Adieu 2011 ! Vive 2012 ! La fin d’une année, le début d’une autre. Mais la nature des choses fait qu’en RDC, 2012 sera avant tout le prolongement de 2011 avec l’organisation des élections controversées de 2011. Le compte n’étant pas encore bon, il y a des défis à relever. C’est sous ce signe qu’est placée l’année 2012.
Dans quelques heures, le monde entier dira adieu à l’année 2011. Et les regards seront désormais tournés vers 2012. Une année encore inconnue tant il faudra compter avec ses impondérables. Nature oblige.
Une évidence qui ne peut échapper à la République démocratique du Congo. Le contraire surprendrait, car, à l’inverse d’autres nations, la RDC traverse une période à la fois cruciale et critique.
Cruciale tant dans la suite des événements, l’an 2012 se présente comme le prolongement de 2011 avec l’organisation des élections présidentielle et législatives. Elles précédent ainsi les élections provinciales, communales, urbaines et locales prévues en mars 2012. Des élections déterminantes pour l’existence de la République démocratique du Congo en tant qu’Etat et Nation.
Malheureusement, ces élections sont si controversées qu’elles soulèvent un nombre impressionnant de contestations. Elles portent sur l’organisation des élections, la crédibilité et la fiabilité du scrutin. Elles touchent au bien à la nature du vote qu’à la personnalité des élus. L’image du pays risque d’être écornée si un réajustement d’attitude n’est pas du tout fait. Pour preuve, la coopération internationale reste suspendue aux résultats des législatives 2011 à la suite des déficiences sérieuses qui ont entaché les opérations électorales. C’est le côté critique de l’an 2012 appelé d’abord à «vider» le dossier 2011 pour la suite des événements.
LES «4» DEFIS
La suite des événements s’exprime en termes de défis. Et non des moindres. En effet, la controverse autour des élections a engendré la «crise politique», premier défi, qui sévit déjà dans le pays. Qu’on le veuille ou pas, elle est là avec toutes ces incertitudes aux conséquences imprévisibles.
Certes, l’étape présidentielle est officiellement close. Joseph Kabila Kabange a été confirmé président de la République par la Cour suprême de justice après que la CENI l’a proclamé vainqueur avec 48,95% des suffrages exprimés. Mais son adversaire, Etienne Tshisekedi, avec 33,32% des suffrages, rejette ces résultats, évoquant un «hold up électoral» avant de s’auto- proclamer président élu. Tout ce qu’il fallait pour confirmer cette crise politique, jusqu’à susciter l’intervention de la communauté internationale. Bien qu’encore discrète, elle s’y active déjà. Pour preuve, cette menace de l’Union européenne de «réévaluer» la coopération avec la RDC si les causes des déficiences ou irrégularités ne sont pas identifiées.
Quant au Comité national de médiation pour le processus électoral, CNMPE, il a aussi pris la mesure de la gravité de cette crise politique. Aussi, s’est-il investi en contactant toutes le parties, tant la Mouvance présidentielle que l’Opposition, sans oublier les indépendants et la Société civile pour préserver la paix et la cohésion nationale. Le CNMPE a également fait part au bureau de la CENI de différentes préoccupations en ce qui concerne les irrégularités constatées lors du processus électoral.
C’est dire que le bras de fer est réel. L’épreuve de force est perceptible. La crise risque de prendre racine, de perdurer jusqu’à mettre en péril les institutions nationales, la cohésion interne et pourquoi pas l’intégrité territoriale. En effet, l’échec des élections 2011 servirait de prétexte aux ennemis de la RDC de balkaniser la République démocratique du Congo, avec comme fallacieux argument l’incapacité de la classe politique congolaise à trouver une solution politique à ses différends. Il y a péril en la demeure.
Mais quelle que soit la solution politique, même si les acteurs congolais faisaient un sursaut d’orgueil, le deuxième défi demeure la lutte contre la «pauvreté». Comment réduire la pauvreté d’ici 2015 ? La réponse c’es avoir des «institutions fortes et dépersonnalisées». Celles qui sont capables de rétablir l’autorité de l’Etat (parlement, cours et tribunaux), de remettre la population au travail, le gouvernement. D’où l’obligation de disposer d’un programme réalisable et qui est à même de susciter l’adhésion populaire.
Le troisième défi est celui de la «santé» afin de disposer d’une population «active» en tant qu’agent de développement. Ce qui sous-entend l’élaboration d’un «Programme social national» qui porte sur un programme sanitaire pour un accès facile aux soins de santé, une politique salariale en tant que pilier de toute politique nationale développement. Il va de soi que ce volet comporte également la rubrique de l’éducation pour éloigner les frontières de l’ignorance, avec comme dénominateur commun la croissance de la production nationale. D’où le volet économique doublé de ses mesures incitatives pour attirer des investissements tant nationaux qu’étrangers.
Enfin, le quatrième défi est celui de la «sécurité» afin de sauvegarder les attributs de la souveraineté nationale : préserver l’intégrité territoriale, protéger les personnes et leurs biens dans cet élan de renforcement de la cohésion nationale, du respect des droits de l’Homme. Un point lié aux exigences du temps moderne face à tous ces enjeux régionaux et mondiaux. En témoignent toutes ces mutations et changements qui caractérisent actuellement l’environnement international. Or, la République démocratique du Congo demeure au centre de multiples convoitises. De par sa position géostratégique dans la dimension géopolitique ; potentielle au regard de ses ressources qui font naturellement d’elle un réservoir de matières premières encore inexploitées et à même de sauver l’humanité. Allusion faite à cette forêt dense devant ce phénomène de perturbation des écosystèmes, du changement climatique.
Au demeurant, les faits parlent d’eux-mêmes. L’année 2012 est effectivement celle de tous les défis. Même cette apocalypse annoncée par les voyeurs constitue également un autre défi qu’il faut anticiper et bien gérer. Les Congolais n’ont pas le choix. Vivre ou disparaître.
Source: Le Potentiel, du 31/12/2011
Welcome to the Rwanda-Drc-Burundi-Ouganda Blog. Well, this blog will gather daily, all interesting news related to some countries of the greatlakes region. Our attention will focus primarily on the DRC and Rwanda. I believe these two countries have come a long way and proceeding in the right direction (provided that they build, from now on stronger institutions!). In addition, some interesting news from Africa and other parts of the world will be posted from time to time.
Saturday, December 31, 2011
RDC: L’UDPS dénonce « l’insécurité autour de la résidence de Tshisekedi »
Au cours d’une conférence de presse animée, hier vendredi 31 décembre, à la paroisse Notre-Dame de Fatima, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Jacquemain Shabani, a dénoncé ce qu’il qualifie « d’insécurité autour de la résidence d’Etienne Tshisekedi » à la 10ème rue, quartier résidentiel à Limete.
« Il est donc clair que le président élu est privé de sa liberté en dépit de tous les démentis fantaisistes des membres du pouvoir… Selon des sources concordantes et crédibles, l’insécurité créée autour de la résidence du président élu a pour objectif caché l’isolement de ce dernier avec intention soit de l’éliminer physiquement, soit de le déporter vers une destination inconnue », a dit en substance Jacquemain Shabani Lukoo.
L’UDPS déplore le fait que non seulement son président soit privé de liberté de mouvement, mais aussi, reste privé selon elle, de toutes les visites, voire familiales.
Répondant à une question sur la séance de travail entre le vice-Premier ministre et ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité et une délégation de l’Opposition au sujet de l’allégement du dispositif sécuritaire mis en place dans le cadre de l’élection présidentielle, autour de la résidence d’Etienne Tshisekedi, Jacquemain Shabani se montre désintéresser. « En aucun moment, l’UDPS ne peut se permettre de négocier l’état du président Tshisekedi avec quiconque », rétorque- t-il.
Par ailleurs, Jacquemain Shabani s’est dit surpris de voir la CENI s’obstiner à poursuivre les compilations en l’absence des experts internationaux attendus : « Nous, nous encourageons les partenaires, les pays d’où proviennent les experts qui doivent venir aider la CENI à mieux faire le travail. Et le travail doit être fait comme il se doit. C'est-à-dire que le scrutin du 28 novembre a connu deux élections. La présidentielle et les législatives nationales. Et nous restons convaincus que s’il y a des difficultés pour les législatives, parce que le scrutin concerne aussi la présidentielle, nous invitons ces experts à aider la RDC à la vérité et la justice pour que la volonté du peuple exprimée aux urnes soit respectée».
Appelé à éclairer sur la dernière rencontre de l’UDPS avec les diplomates occidentales accrédités à Kinshasa, le secrétaire général de l’UDPS s’explique : « Nous avons eu un entretien avec les ambassadeurs de la Grande-Bretagne, de la Belgique et des Etats-Unis. Nous avons échangé avec eux sur la situation de l’heure, qui concerne non seulement l’insécurité créée autour de la résidence du président Tshisekedi. Nous avons débattu des questions électorales avec l’arrivée des experts qui doivent aider le peuple congolais. Notre entretien s’est bien passé. Nous avons donné des détails sur les différentes violations des droits de l’homme dont le peuple congolais est victime ».
Enfin, à l’occasion des festivités de fin d’année, le secrétaire général de l’UDPS a demandé au peuple d’aller comme à l’accoutumée présenter ses vœux de nouvel an à Etienne Tshisekedi, ce samedi 31 décembre 2011 à partir de 11 heures à sa résidence sur 10ème rue à Limete.
Author: Pitshou Mulumba
Source: Le Potentiel, du 31/12/2011
« Il est donc clair que le président élu est privé de sa liberté en dépit de tous les démentis fantaisistes des membres du pouvoir… Selon des sources concordantes et crédibles, l’insécurité créée autour de la résidence du président élu a pour objectif caché l’isolement de ce dernier avec intention soit de l’éliminer physiquement, soit de le déporter vers une destination inconnue », a dit en substance Jacquemain Shabani Lukoo.
L’UDPS déplore le fait que non seulement son président soit privé de liberté de mouvement, mais aussi, reste privé selon elle, de toutes les visites, voire familiales.
Répondant à une question sur la séance de travail entre le vice-Premier ministre et ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité et une délégation de l’Opposition au sujet de l’allégement du dispositif sécuritaire mis en place dans le cadre de l’élection présidentielle, autour de la résidence d’Etienne Tshisekedi, Jacquemain Shabani se montre désintéresser. « En aucun moment, l’UDPS ne peut se permettre de négocier l’état du président Tshisekedi avec quiconque », rétorque- t-il.
Par ailleurs, Jacquemain Shabani s’est dit surpris de voir la CENI s’obstiner à poursuivre les compilations en l’absence des experts internationaux attendus : « Nous, nous encourageons les partenaires, les pays d’où proviennent les experts qui doivent venir aider la CENI à mieux faire le travail. Et le travail doit être fait comme il se doit. C'est-à-dire que le scrutin du 28 novembre a connu deux élections. La présidentielle et les législatives nationales. Et nous restons convaincus que s’il y a des difficultés pour les législatives, parce que le scrutin concerne aussi la présidentielle, nous invitons ces experts à aider la RDC à la vérité et la justice pour que la volonté du peuple exprimée aux urnes soit respectée».
Appelé à éclairer sur la dernière rencontre de l’UDPS avec les diplomates occidentales accrédités à Kinshasa, le secrétaire général de l’UDPS s’explique : « Nous avons eu un entretien avec les ambassadeurs de la Grande-Bretagne, de la Belgique et des Etats-Unis. Nous avons échangé avec eux sur la situation de l’heure, qui concerne non seulement l’insécurité créée autour de la résidence du président Tshisekedi. Nous avons débattu des questions électorales avec l’arrivée des experts qui doivent aider le peuple congolais. Notre entretien s’est bien passé. Nous avons donné des détails sur les différentes violations des droits de l’homme dont le peuple congolais est victime ».
Enfin, à l’occasion des festivités de fin d’année, le secrétaire général de l’UDPS a demandé au peuple d’aller comme à l’accoutumée présenter ses vœux de nouvel an à Etienne Tshisekedi, ce samedi 31 décembre 2011 à partir de 11 heures à sa résidence sur 10ème rue à Limete.
Author: Pitshou Mulumba
Source: Le Potentiel, du 31/12/2011
Friday, December 30, 2011
RWANDA: Documents stolen from Kagame team
Unspecified documents belonging to Rwanda’s presidential entourage that had accompanied President Paul Kagame to Uganda for the Christmas holidays were stolen at a tourist lodging facility in Kasese, senior security officials from Rwanda and Uganda confirmed yesterday.
However, by last evening there were still conflicting accounts on the incident. Some security sources yesterday indicated that the stolen documents, which reportedly included some electronics, belonged to President Kagame.
But a senior official speaking from Kigali in a telephone interview said the stolen property belonged to President Kagame. But a senior official speaking from Kigali in a telephone interview said the stolen property belonged to President Kagame’s personal doctor. The official, who asked not to be named, identified Kagame’s physician as Dr Gasakure.
“It could have happened to Dr Gasakure because he does not enjoy the same security detail accorded to the president,” the source explained. He, however, added that the case was reported to the Ugandan authorities by the doctor and that President Kagame’s security team are not involved in pursuing the case.
Three arrested
At least three people were arrested by the police in Kasese on boxing day. The suspects are all employees of Mweya Safari Lodge in Queen Elizabeth National Park where the incident happened. President Kagame and family spent the Christmas holidays in Uganda and were hosted at the lodge.
At least three people were arrested by the police in Kasese on boxing day. The suspects are all employees of Mweya Safari Lodge in Queen Elizabeth National Park where the incident happened. President Kagame and family spent the Christmas holidays in Uganda and were hosted at the lodge.
The Uganda police, however, appeared shy to discuss details of the incident. Police Spokesperson Asuman Mugenyi last evening promised to give details of the incident, but by press time he had not returned our repeated calls.
Kasese District Police Commander Moses Kafeero declined to acknowledge the arrest, but one of the suspects confirmed he was at police and recorded a statement. Daily Monitor has learnt that the case was registered as 59/25/12/11 at Kasese Police Station.
One of the suspects said: “I did not steal but I was there recording a statement on security matters.” The trio were released on Wednesday on police bond, police sources said. “We resolved to release them because there was no complainant after the arrest. Our investigations all doubted how these people could easily beat the presidential security to reach the property,” the police source said.
The source added that ever since President Kagame left on Monday, there was nobody following up the matter. Details of how the theft happened were also scanty but security sources in Rwanda said someone must have gained access to Dr. Gasakure’s room and stolen the property.
The motive of the theft has also not been established. President Kagame, his wife Jeannette, children Anse, Brian and Ian were welcomed by President Museveni and his wife Janet last Thursday at the Uganda-Rwanda border in Katuna. The two presidents launched the re-construction of Mbarara-Katuna-Kigali Road at the Uganda-Rwanda border.
The decision by President Kagame and his family to celebrate Christmas in Uganda is being viewed as a further indication of improving relations between Kampala and Kigali. The Kagames’ visit also came three months after President Museveni, his daughter Natasha Karugire and Janet went to Rwanda on a four-day state visit.
Relations between Uganda and Rwanda became fragile in the late 90s and early 2000s when the armies of the two countries, which had entered DR Congo as allies to fight the late president Kabila later fought each other.
In his remarks, President Museveni hailed the improved good relationship being enjoyed by the two countries since Rwanda was admitted to the East African Community.
Source: DAILY MONITOR, Posted Friday, December 30 2011 at 00:00
Author: ENID NINSIIMA (email the author)
In his remarks, President Museveni hailed the improved good relationship being enjoyed by the two countries since Rwanda was admitted to the East African Community.
Source: DAILY MONITOR, Posted Friday, December 30 2011 at 00:00
Author: ENID NINSIIMA (email the author)
Thursday, December 29, 2011
RDC: Coup de tonnerre : La CENI reprend la compilation des résultats
Après avoir suspendu la compilation des résultats partiels, en attendant l’arrivée d’une équipe d’experts américains et britanniques chargés de garantir la transparence du processus, la CENI fait marche arrière et reprend la compilation des résultats. Pourtant, selon le département d’Etat américain, leurs experts ne seront pas au Congo avant début janvier. *Entre – temps, la crise électorale se prolonge à travers les législatives, qui font l’objet de nombreuses contestations, bien que seuls les résultats partiels d’une quarantaine des Centres de compilation sur les 169 aient été publiés. L’honneur du pays a été ébranlé et la CENI doit cette fois-ci se racheter et relever le défi. *C’est face à ces réclamations et aux menaces de l’Union européenne de réévaluer son aide à la Rd Congo si des progrès n’étaient pas réalisés que la CENI a décidé d’accepter l’aide technique des experts étrangers. Mais le nombre et le mandat précis de ces experts restent flous, alors que les résultats des législatives doivent être annoncés le 13 janvier et que le travail à accomplir est immense.
