Thursday, March 31, 2011

COTE D'IVOIRE ,EN DIRECT : «la partie est finie» selon le camp Ouattara

Les événements s'accélèrent ce jeudi en Côte d'Ivoire. Depuis l'élection présidentielle fin novembre 2010, le pays est coupé en deux, entre les partisans d'Alassane Ouattara, président élu reconnu par la communauté internationale, et Laurent Gbagbo, qui refuse de quitter le pouvoir.

Après des mois d'affrontements et des centaines de morts, les forces pro-Ouattara ont progressé vers le sud du pays, prenant mercredi soir le contrôle de Yamoussoukro, la capitale politique. Ce jeudi, ils ont marché vers Abidjan, fief de Laurent Gbagbo.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution, présentée par la France et le Nigeria, qui impose des sanctions ciblées au président ivoirien sortant et à son entourage, notamment un gel de leurs avoirs et une interdiction de voyager. Laurent Gbagbo est également appelé «à se retirer immédiatement».

19h41. Les Etats-Unis se positionnent. Les Etats-Unis demandent aux deux camps opposés en Côte d'Ivoire de faire de la protection des civils «leur principale priorité». Washington «tiendra responsable» ceux qui se rendraient coupables d'atrocités, précise Johnnie Carson, sous-secrétaire d'Etat chargé de l'Afrique. Selon lui, l'avancée rapide des forces de Ouattara est un signe de la débandade dans le camp Gbagbo, qui a «commencé à se désintégrer».

19h29. Ouverture de la prison d'Abidjan. L'ouverture de la «Maca», la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan, la plus grande prison du pays, est confirmée par plusieurs témoins cités par l'AFP, qui rapporte le témoignage de Charly Gnahoré, journaliste à TV Notre Patrie, chaîne soutenant Alassane Ouattara.

«Je suis sorti de la Maca depuis 7h50 (heures locales, 9h50 heures de Paris). Tous les prisonniers de la Maca sont sortis aussi». «Nous étions dans nos cellules quand nous avons entendu des tirs vers 6h30. Les tirs ont duré jusqu'à 7h10. Après, nous avons entendu des cris de joie. Nous sommes descendus et là on a vu que les portes de la prison étaient ouvertes. On ne s'est pas posé de question, on est sorti». «Depuis hier (mercredi) soir, il n'y avait plus de garde à la prison. Une fois dehors, ce sont les éléments du commando invisible que nous avons vus, pas de FDS (Forces de défense et de sécurité, loyales au président sortant Laurent Gbagbo) dans les alentours», raconte-t-il. Le «commando invisible» est constitué d'insurgés pro-Ouattara, qui ces dernières semaines ont quasiment chassé les FDS de deux quartiers nord d'Abidjan.

19h12. ONG. Amnesty International met en garde contre un risque de «violations massives des droits de l'Homme». «Abidjan est sur le point de vivre une catastrophe humanitaire et est au bord du chaos», déclare Salvatore Saguès, chercheur à Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest, dans un communiqué de l'ONG.

19h06. Site piraté ? Sur le site des Jeunes Patriotes, fidèles à Laurent Gbagbo, ce message surprenant : «Ok, les amis, je viens d'avoir le signal, désolé,c'est terminé. C'est FINIIII!!!Je sais qu'on a passé beaucoup de bonnes années ensemble! On s'est tellement amusé! Mais maintenant il y a vraiment trop de stress. Alors j'espère qu'on continuera un jour, peut-être à Luanda, ou qui sait en Inde? Mais bon, pour l'instant c'est FINI, C'EST OVER. Il n'y a plus rien a sauver. Bye&kiss, on vous aime tous !»

18h52. La sécurité de Laurent Gbagbo. Alassane Ouattara demande que «l'intégrité physique» de son rival Laurent Gbagbo soit préservée s'il se rend, selon Ally Coulibaly, l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France nommé par Alassane Ouattara.

18h49. Les rues d'Abidjan sont désertes, selon plusieurs sources concordantes.

