Introduction.
Cette réflexion vise à développer une des pistes que le Peuple Congolais de partout dans le monde peut être amené à exploiter au regard de l’article 64 de la constitution qui lui confère « le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions constitutionnelles. » Dans cette réflexion, nous avons voulu exclusivement mettre l’accent sur les actions dites non violents.
Nécessité d’orienter l’Action.
Nous naissons dans des conditions que nous n’avons pas choisies. Nous n’avons choisi notre corps, ni le milieu naturel, ni la société, ni le temps et l’espace qui nous sont donnés comme une chance ou une malchance. Mais nous appartenons à un pays et faisons partie d’un territoire très riche en ressources naturelles et que nous continuons à vivre dans la souffrance, dans la pauvreté, dans la misère en l’absence de paix et de jouissance de nos droits et libertés fondamentaux…
Des conditions nous imposées du fait d’un groupe d’individus qui veut maintenir la Nation tout entière à l’état féodal d’asservissement. Dès cet instant, et à tout moment, nous sommes libres de nous suicider ou de continuer à vivre, de réfléchir aux conditions de vie que nous voulons pour notre pays ou de nous résigner et d’accepter sans condition ce qui se passe actuellement chez nous.
Par contre, nous pouvons nous rebeller face à la tyrannie et triompher ou mourir dans cette entreprise. Nous pouvons accepter un modèle de vie ou essayer de le modifier. Nous pouvons lutter pour une cause ou faciliter l’oppression nous écraser. Nous pouvons aussi nous tromper de choix. Nous pouvons croire qu’en acceptant tout ce qui est actuellement imposé aux congolais, si pervers et inique que ce soit, nous nous adaptons de façon parfaite et que cela nous apporte les meilleures conditions de vie, ou bien nous pouvons supporter qu’en remettant tout en question, sans faire de différence entre ce qui est important et secondaire, nous amplifions notre espace de liberté alors qu’en réalité notre influence pour changer les choses diminue par l’action d’un phénomène cumulatif d’inadaptation. Enfin, nous pouvons privilégier l’action en amplifiant notre influence dans une direction possible qui donne un sens à notre existence et à l’existence de notre patrimoine commun, la RDC.
Lorsqu’un être humain – qu’il vive sous une dictature ou en démocratie de façade – est dépouillé de son droit naturel au travail, de son droit à la santé, de son droit à l’éducation, de son droit à l’habitat, de son droit à l’accès aux besoins sociaux de base (eau, électricité, nourriture…) et de ses droits d’expression, notamment de son droit à se choisir librement ses gouvernants ; et qu’il n’a plus aucun de ces droits du fait de la perte de toute dignité humaine. Il lui reste alors le dernier droit qu’on ne peut lui ôter : le Droit à la rébellion non violente. Une rébellion sans violence, organisée, structurée, maligne et intelligente, où la force réside dans la détermination et l’esprit de ceux qui luttent pour une cause juste et patriotique.
Une rébellion légitime qui utilise mes méthodes de la lutte non violente active pour changer le cours des choses. Cela signifie commencer à lutter contre le pouvoir réel, c.-à-d., .le pouvoir financier et économique des multinationales exercé par procuration par le pouvoir exécutant politique d’imposture illégitime que représente le régime de Kabila. La complexité de l’organisation sociale actuelle et l’énorme pouvoir et moyens disproportionnés dont disposent les vrais détenteurs du pouvoir, font que n’importe quelle action violente de la part de la population désespérée entraine une réaction plus grande qui génère une spirale irréversible qui finit trop souvent par anéantir et désintégrer ceux qui se rebellent.
· Si tu lances une pierre, ils répondent par une balle
· Si tu tires une balle, ils reviennent avec un char.
· Si tu trouves un char, ils envoient des hélicoptères et larguent des bombes et des explosifs.
Faut-il pour autant abdiquer et ne pas agir ? En aucune façon, car face aux moyens (armés) disproportionnés des adversaires du peuple, nous devons nous efforcer de sortir du piège « action-réaction », qui trop souvent aboutissent à une impasse car souvent, c’est le plus violent et agressif qui garde généralement la main.