C’est contre toute attente que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a surpris tous ceux qui attendaient l’implication des experts Américains et Britanniques dans la publication des résultats des législatives. En effet, à travers son communiqué du 27 décembre dernier, la CENI informe l’opinion de la levée, à partir d’hier mercredi 28 décembre 2011, de la mesure de suspension des opérations de compilation des résultats dans tous les Centres locaux de compilation des résultats (CLCR) qui étaient en cours de traitement. Cette décision constitue donc un coup de tonnerre, dans la mesure où elle intervient au moment où on l’attendait le moins et elle n’est pas de nature à apaiser les esprits déjà surchauffés suite à plusieurs actes de tripatouillage et de fraude constatés dans plusieurs Centres de compilation des résultats de la CENI. Ce qui étonne l’opinion, c’est le fait de constater que selon le département d’Etat américain, leurs experts ne seront pas au Congo avant début janvier. Entre-temps, la CENI risque de continuer la publication des mêmes résultats issus de la fraude, au mépris de toute la pression et des injonctions de la Communauté internationale. La Rd Congo va-t-elle attendre les experts internationaux, ou bien va-t-elle se contenter de publier ses résultats, en dépit des contestations ? Telles sont les questions qui demeurent pendantes et attendent des réponses rassurantes.
En plus, cette façon de faire marche-arrière n’est pas de nature à crédibiliser le processus électoral et la CENI, le pouvoir organisateur. Ce n’est pas aussi une façon de rassurer les candidats qui ont accepté de tout dépenser afin de se présenter aux élections législatives. C’est donc l’honneur de tout un pays aux dimensions continentales qui est ébranlé et la CENI doit faire en sorte qu’elle puisse se corriger, si elle doit encore être crédible. Sinon, pour combien de temps allons-nous continuer à traiter les Congolais de la sorte ? Intervenant hier sur Radio Okapi, le président de la Ceni, le Pasteur Daniel Ngoy Mulunda, a déclaré que cette reprise n’était pas nécessairement conditionnée par la présence de ces experts, même si la mesure suspendant ces opérations était prise dans le but d’attendre leur arrivée. Et pourtant comme on a eu à le dire, la suspension est intervenue suite aux nombreux cas de fraude dénoncés tant par les observateurs, les témoins que les candidats et organisations politiques. C’est ainsi que la Communauté internationale avait décidé de compléter les experts internationaux à l’équipe de la CENI pour plus de transparence.
« Je voudrais préciser que la Ceni n’était pas demanderesse. C’est l’offre qu’on nous a proposée par la communauté internationale et nous l’avions acceptée de bonne foi », souligne Daniel Ngoy Mulunda. Le président de la Ceni signale par ailleurs que l’arrivée des experts « prend du temps. » On a aussi indiqué le caractère flou de la mission des experts internationaux, dans la mesure où personne ne connaît la durée, voire le cahier des charges de leur mission en Rd Congo. « Il y avait des CLCR qui travaillaient déjà. Après avoir amené certaines corrections, nous nous sommes dit qu’il était temps qu’on puisse reprendre. Les délégations des experts pourront venir dès la fin de ce week-end », explique le Pasteur Daniel Ngoy Mulunda. Il ajoute que la présence des experts est nécessaire pour lever l’équivoque sur la transparence du travail de son institution. Si tel est le cas, le mieux serait de les attendre. Sinon, les candidats qui ont déjà perdu la confiance en la CENI ne pourront en aucun moment accepter les résultats qu’elle donnera en l’absence des experts internationaux. C’est qui est quand même curieux, c’est le fait que la contestation des résultats jusque-là ne concerne en grande partie que les candidats de la Majorité présidentielle. En dépit de quelques cas de contestation des députés de l’opposition contre d’autres de la même plate-forme. Si le loup doit manger son frère, qu’adviendra-t-il d’autres plate-formes ?
Quid du mandat des experts
C’est ici qu’il faut vite rappeler que la décision de la CENI va en quelque sorte prolonger une crise électorale à travers les législatives, qui font l’objet de nombreuses contestations, bien que seuls les résultats partiels d’une quarantaine de centres de compilation, sur 169, aient été publiés. C’est face à ces réclamations et aux menaces de l’Union européenne de réévaluer son aide à la Rd-Congo si des progrès n’étaient pas réalisés que la CENI a décidé d’accepter l’aide technique des experts étrangers. Mais le nombre et le mandat précis de ces experts restent flous, alors que les résultats des législatives doivent être annoncés le 13 janvier et que le travail à accomplir est immense.
En réalité, ce que le Gouvernement Congolais a refusé de donner d’une main, la Communauté internationale est en train de le retirer d’une autre. Il y a peu, la Monusco avait indiqué, à travers son porte-parole, que son Institution n’aura pas pour travail la certification des résultats. Mais vite, on s’est rendu compte que la vérité était têtue et que c’est la même Communauté internationale, à travers ses experts, qui sera appelée à certifier les résultats des législatives. La Rd Congo aura donc perdu le temps, d’autant plus qu’il fallait se prononcer dès le départ pour permettre à ces experts de se déployer sur l’ensemble du territoire congolais et dans toutes les étapes de la compilation des résultats. Sans pour autant être très sceptique, une certaine opinion pense que les experts ne changeront rien. Surtout que tout a été fait pour permettre à certains candidats qui n’ont même pas été élus d’être proclamés députés nationaux. Au-delà de tout ceci, on ne sait même pas quel sera le mandat des experts qui viendront ? Seront-t-ils déployés dans combiens des Centres locaux de compilation des résultats et pour combien de temps ? En plus, on ne sait même pas la nature des recommandations qu’ils ont reçues de leurs pays respectifs, sans oublier la question de leur nombre.
Au sujet des réclamations
C’est au sujet des réclamations que plusieurs langues se délient. Nombreux sont les Congolais qui ne comprennent pas de quel droit la CENI se permet de recevoir des réclamations. Et ce, lorsqu’on sait que lors du dépôt des candidatures à la députation nationale, plusieurs voix s’étaient élevées pour fustiger le comportement de la CENI qui n’avait eu le moindre souci pour invalider celles qui étaient déposées en violation de la loi. C’est tout de même curieux, maintenant qu’elle publie des résultats provisoires, qu’elle continue à recevoir des réclamations comme si elle s’était arrogé tous les pouvoirs et tous les droits de la Cour suprême de justice. Connaissant la façon dont la Haute cour a toujours été jalouse quant à la protection de ses compétences, on est étonné de constater qu’elle puisse briller par son silence.
Nombreux sont ceux-là qui disent que la présence d’experts n’apportera grand-chose, surtout que tout a été déjà fait. Ils disent qu’on a perdu beaucoup de temps pour rien, pendant qu’il fallait le capitaliser à autre chose. D’autres, par contre, estiment que leur présence apportera la crédibilité à ce processus, surtout que la CENI a perdu toute confiance au niveau de la population congolaise.
Source: L'Avenir Quotidien, du 29/12/2011
C’est contre toute attente que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a surpris tous ceux qui attendaient l’implication des experts Américains et Britanniques dans la publication des résultats des législatives. En effet, à travers son communiqué du 27 décembre dernier, la CENI informe l’opinion de la levée, à partir d’hier mercredi 28 décembre 2011, de la mesure de suspension des opérations de compilation des résultats dans tous les Centres locaux de compilation des résultats (CLCR) qui étaient en cours de traitement. Cette décision constitue donc un coup de tonnerre, dans la mesure où elle intervient au moment où on l’attendait le moins et elle n’est pas de nature à apaiser les esprits déjà surchauffés suite à plusieurs actes de tripatouillage et de fraude constatés dans plusieurs Centres de compilation des résultats de la CENI. Ce qui étonne l’opinion, c’est le fait de constater que selon le département d’Etat américain, leurs experts ne seront pas au Congo avant début janvier. Entre-temps, la CENI risque de continuer la publication des mêmes résultats issus de la fraude, au mépris de toute la pression et des injonctions de la Communauté internationale. La Rd Congo va-t-elle attendre les experts internationaux, ou bien va-t-elle se contenter de publier ses résultats, en dépit des contestations ? Telles sont les questions qui demeurent pendantes et attendent des réponses rassurantes.
En plus, cette façon de faire marche-arrière n’est pas de nature à crédibiliser le processus électoral et la CENI, le pouvoir organisateur. Ce n’est pas aussi une façon de rassurer les candidats qui ont accepté de tout dépenser afin de se présenter aux élections législatives. C’est donc l’honneur de tout un pays aux dimensions continentales qui est ébranlé et la CENI doit faire en sorte qu’elle puisse se corriger, si elle doit encore être crédible. Sinon, pour combien de temps allons-nous continuer à traiter les Congolais de la sorte ? Intervenant hier sur Radio Okapi, le président de la Ceni, le Pasteur Daniel Ngoy Mulunda, a déclaré que cette reprise n’était pas nécessairement conditionnée par la présence de ces experts, même si la mesure suspendant ces opérations était prise dans le but d’attendre leur arrivée. Et pourtant comme on a eu à le dire, la suspension est intervenue suite aux nombreux cas de fraude dénoncés tant par les observateurs, les témoins que les candidats et organisations politiques. C’est ainsi que la Communauté internationale avait décidé de compléter les experts internationaux à l’équipe de la CENI pour plus de transparence.
« Je voudrais préciser que la Ceni n’était pas demanderesse. C’est l’offre qu’on nous a proposée par la communauté internationale et nous l’avions acceptée de bonne foi », souligne Daniel Ngoy Mulunda. Le président de la Ceni signale par ailleurs que l’arrivée des experts « prend du temps. » On a aussi indiqué le caractère flou de la mission des experts internationaux, dans la mesure où personne ne connaît la durée, voire le cahier des charges de leur mission en Rd Congo. « Il y avait des CLCR qui travaillaient déjà. Après avoir amené certaines corrections, nous nous sommes dit qu’il était temps qu’on puisse reprendre. Les délégations des experts pourront venir dès la fin de ce week-end », explique le Pasteur Daniel Ngoy Mulunda. Il ajoute que la présence des experts est nécessaire pour lever l’équivoque sur la transparence du travail de son institution. Si tel est le cas, le mieux serait de les attendre. Sinon, les candidats qui ont déjà perdu la confiance en la CENI ne pourront en aucun moment accepter les résultats qu’elle donnera en l’absence des experts internationaux. C’est qui est quand même curieux, c’est le fait que la contestation des résultats jusque-là ne concerne en grande partie que les candidats de la Majorité présidentielle. En dépit de quelques cas de contestation des députés de l’opposition contre d’autres de la même plate-forme. Si le loup doit manger son frère, qu’adviendra-t-il d’autres plate-formes ?
Quid du mandat des experts
C’est ici qu’il faut vite rappeler que la décision de la CENI va en quelque sorte prolonger une crise électorale à travers les législatives, qui font l’objet de nombreuses contestations, bien que seuls les résultats partiels d’une quarantaine de centres de compilation, sur 169, aient été publiés. C’est face à ces réclamations et aux menaces de l’Union européenne de réévaluer son aide à la Rd-Congo si des progrès n’étaient pas réalisés que la CENI a décidé d’accepter l’aide technique des experts étrangers. Mais le nombre et le mandat précis de ces experts restent flous, alors que les résultats des législatives doivent être annoncés le 13 janvier et que le travail à accomplir est immense.
En réalité, ce que le Gouvernement Congolais a refusé de donner d’une main, la Communauté internationale est en train de le retirer d’une autre. Il y a peu, la Monusco avait indiqué, à travers son porte-parole, que son Institution n’aura pas pour travail la certification des résultats. Mais vite, on s’est rendu compte que la vérité était têtue et que c’est la même Communauté internationale, à travers ses experts, qui sera appelée à certifier les résultats des législatives. La Rd Congo aura donc perdu le temps, d’autant plus qu’il fallait se prononcer dès le départ pour permettre à ces experts de se déployer sur l’ensemble du territoire congolais et dans toutes les étapes de la compilation des résultats. Sans pour autant être très sceptique, une certaine opinion pense que les experts ne changeront rien. Surtout que tout a été fait pour permettre à certains candidats qui n’ont même pas été élus d’être proclamés députés nationaux. Au-delà de tout ceci, on ne sait même pas quel sera le mandat des experts qui viendront ? Seront-t-ils déployés dans combiens des Centres locaux de compilation des résultats et pour combien de temps ? En plus, on ne sait même pas la nature des recommandations qu’ils ont reçues de leurs pays respectifs, sans oublier la question de leur nombre.
Au sujet des réclamations
C’est au sujet des réclamations que plusieurs langues se délient. Nombreux sont les Congolais qui ne comprennent pas de quel droit la CENI se permet de recevoir des réclamations. Et ce, lorsqu’on sait que lors du dépôt des candidatures à la députation nationale, plusieurs voix s’étaient élevées pour fustiger le comportement de la CENI qui n’avait eu le moindre souci pour invalider celles qui étaient déposées en violation de la loi. C’est tout de même curieux, maintenant qu’elle publie des résultats provisoires, qu’elle continue à recevoir des réclamations comme si elle s’était arrogé tous les pouvoirs et tous les droits de la Cour suprême de justice. Connaissant la façon dont la Haute cour a toujours été jalouse quant à la protection de ses compétences, on est étonné de constater qu’elle puisse briller par son silence.
Nombreux sont ceux-là qui disent que la présence d’experts n’apportera grand-chose, surtout que tout a été déjà fait. Ils disent qu’on a perdu beaucoup de temps pour rien, pendant qu’il fallait le capitaliser à autre chose. D’autres, par contre, estiment que leur présence apportera la crédibilité à ce processus, surtout que la CENI a perdu toute confiance au niveau de la population congolaise.
Source: L'Avenir Quotidien, du 29/12/2011
RDC: Réélu, Joseph Kabila maintient le cap des réformes pour le quinquennat 2011-2016
C’est un message fort que Joseph Kabila Kabange a tenu à adresser à la nation dans le discours d’investiture qui a suivi sa prestation de serment en qualité de Président de la République : il maintient le cap sur les réformes de l’Etat au nombre desquelles les réformes économiques. Retour sur un discours programme.
Dans le souci de répondre aux attentes de la population par la résolution de la question du social, le Chef de l’Etat a promis de prêter une attention particulière à la réforme du secteur foncier, en vue de limiter les conflits, de mieux protéger les propriétaires et de faciliter l’accès au crédit bancaire. Et c’est conscient de cette forte demande sociale qu’il avait proposé son projet de société intitulé « La Révolution de la Modernité » Révolution qu’il qualifie de ‘‘véritable pacte pour l’avenir de notre pays’’. Ce projet vise à faire de la République Démocratique du Congo ‘‘un pool d’intelligence et de savoir-faire, un vivier de la nouvelle citoyenneté et de la classe moyenne, un grenier agricole, une puissance énergétique et environnementale, une terre de paix et de mieux-être, une puissance régionale au cœur de l’Afrique, l’objectif ultime étant l’émergence de notre pays’’.
Pour parvenir à ses fins, il propose l’amélioration de la compétitivité dans tous les domaines. Toujours dans cette optique, en plus d’une gestion rigoureuse des finances publiques et d’une politique monétaire efficiente, il entend poursuivre l’amélioration du climat des affaires pour mieux attirer les investisseurs.
Par ailleurs, le quinquennat qu’il a inauguré sera marqué par la réforme de l’enseignement supérieur et universitaire, de manière à aligner le Congo sur les standards internationaux. Il prévoit une forte réduction du taux d’analphabétisme, l’effectivité de la gratuité de l’enseignement primaire et de la bourse d’études pour les finalistes du cycle supérieur et universitaire, l’augmentation du taux de scolarisation des enfants, l’amélioration de la qualité de l’enseignement, une plus grande professionnalisation de celui-ci, la poursuite de la construction et de la modernisation des infrastructures scolaires, pour permettre à la jeunesse d’étudier dans des conditions décentes.