18h46. Vol annulé. La compagnie française Air France décide d'annuler son vol Paris-Abidjan initialement programmé jeudi soir en raison des troubles en Côte d'Ivoire, selon une porte-parole, précisant qu'il n'y a pas d'équipage sur place.

18h29. Libération symbolique. Le blocus de l'hôtel du Golf à Abidjan, qui servait de base à Alassane Ouattara depuis l'élection présidentielle du 28 novembre, a été levé, déclare à France-Info le chef de l'ONU en Côte d'Ivoire, Choi Young-jin.

VIDEO. Déclaration d'Alassane Ouattara sur la télévision ivoirienne TCI.

http://www.leparisien.fr/crise-cote-d-ivoire/en-direct-cote-d-ivoire-la-partie-est-finie-selon-le-camp-ouattara-31-03-2011-1387231.php

18h21. Menaces. Guillaume Soro, premier ministre de Ouattara assure que Laurent Gbagbo ne restera plus que deux ou trois heures au pouvoir et que «la partie est terminée», à Reuters.

18h13. Défection majeure. Les policiers et les gendarmes ont «quitté» Gbagbo, sauf les forces spéciales, selon le chef de l'ONUCI sur France Info.

17h35. Premier ministre. Guillaume Soro affirme que les forces du président ivoirien reconnu internationalement «encerclent» Abidjan et appelle Laurent Gbagbo à «partir maintenant», assurant que plusieurs de ses généraux avaient fait défection, sur la chaîne France 24. «Il faut que Gbagbo se rende maintenant», a-t-il dit, avant de préciser : «Nous l'avons repéré et nous le suivons de minute en minute». «Nous considérons qu'il faut éviter le bain de sang à Abidjan donc nous donnons la possibilité aux uns et aux autres qui veulent se rallier de le faire pacifiquement».

16h43. Prêtre libéré. La mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) annonce avoir obtenu la libération du prêtre représentant le réseau humanitaire catholique Caritas, enlevé mardi à Abidjan.

15h45. Serein ? Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo est «dans sa résidence» à Abidjan et non pas «réfugié dans une ambassade» comme l'affirme la «rumeur», a affirmé jeudi la Radio Télévision d'Etat ivoirienne (RTI).

15h29. Combats. Des tirs à l'arme lourde sont entendues près d'un camp militaire fidèle à Laurent Gbagbo à Abidjan.

14h05. Réunion à l'Elysée. Nicolas Sarkozy réunira vendredi François Fillon, Alain Juppé et Gérard Longuet sur la Côte d'Ivoire.

VIDEO. Yamoussoukro passe aux mains des pro-Ouattara.


LeParisien.fr
Publié le 31.03.2011, 18h26 | Mise à jour : 19h42

Source: Le Parisien, du 31/03/2011

COTE D'IVOIRE:Le chef d'Etat major ivoirien réfugié chez l'ambassadeur sud-africain

Le chef d'Etat major de l'armée ivoirienne Philippe Mangou s'est réfugié mercredi soir à la résidence officielle de l'ambassadeur sud-africain à Abidjan a indiqué jeudi le ministère des Affaires étrangères sud-africain.

"Le chef d'Etat-major de l'armée, le général Philippe Mangou des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDS) a trouvé refugé la nuit dernière à la résidence officielle de notre ambassadeur en Côte d'Ivoire, Mme Zodwa Lallie", écrit le ministère dans un communiqué.

"Le général est accompagné de sa femme et de cinq enfants", précise-t-il.

"Le gouvernement sud-africain a entamé des consultations à son sujet avec les parties compétentes en Côte d'Ivoire, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'Union africaine (UA) et les Nations unies", ajoute-t-il.

Les forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara, qui contrôlent la moitié nord du pays depuis 2002, ont lancé lundi une vaste offensive vers le sud.

Elles ont pris le contrôle mercredi de la capitale Yamoussoukro. Jeudi, à 14H00 GMT, elles étaient à 110 kilomètres à l'est d'Abidjan et menaçaient de marcher sur la ville si le président sortant Laurent Gbagbo refusait de céder le pouvoir.