Les puissants sont puissants précisément parce qu’ils utilisent la force brutale. Cela s’est vu en Libye avec Les Etats-Unis, La France et les pays alliés ; ou en Côte d’Ivoire avec la France. Prétendre défier les gouvernements violents dans sur leur terrain de prédilection n’a pas de sens, compte tenu des moyens disproportionnés qui seront employés et des rapports des forces a priori inégaux.
Le recours à la force brutale par la population civile opprimée ne me semble pas le meilleur moyen pour renverser le régime illégitime et anticonstitutionnel instauré par Kabila à la suite de sa réélection frauduleuse du 28 novembre 2011.
Depuis qu’il s’est installé au pouvoir à la suite de l’assassinat mystérieux de L.D. Kabila, dont il est même soupçonné d’en être le bénéficiaire, l’usage de la force brutale et la violation continue des droits humains restent la seule arme d’expression du taciturne Joseph Kabila. Les tueries extrajudiciaires, le recours à la torture et aux traitements inhumains à l’encontre de ses opposants, le viol et le massacre des populations constituent et resteront le seul moyen qui lui permet(tra) de maintenir la « Démocratie bananière » en RDC. La faiblesse de la population opprimée et écrasée fera sa force, la force de l’esprit, la force de l’intelligence, la force d’organisation et la force de discipline derrière le MOT D’ORDRE du Président Etienne TSHISEKEDI, relayée par les leaders d’opinion.
Quelle option choisir dans la situation actuelle en RDC ?
Cette question est à mettre en relation avec la crise que connait actuellement la RDC.
Si nous croyons qu’actuellement tout va bien en RDC et si le maintien du Président Kabila nous paraît satisfaisant, alors optons pour la continuité et « fermons nos gueules » et baissons-lui nos culottes pour qu’il fasse de nos corps son bon vouloir. Si au contraire, nous pensons vivre dans une République bananière, antidémocratique, corrompue, violente, injuste marquée par des crises successives, la démagogie des gouvernants ou que nous pensons vivre dans un Non-Etat de droit où les droits et libertés des citoyens sont continuellement bafoués alors réfléchissons ensemble à la nécessité de profondes transformations de notre Nation en danger.
Nous applaudissons souvent aux objections contre le système ou le régime de Kabila, mais nous sommes très loin de tenter ou de nous engager concrètement d’en changer les conditions.
La stratégie militaire chinoise dit que « si l’ennemi est militairement plus fort que vous, utilisez la RUSE. Vous remportez la victoire sans forcément lui permettre de recourir à ses moyens militaires »
Il s’agira de cibler les actions pour faire frapper là où cela leur fera tr ès mal et jusqu’à ce qu’ils capitulent. Mais frapper n’est pas nécessairement recourir à la violence car cela ne leur fait rien. Sauf s’il s’agit d’un mouvement de rébellion armée réservé aux professionnels de la lutte armée. Ce qui n’est pas du domaine de toute une population.
Le jet de pierre que reçoit un policier ou un soldat de la garde républicaine n’atteint pas Kabila ni Katumba Mwanke, encore moins le pouvoir économico-financier via les multinationales et autres contrats léonins miniers et chinois qui nous imposent des dirigeants infâmes, corrompus et sans aucune notion de sens de l’Etat.
Ce qui fait mal ou peur au pouvoir financier et économique c’est de perdre l’argent. Nous l’avons vu par exemple à Bruxelles, lorsque les manifestations se sont intensifiées, même si nous condamnons les actes de violence et de vandalisme qui n’avaient pas lieu d’être commis, les clients ont déserté les commerces de ce quartier et cela a commencé à interpeller et à inquiéter sérieusement les autorités publiques belges en les mettant dans une situation d’embarras. En effet, cela leur fait mal lorsque les citoyens opprimés s’organisent un peu partout en RDC et dans le monde et font grandir une option, un mouvement social, national et international qui transcende les clivages politiques, ethniques, sociaux, culturels et religieux que le pouvoir illégitime et corrompu de Mr. Kabila NE PEUT ACHETER AVEC DE L’ARGENT.