Dans ce creuset de l’excellence, il prévoit de bannir la complaisance, la corruption et l’impunité, de même que dans tous les autres domaines de la vie nationale. Pour atteindre, dans un délai raisonnable, l’objectif de l’émergence de la RDC, autant que celui de l’amélioration notable des conditions de vie des populations, un accent particulier a été mis sur la nécessité d’une économie forte, dynamique, compétitive, moins dépendante d’un seul secteur, autant que des facteurs exogènes, et créatrice de beaucoup d’emplois, surtout pour les jeunes.
Elle passe aussi par l’encouragement des opérateurs privés, engagés ou désireux de s’engager dans ces secteurs à développer essentiellement, sinon exclusivement, les activités à forte valeur ajoutée. Traditionnel moteur de croissance de l’économie congolaise, le secteur minier sera aussi soumis à de profondes réformes, afin d’améliorer sa contribution à l’enrichissement de la Nation, tout en replaçant, ou en faisant émerger, la RDC dans le peloton de tête des pays producteurs de certains minerais stratégiques tels que le cuivre, le cobalt, l’étain, le manganèse, le colombo-tantalite (coltan), l’or, l’uranium, le chrome et le nickel. Il est ainsi projeté, notamment d’encourager la transformation de ces minerais par l’industrie nationale pour créer la valeur ajoutée.
La construction des centrales électriques à vocation provinciale ainsi que la construction des usines de traitement d’eau dans toutes les villes et des systèmes d’adduction d’eau dans les villages a également été évoquée.
JMNK/COPIREP
Source: L'Avenir Quotidien, du 29/12/2011
Dans le souci de répondre aux attentes de la population par la résolution de la question du social, le Chef de l’Etat a promis de prêter une attention particulière à la réforme du secteur foncier, en vue de limiter les conflits, de mieux protéger les propriétaires et de faciliter l’accès au crédit bancaire. Et c’est conscient de cette forte demande sociale qu’il avait proposé son projet de société intitulé « La Révolution de la Modernité » Révolution qu’il qualifie de ‘‘véritable pacte pour l’avenir de notre pays’’. Ce projet vise à faire de la République Démocratique du Congo ‘‘un pool d’intelligence et de savoir-faire, un vivier de la nouvelle citoyenneté et de la classe moyenne, un grenier agricole, une puissance énergétique et environnementale, une terre de paix et de mieux-être, une puissance régionale au cœur de l’Afrique, l’objectif ultime étant l’émergence de notre pays’’.
Pour parvenir à ses fins, il propose l’amélioration de la compétitivité dans tous les domaines. Toujours dans cette optique, en plus d’une gestion rigoureuse des finances publiques et d’une politique monétaire efficiente, il entend poursuivre l’amélioration du climat des affaires pour mieux attirer les investisseurs.
Par ailleurs, le quinquennat qu’il a inauguré sera marqué par la réforme de l’enseignement supérieur et universitaire, de manière à aligner le Congo sur les standards internationaux. Il prévoit une forte réduction du taux d’analphabétisme, l’effectivité de la gratuité de l’enseignement primaire et de la bourse d’études pour les finalistes du cycle supérieur et universitaire, l’augmentation du taux de scolarisation des enfants, l’amélioration de la qualité de l’enseignement, une plus grande professionnalisation de celui-ci, la poursuite de la construction et de la modernisation des infrastructures scolaires, pour permettre à la jeunesse d’étudier dans des conditions décentes.
Dans ce creuset de l’excellence, il prévoit de bannir la complaisance, la corruption et l’impunité, de même que dans tous les autres domaines de la vie nationale. Pour atteindre, dans un délai raisonnable, l’objectif de l’émergence de la RDC, autant que celui de l’amélioration notable des conditions de vie des populations, un accent particulier a été mis sur la nécessité d’une économie forte, dynamique, compétitive, moins dépendante d’un seul secteur, autant que des facteurs exogènes, et créatrice de beaucoup d’emplois, surtout pour les jeunes.
Elle passe aussi par l’encouragement des opérateurs privés, engagés ou désireux de s’engager dans ces secteurs à développer essentiellement, sinon exclusivement, les activités à forte valeur ajoutée. Traditionnel moteur de croissance de l’économie congolaise, le secteur minier sera aussi soumis à de profondes réformes, afin d’améliorer sa contribution à l’enrichissement de la Nation, tout en replaçant, ou en faisant émerger, la RDC dans le peloton de tête des pays producteurs de certains minerais stratégiques tels que le cuivre, le cobalt, l’étain, le manganèse, le colombo-tantalite (coltan), l’or, l’uranium, le chrome et le nickel. Il est ainsi projeté, notamment d’encourager la transformation de ces minerais par l’industrie nationale pour créer la valeur ajoutée.
La construction des centrales électriques à vocation provinciale ainsi que la construction des usines de traitement d’eau dans toutes les villes et des systèmes d’adduction d’eau dans les villages a également été évoquée.
JMNK/COPIREP
Source: L'Avenir Quotidien, du 29/12/2011
RDC: Nouvelle crise en RDC autour des legislatives
La tension provoquée en République démocratique du Congo (RDC) par la réélection contestée du président Joseph Kabila a été contenue, l'opposition ayant été empêchée de descendre massivement dans la rue, mais une nouvelle crise se profile, autour du résultat des élections législatives.
"La crise autour de l'élection présidentielle a été circonscrite par les autorités, avec une répression discrète mais efficace. Et l'opposition a manqué sa chance en ne sachant pas apporter la preuve des fraudes massives qui ont eu lieu", souligne un expert de l'International Crisis Group (ICG).
Les deux scrutins se sont déroulés le 28 novembre, mais alors que le chef de l'Etat sortant, Joseph Kabila, a été proclamé vainqueur de la présidentielle face à l'opposant Etienne Tshisekedi, les résultats des législatives ne sont toujours pas connus.
Déjà une suspension
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) avait même suspendu le 21 décembre la publication des résultats partiels, en attendant l'arrivée d'une équipe d'experts américains et britanniques chargés de garantir la transparence du processus.
Avant de faire marche arrière mercredi et de reprendre la compilation des résultats, alors que les experts américains ne doivent pas arriver avant début janvier, selon le département d'Etat.
"Nous devons travailler ensemble pour éviter (de renouveler) la situation d'incompréhension" lors de la publication du résultat de la présidentielle, avait pourtant souligné la semaine dernière le vice-président de la Céni, Jacques Djoli.
Deux présidents?
Les habitants de Kinshasa plaisantent ou s'inquiètent ainsi d'avoir deux "présidents": Joseph Kabila, sacré par la Céni et la Cour suprême de Justice (CSJ), et Etienne Tshisekedi, qui s'est autoproclamé "président élu", alors que de nombreuses irrégularités ont été constatées lors du scrutin par les missions d'observation nationales et internationales.
Mais comme depuis plusieurs semaines, la police a réprimé à nouveau vendredi toute tentative de rassemblement des partisans de M. Tshisekedi, les dispersant à coups de gaz lacrymogènes et contraignant l'opposant à "prêter serment" dans le jardin de sa résidence.
De nombreuses contestations
La communauté internationale a montré sa désapprobation avec une participation minimale lors de la cérémonie d'investiture de M. Kabila le 20 décembre - un seul chef d'Etat étranger, le président controversé du Zimbabwe Robert Mugabe, la Belgique, ancienne puissance coloniale n'étant représentée que par son ambassadeur -, sans toutefois remettre en cause l'élection.
Mais la crise électorale se prolonge à travers les législatives, qui font l'objet de nombreuses contestations, bien que seuls les résultats partiels d'une quarantaine de "centres locaux de compilation des résultats (CLCR)", sur 169 - un par circonscription électorale -, aient été publiés.
"C'est exactement le même hold-up que pour la présidentielle", s'emporte le directeur de cabinet de M. Tshisekedi, Albert Moleka. "Le processus électoral a perdu toute crédibilité et la Céni aussi".
Aide technique
Face à ces réclamations et aux menaces de l'Union européenne de "réévaluer" son aide à la RDC si des progrès n'étaient pas réalisés, la Céni a décidé d'accepter "l'aide technique" des experts étrangers.
Mais le nombre et le mandat précis de ces experts restent flous, alors que les résultats des législatives devaient initialement être annoncés le 13 janvier et que le travail à acc omplir est immense - 19.000 candidats se disputent les 500 sièges de l'Assemblée.
"C'est un peu bizarre de faire venir ces experts seulement pour les législatives. Les deux élections se sont passées le même jour, dans les mêmes bureaux de vote. On ne peut pas dissocier les deux scrutins", estime M. Moleka.
"On pourra sauver les résultats si..."
"Si les experts sont assez nombreux et qu'ils s'impliquent vraiment, on pourra sauver les résultats des législatives", juge pour sa part le député Thomas Luhaka, du Mouvement de Libération du Congo (MLC, premier groupe d'opposition parlementaire).
"Il va y avoir une reconfiguration de l'espace politique. Une hypothèse, c'est que certains partis de la majorité présidentielle acceptent de se joindre à nous pour former une coalition majoritaire", espère cet ancien proche du sénateur Jean-Pierre Bemba, le rival malheureux de M. Kabila à la présidentielle de 2006. (belga)
"La crise autour de l'élection présidentielle a été circonscrite par les autorités, avec une répression discrète mais efficace. Et l'opposition a manqué sa chance en ne sachant pas apporter la preuve des fraudes massives qui ont eu lieu", souligne un expert de l'International Crisis Group (ICG).
Les deux scrutins se sont déroulés le 28 novembre, mais alors que le chef de l'Etat sortant, Joseph Kabila, a été proclamé vainqueur de la présidentielle face à l'opposant Etienne Tshisekedi, les résultats des législatives ne sont toujours pas connus.
Déjà une suspension
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) avait même suspendu le 21 décembre la publication des résultats partiels, en attendant l'arrivée d'une équipe d'experts américains et britanniques chargés de garantir la transparence du processus.
Avant de faire marche arrière mercredi et de reprendre la compilation des résultats, alors que les experts américains ne doivent pas arriver avant début janvier, selon le département d'Etat.
"Nous devons travailler ensemble pour éviter (de renouveler) la situation d'incompréhension" lors de la publication du résultat de la présidentielle, avait pourtant souligné la semaine dernière le vice-président de la Céni, Jacques Djoli.
Deux présidents?
Les habitants de Kinshasa plaisantent ou s'inquiètent ainsi d'avoir deux "présidents": Joseph Kabila, sacré par la Céni et la Cour suprême de Justice (CSJ), et Etienne Tshisekedi, qui s'est autoproclamé "président élu", alors que de nombreuses irrégularités ont été constatées lors du scrutin par les missions d'observation nationales et internationales.
Mais comme depuis plusieurs semaines, la police a réprimé à nouveau vendredi toute tentative de rassemblement des partisans de M. Tshisekedi, les dispersant à coups de gaz lacrymogènes et contraignant l'opposant à "prêter serment" dans le jardin de sa résidence.
De nombreuses contestations
La communauté internationale a montré sa désapprobation avec une participation minimale lors de la cérémonie d'investiture de M. Kabila le 20 décembre - un seul chef d'Etat étranger, le président controversé du Zimbabwe Robert Mugabe, la Belgique, ancienne puissance coloniale n'étant représentée que par son ambassadeur -, sans toutefois remettre en cause l'élection.
Mais la crise électorale se prolonge à travers les législatives, qui font l'objet de nombreuses contestations, bien que seuls les résultats partiels d'une quarantaine de "centres locaux de compilation des résultats (CLCR)", sur 169 - un par circonscription électorale -, aient été publiés.
"C'est exactement le même hold-up que pour la présidentielle", s'emporte le directeur de cabinet de M. Tshisekedi, Albert Moleka. "Le processus électoral a perdu toute crédibilité et la Céni aussi".
Aide technique
Face à ces réclamations et aux menaces de l'Union européenne de "réévaluer" son aide à la RDC si des progrès n'étaient pas réalisés, la Céni a décidé d'accepter "l'aide technique" des experts étrangers.
Mais le nombre et le mandat précis de ces experts restent flous, alors que les résultats des législatives devaient initialement être annoncés le 13 janvier et que le travail à acc omplir est immense - 19.000 candidats se disputent les 500 sièges de l'Assemblée.
"C'est un peu bizarre de faire venir ces experts seulement pour les législatives. Les deux élections se sont passées le même jour, dans les mêmes bureaux de vote. On ne peut pas dissocier les deux scrutins", estime M. Moleka.
"On pourra sauver les résultats si..."
"Si les experts sont assez nombreux et qu'ils s'impliquent vraiment, on pourra sauver les résultats des législatives", juge pour sa part le député Thomas Luhaka, du Mouvement de Libération du Congo (MLC, premier groupe d'opposition parlementaire).
"Il va y avoir une reconfiguration de l'espace politique. Une hypothèse, c'est que certains partis de la majorité présidentielle acceptent de se joindre à nous pour former une coalition majoritaire", espère cet ancien proche du sénateur Jean-Pierre Bemba, le rival malheureux de M. Kabila à la présidentielle de 2006. (belga)
UGANDA: Do we need 70 ministers?
Seven months ago, President Museveni unveiled a Cabinet laden with professionals. The President won the February election by landslide against a backdrop of his scores in the 2006 and 2001 ballots, each dropping by roughly 10-percentage points. Towering inflation, a rapidly sliding Ugandan currency and sudden eruption of civil rebellion in the appellation of walk-to-work caught the then lapsing government unprepared. Separate strikes by public transporters (taxi drivers), lawyers, teachers and Kampala traders also left the country yearning for tangible solutions. Besides, the sight of elderly women hammering empty saucepans during a street demonstration as a sign they could no longer put food on the table for their families cast Museveni’s leadership as out-of-touch with people’s teething troubles.
More professionals on board
His answer in the May Cabinet reshuffle was starkly contrasting as well as assuring. He appointed accomplished women such as Ms Maria Kiwanuka, Pediatrician Christine Ondoa and Ms Irene Muloni - and gave them the big ticket ministries of Finance, Health and Energy respectively.But the public expectation that a dream Cabinet lineup would turn things around sadly remains unfulfilled. Load-shedding is at its worst, stifling businesses; a teacher in Mbale made headlines when she died in labour, reportedly ignored at Mbale Hospital; an under-reported strike by intern doctors and nurses caused dozens of avoidable deaths at Mulago Referral Hospital while inflation jumped to 30 per cent, the highest in 18 years, eroding previous economic gains.
Inflation might have started cooling in recent weeks amid the central government’s tightened fiscal policy and the Shilling is bouncing back against the US dollar after months of free fall, but the damage has already been done.Now a resurgent war against corruption, waged by NRM-leaning MPs said to be pawns for historicals in rival cliques, has dragged government to a political gridlock.Presidency Minister Kabakumba Masiko threw in the towel when she could no longer endure the heat fanned by legislators energised by police detectives’ unearthing that King’s FM, a private FM in Bunyoro in which the minister holds majority shares, illegally tapped a UBC mast and transmitter.Ms Masiko’s resignation brought to five the number of vacant Cabinet posts. Parliament’s Appointments Committee had, during vetting in June, questioned the designation of Henry Muganwa Kajura as substantive Public Service minister (although Mr Museveni clung to him) and former city mayor Nasser Ntege Ssebagala as Minister without Portfolio. Others included James Kakooza (Primary Health Care), Mbabali Muyanja (Investment) and Saleh Kamba (Bunyoro Affairs).Besides, three ministers have “stepped aside” to face trial for corruption. That means eight ministers are effectively not in office. With MPs baying for the blood of Gender Minister Syda Bbumba, her Information counterpart Karooro Okurut and Prof. Khiddu Makubuya, ministerial vacancies could soon reach 11 or 13 per cent of the 79-member Cabinet including the President.
The lack of a dent in running of government as a result of missing ministers has offered ammunition to critics that Mr Museveni appoints many ministers for patronage, and not effective service delivery as purported.Matembe’s take
“Museveni’s Cabinet ceased to be of competence and service delivery long time ago,” said Ms Miria Matembe, a former Ethics minister. The appointments, she said, are either to lure or silence critics or reward loyalists. The Constitution allows the President to assign junior ministers to take charge in the absence of their seniors, reducing the risk of leadership vacuum and political oversight.Presidential Spokesman Tamale Mirundi said where bureaucrats led by permanent secretaries are efficient and a budding private sector demystifies the necessity for government, absence of ministers cannot be felt because service delivery continues uninterrupted. He agrees a lean Cabinet is possible but says the “problem is that a government is seen as a mirror and each tribe, religion and interest group wants to feature.” “That is how we have a big Cabinet. The alternative could stir civil strife and is worse,” he said.