Source:  Le Point, du

COTE D'IVOIRE: Offensive militaire : Situation explosive en Côte d`Ivoire - La menace s`accentue sur Abidjan

Les Forces armées des Forces nouvelles (Fafn), désignées désormais sous l`appellation de Forces républicaines de Côte d`Ivoire (Frci), qui soutiennent Alassane Ouattara, poursuivent leur progression vers le Sud, notamment Abidjan où se trouve le siège du pouvoir ivoirien. Comme un voyage qu`elles effectuent tranquillement à travers le pays, ces forces alliées au président proclamé par la commission électorale indépendante (Cei) et soutenu par la communauté internationale, ont ainsi conquis plusieurs villes de l`intérieur du pays, sans rencontrer de véritable résistance de la part des soldats restés fidèles à Laurent Gbagbo, le président investi par le Conseil constitutionnel. Tiébissou, Yamoussoukro la capitale économique, Gagnoa la ville natale du président Gbagbo, Lakota, Soubré, Méagui, portes d`entrée de la ville portuaire de San-Pédro, où se trouve le plus grand port d`exportation de cacao dans le monde, ont été arrachées par les Frci. Sur leur passage, les soldats pro-Ouattara ouvrent les prisons, déversant ainsi les bandits et autres détenus dans les rues des villes occupées. Rien ne semble donc les arrêter dans leur avancée sur Abidjan, où se trouve le rival d`Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo, à qui la communauté internationale demande de céder le pouvoir depuis quatre mois, sans succès. Sur quoi Gbagbo compte-t-il pour se maintenir au pouvoir, malgré ces appels de l`extérieur ? Comment entend-il contenir l`assaut des forces pro-Ouattara, vu que les forces fidèles à son régime, les Forces de défense et de sécurité (Fds) semblent avoir baissé les armes ? Cette progression facile des Frci est-elle, comme certains le pensent, une sorte de piège qui pourrait se refermer sur elles à la fin ? Autant de questions qui agitent les esprits, à l`analyse de la crise ivoirienne. Il faut le dire tout net, la situation en Côte d`Ivoire est explosive. Le camp Ouattara refuse l`appel au dialogue lancé depuis quelque temps par le camp Gbagbo. « Toutes les voies pacifiques de sortie de crise sont épuisées », a coupé court Alassane Ouattara, à l`issue d`une réunion le mardi 29 mars dernier, avec les présidents du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Dans le camp Gbagbo, l`on continue d`afficher une sérenité face à l`avancée rapide des troupes ennemies, comme si une force extérieure viendrait sauver le régime. Selon des sources proches de la présidence, Laurent Gbagbo garde la foi et rassure ses hommes. L`air décontracté, il aurait lancé à un proche: « j`attends la fin du film ». Une phrase qui laisse penser que le locataire du palais présidentiel du Plateau n`entend pas quitter les lieux face à l`arrivée des soldats de son rival Ouattara.