Réunies sur une place, des milliers de personnes qui réclament le retour à la légalité constitutionnelle, c’est certainement une bonne chose mais pas suffisante. Mais lorsque ces milliers de personnes s’organisent pour mener des actions non violentes de boycott contre les banques, les produits importés, les compagnies aériennes étrangères et les décisions du gouvernement, le résultat serait davantage efficace. En effet, « l’exercice du pouvoir des gouvernements requiert le consentement (naturel ou forcé) de celui qui est gouverné. Sans ce consentement, le gouverné (=la population) peut contrôler et détruire le pouvoir en place » (Sharp).
« Quand les gens refusent de coopérer, refusent d’aider et persistent dans cette désobéissance par une position de défi, ils nient à l’adversaire l’appui et la coopération humaine de base dont n’importe quelle autorité ou système hiérarchique a besoin. Si suffisamment de personnes faisaient cela pendant un temps prolongé, le gouvernement perdrait le pouvoir. Ce sont les prémisses de la politique de base de l’action non-violente. (Gene Sharp, dans son livre : « la lutte politique non violente ».
Stratégies d’actions dans la dialectique de rébellion non-violente
· Diffusion de protestations par différents médias.
· Diffusion des tracts dénonçant l’illégitimité du pouvoir en place.
· Diffusion des tracts (surtout au niveau de la diaspora) dénonçant des sociétés complices avec le pouvoir ou des multinationales participant aux pillages des ressources nationales de la RDC en connivence avec les autorités infâmes. Les différents rapports de l’ONU donne un inventaire détaillé de ces sociétés. Les dénoncer auprès de leur opinion nationale respective.
· Quitter certaines activités et manifestations publiques en pleine séance.
· Tourner le dos aux officiels, leur baisser la culotte ou porter des masques ensanglantés au passage de leurs cortèges ou des cortèges des dignitaires étrangers en visite officielle.
· Boycott des compagnies téléphoniques Sud-Africaines : Ex : Vodacom.
· Boycott de la consommation de certains produits importés et des boissons alcoolisées : Skol, Primus, …
· Boycott social des « collabos » du régime et leur stigmatisation par des tracts, tags dans leurs quartiers ou lieux de travail. Les conspuer publiquement à chacune de leurs apparitions publiques.
· Boycott des activités sociales, culturelles et sportives : Ne plus fréquenter les stades de football, par exemple et ne plus assister aux concerts (comme cela se fait déjà dans la diaspora) des musiciens utilisées par le pouvoir illégitime.
· BOYCOTT DE LA SNEL ET DE LA REGIDESO EN NE PAYANT PLUS LES FACTURES
· BOYCOTT PAR LES CONGOLAIS DE LA DIASPORA DES COMPAGNIES AERIENNES OCCIDENTALES au profit d’Ethipian Airlines par exemple ou de Royal Air Maroc.
· SIT-IN tournant avec occupation d’espaces publics (pas toujours aux mêmes endroits ou plusieurs espaces publics à la fois un peu partout dans le pays pour donner du tournis aux services de Police)
· Obstruction des artères les plus importants
· Marché parallèle : Exemple: BOYCOTT DU DOLLAR AMERICAIN OU BOYCOTT DES BILLETS DE 500 FC.
· OPERATIONS TORTUES AVEC DES VEHICULES (Efficaces pour la Diaspora) : Bloquer les tunnels par un cortège, bloquer des autoroutes. Ces opérations nécessitent une forte mobilisation des forces de police. Ce qui coûte extrêmement cher aux autorités. Frapper les casseroles tous les matins à 6h en signe de protestation.
· Boycott de transfert d’argent pour cause d’aide familiale aux familles en RDC afin de les mettre en face de la responsabilité sociale des autorités illégitimes en RDC.
· Actions spontanées et actions de débordements lors des rencontres sportives et culturelles (concerts, meetings, …).
Faire écho des revendications vers les Eglises.
Quelques conseils de fonctionnement.
Il faudra toujours parvenir à hyper médiatiser à outrance toutes les actions (important pour la Diaspora) afin de sensibiliser l’opinion publique des pays d’accueil sur les crimes et autres malversations perpétrés par les autorités congolaises en collusion d’intérêts avec certains des « politi-racailles » étrangers (les nommer au besoin). Guerre médiatique à impact psychologique oblige. Cela permettra de générer une sympathie populaire débouchant vers une SOLIDARITE POLITIQUE. Ce qui va permettre d’AGRANDIR le mouvement (comme celui des « indignés ») car les forces vont commencer à s’ajouter à la lutte non-violente pour davantage porter plus haut l’écho de cette lutte et renverser les rapports des forces en faveur de la population.