More professionals on board
His answer in the May Cabinet reshuffle was starkly contrasting as well as assuring. He appointed accomplished women such as Ms Maria Kiwanuka, Pediatrician Christine Ondoa and Ms Irene Muloni - and gave them the big ticket ministries of Finance, Health and Energy respectively.
His answer in the May Cabinet reshuffle was starkly contrasting as well as assuring. He appointed accomplished women such as Ms Maria Kiwanuka, Pediatrician Christine Ondoa and Ms Irene Muloni - and gave them the big ticket ministries of Finance, Health and Energy respectively.
But the public expectation that a dream Cabinet lineup would turn things around sadly remains unfulfilled. Load-shedding is at its worst, stifling businesses; a teacher in Mbale made headlines when she died in labour, reportedly ignored at Mbale Hospital; an under-reported strike by intern doctors and nurses caused dozens of avoidable deaths at Mulago Referral Hospital while inflation jumped to 30 per cent, the highest in 18 years, eroding previous economic gains.
Inflation might have started cooling in recent weeks amid the central government’s tightened fiscal policy and the Shilling is bouncing back against the US dollar after months of free fall, but the damage has already been done.
Now a resurgent war against corruption, waged by NRM-leaning MPs said to be pawns for historicals in rival cliques, has dragged government to a political gridlock.
Presidency Minister Kabakumba Masiko threw in the towel when she could no longer endure the heat fanned by legislators energised by police detectives’ unearthing that King’s FM, a private FM in Bunyoro in which the minister holds majority shares, illegally tapped a UBC mast and transmitter.
Ms Masiko’s resignation brought to five the number of vacant Cabinet posts. Parliament’s Appointments Committee had, during vetting in June, questioned the designation of Henry Muganwa Kajura as substantive Public Service minister (although Mr Museveni clung to him) and former city mayor Nasser Ntege Ssebagala as Minister without Portfolio. Others included James Kakooza (Primary Health Care), Mbabali Muyanja (Investment) and Saleh Kamba (Bunyoro Affairs).
Besides, three ministers have “stepped aside” to face trial for corruption. That means eight ministers are effectively not in office. With MPs baying for the blood of Gender Minister Syda Bbumba, her Information counterpart Karooro Okurut and Prof. Khiddu Makubuya, ministerial vacancies could soon reach 11 or 13 per cent of the 79-member Cabinet including the President.
The lack of a dent in running of government as a result of missing ministers has offered ammunition to critics that Mr Museveni appoints many ministers for patronage, and not effective service delivery as purported.
Matembe’s take
“Museveni’s Cabinet ceased to be of competence and service delivery long time ago,” said Ms Miria Matembe, a former Ethics minister. The appointments, she said, are either to lure or silence critics or reward loyalists. The Constitution allows the President to assign junior ministers to take charge in the absence of their seniors, reducing the risk of leadership vacuum and political oversight.
“Museveni’s Cabinet ceased to be of competence and service delivery long time ago,” said Ms Miria Matembe, a former Ethics minister. The appointments, she said, are either to lure or silence critics or reward loyalists. The Constitution allows the President to assign junior ministers to take charge in the absence of their seniors, reducing the risk of leadership vacuum and political oversight.
Presidential Spokesman Tamale Mirundi said where bureaucrats led by permanent secretaries are efficient and a budding private sector demystifies the necessity for government, absence of ministers cannot be felt because service delivery continues uninterrupted. He agrees a lean Cabinet is possible but says the “problem is that a government is seen as a mirror and each tribe, religion and interest group wants to feature.” “That is how we have a big Cabinet. The alternative could stir civil strife and is worse,” he said.
Author: Tabu Butagira (email the author)
emailadress: tbutagira@ug.nationmedia.com
Wednesday, December 28, 2011
RDC: La Belgique confirme la réélection de «Joseph KABILA» !
Selon l'ambassadeur belge à Kinshassa : les déclarations d'Etienne TSHISEKEDI ne correspondent pas aux règles normales d’un régime démocratique. Ce à quoi nous devons attacher de l’importance c’est veiller à ce que le Président qui vient de prêter serment travaille pour le bien-être des Congolais avec un gouvernement qui verra le jour dans les jours qui viennent et la nouvelle Assemblée nationale. C’est là le défi majeur actuellement.
S’il ne le blâme pas, il n’en est pas loin. Le Chef de la mission diplomatique belge en R-dC, Dominique Struye de Swielande faisait partie mardi 20 décembre du groupe de diplomates étrangers accrédités dans notre pays qui ont pris part aux cérémonies de prestation de serment du Président Joseph Kabila Kabange à l’esplanade de la Cité de l’Union africaine.
Après les critiques entendues ces derniers jours dans les capitales occidentales, on attendait que certains diplomates soient venus par pure forme. Marquer une présence et s’en aller. Rien de tout cela! Les ambassadeurs étaient là et bien là. Ils ont pris part au banquet offert par le couple présidentiel sous cette tente sorte de garden party. Occasion de parler avec l’un d’eux, Dominique Struye de Swielande, ambassadeur du Royaume de Belgique au Congo. Sans langue de bois.
Excellence, où en sommes-nous entre la Belgique et le Congo?
Nous avons des relations normales - je m’en réjouis tous les jours. Nous mettons tout en œuvre pour poursuivre ces élections dans la normalité, dans un esprit de confiance et dans le respect - j’insiste - des institutions de chacun des pays.
Normales! Pouvez-vous être plus précis…
Quand j’ai présenté mes lettres de créance, le Président de la République m’a dit qu’il souhaitait des relations au beau fixe. Je constate que les deux pays y contribuent positivement en voulant maintenir ces relations au beau fixe et en essayant de leur donner de la substance. C’est le plus important: fructifier ces relations au bénéfice de chacun de nous.
M. Reynders a renoncé au voyage qu’il avait annoncé à Kinshasa à l’occasion de l’investiture du Président Kabila!
M. Reynders est un ministre d’un Gouvernement travaillant dans un contexte européen. M. Reynders a indéniablement montré son intérêt à venir mais il doit s’inscrire dans une politique à la fois gouvernementale et européenne. Dans le communiqué que le Gouvernement belge a diffusé, M. Reynders dit bien qu’il ne vient pas en ce moment mais qu’il espère venir très rapidement après l’installation de la nouvelle Assemblée nationale. J’essaie toujours de voir le côté positif dans chaque déclaration. C’est la preuve par excellence que la Belgique est dans une politique de reconnaissance des élections qui ont eu lieu et dans un esprit d’ouverture vers l’avenir.
Vous mettez en place le rôle de l’Europe. Joue-t-elle à ce point ce rôle qu’elle enlève toute autonomie de décision aux Gouvernements dans le domaine des relations extérieures?
Les gouvernements restent autonomes mais s’inscrivent dans une politique étrangère européenne. Il n’y a pas eu quelqu’un en Europe qui a imposé une décision à la Belgique. C’est une décision assumée et qui a tenu compte d’un certain nombre de paramètres tout en disant très très clairement que la Belgique reconnaissait les élections, reconnaissait les résultats des élections malgré les déficiences constatées et la Belgique souhaitait poursuivre sa collaboration avec le Gouvernement congolais.
Y’a-t-il eu une décision en Europe de n’envoyer aucun ministre à l’investiture du Président de la République?
Je suis ambassadeur de Belgique et c’est le Gouvernement belge qui a pris la décision. C’est clair qu’il y avait un souhait - celui de venir - mais le Gouvernement a pris en compte un certain nombre d’éléments qui l’ont amené à donner une préférence pas dans le sens de remettre en cause les résultats des élections mais de trouver la meilleure façon d’aborder l’avenir.
Manifestation de mauvaise humeur à Bruxelles!
Pas de mauvaise humeur! La mauvaise humeur n’est pas un mot avec lequel nous travaillons dans les relations diplomatiques. Il y a en Belgique un certain nombre de gens qui ont observé ces élections. Il y en a qui ont observé de façon positive, certains l’ont observé de façon plus critique. L’ensemble de la décision a été dans un esprit de maintien de bonnes relations, de veiller en sorte que rien ne puisse nuire ces relations. Il y a un moment où il faut savoir prendre une décision pour ne pas rendre l’avenir plus difficile. Je crois que la décision prise par le Gouvernement était une décision dans le sens de sauvegarder les bonnes relations et l’avenir.
Il y a eu la ministre belge de retour de Kinshasa qui a commenté positivement le déroulement des élections et l’annonce par M. Reynders lui-même d’une visite à Kinshasa...
M. Reynders avait dit qu’il n’excluait pas de venir! En ce moment là, la décision était: «je réfléchis»! Il voulait voir quelle était la bonne décision à prendre! Je crois que nous devons réfléchir dans l’esprit de sauvegarder de bonnes relations. Il y a un moment où une visite aurait suscité plus de critiques que d’approbations en Belgique et il s’agit d’un Gouvernement composé de six partis. Je crois que M. Reynders a mûrement réfléchi sa décision et a clairement dit qu’il était préférable de ne pas venir en ce moment avec l’espoir de venir dans un avenir proche.
L’opinion publique intérieure a-t-elle pesé sur cette décision?
Le ministre a pris sa décision en tenant compte de toutes les opinions au sein d’un Gouvernement et d’une opinion publique qui était partiellement en faveur et partiellement plus critique.
Les manifestations des Congolais belges qui constituent un électorat en Belgique ont-elles pesé dans cette décision?
Je ne pense pas. Il faut évidement déplorer la violence qui s’est exprimée lors de ces manifestions des Congolais même si certains de ces Congolais sont belges. Mais ce n’est certainement pas cet élément qui a été déterminant dans le choix du ministre. Le communiqué du ministre est très clair: il approuve la légitimité et les résultats des élections en ayant fait part néanmoins de suggestions d’amélioration quant au déroulement ultérieur de ce processus.
Sur le Congo, la Belgique et la France émettent-elles sur la même longueur d’onde?
Il faut poser cette question à la France. Je constate que l’Europe garde un espoir - et un réel espoir - de voir le Congo à la veille de ce second mandat du Président évoluer d’une façon encore plus positive que lors du dernier quinquennat. Il y a eu dans les élections, dans une partie de la population, un souhait de changement. Le Congo peut faire mieux à l’avenir.
Les déclarations de M. Alain Juppé ont-elles influencé la décision belge?
Il y a concertation dans le cadre de l’Europe. Il est sûr que nous sommes à l’écoute des partenaires européens. Mais en ce qui concerne la décision belge, elle a été belge même si nous acceptons une forme de solidarité européenne.
Solidarité ou concertation?
Il y a concertation mais la concertation n’a pas été déterminante dans la décision.
Pour les Congolais, ce sont les Européens qui ont poussé les Chefs d’État africains à ne pas faire le voyage de Kinshasa!
C’est une vision totalement fausse. Je ne connais aucun Chef d’État africain qui, quand il doit prendre une décision, est à l’écoute de l’Europe ou qu’il subit une décision européenne. Nous sommes cinquante ans après les indépendances, ce n’est pas acceptable de faire croire que des Chefs d’État sont influencés par des Chefs d’État européens avant de prendre une décision en ce qui concerne une prestation de serment à Kinshasa.
La réalité est pourtant celle-là! Dans le passé, des pays d’Afrique n’ont-ils pas changé d’avis après un coup de fil d’une capitale européenne...
C’est une vision rétrograde des relations internationales. Cela ne se passe plus comme ça. L’Afrique est devenue mûre, elle est libre en ce qui concerne ses décisions politiques. Je constate un processus très intéressant de prise de conscience, l’Union africaine et les Africains assument librement leurs décisions. Je constate même que si les élections de 2006 ont été dominées par une CIAT largement occidentale et qui a contribué à organiser ces élections, cette fois, c’est l’Afrique - le Congo - qui a pleinement assumé l’organisation de ces élections.
Vous dites libre! Que dites-vous de la Libye? L’UA et la Ligue arabe étaient pour Kadhafi. Cela n’avait rien empêché!
C’est une situation que je n’ai pas suivie. Je suis accrédité au Congo. Tout en reconnaissant l’unicité de l’Afrique, je fais une différence systématique entre l’Afrique subsaharienne et l’Afrique arabe.
Et la Côte d’Ivoire?
La Côte d’Ivoire, je ne m’en suis pas non plus occupé. La Côte d’Ivoire est sortie de la crise actuellement. Nous souhaitons que ce pays se développe au bénéfice de tous les Ivoiriens dans une situation de paix et de stabilité.
Sommes-nous dans une situation semblable à celle de la Côte d’Ivoire?
Je vois une différence totale entre la situation de la Côte d’Ivoire et celle du Congo. Toutes ces comparaisons peuvent avoir un certain nombre d’éléments mais il y a lieu de voir chaque cadre dans sa spécificité. Je me refuse à faire trop facilement des ressemblances entre la Côte d’Ivoire et le Congo.
Excellence, les difficultés post-électorales au Congo ont-elles un lien avec l’abandon par la Communauté internationale?
La Communauté internationale a fait un pari de faire confiance aux Congolais qui ont globalement essayé de faire au mieux et la Communauté internationale est restée en appui. N’oubliez pas le rôle de Monusco. Il devrait être plus souligné.
On vous voit revenir avec des moyens que la CÉNI n’avait pas à ce jour!
Moi, je garde confiance dans la CÉNI pour qu’elle publie dans les jours qui viennent des résultats qui pourraient être contestés par certains candidats devant la Cour suprême mais qui soient globalement acceptables, ayant prouvé que le processus de dépouillement et de compilation a été à la hauteur des espérances des Congolais et de la Communauté internationale.
Vous avez été aux cérémonies d’investiture du Président Kabila. Vous avez même été au banquet... Vous auriez pu vous arrêter en chemin. Est-ce signe de confiance au Président au début de son second mandat!
Un ambassadeur est accrédité auprès d’un Chef d’État. Le Chef de l’Etat a prêté aujourd’hui serment, il était dès lors normal qu’un ambassadeur respectueux des institutions assiste à cette cérémonie et ayant été invité par le Chef de l’État à un repas, il était normal qu’il assiste en toute cordialité et en sympathie avec les Congolais.
Que dites-vous de cette tournée d’opposants? La Belgique a-t-elle invité des opposants?
La Belgique n’a invité aucun opposant. La Belgique estime que le combat électoral devrait avoir lieu au Congo et n’a rien fait pour intervenir dans la lutte électorale. La Belgique a soutenu le processus électoral et a gardé une stricte neutralité dans le combat électoral.
Monsieur l’Ambassadeur, comment jugez-vous les déclarations de M. Tshisekedi?
Nous souhaitons le respect de la légalité. Toute déclaration ayant des incitations à la violence - et je constate que ces derniers temps il y en a pas - doit être déplorée et nous souhaitons que, dans la mesure du possible, toute personne s’inscrive dans le jeu politique d’une démocratie avec une majorité et une opposition et il est souhaitable que l’opposition joue un rôle d’opposition constructive dans un régime démocratique.
M. Tshisekedi a déclaré vouloir procéder à l’arrestation du président Kabila?
Ce sont des déclarations qui ne correspondent pas aux règles normales d’un régime démocratique.
On n’a pas entendu les milieux diplomatiques condamner ces déclarations!
L’événement du jour était la prestation de serment du Président. La communauté internationale était là. Je crois que c’est là le fait majeur.
Peut-on s’attendre à une condamnation de ces déclarations par les milieux diplomatiques?
Je me tourne vers l’avenir. Ce à quoi nous devons attacher de l’importance c’est veiller à ce que le Président qui vient de prêter serment travaille pour le bien-être des Congolais avec un gouvernement qui verra le jour dans les jours qui viennent et la nouvelle Assemblée nationale. C’est là le défi majeur actuellement. Toute autre question nous détourne de l’objectif majeur du travail qui doit être celui de chaque Congolais à partir de demain: construire un avenir meilleur.
S’il vous arrivait de rencontrer Tshisekedi aujourd’hui, que lui diriez-vous?