La bataille d`Abidjan

Dans tous les cas, la menace s`approche de plus en plus de la capitale économique, où les populations fuient depuis plusieurs jours vers les villes de l`intérieur ou les pays limitrophes. Celles qui sont restées sur place attendent, dans la psychose, l`arrivée des troupes pro-Ouattara. Après avoir franchi la capitale politique du pays, ces soldats à bord de véhicules 4x4, ne sont plus qu`à environ 200 km d`Abidjan. Mais si
la conquête des villes de l`intérieur par ces forces pro-Ouattara s`est faite sans difficulté, l`on redoute que celle de la capitale économique qui constitue le point final, finisse dans un bain de sang. Les forces restées fidèles à Laurent Gbagbo y sont concentrées. Les différentes troupes des Fds qui ont décroché face à l`avancée des Frci, ont leurs ``états-majors respectifs encore bien constitués à Abidjan. Ici également, se trouvent les grands camps militaires, une forte concentration de soldats, l`essentiel de l`armément lourd et léger détenu par les forces de Laurent Gbagbo. De plus, d`autres sources soulignent que nombreux sont les militaires pro-Gbagbo qui ont quitté les lignes de front après l`attaque des soldats pro-Ouattara, et qui sont en train de rallier Abidjan pour la bataille finale. Il faut ajouter à ces nombreux soldats, les milliers de jeunes patriotes et de miliciens qui font la loi dans les rues d`Abidjan. Ces derniers ont fait une démonstration de force le samedi 26 mars en veillant par milliers à la place de la République, répondant ainsi à l`appel de leur leader Charles Blé Goudé. Ces farouches partisans, véritable bouclier humain pour Laurent Gbagbo, semblent attendre en silence l`entrée des combattants de Guillaume Soro. La bataille d`Abidjan aura-t-elle lieu ? Si elle le devrait, elle s`annonce en tout cas épique. Déjà sur le terrain, et depuis plusieurs mois, la tension est vive entre les Fds et des combattants d`un commando dit invisible qui fait la loi dans la commune populaire d`Abobo. Hier mercredi 30 mars, des tirs à l`arme lourde et à la kalachnikov ont retenti du côté d`Adjamé, une autre commune populaire d`Abidjan. Egalement à Cocody-Angré, un quartier chic de la capitale économique, des combats ont été signalés entre ces deux forces rivales. Hier en début de soirée, une panique générale s`est emparée de la population abidjanaise. C`était le sauve-qui-peut et la bagarre aux abords des taxis et autres véhicules de transport inter-communaux. En clair, Abidjan ressent déjà l`arrivée imminente des forces pro-Ouattara.

Author: Hamadou ZIAO


Source:  L'Inter, du 31/03/2011

COTE D'IVOIRE: Pourquoi Ouattara a décidé de libérer le pays par les armes - Pas de chasse aux sorcières: seul objectif, chasser Gbagbo

Lorsque la crise post-électorale démarrait, il y a quatre (4) mois, personne n`avait songé, encore moins voulu une telle issue, aux forceps, à coups de canon. Malheureusement, l`antagonisme de M. Laurent Gbagbo, son obstination à rejeter systématiquement toutes les solutions négociées ont eu raison de la patience du Président élu Alassane Ouattara et contraint ce dernier à user de la manière forte pour restaurer la paix et la démocratie en Côte d`Ivoire.
Logiquement, il devrait démissionner après avoir appelé à un "cessez-le-feu immédiat" des hostilités. Depuis 72 heures, la progression des Forces républicaines fidèles au Président Ouattara est fulgurante sur les différents fronts. Les villes de la moitié sud du territoire tombent les unes après les autres sous leur contrôle. Sans grande résistance d`ailleurs. Signe que la majeure partie des ex-Fds n`ont pas le cœur au combat. Ces soldats que l`on croyait totalement acquis à M. Gbagbo ont de fait démontré par leur attitude sur le terrain que l`on s`était trompé sur leur compte et qu`ils n`étaient en réalité pas solidaires de la forfaiture de certains de leurs Généraux qui ont préféré faire allégeance au candidat malheureux de la présidentielle de novembre dernier. A plusieurs reprises, le Président Alassane Ouattara et son Premier ministre avaient indiqué que les lignes bougeaient au sein de l`armée et que les ralliements des Fds au Président élu s`effectuaient massivement. Mais il a eu aussi à le souligner, Alassane n`avait jamais voulu jouer la carte de la force militaire pour venir à bout de la résistance de Gbagbo. Sanctions diplomatiques, sanctions financières, restrictions de voyage n`ont pas eu raison de la volonté de confiscation du pouvoir du candidat Lmp. Même lâché par ses soutiens les plus irréductibles (Angola et Afrique du Sud), Gbagbo continuait de narguer le monde en refusant de s`incliner devant les résolutions du panel de l`Ua. Pendant ce temps, les Ivoiriens continuent de souffrir, de périr, otages qu`ils sont d`une pluie d`obus qui se déversait sur Abobo et Adjamé, exactions des mercenaires de Gbagbo.
Face à cette situation désastreuse, le président Ouattara a décidé de prendre ses responsabilités pour libérer la Côte d`Ivoire. Les Frci sont entrées en action depuis lundi. Et déjà, elles sont aux portes d`Abidjan. Lorsqu`elles ne se rallient pas systématiquement, les ex-Fds, à part quelques zélés, quittent simplement leurs positions afin de ne pas contrarier la fantastique chevauchée de Forces républicaines.
Hier, ces derniers ont confirmé leur progression sur le terrain. Après la prise de Tiébissou, de Soubré, de Buyo et de Gagnoa, elles seraient aux portes de San Pedro, la 2e ville portuaire du pays.
Devant un tel tableau, Gbagbo devrait être habité par la sagesse afin d`éviter des combats à Abidjan. Mais l`homme n`est pas du genre à s`arrêter. Il vient de convoquer des "jeunes patriotes" désireux de se faire enrôler pour aller sur les champs de bataille.
Faut-il le rappeler, l`offensive lancée par les Frci n`est pas dirigée contre les Ivoiriens. Aucune chasse aux sorcières, aucun cadre Lmp n`est visé en tant que tel. Seul objectif, la soumission des forces fidèles à Laurent Gbagbo.

