, de la superstructure sociétale.
Sur le plan économique, Vital Kamerhe a la volonté et la capacité d’assurer un marché intérieur abondant par le développement appuyé de l’agriculture.
S’inspirant du modèle brésilien dont l’ancien président Lula est l’inspirateur, le projet de Vital Kamerhe tend à éradiquer la pauvreté, l’analphabétisme et de permettre ainsi, à chaque Congolais, d’avoir accès aux soins de santé primaires d’une part, et d’autre part, de créer en République Démocratique du Congo une classe moyenne entre les riches et les pauvres, au sein de laquelle tout le monde, jusqu’au dernier des Congolais, aura accès non seulement aux soins de santé, mais qui pourra se nourrir correctement en suivant la « théorie de la locomotive ».
A l’évidence, Vital est un démocrate convaincu. Comme président de l’Assemblée nationale, il a montré ses qualités de démocrate en laissant toujours la parole libre à l’opposition. Il s’est librement démarqué du Kabilisme en "combattant" le régime au sein même du système. Il a dénoncé, avec véhémence, l’invitation des troupes rwandaises sur le sol congolais. Cela lui a d’ailleurs valu l’éviction du perchoir de l’Assemblée nationale.
Qu’en est-il enfin de Tshisekedi? Etienne Tshisekedi a un charisme incontesté, c’est une icône pour la démocratie naissante en République Démocratique du Congo. Il jouit d’une popularité évidente. En 1992, il a été élu Premier ministre par la Conférence nationale souveraine par une majorité écrasante.
Mais il est dommage que ses détracteurs soutiennent qu’il a un projet politique sommaire et qu’il se déclare par un message trop télégraphique : «Hier Mobutu devait partir», «Aujourd’hui, Kabila doit partir».
In fine, à l’examen approfondi de tous les événements actuels, conjoints dans leur présence, Etienne Tshisekedi et Vital Kamerhe sont complémentaires pour le redressement de la République Démocratique du Congo. L’un a le charisme, l’autre a la vision et la fougue de la jeunesse.
Bamba-di-Lelo
Docteur en Sciences politiques de l’UCL
Analyste des questions politique du Congo
Adresse de contact :
0479/64 54 87
badiljb@hotmail.com
Source: Congoindépendant 2003-2011 , du 12 Juillet 2011
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