Je lui dirais de devenir membre d’une opposition constructive pour le bien-être du Congo. Dans toute démocratie, l’opposition a un rôle à jouer et il est à souhaiter qu’elle soit une opposition critique veillant au bien-être de tous les Congolais.
S’il ne vous écoute pas!
Vous savez que c’est un homme libre et il n’appartient pas à un ambassadeur de Belgique de dicter à quelque Congolais que ce soit sa conduite à suivre. Mais je l’invite comme dans toute démocratie à suivre les règles démocratiques et légales du pays.
S’il vous arrivait de rencontrer le Président de la République, que lui diriez-vous?
Le Président sait parfaitement ce qu’il doit faire. On le voit déjà dans son discours. Nous voulons que le Congo soit dirigé au mieux comme les Congolais souhaitent que la Belgique soit dirigée au mieux.
Si on vous demandait de nous dire ce que vous allez dire au gouvernement belge après les cérémonies d’investiture du Président de la République...
Un ambassadeur est aux ordres de son Gouvernement. Le Gouvernement belge est nouveau. Je constate simplement que le souhait du Gouvernement belge est de poursuivre ses bonnes relations dans le secteur politique au travers d’un dialogue ouvert, franc et permanent, au travers d’une coopération au développement qui focalise sur un certain nombre de secteurs qui permettent de fructifier cette aide au bénéfice de la population, au travers d’une coopération militaire que je trouve excellente dans la mesure où la Belgique contribue à la formation de bataillons - déjà un bataillon, bientôt un deuxième et, espérons, un troisième; et, enfin, au travers d’une coopération dans le secteur financier où la Belgique essaie de contribuer à l’image de marque du Congo dans les grandes Institutions financières. Beau programme de coopération.
Excellence, comment jugez-vous le traitement de l’actualité congolaise par les médias internationaux?
Ils ont un rôle extrêmement important dans le monde moderne. Les médias doivent connaître les limites de leurs droits et devoirs et opérer en toute liberté.
Author: T. MATOTU/Lesoft
Source: KongoTimes, du 27/12/2011
S’il ne le blâme pas, il n’en est pas loin. Le Chef de la mission diplomatique belge en R-dC, Dominique Struye de Swielande faisait partie mardi 20 décembre du groupe de diplomates étrangers accrédités dans notre pays qui ont pris part aux cérémonies de prestation de serment du Président Joseph Kabila Kabange à l’esplanade de la Cité de l’Union africaine.
Après les critiques entendues ces derniers jours dans les capitales occidentales, on attendait que certains diplomates soient venus par pure forme. Marquer une présence et s’en aller. Rien de tout cela! Les ambassadeurs étaient là et bien là. Ils ont pris part au banquet offert par le couple présidentiel sous cette tente sorte de garden party. Occasion de parler avec l’un d’eux, Dominique Struye de Swielande, ambassadeur du Royaume de Belgique au Congo. Sans langue de bois.
Excellence, où en sommes-nous entre la Belgique et le Congo?
Nous avons des relations normales - je m’en réjouis tous les jours. Nous mettons tout en œuvre pour poursuivre ces élections dans la normalité, dans un esprit de confiance et dans le respect - j’insiste - des institutions de chacun des pays.
Normales! Pouvez-vous être plus précis…
Quand j’ai présenté mes lettres de créance, le Président de la République m’a dit qu’il souhaitait des relations au beau fixe. Je constate que les deux pays y contribuent positivement en voulant maintenir ces relations au beau fixe et en essayant de leur donner de la substance. C’est le plus important: fructifier ces relations au bénéfice de chacun de nous.
M. Reynders a renoncé au voyage qu’il avait annoncé à Kinshasa à l’occasion de l’investiture du Président Kabila!
M. Reynders est un ministre d’un Gouvernement travaillant dans un contexte européen. M. Reynders a indéniablement montré son intérêt à venir mais il doit s’inscrire dans une politique à la fois gouvernementale et européenne. Dans le communiqué que le Gouvernement belge a diffusé, M. Reynders dit bien qu’il ne vient pas en ce moment mais qu’il espère venir très rapidement après l’installation de la nouvelle Assemblée nationale. J’essaie toujours de voir le côté positif dans chaque déclaration. C’est la preuve par excellence que la Belgique est dans une politique de reconnaissance des élections qui ont eu lieu et dans un esprit d’ouverture vers l’avenir.
Vous mettez en place le rôle de l’Europe. Joue-t-elle à ce point ce rôle qu’elle enlève toute autonomie de décision aux Gouvernements dans le domaine des relations extérieures?
Les gouvernements restent autonomes mais s’inscrivent dans une politique étrangère européenne. Il n’y a pas eu quelqu’un en Europe qui a imposé une décision à la Belgique. C’est une décision assumée et qui a tenu compte d’un certain nombre de paramètres tout en disant très très clairement que la Belgique reconnaissait les élections, reconnaissait les résultats des élections malgré les déficiences constatées et la Belgique souhaitait poursuivre sa collaboration avec le Gouvernement congolais.
Y’a-t-il eu une décision en Europe de n’envoyer aucun ministre à l’investiture du Président de la République?
Je suis ambassadeur de Belgique et c’est le Gouvernement belge qui a pris la décision. C’est clair qu’il y avait un souhait - celui de venir - mais le Gouvernement a pris en compte un certain nombre d’éléments qui l’ont amené à donner une préférence pas dans le sens de remettre en cause les résultats des élections mais de trouver la meilleure façon d’aborder l’avenir.
Manifestation de mauvaise humeur à Bruxelles!
Pas de mauvaise humeur! La mauvaise humeur n’est pas un mot avec lequel nous travaillons dans les relations diplomatiques. Il y a en Belgique un certain nombre de gens qui ont observé ces élections. Il y en a qui ont observé de façon positive, certains l’ont observé de façon plus critique. L’ensemble de la décision a été dans un esprit de maintien de bonnes relations, de veiller en sorte que rien ne puisse nuire ces relations. Il y a un moment où il faut savoir prendre une décision pour ne pas rendre l’avenir plus difficile. Je crois que la décision prise par le Gouvernement était une décision dans le sens de sauvegarder les bonnes relations et l’avenir.
Il y a eu la ministre belge de retour de Kinshasa qui a commenté positivement le déroulement des élections et l’annonce par M. Reynders lui-même d’une visite à Kinshasa...
M. Reynders avait dit qu’il n’excluait pas de venir! En ce moment là, la décision était: «je réfléchis»! Il voulait voir quelle était la bonne décision à prendre! Je crois que nous devons réfléchir dans l’esprit de sauvegarder de bonnes relations. Il y a un moment où une visite aurait suscité plus de critiques que d’approbations en Belgique et il s’agit d’un Gouvernement composé de six partis. Je crois que M. Reynders a mûrement réfléchi sa décision et a clairement dit qu’il était préférable de ne pas venir en ce moment avec l’espoir de venir dans un avenir proche.
L’opinion publique intérieure a-t-elle pesé sur cette décision?
Le ministre a pris sa décision en tenant compte de toutes les opinions au sein d’un Gouvernement et d’une opinion publique qui était partiellement en faveur et partiellement plus critique.
Les manifestations des Congolais belges qui constituent un électorat en Belgique ont-elles pesé dans cette décision?
Je ne pense pas. Il faut évidement déplorer la violence qui s’est exprimée lors de ces manifestions des Congolais même si certains de ces Congolais sont belges. Mais ce n’est certainement pas cet élément qui a été déterminant dans le choix du ministre. Le communiqué du ministre est très clair: il approuve la légitimité et les résultats des élections en ayant fait part néanmoins de suggestions d’amélioration quant au déroulement ultérieur de ce processus.
Sur le Congo, la Belgique et la France émettent-elles sur la même longueur d’onde?
Il faut poser cette question à la France. Je constate que l’Europe garde un espoir - et un réel espoir - de voir le Congo à la veille de ce second mandat du Président évoluer d’une façon encore plus positive que lors du dernier quinquennat. Il y a eu dans les élections, dans une partie de la population, un souhait de changement. Le Congo peut faire mieux à l’avenir.
Les déclarations de M. Alain Juppé ont-elles influencé la décision belge?
Il y a concertation dans le cadre de l’Europe. Il est sûr que nous sommes à l’écoute des partenaires européens. Mais en ce qui concerne la décision belge, elle a été belge même si nous acceptons une forme de solidarité européenne.
Solidarité ou concertation?
Il y a concertation mais la concertation n’a pas été déterminante dans la décision.
Pour les Congolais, ce sont les Européens qui ont poussé les Chefs d’État africains à ne pas faire le voyage de Kinshasa!
C’est une vision totalement fausse. Je ne connais aucun Chef d’État africain qui, quand il doit prendre une décision, est à l’écoute de l’Europe ou qu’il subit une décision européenne. Nous sommes cinquante ans après les indépendances, ce n’est pas acceptable de faire croire que des Chefs d’État sont influencés par des Chefs d’État européens avant de prendre une décision en ce qui concerne une prestation de serment à Kinshasa.
La réalité est pourtant celle-là! Dans le passé, des pays d’Afrique n’ont-ils pas changé d’avis après un coup de fil d’une capitale européenne...
C’est une vision rétrograde des relations internationales. Cela ne se passe plus comme ça. L’Afrique est devenue mûre, elle est libre en ce qui concerne ses décisions politiques. Je constate un processus très intéressant de prise de conscience, l’Union africaine et les Africains assument librement leurs décisions. Je constate même que si les élections de 2006 ont été dominées par une CIAT largement occidentale et qui a contribué à organiser ces élections, cette fois, c’est l’Afrique - le Congo - qui a pleinement assumé l’organisation de ces élections.
Vous dites libre! Que dites-vous de la Libye? L’UA et la Ligue arabe étaient pour Kadhafi. Cela n’avait rien empêché!
C’est une situation que je n’ai pas suivie. Je suis accrédité au Congo. Tout en reconnaissant l’unicité de l’Afrique, je fais une différence systématique entre l’Afrique subsaharienne et l’Afrique arabe.
Et la Côte d’Ivoire?
La Côte d’Ivoire, je ne m’en suis pas non plus occupé. La Côte d’Ivoire est sortie de la crise actuellement. Nous souhaitons que ce pays se développe au bénéfice de tous les Ivoiriens dans une situation de paix et de stabilité.
Sommes-nous dans une situation semblable à celle de la Côte d’Ivoire?
Je vois une différence totale entre la situation de la Côte d’Ivoire et celle du Congo. Toutes ces comparaisons peuvent avoir un certain nombre d’éléments mais il y a lieu de voir chaque cadre dans sa spécificité. Je me refuse à faire trop facilement des ressemblances entre la Côte d’Ivoire et le Congo.
Excellence, les difficultés post-électorales au Congo ont-elles un lien avec l’abandon par la Communauté internationale?
La Communauté internationale a fait un pari de faire confiance aux Congolais qui ont globalement essayé de faire au mieux et la Communauté internationale est restée en appui. N’oubliez pas le rôle de Monusco. Il devrait être plus souligné.
On vous voit revenir avec des moyens que la CÉNI n’avait pas à ce jour!
Moi, je garde confiance dans la CÉNI pour qu’elle publie dans les jours qui viennent des résultats qui pourraient être contestés par certains candidats devant la Cour suprême mais qui soient globalement acceptables, ayant prouvé que le processus de dépouillement et de compilation a été à la hauteur des espérances des Congolais et de la Communauté internationale.
Vous avez été aux cérémonies d’investiture du Président Kabila. Vous avez même été au banquet... Vous auriez pu vous arrêter en chemin. Est-ce signe de confiance au Président au début de son second mandat!
Un ambassadeur est accrédité auprès d’un Chef d’État. Le Chef de l’Etat a prêté aujourd’hui serment, il était dès lors normal qu’un ambassadeur respectueux des institutions assiste à cette cérémonie et ayant été invité par le Chef de l’État à un repas, il était normal qu’il assiste en toute cordialité et en sympathie avec les Congolais.
Que dites-vous de cette tournée d’opposants? La Belgique a-t-elle invité des opposants?
La Belgique n’a invité aucun opposant. La Belgique estime que le combat électoral devrait avoir lieu au Congo et n’a rien fait pour intervenir dans la lutte électorale. La Belgique a soutenu le processus électoral et a gardé une stricte neutralité dans le combat électoral.
Monsieur l’Ambassadeur, comment jugez-vous les déclarations de M. Tshisekedi?
Nous souhaitons le respect de la légalité. Toute déclaration ayant des incitations à la violence - et je constate que ces derniers temps il y en a pas - doit être déplorée et nous souhaitons que, dans la mesure du possible, toute personne s’inscrive dans le jeu politique d’une démocratie avec une majorité et une opposition et il est souhaitable que l’opposition joue un rôle d’opposition constructive dans un régime démocratique.
M. Tshisekedi a déclaré vouloir procéder à l’arrestation du président Kabila?
Ce sont des déclarations qui ne correspondent pas aux règles normales d’un régime démocratique.
On n’a pas entendu les milieux diplomatiques condamner ces déclarations!
L’événement du jour était la prestation de serment du Président. La communauté internationale était là. Je crois que c’est là le fait majeur.
Peut-on s’attendre à une condamnation de ces déclarations par les milieux diplomatiques?
Je me tourne vers l’avenir. Ce à quoi nous devons attacher de l’importance c’est veiller à ce que le Président qui vient de prêter serment travaille pour le bien-être des Congolais avec un gouvernement qui verra le jour dans les jours qui viennent et la nouvelle Assemblée nationale. C’est là le défi majeur actuellement. Toute autre question nous détourne de l’objectif majeur du travail qui doit être celui de chaque Congolais à partir de demain: construire un avenir meilleur.
S’il vous arrivait de rencontrer Tshisekedi aujourd’hui, que lui diriez-vous?
Je lui dirais de devenir membre d’une opposition constructive pour le bien-être du Congo. Dans toute démocratie, l’opposition a un rôle à jouer et il est à souhaiter qu’elle soit une opposition critique veillant au bien-être de tous les Congolais.
S’il ne vous écoute pas!
Vous savez que c’est un homme libre et il n’appartient pas à un ambassadeur de Belgique de dicter à quelque Congolais que ce soit sa conduite à suivre. Mais je l’invite comme dans toute démocratie à suivre les règles démocratiques et légales du pays.
S’il vous arrivait de rencontrer le Président de la République, que lui diriez-vous?
Le Président sait parfaitement ce qu’il doit faire. On le voit déjà dans son discours. Nous voulons que le Congo soit dirigé au mieux comme les Congolais souhaitent que la Belgique soit dirigée au mieux.
Si on vous demandait de nous dire ce que vous allez dire au gouvernement belge après les cérémonies d’investiture du Président de la République...
Un ambassadeur est aux ordres de son Gouvernement. Le Gouvernement belge est nouveau. Je constate simplement que le souhait du Gouvernement belge est de poursuivre ses bonnes relations dans le secteur politique au travers d’un dialogue ouvert, franc et permanent, au travers d’une coopération au développement qui focalise sur un certain nombre de secteurs qui permettent de fructifier cette aide au bénéfice de la population, au travers d’une coopération militaire que je trouve excellente dans la mesure où la Belgique contribue à la formation de bataillons - déjà un bataillon, bientôt un deuxième et, espérons, un troisième; et, enfin, au travers d’une coopération dans le secteur financier où la Belgique essaie de contribuer à l’image de marque du Congo dans les grandes Institutions financières. Beau programme de coopération.
Excellence, comment jugez-vous le traitement de l’actualité congolaise par les médias internationaux?
Ils ont un rôle extrêmement important dans le monde moderne. Les médias doivent connaître les limites de leurs droits et devoirs et opérer en toute liberté.
Author: T. MATOTU/Lesoft
Source: KongoTimes, du 27/12/2011
RDC: L’UDPS dénonce la mise à sac de son siège à Kinshasa
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dénonce « avec force », la mise à sac de sa permanence nationale située à la 10ème rue au quartier résidentiel à Limete. Du bilan dressé par l’UDPS, il ressort qu’un membre du parti nommé Kingotolo a trouvé la mort lors de cette opération de saccage de son siège, le vendredi 23 décembre 2011. Des documents importants, et autres matériels de bureaux ont été emportés.
Au cours d’une conférence de presse animée, hier mardi 27 décembre, à la paroisse Notre-Dame de Fatima, le secrétaire général de l’UDPS, Me Jacquemain Shabani Lukoo, regrette cet « acte criminel parmi tant d’autres perpétrés en RDC».