AUTHOR: P. Koudou

La réalité est là

En marge de sa profession de foi pour l'ultime dialogue (un peu tardif), le camp Gbagbo prépare sérieusement l'ultime bataille d'Abidjan. Dans tous les cas, s'il devait être effectif, le " droit légitime de défense " ne peut qu'être militaire. Mais alors sur quelle force militaire le régime Gbagbo compte pour la contre-offensive ? L'état-major du général Mangou qui avait déjà reçu la semaine dernière des milliers de jeunes "patriotes" appelés par Charles Blé Goudé a fait un communiqué le mardi pour appeler ces jeunes à l'enrôlement : " Le moment d`enrôlement effectif est arrivé" et cela sera à partir de "mercredi 30 mars ", selon le communiqué du chef d`état-major des forces armées fidèles à M. Gbagbo, le général Philippe Mangou, tout en invitant les jeunes à "garder leur calme", assurant que "tous seront appelés. Il est clair que le régime Gbagbo ne comptera plus exclusivement sur les FDS qui ont donné un signal fort en ne se battant pas "comme on l'attendait" sur les différents fronts. En face, les FRCI pourraient aussi mettre dans la balance tout ce qu'elles ont de forces décisives. Le choc des armes et des hommes est inévitable. Quand aura lieu la bataille d'Abidjan ? Difficile à dire, mais tout porte à croire qu'elle est très imminente et d'elle dépend le sort de la Côte d'Ivoire.

peur et orgueil
Laurent Gbagbo, demandeur de la réévaluation par l'UA, avait refusé de se rendre le 10 mars dernier au sommet de l'UA pour l'ultime occasion de dialogue. Mieux, il a rejeté les conclusions du Haut panel de l'UA qui lui demandait de céder le pouvoir. Comment lui qui a refusé les conclusions du panel peut-il aujourd'hui accepter celui que le panel envoie pour la mise en application desdites conclusions ? Il n'est donc pas étonnant qu'en face de cette curieuse demande de dialogue devant le Haut représentant de l'UA (que récuse le camp Ouattara), le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix coupe court : " toutes les voies pacifiques pour amener Laurent Gbagbo à reconnaître sa défaite sont épuisées ". En d'autres termes, si Laurent Gbagbo pense se maintenir par la force, il devra être dégagé par la force. C'est du reste pour cela que le RHDP " salue l'offensive des FRCI et la prise sous leur contrôle des différentes villes ". La théorie des jeux qui consiste à montrer à l'adversaire qu'on tient le bon bout est ici de mise. Chaque camp sait très bien ce à quoi il doit s'en tenir, mais avant la guerre des armes, celle des nerfs et de la communication fait déjà rage. Et si le camp Gbagbo avait commencé par ce dialogue sous l'égide de la CEDEAO et de l'UA ?


