Les 100 000 réfugiés rwandais qu’il reste dans le monde vont bientôt devoir dire s’ils veulent rentrer chez eux.
Ils sont encore près de 100 000 dans le monde. La majorité d’entre eux (environ 63 500) vit en République démocratique du Congo (RDC), selon les chiffres fournis par Kinshasa au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). L’Ouganda en héberge plus de 12 500, le Congo-Brazzaville 7 800, la Zambie 5 700, le Malawi 2 200, le Kenya 1 600, la France 2 200, le Royaume-Uni 1 300… Ils ont jusqu’au 30 juin 2012 pour décider librement de leur sort dans le cadre de la clause de cessation du statut de réfugié du HCR. Trois possibilités s’offrent à eux : le retour volontaire au Rwanda, l’intégration dans le pays d’accueil par naturalisation ou comme résident, ou bénéficier de l’exemption de la clause de cessation du statut de réfugié. Cette dernière disposition concerne essentiellement les personnes ayant subi « des traumatismes graves » et qui, bien qu’étant en sécurité, peuvent se sentir menacées.Depuis 2009, la division Afrique du HCR « s’est penchée sur la situation des réfugiés de longue date et en fin de cycle pour clore leur statut en fonction des circonstances », explique Fatoumata Lejeune-Kaba, porte-parole de l’agence onusienne. Trois groupes de réfugiés sont concernés par cette démarche : des Rwandais, des Angolais et des Libériens. En ce qui concerne les Rwandais, le HCR estime que « les conditions qui ont prévalu à l’époque, c’est-à-dire le génocide de 1994, n’existent plus. Aujourd’hui, le Rwanda est capable de protéger sa population », ajoute Fatoumata Lejeune-Kaba. La clause de cessation du statut de réfugiés leur est donc applicable. « Ceux qui demandent l’exemption ont le droit de voir leur dossier étudié de façon équitable, sans limitation de date », poursuit la porte-parole.
Le HCR estime par ailleurs que 3 millions de Rwandais sont déjà rentrés volontairement dans leur pays. Ce chiffre comprend ceux qui ont fui le Rwanda lors du génocide de 1994, et ceux qui sont partis lors des violences de 1959 et 1972. Selon Fatoumata Lejeune-Kaba, Kigali souhaite voir tous les réfugiés revenir dans le cadre de la réconciliation nationale.
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