Parmi les actes jugés criminels et déplorés, le secrétaire général de l’UDPS énumère des tueries à travers le pays, plus d’une dizaine de morts à Kinshasa pour la seule journée du 23 novembre 2011. Des incitations à la haine tribale.
Jacquemain Shabani fait remarquer : «Dans certaines provinces de la République, des citoyens congolais se trouvent dans l’obligation de chercher refuge dans le camp des réfugiés, et particulièrement dans les provinces du Kivu, les populations non rwandophones sont aujourd’hui malmenées».
Outre « cette xénophobie », il a également évoqué les cas « des rafles, arrestations et détentions arbitraires ». Pour lui, le président national de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, qu’il considère comme « président élu » est en insécurité : « Il vit en résidence surveillée pour des buts jusque-là inavoués», affirme t-il.
Pour l’UDPS, il y a lieu de s’interroger sur la raison d’être et l’efficacité de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la paix en RDC. «Tous ces actes se passent dans notre pays au moment où se trouve ici en RDC la Monusco, Mission onusienne qui a reçu mandat de sécuriser les populations civiles et stabiliser le pays», rappelle le secrétaire général de l’UDPS. Avant de conclure : « Pour nous, l’Union pour la démocratie et le progrès social, aucun de ces crimes ne restera impuni. Nous remuerons ciel et terre pour obtenir que les exécutants et les commanditaires soient traduits devant les instances judiciaires nationales ou internationales compétentes ».
Par ailleurs, Jacquemain Shabani a renseigné qu’il y a des morts identifiés et non identifiés fauchés par balles, enregistrés le 23 décembre, aux environs du Stade des Martyrs, du pont Kasa-Vubu, au croisement des avenues Masimanimba à Matonge, Ethiopie et Inzia à Kasa-vubu et au siège de l’UDPS à Limete. Quatre de ses militants ont été portés disparus et des centaines de personnes sont aux arrêts.
Author: Pitshou Mulumba
Source: Le Potentiel, du 28/12/2011
Au cours d’une conférence de presse animée, hier mardi 27 décembre, à la paroisse Notre-Dame de Fatima, le secrétaire général de l’UDPS, Me Jacquemain Shabani Lukoo, regrette cet « acte criminel parmi tant d’autres perpétrés en RDC».
Parmi les actes jugés criminels et déplorés, le secrétaire général de l’UDPS énumère des tueries à travers le pays, plus d’une dizaine de morts à Kinshasa pour la seule journée du 23 novembre 2011. Des incitations à la haine tribale.
Jacquemain Shabani fait remarquer : «Dans certaines provinces de la République, des citoyens congolais se trouvent dans l’obligation de chercher refuge dans le camp des réfugiés, et particulièrement dans les provinces du Kivu, les populations non rwandophones sont aujourd’hui malmenées».
Outre « cette xénophobie », il a également évoqué les cas « des rafles, arrestations et détentions arbitraires ». Pour lui, le président national de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, qu’il considère comme « président élu » est en insécurité : « Il vit en résidence surveillée pour des buts jusque-là inavoués», affirme t-il.
Pour l’UDPS, il y a lieu de s’interroger sur la raison d’être et l’efficacité de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la paix en RDC. «Tous ces actes se passent dans notre pays au moment où se trouve ici en RDC la Monusco, Mission onusienne qui a reçu mandat de sécuriser les populations civiles et stabiliser le pays», rappelle le secrétaire général de l’UDPS. Avant de conclure : « Pour nous, l’Union pour la démocratie et le progrès social, aucun de ces crimes ne restera impuni. Nous remuerons ciel et terre pour obtenir que les exécutants et les commanditaires soient traduits devant les instances judiciaires nationales ou internationales compétentes ».
Par ailleurs, Jacquemain Shabani a renseigné qu’il y a des morts identifiés et non identifiés fauchés par balles, enregistrés le 23 décembre, aux environs du Stade des Martyrs, du pont Kasa-Vubu, au croisement des avenues Masimanimba à Matonge, Ethiopie et Inzia à Kasa-vubu et au siège de l’UDPS à Limete. Quatre de ses militants ont été portés disparus et des centaines de personnes sont aux arrêts.
Author: Pitshou Mulumba
Source: Le Potentiel, du 28/12/2011
Tuesday, December 27, 2011
BRITAIN: Brazilian economy 'overtakes Britain'
- Brazil has overtaken Britain as the world's sixth largest economy, a London-based research group said …
Brazil has overtaken Britain as the world's sixth largest economy, a London-based research group said Monday.
In its latest World Economic League Table, the Centre for Economics and Business Research (CEBR) said Asian countries were moving up while European countries were slipping down.
CEBR chief executive Douglas McWilliams told BBC radio that Brazil's advance was part of a wider trend.
"I think it's part of the big economic change, where not only are we seeing a shift from the west to the east, but we're also seeing that countries that produce vital commodities -- food and energy and things like that -- are doing very well and they're gradually climbing up the economic league table," he said.
Brazil's population of about 200 million is more than three times that of Britain.
The Brazilian economy grew 7.5 percent in 2010, but the government has cut its growth projections to 3.5 percent for this year after the economy slowed in the third quarter.
The CEBR also predicted that the British economy would overtake France -- ranked fifth this year -- by 2016 and it said India, the world's 10th biggest economy in 2011, would move up to fifth place by 2020.
It says the US economy is the biggest, followed by China, Japan and Germany.
Source: , 26/12/2011
Author: Yasuyoshi Chiba
In its latest World Economic League Table, the Centre for Economics and Business Research (CEBR) said Asian countries were moving up while European countries were slipping down.
CEBR chief executive Douglas McWilliams told BBC radio that Brazil's advance was part of a wider trend.
"I think it's part of the big economic change, where not only are we seeing a shift from the west to the east, but we're also seeing that countries that produce vital commodities -- food and energy and things like that -- are doing very well and they're gradually climbing up the economic league table," he said.
Brazil's population of about 200 million is more than three times that of Britain.
The Brazilian economy grew 7.5 percent in 2010, but the government has cut its growth projections to 3.5 percent for this year after the economy slowed in the third quarter.
The CEBR also predicted that the British economy would overtake France -- ranked fifth this year -- by 2016 and it said India, the world's 10th biggest economy in 2011, would move up to fifth place by 2020.
It says the US economy is the biggest, followed by China, Japan and Germany.
Source: , 26/12/2011
Author: Yasuyoshi Chiba
Sunday, December 25, 2011
RWANDA: Kagame family spends Christmas in Rwakitura
In Summary
This is the second time that the Rwandan President is visiting Uganda in a space of one month.
Rwandan President Paul Kagame and his family arrived in Uganda on Thursday on a five-day private visit. His wife Jannette, children Anse, Brian and Ian were welcomed by President Museveni and his wife Janet at the Uganda-Rwanda border in Katuna.
The two heads of state will dine and wine on Christmas together with their families in reciprocal visit that indicates continued effort to strengthen the relations between the two countries. Mr Kagame’s visit comes three months after President Museveni, his daughter Natasha Karugire and Janet visited Rwanda in a four-day state visit.
The two Presidents launched the re-construction of Mbarara-Katuna-Kigali Road at Uganda-Rwanda border.
The road which connects Rwanda and Burundi to the strategic port of Mombasa is currently in bad condition after its reconstruction in 1991.
The road which connects Rwanda and Burundi to the strategic port of Mombasa is currently in bad condition after its reconstruction in 1991.
President Museveni said the renovation of the high-way was supposed to begin in 2005 but the two governments had no money. “This road was tarmaced in 1963 and according to the design, it was supposed to last for 14 years. It was supposed to be reconstructed in 1977 but because of the chaos, we didn’t until 1991,” he said.
“We were again to reconstruct it in 1991 but we didn’t have money.” The Mbarara-Katuna-Kigali Highway is a 201km section of the vital Northern Corridor route, which links the economies of East Africa and the Great Lakes region with the Indian Ocean.
The project is funded by the European Union.
Road maintenance
The Head of the EU delegation in Uganda, Amb. Roberto Rodolfi said the two governments must maintain the road.
The Head of the EU delegation in Uganda, Amb. Roberto Rodolfi said the two governments must maintain the road.
President Kagame is in Uganda for a five-day visit. The Rwandan leader was last here for two days on December 11 for the Young Achievers’ annual gala at the commonwealth Speke Resort Munyonyo.
The relations between Uganda and Rwanda became fragile in the late 1990s and early 2000 when the armies of the two countries which had entered DR Congo as allies to fight the late president Kabila later fought each other.
SOURCE: DAILY MONITOR, Posted Sunday, December 25 2011 at 00:00
AUTHOR: Risdel Kasasira & Robert Muhereza (email the author)
SOURCE: DAILY MONITOR, Posted Sunday, December 25 2011 at 00:00
AUTHOR: Risdel Kasasira & Robert Muhereza (email the author)
Saturday, December 24, 2011
RDC: L’opposant Tshisekedi contraint à "prêter serment" à domicile
Étienne Tshisekedi, qui conteste la réélection de Joseph Kabila et s'est autoproclamé président de la RD Congo, a dû prêter serment dans sa résidence de Kinshasa après l’interdiction d’un rassemblement de ses partisans dans un stade de la capitale.
AFP - L'opposant Etienne Tshisekedi, qui a rejeté la réélection de Joseph Kabila à la présidentielle et s'est autoproclamé président "élu" de la RD Congo, a prêté "serment" vendredi chez lui à Kinshasa, après avoir été empêché de le faire en public comme il le souhaitait, a constaté l'AFP.
M. Tshisekedi a prêté serment dans sa maison du quartier de Limete à Kinshasa, en présence de plusieurs dizaines de ses partisans et responsables politiques de l'opposition, a constaté une journaliste de l'AFP. Les autorités avaient interdit un rassemblement prévu le matin dans un stade de la capitale où l'opposant voulait faire sa prestation "devant le peuple congolais".
Avant la prestation, son directeur de cabinet, Albert Moleka, a lu une déclaration affirmant qu'"aujourd'hui marque d'une empreinte indélébile l'histoire de notre pays qui est passé du régime dictatorial transitant, par celui oligarchique, animé par M. Kabila et sa suite, à celui réellement démocratique, où le peuple congolais s'est choisi un président de la République par la voie des urnes".
M. Tshisekedi a ensuite prêté serment la main droite levée et la gauche sur une bible.
Dans la matinée, la police a réprimé toute tentative de rassemblement des partisans de l'opposant dans le stade des Martyrs à Kinshasa, imposante enceinte de 80.000 places, où devait avoir lieu la prestation de serment.
"Il y a déjà un président élu qui a prêté serment. On ne peut pas prêter serment à nouveau, c'est un acte de subversion. On doit empêcher de poser cet acte contraire à la Constitution", a déclaré à l'AFP une source policière pour expliquer la raison de l'interdiction du rassemblement.
L'opposant de 79 ans s'est autoproclamé "président élu" après avoir rejeté les résultats de l'élection présidentielle à un tour du 28 novembre, entachée de nombreuses irrégularités dénoncées notamment par des missions d'observation et plusieurs pays.
SOURCE: FRANCE24, 23/12/2011
Avant la prestation, son directeur de cabinet, Albert Moleka, a lu une déclaration affirmant qu'"aujourd'hui marque d'une empreinte indélébile l'histoire de notre pays qui est passé du régime dictatorial transitant, par celui oligarchique, animé par M. Kabila et sa suite, à celui réellement démocratique, où le peuple congolais s'est choisi un président de la République par la voie des urnes".
M. Tshisekedi a ensuite prêté serment la main droite levée et la gauche sur une bible.
Dans la matinée, la police a réprimé toute tentative de rassemblement des partisans de l'opposant dans le stade des Martyrs à Kinshasa, imposante enceinte de 80.000 places, où devait avoir lieu la prestation de serment.
"Il y a déjà un président élu qui a prêté serment. On ne peut pas prêter serment à nouveau, c'est un acte de subversion. On doit empêcher de poser cet acte contraire à la Constitution", a déclaré à l'AFP une source policière pour expliquer la raison de l'interdiction du rassemblement.
L'opposant de 79 ans s'est autoproclamé "président élu" après avoir rejeté les résultats de l'élection présidentielle à un tour du 28 novembre, entachée de nombreuses irrégularités dénoncées notamment par des missions d'observation et plusieurs pays.
SOURCE: FRANCE24, 23/12/2011
RWANDA: Callixte Mbarushimana, premier suspect de la CPI à être remis en liberté
Soupçonné de crimes de guerre et crimes contre l'humanité, le Rwandais Callixte Mbarushimana a retrouvé la liberté après dix mois de prison à La Haye. Une première pour la CPI, qui a abandonné les charges contre l'ex-responsable du mouvement hutu.
Par FRANCE 24 avec dépêches (texte)
Il est le premier suspect de la Cour pénale internationale (CPI) à être remis en liberté depuis les débuts de la juridiction en 2003. Détenu à La Haye depuis le 25 janvier 2011, le responsable d'un mouvement rebelle hutu rwandais Callixte Mbarushimana a été libéré vendredi 23 décembre. La CPI a finalement abandonné les charges qui pesaient contre le secrétaire exécutif des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), âgé de 48 ans, et ordonné sa remise en liberté. Le procureur Luis Moreno-Ocampo avait fait appel de cette décision. En vain.
Callixte Mbarushimana avait été arrêté le 11 octobre 2010 en France suite à un mandat d'arrêt de la CPI. L’homme était soupçonné de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, notamment de meurtres, viols, tortures et persécutions, commis durant le conflit armé qui a opposé en 2009 son organisation aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et aux Forces rwandaises de défense (FRD). Plus de 15 000 cas de violences sexuelles ont été recensés en RDC en 2009, selon le procureur de la CPI.
Information judiciaire en France
"C'était un des rôles de Mbarushimana, de couvrir ces crimes", avait assuré, le 19 octobre, Luis Moreno-Ocampo, procureur de la CPI. "Certaines des personnes qui ont commis les crimes et qui sont en prison disent que les leaders du FDLR ont donné l'ordre de les commettre", avait-il ajouté.
Avant son arrestation, Mbarushimana publiait régulièrement des communiqués de presse à partir de la France, dont le dernier, daté du 26 août 2010, démentait l'implication des FDLR dans ces viols.
Remis en liberté, Callixte Mbarushimana a donc choisi de rentrer en France où il vivait avec sa famille depuis 2002, bénéficiant d'un statut de réfugié politique.Son épouse, qui l'attendait à l'aéroport vendredi 23 décembre, s'est refusée à tout commentaire.
Mais le Rwandais est également visé, depuis le 29 septembre, par une information judiciaire en France à la suite d'une plainte déposée en 2008 par le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR) pour "génocide" en 1994 au Rwanda.
Basées dans l'est de la République démocratique du Congo, les FDLR sont considérées comme l'un des principaux fauteurs de troubles dans la région des Grands lacs. Certains de ses membres ont pris part au génocide de 1994, qui a fait plus de 800 000 morts - essentiellement des Tutsi.
Dès son arrivée à Paris, Callixte Mbarushimana a été conduit devant un juge français pour se voir notifier son contrôle judiciaire. "C'est ridicule comme manière de faire. Il était informé de son contrôle judiciaire et il avait l'intention de se présenter la semaine prochaine. Inutile de le faire chercher ici", a regretté son avocat, Me Arthur Vercken.
SOURCE: FRANCE24, Dernière modification : 23/12/2011
Callixte Mbarushimana avait été arrêté le 11 octobre 2010 en France suite à un mandat d'arrêt de la CPI. L’homme était soupçonné de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, notamment de meurtres, viols, tortures et persécutions, commis durant le conflit armé qui a opposé en 2009 son organisation aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et aux Forces rwandaises de défense (FRD). Plus de 15 000 cas de violences sexuelles ont été recensés en RDC en 2009, selon le procureur de la CPI.
Information judiciaire en France
"C'était un des rôles de Mbarushimana, de couvrir ces crimes", avait assuré, le 19 octobre, Luis Moreno-Ocampo, procureur de la CPI. "Certaines des personnes qui ont commis les crimes et qui sont en prison disent que les leaders du FDLR ont donné l'ordre de les commettre", avait-il ajouté.