Acculé de toute part, Gbagbo part ce jeudi
Acculé de toute part, Gbagbo part ce jeudi L’Ex- président acculé cherche un point de chute. Avec l`avancée des Forces pro-Ouattara, Laurent Gbagbo aurait finalement compris que l`heure de son départ a sonné. Selon des bonnes sources, il hésite à prendre la direction de son village Mama (Ouragahio) ou de l`extérieur. Mais Gbagbo ne serait pas du tout chaud pour s`exiler. Ce jeudi pourtant, il doit prendre une décision.

Source: 
 Le Nouveau Réveil, du 31/03/2011

COTE D'IVOIRE: Accusé d`avoir rallié le camp Ouattara - Le général Kassaraté parle

Accusé à tort ou à raison d`être une taupe au profit d`Alassane Ouattara, déclaré vainqueur aux élections présidentielles par la Commission électorale indépendance (Cei), le général de corps d`Armée Edouard Tiapé Kassaraté a bien voulu nous recevoir le mardi 30 mars 2011, à son bureau du Commandement supérieur de la gendarmerie au Plateau après une entrevue avec le ministre de la Défense Alain Dogou. Considéré comme l`un des piliers du régime de Laurent Gabgo, déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel, le Commandant supérieur de la gendarmerie nationale réagit dans ce bref entretien.

Mon général, pourquoi avez-vous trahi le président Laurent Gbagbo au profit du président Ouattara?
Ah bon! C`est vous qui me l`apprenez.

C`est justement ce que pense l`opinion?
Vous savez, il y a tellement de rumeurs que je n`ai pas à imaginer ce que pense l`opinion. A preuve, vous m`avez trouvé à mon bureau.

Comment, alors, justifiez-vous que des villes tombent, les unes après les autres, aux mains de vos ennemis qui sont, dit-on, déjà à Abidjan?
C`est peut-être un constat que vous faites sur le terrain mais, en tant que militaire, excusez-moi de ne pas en dire davantage. Je pense que pour toute explication, il faut se référer à l`état-major.

Nous avons vu le ministre de la Défense sortir de votre bureau. De quoi avez-vous parlé?
Nous avons parlé de la situation. C`est une stratégie militaire que je n`ai pas à déballer ici.

Nous avons appris que vous être assigné en résidence surveillée?
Je suis à mon bureau où vous m`avez trouvé. Vous voyez bien que je suis à mon bureau et je dors à Agban.


Source: Soir Info, du 31/03/2011

COTE D'IVOIRE: Opération "restaurer la paix et la démocratie en Côte d’Ivoire" - Gagnoa, Guibéroua, Bocanda et San-Pedro aux mains des FRCI / Guillaume Soro :“Gbagbo a quelques heures pour quitter le pouvoir”

La cité du Fromager est tombée hier. Hier aux environs 21h30, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire sont entrées dans la ville de Gagnoa. La prise de la ville s’est faite quasiment sans combat. Les troupes de la nouvelle armée républicaine ont été triomphalement accueillies par la population qui n’a pas boudé son plaisir. Les hommes du ministre de la Défense, Guillaume Soro sont passés par les villes de Sinfra et de Issia, en passant par Guibéroua pour entrer dans la cité du Fromager. Les FRCI, dès leur arrivée, ont rassuré les populations sur leur sécurité. Elles ont demandé aux habitants de Gagnoa de rester sereins et de ne pas s’adonner à des pratiques répréhensibles comme les pillages et les règlements de compte. Après avoir donné des gages d’assurances et laissé un détachement sur place, les soldats de la nouvelle République ont mis le cap sur Lakota et Divo pour « rétablir la paix et la démocratique ». Par ailleurs, la ville portuaire de San-Pedro est également tombée hier aux alentours de 22h00 dans l’escarcelle des troupes républicaines. La deuxième ville portuaire de la Côte d’Ivoire est tombée sans un seul coup de feu. Les ex-FDS encore fidèles à Laurent Gbagbo ont préféré quitter la ville. Tandis que les autres se sont ralliées à leurs frères d’arme. La prise de la ville de San Pedro vient davantage préciser la chute du Machiavel des lagunes. A l’Est, Bocanda a été prise aux environs de 2O heures. La marche vers la libération totale de la Côte d’Ivoire se poursuit. Inexorablement.
AUTHOR: JCC