Influencer secrètement sur le cours des événements par des actions de propagandes et de dénonciations de diverses violations de la Constitution ou autres droits et libertés reconnus aux citoyens en collaboration avec les organisations de société civile actives dans le domaine des droits de l’Homme.
Organiser des fronts suivant le découpage administratif (quadrillage) du pays, en visant la commune, les circonscriptions provinciales ou la province. Cela implique à organiser des fronts d’action dans la zone fixée : sur les lieux de travail, de résidence, de loisir…
Travailler en groupe ou en équipe en se protégeant mutuellement, sans leader personnalisé, car ceux qui usent de la répression peuvent les détecter et leur infliger des menaces ou traitements inhumains pour un motif autre que leur acte de rébellion non violent et ainsi fragiliser les groupes. C’est ce qui est arrivé à Julian Assange, le patron de Wikileaks actuellement fragilisé à la suite des poursuites judiciaires non en rapport avec Wikileaks.
Quel rôle Pour l’Armée et la Police Congolaises dans son droit de rébellion légitime ?
Pour l’Armée et la Police, il faudra qu’elles usent de leur devoir républicain comme en Guinée et au Niger. Le principe fondamental régissant les militaires est celui de l’« obéissance » à tous les ordres manifestement légaux. Le devoir sacré et suprême de tout militaire est celui de défendre l’Ordre Constitutionnel, l’ordre républicain et de protéger les populations et leurs biens ainsi que les autorités légitimes et constitutionnelles (et non celles qui se maintiennent illégitimement au pouvoir par la force en violation de l’(article 64 de la Constitution comme vient de le faire Mr Kabila) contre toute agression et toute violation de l’intégrité territoriale de son pays. C’est ici que la notion d’une armée républicaine revêt tout son sens et son essence. Il est temps que l’armée et la police congolaises, qui ont causé tant de peines à notre Peuple tout au long de l’Histoire de la RDC et d’énormes dégâts dans le dépérissement de l’Etat congolais, prennent en mains leur rôle REPUBLICAIN et DEFENDENT ENFIN leur HONNEUR suite à la transgression par le président faussaire, fraudeur et voleur (Lambert Opula) de l’ordre constitutionnel acquis au prix du sang et des rébellions qui ont endeuillé le pays.
Chers frères d’armes des FARDC, de la PNC et de l’ANR, L’HONNEUR est avant tout un problème d’ETHIQUE personnelle et professionnelle fondé sur le respect de soi et des autres. Ancré dans la conscience de chacun, il permet d’agir pour le mieux. C’est une éthique de comportement, de responsabilité, d’idéal et de conviction. Dans une situation de coup d’Etat constitutionnel et électoral mettant en péril les valeurs fondatrices de la REPUBLIQUE et là où le droit et la Justice corrompue ne sont plus en mesure de fournir des réponses pertinentes à la crise institutionnelle et électorale de la Nation, seule la Conscience individuelle permet de résoudre les cas de conscience. Il est plus que temps que les hommes en uniforme prennent leur responsabilité pour tenter de renouer la CONFIANCE perdue, censée constituer le TRAIT D’UNION entre l’ARMEE et la NATION CONGOLAISE en danger. (Jean-Jacques Wondo)
Je suis profondément persuadé qu’une certaine masse critique au sein des FARDC, de la PNC et de l’ANR, qui me lit ce jour, est capable de suivre l’exemple nigérien pour rétablir l’ordre institutionnel par la restitution de la VERITE DES URNES consacrant Monsieur Etienne TSHISEKEDI comme l’UNIQUE PRESIDENT ELU DE LA RDC en vous mettant ASAP et à toutes fins utiles sous son autorité, la seule légitime, et sous ses ordres. Vous avez déjà le soutien de toutes les populations du Congo du Nord et du Sud ; de l’Est, du Centre, de l’Ouest et de TOUTE la DIAPORA.
Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Politologue et Analyste politiste Freelance
Criminologue – Diplômé de l’ERM et de l’Ecole Royale de Gendarmerie
Membre du Groupe de Veille Stratégique
Cette réflexion vise à développer une des pistes que le Peuple Congolais de partout dans le monde peut être amené à exploiter au regard de l’article 64 de la constitution qui lui confère « le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions constitutionnelles. » Dans cette réflexion, nous avons voulu exclusivement mettre l’accent sur les actions dites non violents.
Nécessité d’orienter l’Action.
Nous naissons dans des conditions que nous n’avons pas choisies. Nous n’avons choisi notre corps, ni le milieu naturel, ni la société, ni le temps et l’espace qui nous sont donnés comme une chance ou une malchance. Mais nous appartenons à un pays et faisons partie d’un territoire très riche en ressources naturelles et que nous continuons à vivre dans la souffrance, dans la pauvreté, dans la misère en l’absence de paix et de jouissance de nos droits et libertés fondamentaux…
Des conditions nous imposées du fait d’un groupe d’individus qui veut maintenir la Nation tout entière à l’état féodal d’asservissement. Dès cet instant, et à tout moment, nous sommes libres de nous suicider ou de continuer à vivre, de réfléchir aux conditions de vie que nous voulons pour notre pays ou de nous résigner et d’accepter sans condition ce qui se passe actuellement chez nous.
Par contre, nous pouvons nous rebeller face à la tyrannie et triompher ou mourir dans cette entreprise. Nous pouvons accepter un modèle de vie ou essayer de le modifier. Nous pouvons lutter pour une cause ou faciliter l’oppression nous écraser. Nous pouvons aussi nous tromper de choix. Nous pouvons croire qu’en acceptant tout ce qui est actuellement imposé aux congolais, si pervers et inique que ce soit, nous nous adaptons de façon parfaite et que cela nous apporte les meilleures conditions de vie, ou bien nous pouvons supporter qu’en remettant tout en question, sans faire de différence entre ce qui est important et secondaire, nous amplifions notre espace de liberté alors qu’en réalité notre influence pour changer les choses diminue par l’action d’un phénomène cumulatif d’inadaptation. Enfin, nous pouvons privilégier l’action en amplifiant notre influence dans une direction possible qui donne un sens à notre existence et à l’existence de notre patrimoine commun, la RDC.
Lorsqu’un être humain – qu’il vive sous une dictature ou en démocratie de façade – est dépouillé de son droit naturel au travail, de son droit à la santé, de son droit à l’éducation, de son droit à l’habitat, de son droit à l’accès aux besoins sociaux de base (eau, électricité, nourriture…) et de ses droits d’expression, notamment de son droit à se choisir librement ses gouvernants ; et qu’il n’a plus aucun de ces droits du fait de la perte de toute dignité humaine. Il lui reste alors le dernier droit qu’on ne peut lui ôter : le Droit à la rébellion non violente. Une rébellion sans violence, organisée, structurée, maligne et intelligente, où la force réside dans la détermination et l’esprit de ceux qui luttent pour une cause juste et patriotique.
Une rébellion légitime qui utilise mes méthodes de la lutte non violente active pour changer le cours des choses. Cela signifie commencer à lutter contre le pouvoir réel, c.-à-d., .le pouvoir financier et économique des multinationales exercé par procuration par le pouvoir exécutant politique d’imposture illégitime que représente le régime de Kabila. La complexité de l’organisation sociale actuelle et l’énorme pouvoir et moyens disproportionnés dont disposent les vrais détenteurs du pouvoir, font que n’importe quelle action violente de la part de la population désespérée entraine une réaction plus grande qui génère une spirale irréversible qui finit trop souvent par anéantir et désintégrer ceux qui se rebellent.
· Si tu lances une pierre, ils répondent par une balle
· Si tu tires une balle, ils reviennent avec un char.
· Si tu trouves un char, ils envoient des hélicoptères et larguent des bombes et des explosifs.
Faut-il pour autant abdiquer et ne pas agir ? En aucune façon, car face aux moyens (armés) disproportionnés des adversaires du peuple, nous devons nous efforcer de sortir du piège « action-réaction », qui trop souvent aboutissent à une impasse car souvent, c’est le plus violent et agressif qui garde généralement la main.