Avant son arrestation, Mbarushimana publiait régulièrement des communiqués de presse à partir de la France, dont le dernier, daté du 26 août 2010, démentait l'implication des FDLR dans ces viols.
Remis en liberté, Callixte Mbarushimana a donc choisi de rentrer en France où il vivait avec sa famille depuis 2002, bénéficiant d'un statut de réfugié politique.Son épouse, qui l'attendait à l'aéroport vendredi 23 décembre, s'est refusée à tout commentaire.
Mais le Rwandais est également visé, depuis le 29 septembre, par une information judiciaire en France à la suite d'une plainte déposée en 2008 par le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR) pour "génocide" en 1994 au Rwanda.
Basées dans l'est de la République démocratique du Congo, les FDLR sont considérées comme l'un des principaux fauteurs de troubles dans la région des Grands lacs. Certains de ses membres ont pris part au génocide de 1994, qui a fait plus de 800 000 morts - essentiellement des Tutsi.
Dès son arrivée à Paris, Callixte Mbarushimana a été conduit devant un juge français pour se voir notifier son contrôle judiciaire. "C'est ridicule comme manière de faire. Il était informé de son contrôle judiciaire et il avait l'intention de se présenter la semaine prochaine. Inutile de le faire chercher ici", a regretté son avocat, Me Arthur Vercken.
SOURCE: FRANCE24, Dernière modification : 23/12/2011
DRC: DR Congo police block entry to Tshisekedi inauguration
Several opposition supporters were arrested for trying to enter the stadium
A BBC reporter says police used stun grenades to disperse people attempting to get to the stadium in the capital.
So Mr Tshisekedi's conducted the unofficial inauguration at his home residence instead.
President Kabila was sworn in for a second term on Tuesday after being declared the official winner with 49% of the vote, compared to Mr Tshisekedi's 32%.
Western observers denounced the presidential results as seriously flawed, but the election commission - backed by the African Union - hailed the polls a success.
The US-based campaign group Human Rights Watch (HRW) says police have killed at least 24 people since the disputed polls.
Tanks
On Thursday, Mr Tshisekedi's Union for Democracy and Social Progress (UDPS) party sent out what appeared to be official invitations on presidential letterheads, urging journalists and diplomats to attend the swearing-in ceremony at the Martyrs Stadium in the capital, Kinshasa, on Friday morning.
But the BBC's Thomas Hubert in Kinshasa says he was refused entry to the stadium and all the roads around Mr Tshisekedi's residence have been cordoned off.
Tanks, water cannon and soldiers armed with machine guns and rocket-propelled grenades could also be seen.
The police fired stun grenades and made some arrests as people walked towards the stadium and the Republican Guard confiscated the BBC's recording equipment, our reporter said.
Diplomats have been encouraging dialogue over the disputed poll, but dozens of people have died in clashes in Kinshasa and other opposition strongholds since election day.
November's polls were the second in DR Congo since the 1998-2003 war, which claimed an estimated four million lives.
On Thursday, the election commission halted the counting of votes from the parliamentary poll, saying it needed international help to complete counting following allegations of rigging.
Mr Tshisekedi, who is popular in the west of the country, led the campaign for democracy under former leader Mobutu Sese Seko but these were the first elections he has contested.
He boycotted the last poll in 2006, organised under the auspices of the United Nations, after claiming they had been rigged in advance.
They were marred by weeks of street battles led by supporters of the losing candidate, Jean-Pierre Bemba.
He is now on trial at the International Criminal Court for alleged war crimes in neighbouring Central African Republic.
DR Congo is two-thirds the size of Western Europe but hardly has any infrastructure, such as roads and electricity.
Source: BBC News, 23 December 2011 Last updated at 15:15 GMT
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DR Congo Seeks Democracy
Troops in the Democratic Republic of Congo blocked entry to a stadium where the main opposition leader planned to inaugurate himself as president.
Etienne Tshisekedi has rejected the official victory of incumbent President Joseph Kabila in November's elections.A BBC reporter says police used stun grenades to disperse people attempting to get to the stadium in the capital.
So Mr Tshisekedi's conducted the unofficial inauguration at his home residence instead.
President Kabila was sworn in for a second term on Tuesday after being declared the official winner with 49% of the vote, compared to Mr Tshisekedi's 32%.
Western observers denounced the presidential results as seriously flawed, but the election commission - backed by the African Union - hailed the polls a success.
The US-based campaign group Human Rights Watch (HRW) says police have killed at least 24 people since the disputed polls.
Tanks
On Thursday, Mr Tshisekedi's Union for Democracy and Social Progress (UDPS) party sent out what appeared to be official invitations on presidential letterheads, urging journalists and diplomats to attend the swearing-in ceremony at the Martyrs Stadium in the capital, Kinshasa, on Friday morning.
But the BBC's Thomas Hubert in Kinshasa says he was refused entry to the stadium and all the roads around Mr Tshisekedi's residence have been cordoned off.
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Etienne Tshisekedi
- Aged 79
- Leader of Union for Democracy and Social Progress party
- Studied law under Belgian colonial rule
- Led secessionist movement in central Kasai region after independence in 1960s
- Led campaign for democracy since 1980s
- Briefly served as prime minister in 1990s under Mobutu Sese Seko
- Boycotted first democratic election in 2006
- Rejected defeat in 2011 election
According to the AFP news agency, police used tear gas to disperse opposition supporters gathered around the house, where Mr Tshisekedi later held his swearing-in ceremony.
Troops from the police, military and Mr Kabila's elite Republican Guard have all been deployed around stadium in Kinshasa, which is an opposition stronghold, our correspondent says.Tanks, water cannon and soldiers armed with machine guns and rocket-propelled grenades could also be seen.
The police fired stun grenades and made some arrests as people walked towards the stadium and the Republican Guard confiscated the BBC's recording equipment, our reporter said.
Diplomats have been encouraging dialogue over the disputed poll, but dozens of people have died in clashes in Kinshasa and other opposition strongholds since election day.
November's polls were the second in DR Congo since the 1998-2003 war, which claimed an estimated four million lives.
On Thursday, the election commission halted the counting of votes from the parliamentary poll, saying it needed international help to complete counting following allegations of rigging.
Mr Tshisekedi, who is popular in the west of the country, led the campaign for democracy under former leader Mobutu Sese Seko but these were the first elections he has contested.
He boycotted the last poll in 2006, organised under the auspices of the United Nations, after claiming they had been rigged in advance.
They were marred by weeks of street battles led by supporters of the losing candidate, Jean-Pierre Bemba.
He is now on trial at the International Criminal Court for alleged war crimes in neighbouring Central African Republic.
DR Congo is two-thirds the size of Western Europe but hardly has any infrastructure, such as roads and electricity.
Source: BBC News, 23 December 2011 Last updated at 15:15 GMT
RDC: En contradiction avec la Constitution qu’il reconnaît: Tshisekedi prête « serment » à domicile
La prestation de « serment » prévue hier vendredi au stade des Martyrs n’a pas eu lieu. Le saladier de la commune de Kinshasa a été transformé en forteresse infranchissable. Toutefois, Etienne Tshisekedi, «président auto-proclamé»se serait contenté de sa résidence de Limete pour procéder à ladite cérémonie. La saga «Pouvoir-Opposition» ne fait que commencer.
Projetée par l’Opposition et en particulier l’UDPS en signe de contestation des résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011, la prestation de « serment » d’Etienne Tshisekedi prévue au stade des Martyrs hier vendredi a été empêchée par un déploiement musclé des militaires et policiers qui ont quadrillé le périmètre concerné. La foule a été dispersée à coups de grenades lacrymogènes et tirs de balle en l’air.
En revanche, selon des agences de presse internationales, le président national de l’UDPS se serait contenté de sa résidence de Limete pour prêter « serment » devant ses partisans. Etienne Tshisekedi conteste la victoire du candidat Joseph Kabila Kabange proclamé président élu par la CENI le 9 décembre et confirmé par la Cour suprême de justice le 16 décembre. Ce qui n’a empêché ce dernier de prêter serment le 20 décembre.
Au cours d’un point de presse animé dimanche 18 décembre, Etienne Tshisekedi avait annoncé sa prestation de serment le vendredi 23 décembre au stade des Martyrs devant le «peuple congolais». Depuis cette date, la ville de Kinshasa a été quadrillée et tous les points stratégiques mis sous haute surveillance militaire et policière.
Jeudi 22 décembre, personnel et usagers de l’infrastructure ont été priés d’évacuer les lieux.
Vendredi matin, les forces de l’ordre se sont déployées dans un périmètre bien déterminé pour empêcher la population d’approcher le saladier chinois. Elles ont usé de bombes lacrymogènes et procédé à des tirs de sommation pour disperser la foule. On a ainsi assisté à une partie du chat et de la souris, les manifestants fuyaient et revenaient, tout en demeurant dans la zone. Cela a duré quelques heures. Et comme si un mot d’ordre était venu de quelque part, la foule a commencé à se replier. Pour l’instant, il est difficile d’établir le bilan de ce face-à-face.
ENCADRE
TSHISEKEDI EMPECHE DE SORTIR
Du côté de Limete, Etienne Tshisekedi n’a pas pu sortir de sa résidence, des dispositions particulières ayant été prises pour l’empêcher de se rendre au stade des Martyrs. Toute entrée et sortie qui conduisent vers sa résidence faisaient l’objet d’une fouille systématique.
En dernière minute, Etienne Tshisekedi aurait prêté serment en sa résidence, la main sur la Bible et devant un drapeau, en présence des têtes couronnées de l’Opposition et de quelques militants de son parti.
QUESTION DE DROIT
Chacun interprétera à sa manière cette journée du 23 décembre. Tout cela dépend de quel côté de la barrière il se trouve. Le fait que Tshisekedi n’ait pas prêté serment au stade des Martyrs, constitue aux yeux du pouvoir une victoire qui laisse entendre qu’il combattra toute «imposture».
Mais au-delà de ce yoyo politique légitimité-légalité, il se pose un problème de droit. Quelle est la valeur juridique de l’acte posé ce vendredi par Etienne Tshisekedi ? D’autant que dans la formule de prestation de serment, il jure d’observer et défendre la Constitution et les lois de la République. Au vu des positions tranchées des uns et des autres, il serait de bon aloi d’interroger la Constitution de la République qu’aucune partie n’a encore reniée à ce jour.
Texte de prestation de serment prononcé par Etienne Tshisekedi
« Moi Etienne Tshisekedi wa Mulumba élu Président de la République Démocratique du Congo, je jure solennellement devant Dieu et la Nation :
-D’observer et défendre la Constitution et les lois de la République ;
-De maintenir son indépendance et l’intégrité de son territoire ;
-De sauvegarder l’unité nationale ;
-De ne me guider que par l’intérêt général et le respect des droits de la personne humaine ;
-De consacrer toutes mes forces à la promotion du bien commun et de la paix ;
-De remplir loyalement et en fidèle serviteur du peuple, les hautes fonctions qui me sont confiées ».
Projetée par l’Opposition et en particulier l’UDPS en signe de contestation des résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011, la prestation de « serment » d’Etienne Tshisekedi prévue au stade des Martyrs hier vendredi a été empêchée par un déploiement musclé des militaires et policiers qui ont quadrillé le périmètre concerné. La foule a été dispersée à coups de grenades lacrymogènes et tirs de balle en l’air.
En revanche, selon des agences de presse internationales, le président national de l’UDPS se serait contenté de sa résidence de Limete pour prêter « serment » devant ses partisans. Etienne Tshisekedi conteste la victoire du candidat Joseph Kabila Kabange proclamé président élu par la CENI le 9 décembre et confirmé par la Cour suprême de justice le 16 décembre. Ce qui n’a empêché ce dernier de prêter serment le 20 décembre.
Au cours d’un point de presse animé dimanche 18 décembre, Etienne Tshisekedi avait annoncé sa prestation de serment le vendredi 23 décembre au stade des Martyrs devant le «peuple congolais». Depuis cette date, la ville de Kinshasa a été quadrillée et tous les points stratégiques mis sous haute surveillance militaire et policière.
Jeudi 22 décembre, personnel et usagers de l’infrastructure ont été priés d’évacuer les lieux.
Vendredi matin, les forces de l’ordre se sont déployées dans un périmètre bien déterminé pour empêcher la population d’approcher le saladier chinois. Elles ont usé de bombes lacrymogènes et procédé à des tirs de sommation pour disperser la foule. On a ainsi assisté à une partie du chat et de la souris, les manifestants fuyaient et revenaient, tout en demeurant dans la zone. Cela a duré quelques heures. Et comme si un mot d’ordre était venu de quelque part, la foule a commencé à se replier. Pour l’instant, il est difficile d’établir le bilan de ce face-à-face.
ENCADRE
TSHISEKEDI EMPECHE DE SORTIR
Du côté de Limete, Etienne Tshisekedi n’a pas pu sortir de sa résidence, des dispositions particulières ayant été prises pour l’empêcher de se rendre au stade des Martyrs. Toute entrée et sortie qui conduisent vers sa résidence faisaient l’objet d’une fouille systématique.
En dernière minute, Etienne Tshisekedi aurait prêté serment en sa résidence, la main sur la Bible et devant un drapeau, en présence des têtes couronnées de l’Opposition et de quelques militants de son parti.
QUESTION DE DROIT
Chacun interprétera à sa manière cette journée du 23 décembre. Tout cela dépend de quel côté de la barrière il se trouve. Le fait que Tshisekedi n’ait pas prêté serment au stade des Martyrs, constitue aux yeux du pouvoir une victoire qui laisse entendre qu’il combattra toute «imposture».
Mais au-delà de ce yoyo politique légitimité-légalité, il se pose un problème de droit. Quelle est la valeur juridique de l’acte posé ce vendredi par Etienne Tshisekedi ? D’autant que dans la formule de prestation de serment, il jure d’observer et défendre la Constitution et les lois de la République. Au vu des positions tranchées des uns et des autres, il serait de bon aloi d’interroger la Constitution de la République qu’aucune partie n’a encore reniée à ce jour.
Texte de prestation de serment prononcé par Etienne Tshisekedi
« Moi Etienne Tshisekedi wa Mulumba élu Président de la République Démocratique du Congo, je jure solennellement devant Dieu et la Nation :
-D’observer et défendre la Constitution et les lois de la République ;
-De maintenir son indépendance et l’intégrité de son territoire ;
-De sauvegarder l’unité nationale ;
-De ne me guider que par l’intérêt général et le respect des droits de la personne humaine ;
-De consacrer toutes mes forces à la promotion du bien commun et de la paix ;
-De remplir loyalement et en fidèle serviteur du peuple, les hautes fonctions qui me sont confiées ».
RDC: Tshisekedi contraint de "prêter serment" à domicile, des échauffourées
La police a dispersé des manifestants vendredi près du domicile d'Etienne Tshisekedi et du stade des Martyrs à Kinshasa, où les autorités ont interdit le rassemblement prévu pour la "prestation de serment" de l'opposant qui rejette la réélection du président de la RD Congo Joseph Kabila.
L'opposant Etienne Tshisekedi, qui a rejeté la réélection de Joseph Kabila et s'est autoproclamé président "élu" de la République Démocratique du Congo, a prêté "serment" vendredi chez lui à Kinshasa, après que la police a réprimé toute tentative de rassemblement de ses partisans en public.
Tôt le matin les autorités ont déclaré interdite la manifestation prévue au stade de Martyrs à partir de 10H00 (09H00 GMT) lors de laquelle l'opposant de 79 ans devait "prêter serment" devant "le peuple congolais", comme il l'avait annoncé lui-même dès dimanche.
"Il n'y a pas de manifestation, elle est interdite. Il y a déjà un président élu qui a prêté serment. On ne peut pas prêter serment à nouveau, c'est un acte de subversion. On doit empêcher cet acte contraire à la Constitution", a déclaré à l'AFP une source policière.
Les forces de l'ordre ont rapidement bouclé le quartier Limete, dans l'est de la capitale, où M. Tshisekedi a sa maison non loin du siège de son parti, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Les regroupements de ses partisans y ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène par la police.