Guillaume Soro depuis Daloa :“Gbagbo a quelques heures pour quitter le pouvoir”

Quelques heures, c'est le temps que Guillaume Soro, Premier ministre et ministre de la Défense, a donné à Laurent Gbagbo pour quitter le pouvoir. 24 heures, après la prise de Daloa, par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire, le Premier ministre y a animé hier, un meeting. Successivement, Guillaume Soro s'est adressé à la population aux FDS et à Laurent Gbagbo. A Laurent Gbagbo, Soro Guillaume a demandé de respecter la volonté du peuple. « Je vous promets que le départ de Laurent Gbagbo n'est plus une question de semaines, mais d'heures », a-t-il. Et Guillaume Soro de préciser : « Dans quelques heures, Gbagbo sera parti et la Côte d'Ivoire sera libérée ». Avant, il a rassuré la population sur la présence des FRCI dans la cité de l'Antilope. « Les FRCI sont ici pour faire respecter la décision du peuple de Côte d'Ivoire. Depuis le 28 novembre, les Ivoiriens se sont donné un président. Le président de la Côte d'Ivoire s'appelle Alassane Ouattara, il n'y en a pas deux », a rappelé le ministre de la Défense. C'est pourquoi, il a invité les forces de défense et de sécurité à se mettre à la disposition du pays. « Vous n'êtes pas au service d'un homme, mais d'un pays. Aujourd'hui, les Ivoiriens ont un nouveau président. Il s'appelle Alassane Ouattara. Mettez-vous à sa disposition », a-t-il conseillé. Aux FDS qui se sont terrés chez eux, le ministre de la Défense a demandé de rejoindre les FRCI. Car poursuit- il, les FRCI ne font pas de règlement de comptes. Aux populations, le Premier ministre a lancé deux messages : le premier qu'elles vaquent à ses occupations. Le second qu'elle évite de tomber dans le piège du FPI. « Le FPI veux opposer les populations les unes aux autres d'une part et d'autre part la communauté chrétienne contre la communiqué musulmane. Ne tombez pas dans ce piège », a-t-il exhorté. Quant à la sécurité, le Premier ministre a rassuré des populations qu'elle sera assurée par les FRCI. Pour la suite, le Premier ministre a indiqué qu'en réalité, il n'y a pas de combats en Côte d'Ivoire. « Partout où nous passons, il y a des ralliements pour chasser Gbagbo du pouvoir », a éclairé Guillaume Soro. A la demande de cessez-le-feu et du dialogue, Guillaume Soro a répondu par un refus poli. « L'heure n'est plus au dialogue ni au cessez-le-feu. Laurent Gbagbo a eu quatre mois, pour le faire. A la place, il a servi de la roublardise », a insisté le Premier ministre. « Notre objectif est de chasser Gbagbo. La récréation est terminée », a-t-il conclu.

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AUTHOR:Thiery Latt
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Laurent Gbagbo - C`est le moment de partir !