Les puissants sont puissants précisément parce qu’ils utilisent la force brutale. Cela s’est vu en Libye avec Les Etats-Unis, La France et les pays alliés ; ou en Côte d’Ivoire avec la France. Prétendre défier les gouvernements violents dans sur leur terrain de prédilection n’a pas de sens, compte tenu des moyens disproportionnés qui seront employés et des rapports des forces a priori inégaux.
Le recours à la force brutale par la population civile opprimée ne me semble pas le meilleur moyen pour renverser le régime illégitime et anticonstitutionnel instauré par Kabila à la suite de sa réélection frauduleuse du 28 novembre 2011.
Depuis qu’il s’est installé au pouvoir à la suite de l’assassinat mystérieux de L.D. Kabila, dont il est même soupçonné d’en être le bénéficiaire, l’usage de la force brutale et la violation continue des droits humains restent la seule arme d’expression du taciturne Joseph Kabila. Les tueries extrajudiciaires, le recours à la torture et aux traitements inhumains à l’encontre de ses opposants, le viol et le massacre des populations constituent et resteront le seul moyen qui lui permet(tra) de maintenir la « Démocratie bananière » en RDC. La faiblesse de la population opprimée et écrasée fera sa force, la force de l’esprit, la force de l’intelligence, la force d’organisation et la force de discipline derrière le MOT D’ORDRE du Président Etienne TSHISEKEDI, relayée par les leaders d’opinion.
Quelle option choisir dans la situation actuelle en RDC ?
Cette question est à mettre en relation avec la crise que connait actuellement la RDC.
Si nous croyons qu’actuellement tout va bien en RDC et si le maintien du Président Kabila nous paraît satisfaisant, alors optons pour la continuité et « fermons nos gueules » et baissons-lui nos culottes pour qu’il fasse de nos corps son bon vouloir. Si au contraire, nous pensons vivre dans une République bananière, antidémocratique, corrompue, violente, injuste marquée par des crises successives, la démagogie des gouvernants ou que nous pensons vivre dans un Non-Etat de droit où les droits et libertés des citoyens sont continuellement bafoués alors réfléchissons ensemble à la nécessité de profondes transformations de notre Nation en danger.
Nous applaudissons souvent aux objections contre le système ou le régime de Kabila, mais nous sommes très loin de tenter ou de nous engager concrètement d’en changer les conditions.
La stratégie militaire chinoise dit que « si l’ennemi est militairement plus fort que vous, utilisez la RUSE. Vous remportez la victoire sans forcément lui permettre de recourir à ses moyens militaires »
Il s’agira de cibler les actions pour faire frapper là où cela leur fera tr ès mal et jusqu’à ce qu’ils capitulent. Mais frapper n’est pas nécessairement recourir à la violence car cela ne leur fait rien. Sauf s’il s’agit d’un mouvement de rébellion armée réservé aux professionnels de la lutte armée. Ce qui n’est pas du domaine de toute une population.
Le jet de pierre que reçoit un policier ou un soldat de la garde républicaine n’atteint pas Kabila ni Katumba Mwanke, encore moins le pouvoir économico-financier via les multinationales et autres contrats léonins miniers et chinois qui nous imposent des dirigeants infâmes, corrompus et sans aucune notion de sens de l’Etat.
Ce qui fait mal ou peur au pouvoir financier et économique c’est de perdre l’argent. Nous l’avons vu par exemple à Bruxelles, lorsque les manifestations se sont intensifiées, même si nous condamnons les actes de violence et de vandalisme qui n’avaient pas lieu d’être commis, les clients ont déserté les commerces de ce quartier et cela a commencé à interpeller et à inquiéter sérieusement les autorités publiques belges en les mettant dans une situation d’embarras. En effet, cela leur fait mal lorsque les citoyens opprimés s’organisent un peu partout en RDC et dans le monde et font grandir une option, un mouvement social, national et international qui transcende les clivages politiques, ethniques, sociaux, culturels et religieux que le pouvoir illégitime et corrompu de Mr. Kabila NE PEUT ACHETER AVEC DE L’ARGENT.
Réunies sur une place, des milliers de personnes qui réclament le retour à la légalité constitutionnelle, c’est certainement une bonne chose mais pas suffisante. Mais lorsque ces milliers de personnes s’organisent pour mener des actions non violentes de boycott contre les banques, les produits importés, les compagnies aériennes étrangères et les décisions du gouvernement, le résultat serait davantage efficace. En effet, « l’exercice du pouvoir des gouvernements requiert le consentement (naturel ou forcé) de celui qui est gouverné. Sans ce consentement, le gouverné (=la population) peut contrôler et détruire le pouvoir en place » (Sharp).