En milieu d'après-midi, devant l'impossibilité de se rendre devant l'imposant stade des Martyrs, M. Tshisekedi a prêté serment dans sa modeste maison, dehors sous un abri, en présence de plusieurs dizaines de ses partisans et de responsables politiques de l'opposition, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Je jure solennellement de respecter la Constitution et les lois de la République et de défendre son unité nationale et l'intégrité de son territoire", a énoncé M. Tshisekedi, chemise blanche, costume et cravate sombre et portant son éternelle casquette, la main droite levée et la gauche sur une bible. Un tapis rouge avait été déroulé jusqu'à l'endroit il se tenait debout.
"Ce jour du 23 décembre 2011 représente pour le peuple congolais l'aboutissement de 30 ans de lutte pour la démocratie et l'Etat de droit", a-t-il ensuite assuré dans une courte déclaration.
"Votre confiance ne sera pas déçue. Nous allons construire un pays, notre pays, plus beau qu'avant", a-t-il promis avant d'annoncer la publication dans les prochains jours d'un "programme de gouvernement".
La cérémonie a été qualifiée de "farce" par le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.
"Le chef de l'Etat ne prête serment que devant la Cour suprême, vous avez vu un juge de la Cour suprême ? C'est de la farce! C'est un événement qui est nul et de nul effet. Pour nous, c'est un non événement", a-t-il déclaré à l'AFP.
Dans la matinée, les forces de l'ordre s'étaient massivement déployées aux abords du stade des Martyrs, empêchant les partisans du leader de l'UDPS de se rassembler et arrêtant plusieurs dizaines de manifestants.
"Le Congo n'a pas voté pour Kabila. Le président légitime c'est Etienne Tshisekedi, c'est pour lui que nous avons voté, c'est lui qui doit diriger le pays", a expliqué un opposant.
Ailleurs la ville est restée calme, les commerces étaient ouverts et les taxis ont circulé.
Par ailleurs, le signal de Radio France internationale (RFI) est soumis à des coupures irrégulières depuis jeudi soir liées, selon le ministre de la Communication, à la diffusion d'informations sur la "prestation de serment" de M. Tshisekedi.
"RFI est devenu pratiquement le porte-voix de l'UDPS", le parti de l'opposant, a déclaré à l'AFP Lambert Mende.
"On n'a pas coupé", a-t-il cependant affirmé, tout en reconnaissant qu'il est "possible que des mesures conservatoires aient été prises par les autorités".
Etienne Tshisekedi s'est autoproclamé "président élu" après avoir rejeté les résultats de la présidentielle à un tour du 28 novembre, entachée de nombreuses irrégularités que des missions d'observation et plusieurs pays ont notamment dénoncées.
Joseph Kabila a été réélu pour un second quinquennat avec 48,95% des suffrages, contre 32,33% à son rival, arrivé deuxième devant neuf autres candidats. Il a été officiellement investi et a prêté serment mardi à Kinshasa.
L'opposant Etienne Tshisekedi, qui a rejeté la réélection de Joseph Kabila et s'est autoproclamé président "élu" de la République Démocratique du Congo, a prêté "serment" vendredi chez lui à Kinshasa, après que la police a réprimé toute tentative de rassemblement de ses partisans en public.
Tôt le matin les autorités ont déclaré interdite la manifestation prévue au stade de Martyrs à partir de 10H00 (09H00 GMT) lors de laquelle l'opposant de 79 ans devait "prêter serment" devant "le peuple congolais", comme il l'avait annoncé lui-même dès dimanche.
"Il n'y a pas de manifestation, elle est interdite. Il y a déjà un président élu qui a prêté serment. On ne peut pas prêter serment à nouveau, c'est un acte de subversion. On doit empêcher cet acte contraire à la Constitution", a déclaré à l'AFP une source policière.
Les forces de l'ordre ont rapidement bouclé le quartier Limete, dans l'est de la capitale, où M. Tshisekedi a sa maison non loin du siège de son parti, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Les regroupements de ses partisans y ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène par la police.
En milieu d'après-midi, devant l'impossibilité de se rendre devant l'imposant stade des Martyrs, M. Tshisekedi a prêté serment dans sa modeste maison, dehors sous un abri, en présence de plusieurs dizaines de ses partisans et de responsables politiques de l'opposition, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Je jure solennellement de respecter la Constitution et les lois de la République et de défendre son unité nationale et l'intégrité de son territoire", a énoncé M. Tshisekedi, chemise blanche, costume et cravate sombre et portant son éternelle casquette, la main droite levée et la gauche sur une bible. Un tapis rouge avait été déroulé jusqu'à l'endroit il se tenait debout.
"Ce jour du 23 décembre 2011 représente pour le peuple congolais l'aboutissement de 30 ans de lutte pour la démocratie et l'Etat de droit", a-t-il ensuite assuré dans une courte déclaration.
"Votre confiance ne sera pas déçue. Nous allons construire un pays, notre pays, plus beau qu'avant", a-t-il promis avant d'annoncer la publication dans les prochains jours d'un "programme de gouvernement".
La cérémonie a été qualifiée de "farce" par le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.
"Le chef de l'Etat ne prête serment que devant la Cour suprême, vous avez vu un juge de la Cour suprême ? C'est de la farce! C'est un événement qui est nul et de nul effet. Pour nous, c'est un non événement", a-t-il déclaré à l'AFP.
Dans la matinée, les forces de l'ordre s'étaient massivement déployées aux abords du stade des Martyrs, empêchant les partisans du leader de l'UDPS de se rassembler et arrêtant plusieurs dizaines de manifestants.
"Le Congo n'a pas voté pour Kabila. Le président légitime c'est Etienne Tshisekedi, c'est pour lui que nous avons voté, c'est lui qui doit diriger le pays", a expliqué un opposant.
Ailleurs la ville est restée calme, les commerces étaient ouverts et les taxis ont circulé.
Par ailleurs, le signal de Radio France internationale (RFI) est soumis à des coupures irrégulières depuis jeudi soir liées, selon le ministre de la Communication, à la diffusion d'informations sur la "prestation de serment" de M. Tshisekedi.
"RFI est devenu pratiquement le porte-voix de l'UDPS", le parti de l'opposant, a déclaré à l'AFP Lambert Mende.
"On n'a pas coupé", a-t-il cependant affirmé, tout en reconnaissant qu'il est "possible que des mesures conservatoires aient été prises par les autorités".
Etienne Tshisekedi s'est autoproclamé "président élu" après avoir rejeté les résultats de la présidentielle à un tour du 28 novembre, entachée de nombreuses irrégularités que des missions d'observation et plusieurs pays ont notamment dénoncées.
Joseph Kabila a été réélu pour un second quinquennat avec 48,95% des suffrages, contre 32,33% à son rival, arrivé deuxième devant neuf autres candidats. Il a été officiellement investi et a prêté serment mardi à Kinshasa.
Friday, December 23, 2011
DRC: DR Congo police block entry to Tshisekedi inauguration
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DR Congo Seeks Democracy
Troops in the Democratic Republic of Congo have blocked entry to a stadium where the main opposition leader plans to inaugurate himself as president.
Etienne Tshisekedi has rejected the official victory of incumbent President Joseph Kabila in November's elections.A BBC reporter says police used stun grenades to disperse people attempting to get to the stadium in the capital.
But Mr Tshisekedi's spokesman told the BBC he still intended to go ahead with the inauguration.
President Kabila was sworn in for a second term on Tuesday after being declared the official winner with 49% of the vote, compared to Mr Tshisekedi's 32%.
Western observers denounced the presidential results as seriously flawed, but the election commission - backed by the African Union - hailed the polls a success.
The US-based campaign group Human Rights Watch (HRW) says police have killed at least 24 people since the disputed polls.
Tanks
On Thursday, Mr Tshisekedi's Union for Democracy and Social Progress party sent out what appeared to be official invitations on presidential letterheads, urging journalists and diplomats to attend the swearing-in ceremony on Friday morning.
But the BBC's Thomas Hubert in the capital, Kinshasa says he was refused entry to the stadium and all the roads around Mr Tshisekedi's residence have been cordoned off.
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Etienne Tshisekedi
- Aged 79
- Leader of Union for Democracy and Social Progress party
- Studied law under Belgian colonial rule
- Led secessionist movement in central Kasai region after independence in 1960s
- Led campaign for democracy since 1980s
- Briefly served as prime minister in 1990s under Mobutu Sese Seko
- Boycotted first democratic election in 2006
- Rejected defeat in 2011 election
According to the AFP news agency, police have used tear gas to disperse opposition supporters gathered around the house.
The police, military and Mr Kabila's elite Republican Guard have all been deployed around Martyrs Stadium in Kinshasa, which is an opposition stronghold, our correspondent says.Tanks, water cannon and soldiers armed with machine guns and rocket-propelled grenades can also be seen.
The police fired stun grenades and made some arrests as people walked towards the stadium and the Republican Guard confiscated the BBC's recording equipment, our reporter said.
Diplomats have been encouraging dialogue over the disputed poll, but dozens of people have died in clashes in Kinshasa and other opposition strongholds since election day.
November's polls were the second in DR Congo since the 1998-2003 war, which claimed an estimated four million lives.
On Thursday, the election commission halted the counting of votes from the parliamentary poll, saying it needed international help to complete counting following allegations of rigging.
Mr Tshisekedi led the campaign for democracy under former leader Mobutu Sese Seko but these were the first elections he has contested.
He boycotted the last poll in 2006, organised under the auspices of the United Nations, after claiming they had been rigged in advance.
They were marred by weeks of street battles led by supporters of the losing candidate, Jean-Pierre Bemba.
He is now on trial at the International Criminal Court for alleged war crimes in neighbouring Central African Republic.
DR Congo is two-thirds the size of Western Europe but hardly has any infrastructure, such as roads and electricity.
Source: BBC News, 23 December 2011 Last updated at 12:21 GMT
RDC: Les manifestations pour "la prestation de serment" de Tshisekedi sont interdites
Les autorités ont dispersé ce vendredi des manifestants pro-Étienne Tshisekedi à Kinshasa, réunis à l'occasion de son "investiture". L'opposant, autoproclamé "président élu", a rejeté la victoire de Kabila à l'élection du mois dernier.
Par Dépêche (texte)
AFP - "Kabila a prêté serment devant les militaires, Tshisekedi va prêter serment devant le peuple": des centaines de partisans d'Etienne Tshisekedi ont tenté vendredi d'entrer au stade des Martyrs à Kinshasa où l'opposant, perdant de la présidentielle en RD Congo, voulait être investi.
En vain: autour de l'imposante enceinte de 80.000 places, des groupes mobiles de policiers équipés de lance-grenades lacrymogènes, de flashball et de matraques, font la chasse aux manifestants, dispersant toute velléité de rassemblement.
Chargé de policiers en tenue anti-émeute, un pick-up pile dans une ruelle: deux hommes tirent des grenades lacrymogènes en direction d'un groupe, tandis que les autres sautent du véhicule et courent vers un homme qui les huait. Il est aussitôt jeté au sol et arrêté.
Des dizaines d'arrestations ont ainsi lieu dans les rues autour du stade. Le matin les autorités avaient interdit tout rassemblement et manifestation à Kinshasa, dénonçant d'avance tout acte de "subversion" alors que Joseph Kabila, officiellement réélu à l'issu d'un scrutin entaché de nombreuses irrégularités, a été investi président et a prêté serment mardi à Kinshasa.
"Ils ont incité les gens à la révolte, on leur a demandé de vaquer à leurs occupations, mais ils n'ont pas voulu obéir", explique un officier de police, en montrant huit jeunes hommes accroupis, qui attendent d'être emmenés au poste.
Face au dispositif policier, qui comprend un canon à eau très dissuasif : des manifestants craignent qu'il contienne de l'eau bouillante, et est renforcé aux abords immédiats du stade par des éléments de la redoutée Garde républicaine, appuyée par quatre chars, les partisans d'Etienne Tshisekedi semblent impuissants.
"Ils nous terrorisent", pleure de rage un adolescent, le visage barbouillé de beurre pour se protéger des gaz lacrymogène. Chassés d'une rue, les manifestants se dispersent puis reviennent par une autre, jouant au chat et à la souris avec les forces de l'ordre.
"Nous ne voulons pas de Kabila, c'est un étranger. Il tue des Congolais chaque jour. Le président légitime c'est Etienne Tshisekedi, c'est pour lui que nous avons voté, c'est lui qui doit diriger le pays", réclame l'adolescent.
Quelques jets de pierre répondent parfois aux gaz, mais il n'y a pas d'affrontements directs.
"Regardez, ils ont déployé des chars de combat. Pour faire quoi ? Qu'ils les envoient dans l'est (du pays) où il y a la guerre. Ils doivent nous laisser protester pacifiquement. Si ça continue on va aussi appliquer la force", menace toutefois un opposant refoulé par les cordons de sécurité autour du stade.
Mais la plupart des manifestants sont conscients de leurs limites.
"On essaie de se mobiliser comme on peut, mais ils nous répriment tout de suite. On va tenter de rester là le plus longtemps possible, à défendre notre droit constitutionnel de manifester face aux intimidations", témoigne Julio Masuku, militant d'une association de défense des droits de l'homme.
"La volonté du peuple s'est exprimée à travers les élections, mais j'ai vu comment on a volé les voix dans les urnes. Nous sommes ramenés des années en arrière alors que nous voulons simplement vivre dans un Etat de droit", ajoute-t-il.
"On n'a pas besoin de Tshisekedi. Mais que Kabila nous laisse tranquille, qu'il nous donne de l'argent. Nous souffrons ici! On ne mange pas bien", proteste un homme au volant de sa voiture.
Source: FRANCE 24, Dernière modification : 23/12/2011
En vain: autour de l'imposante enceinte de 80.000 places, des groupes mobiles de policiers équipés de lance-grenades lacrymogènes, de flashball et de matraques, font la chasse aux manifestants, dispersant toute velléité de rassemblement.
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Des dizaines d'arrestations ont ainsi lieu dans les rues autour du stade. Le matin les autorités avaient interdit tout rassemblement et manifestation à Kinshasa, dénonçant d'avance tout acte de "subversion" alors que Joseph Kabila, officiellement réélu à l'issu d'un scrutin entaché de nombreuses irrégularités, a été investi président et a prêté serment mardi à Kinshasa.
"Ils ont incité les gens à la révolte, on leur a demandé de vaquer à leurs occupations, mais ils n'ont pas voulu obéir", explique un officier de police, en montrant huit jeunes hommes accroupis, qui attendent d'être emmenés au poste.
Face au dispositif policier, qui comprend un canon à eau très dissuasif : des manifestants craignent qu'il contienne de l'eau bouillante, et est renforcé aux abords immédiats du stade par des éléments de la redoutée Garde républicaine, appuyée par quatre chars, les partisans d'Etienne Tshisekedi semblent impuissants.
"Ils nous terrorisent", pleure de rage un adolescent, le visage barbouillé de beurre pour se protéger des gaz lacrymogène. Chassés d'une rue, les manifestants se dispersent puis reviennent par une autre, jouant au chat et à la souris avec les forces de l'ordre.
"Nous ne voulons pas de Kabila, c'est un étranger. Il tue des Congolais chaque jour. Le président légitime c'est Etienne Tshisekedi, c'est pour lui que nous avons voté, c'est lui qui doit diriger le pays", réclame l'adolescent.
Quelques jets de pierre répondent parfois aux gaz, mais il n'y a pas d'affrontements directs.
"Regardez, ils ont déployé des chars de combat. Pour faire quoi ? Qu'ils les envoient dans l'est (du pays) où il y a la guerre. Ils doivent nous laisser protester pacifiquement. Si ça continue on va aussi appliquer la force", menace toutefois un opposant refoulé par les cordons de sécurité autour du stade.
Mais la plupart des manifestants sont conscients de leurs limites.
"On essaie de se mobiliser comme on peut, mais ils nous répriment tout de suite. On va tenter de rester là le plus longtemps possible, à défendre notre droit constitutionnel de manifester face aux intimidations", témoigne Julio Masuku, militant d'une association de défense des droits de l'homme.
"La volonté du peuple s'est exprimée à travers les élections, mais j'ai vu comment on a volé les voix dans les urnes. Nous sommes ramenés des années en arrière alors que nous voulons simplement vivre dans un Etat de droit", ajoute-t-il.
"On n'a pas besoin de Tshisekedi. Mais que Kabila nous laisse tranquille, qu'il nous donne de l'argent. Nous souffrons ici! On ne mange pas bien", proteste un homme au volant de sa voiture.
Source: FRANCE 24, Dernière modification : 23/12/2011
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