Plus rien ne va en RDC et certains observateurs internationaux ont déjà fui le pays, sur recommandation des structures qui les ont mandatés. Même la Monusco a mis en place un dispositif de crise pour essayer de faire face au chaos qui pourrait s’installer avec l’annonce des premiers résultats partiels de la présidentielle et des législatives dans ce territoire aussi vaste que l’Europe entière. L’Eglise catholique a exprimé sa grande inquiétude alors que l’Union africaine appelle au calme.
A moins d’un miracle, les violences qui constatées avant et pendant les élections pourraient bien s’exacerber et les démons de la guerre qui ne dormaient que d’un œil se réveiller, plus assoiffés de sang que jamais. En effet, le président sortant de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila arrive premier selon des résultats partiels des votes annoncés le samedi 3 décembre 2011 par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). L’opposant historique, Etienne Tshisekedi, soutenu par toute l’opposition, conteste ces résultats et appelle à une médiation africaine.
Bien que partiels, les résultats annoncés par la Ceni ne rencontrent pas l’assentiment de tous les candidats aux élections présidentielle et législatives en RDC. Portant sur le tiers des bureaux de vote, ces chiffres largement rejetés donnent Joseph Kabila, président sortant, en avance de près d’un million de voix sur son principal rival, Etienne Tshisekedi.
Selon le président de la Ceni, le pasteur Ngoy Mulunda, Joseph Kabila est en tête dans le Katanga, le Bandundu et dans toutes les provinces de l’Est du pays alors que Etienne Tshisekedi est premier dans les deux Kasaï, au Bas Congo, dans l’Equateur et à Kinshasa.
L’opposition par la voix de Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale et porte étendard de l'Union pour la nation congolaise (UNC), appelle la communauté internationale à faire comprendre «au président Kabila qu’il doit accepter ces résultats avant qu’il ne soit trop tard». Il a également appelé à une médiation africaine.
En rappel, plusieurs partisans d’Etienne Tshisekedi ont été, selon un rapport de Human Rights Watch, tués par la garde républicaine de Kinshasa fidèle au président sortant. D’autres auraient également été contraints par des factions rebelles proches de Joseph Kabila à voter pour ce dernier.
Author: JACQUES THÉODORE BALIMA
Source: Fasozine, du 05/11/2011
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