« Quand les gens refusent de coopérer, refusent d’aider et persistent dans cette désobéissance par une position de défi, ils nient à l’adversaire l’appui et la coopération humaine de base dont n’importe quelle autorité ou système hiérarchique a besoin. Si suffisamment de personnes faisaient cela pendant un temps prolongé, le gouvernement perdrait le pouvoir. Ce sont les prémisses de la politique de base de l’action non-violente. (Gene Sharp, dans son livre : « la lutte politique non violente ».
Stratégies d’actions dans la dialectique de rébellion non-violente
· Diffusion de protestations par différents médias.
· Diffusion des tracts dénonçant l’illégitimité du pouvoir en place.
· Diffusion des tracts (surtout au niveau de la diaspora) dénonçant des sociétés complices avec le pouvoir ou des multinationales participant aux pillages des ressources nationales de la RDC en connivence avec les autorités infâmes. Les différents rapports de l’ONU donne un inventaire détaillé de ces sociétés. Les dénoncer auprès de leur opinion nationale respective.
· Quitter certaines activités et manifestations publiques en pleine séance.
· Tourner le dos aux officiels, leur baisser la culotte ou porter des masques ensanglantés au passage de leurs cortèges ou des cortèges des dignitaires étrangers en visite officielle.
· Boycott des compagnies téléphoniques Sud-Africaines : Ex : Vodacom.
· Boycott de la consommation de certains produits importés et des boissons alcoolisées : Skol, Primus, …
· Boycott social des « collabos » du régime et leur stigmatisation par des tracts, tags dans leurs quartiers ou lieux de travail. Les conspuer publiquement à chacune de leurs apparitions publiques.
· Boycott des activités sociales, culturelles et sportives : Ne plus fréquenter les stades de football, par exemple et ne plus assister aux concerts (comme cela se fait déjà dans la diaspora) des musiciens utilisées par le pouvoir illégitime.
· BOYCOTT DE LA SNEL ET DE LA REGIDESO EN NE PAYANT PLUS LES FACTURES
· BOYCOTT PAR LES CONGOLAIS DE LA DIASPORA DES COMPAGNIES AERIENNES OCCIDENTALES au profit d’Ethipian Airlines par exemple ou de Royal Air Maroc.
· SIT-IN tournant avec occupation d’espaces publics (pas toujours aux mêmes endroits ou plusieurs espaces publics à la fois un peu partout dans le pays pour donner du tournis aux services de Police)
· Obstruction des artères les plus importants
· Marché parallèle : Exemple: BOYCOTT DU DOLLAR AMERICAIN OU BOYCOTT DES BILLETS DE 500 FC.
· OPERATIONS TORTUES AVEC DES VEHICULES (Efficaces pour la Diaspora) : Bloquer les tunnels par un cortège, bloquer des autoroutes. Ces opérations nécessitent une forte mobilisation des forces de police. Ce qui coûte extrêmement cher aux autorités. Frapper les casseroles tous les matins à 6h en signe de protestation.
· Boycott de transfert d’argent pour cause d’aide familiale aux familles en RDC afin de les mettre en face de la responsabilité sociale des autorités illégitimes en RDC.
· Actions spontanées et actions de débordements lors des rencontres sportives et culturelles (concerts, meetings, …).
Faire écho des revendications vers les Eglises.
Quelques conseils de fonctionnement.
Il faudra toujours parvenir à hyper médiatiser à outrance toutes les actions (important pour la Diaspora) afin de sensibiliser l’opinion publique des pays d’accueil sur les crimes et autres malversations perpétrés par les autorités congolaises en collusion d’intérêts avec certains des « politi-racailles » étrangers (les nommer au besoin). Guerre médiatique à impact psychologique oblige. Cela permettra de générer une sympathie populaire débouchant vers une SOLIDARITE POLITIQUE. Ce qui va permettre d’AGRANDIR le mouvement (comme celui des « indignés ») car les forces vont commencer à s’ajouter à la lutte non-violente pour davantage porter plus haut l’écho de cette lutte et renverser les rapports des forces en faveur de la population.
Influencer secrètement sur le cours des événements par des actions de propagandes et de dénonciations de diverses violations de la Constitution ou autres droits et libertés reconnus aux citoyens en collaboration avec les organisations de société civile actives dans le domaine des droits de l’Homme.
Organiser des fronts suivant le découpage administratif (quadrillage) du pays, en visant la commune, les circonscriptions provinciales ou la province. Cela implique à organiser des fronts d’action dans la zone fixée : sur les lieux de travail, de résidence, de loisir…
Travailler en groupe ou en équipe en se protégeant mutuellement, sans leader personnalisé, car ceux qui usent de la répression peuvent les détecter et leur infliger des menaces ou traitements inhumains pour un motif autre que leur acte de rébellion non violent et ainsi fragiliser les groupes. C’est ce qui est arrivé à Julian Assange, le patron de Wikileaks actuellement fragilisé à la suite des poursuites judiciaires non en rapport avec Wikileaks.
Quel rôle Pour l’Armée et la Police Congolaises dans son droit de rébellion légitime ?
Pour l’Armée et la Police, il faudra qu’elles usent de leur devoir républicain comme en Guinée et au Niger. Le principe fondamental régissant les militaires est celui de l’« obéissance » à tous les ordres manifestement légaux. Le devoir sacré et suprême de tout militaire est celui de défendre l’Ordre Constitutionnel, l’ordre républicain et de protéger les populations et leurs biens ainsi que les autorités légitimes et constitutionnelles (et non celles qui se maintiennent illégitimement au pouvoir par la force en violation de l’(article 64 de la Constitution comme vient de le faire Mr Kabila) contre toute agression et toute violation de l’intégrité territoriale de son pays. C’est ici que la notion d’une armée républicaine revêt tout son sens et son essence. Il est temps que l’armée et la police congolaises, qui ont causé tant de peines à notre Peuple tout au long de l’Histoire de la RDC et d’énormes dégâts dans le dépérissement de l’Etat congolais, prennent en mains leur rôle REPUBLICAIN et DEFENDENT ENFIN leur HONNEUR suite à la transgression par le président faussaire, fraudeur et voleur (Lambert Opula) de l’ordre constitutionnel acquis au prix du sang et des rébellions qui ont endeuillé le pays.
Chers frères d’armes des FARDC, de la PNC et de l’ANR, L’HONNEUR est avant tout un problème d’ETHIQUE personnelle et professionnelle fondé sur le respect de soi et des autres. Ancré dans la conscience de chacun, il permet d’agir pour le mieux. C’est une éthique de comportement, de responsabilité, d’idéal et de conviction. Dans une situation de coup d’Etat constitutionnel et électoral mettant en péril les valeurs fondatrices de la REPUBLIQUE et là où le droit et la Justice corrompue ne sont plus en mesure de fournir des réponses pertinentes à la crise institutionnelle et électorale de la Nation, seule la Conscience individuelle permet de résoudre les cas de conscience. Il est plus que temps que les hommes en uniforme prennent leur responsabilité pour tenter de renouer la CONFIANCE perdue, censée constituer le TRAIT D’UNION entre l’ARMEE et la NATION CONGOLAISE en danger. (Jean-Jacques Wondo)
Je suis profondément persuadé qu’une certaine masse critique au sein des FARDC, de la PNC et de l’ANR, qui me lit ce jour, est capable de suivre l’exemple nigérien pour rétablir l’ordre institutionnel par la restitution de la VERITE DES URNES consacrant Monsieur Etienne TSHISEKEDI comme l’UNIQUE PRESIDENT ELU DE LA RDC en vous mettant ASAP et à toutes fins utiles sous son autorité, la seule légitime, et sous ses ordres. Vous avez déjà le soutien de toutes les populations du Congo du Nord et du Sud ; de l’Est, du Centre, de l’Ouest et de TOUTE la DIAPORA.
Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Politologue et Analyste politiste Freelance
Criminologue – Diplômé de l’ERM et de l’Ecole Royale de Gendarmerie
Membre du Groupe de Veille Stratégique
Author: Jean-Jacques Wondo Omanyundu
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