C'est un auteur, Dale Carnegie, qui l'a dit : « Il y a toujours deux raisons pour faire quelque chose : une bonne raison et la vraie raison ! »
Laurent Gbagbo, l'ancien président ivoirien, tout porte à le croire - les derniers développements de l'actualité en Côte d'Ivoire ne lui en laissent guère le choix - va devoir « faire quelque chose » dans les heures ou jours qui suivent : partir ou rester. Partir, ce serait lâcher enfin le pouvoir et se trouver une terre d'asile. Rester, ce serait décider d'affronter la bourrasque de feu qui s'apprête à lui tomber dessus. C'est une option grave qu'il doit devoir prendre.
Et face à ce choix cornélien, son seul guide est la raison. Mais quelle raison ? La bonne raison ou la vraie raison ?
A dire vrai, ce n'est pas que l'occasion n'ait pas été donné à Gbagbo d'opérer un choix et donc de faire jouer l'une de ces raisons. Depuis que les résultats de l'élection présidentielle du 28 novembre lui ont donné perdant, il avait choisi de refuser de partir. Apparemment, il était guidé par une bonne raison, celle de son ego, que tout le monde sait surdimensionné. Lui qui s'est toujours réclamé enfant des élections, son moi l'avait poussé à dire non au verdict des urnes. Encouragé par les faucons de son parti et un quarteron de généraux soutenu par des mercenaires et miliciens, il a alors entrepris de massacrer son propre peuple. Comme il a choisi de ne pas partir, il fallait trouver une bonne raison pour justifier cette attitude. C'est alors qu'il proclamait sur tous les toits qu'il était l'homme investi par Dieu pour libérer la Côte d'Ivoire du joug de l'oppression coloniale. Il disait alors que c'était les étrangers (la France, les Etats-Unis, et finalement le monde entier) qui voulaient s'emparer de notre pays et ses richesses et qu'il lui fallait s'y opposer, lui le seul vrai Ivoirien de ce pays. Même s'il avait perdu les élections, la bonne raison lui intimait l'ordre de se maintenir au pouvoir contre la volonté de ceux qui en avaient décidé autrement.
Depuis quelques jours pourtant, avec la fulgurante percée des Forces républicaines qui ont déjà pris les trois quarts du pays et même, aux dernières nouvelles, au moins la moitié d'Abidjan, Gbagbo se trouve face à une autre raison. La vraie raison. Celle de sa vie à lui. Car ce qui en jeu aujourd'hui, ce n'est plus la vie des Ivoiriens, qui n'a du reste jamais compté que pour du beurre pour lui, mais la sienne propre et celle de ses proches, qui pourraient pâtir d'un éventuel assaut final contre ce qui reste de son régime moribond. Laurent Gbagbo pourrait donc très probablement s'enfuir. D'ailleurs, tout le monde aura déjà compris que la peur s'est emparé de lui à partir du moment où il a demandé un cessez-le-feu, lui qui n'a jamais voulu entendre raison quand le monde entier lui demandait d'arrêter justement de faire le feu contre les populations aux mains nues.
Fuir ou rester ? Gbagbo va donc fuir. Le temps a sans conteste sonné pour lui de partir. Son armée l'a lâché, elle qui n'oppose aucune vraie résistance à la percée des Forces républicaines dans tout le pays. Les populations ivoiriennes s'apprêtent à le honnir, lui qui n'a plus les moyens d'assurer leur subsistance - personne dans son gouvernement factice ne parle de salaire en cette fin de mois. Gbagbo est fini et sera obligé de fuir, parce que les jeunes patriotes qu'il tente d'envoyer à l'abattoir sont en train de comprendre l'inanité de cette entreprise suicidaire. Que peuvent ces pauvres enfants là où des hommes de métier, les vrais soldats formés pour combattre, ont décidé de se plier ? Gbagbo est foutu et va prendre la poudre d'escampette parce que le moment est venu pour lui de partir et permettre ainsi au peuple ivoirien de se refaire un nouveau destin, plus reluisant que celui, piteux, que Gbagbo lui a réservé depuis dix ans.


Edgar Kouassi



Source: Le Patriote, du 31/03/2011

COTE D'IVOIRE: L’ONU exige le départ de Laurent Gbagbo

Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo «reporte à plus tard» son discours à la nation prévu mercredi soir. Alors que son régime est menacé par l’offensive des forces de son rival Alassane Ouattara, l’ONU a exigé le départ de Laurent Gbagbo.

Laurent Gbagbo suit «avec la plus grande attention» l’évolution de la situation et «reporte à plus tard son adresse à la nation», selon un communiqué laconique lu par Ahoua Don Mello, porte-parole du gouvernement. La télévision d’Etat RTI avait annoncé plus tôt que M. Gbagbo allait «s’adresser à son peuple» dans la soirée.

Son régime est menacé par les forces de son rival Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale. Au troisième jour de leur offensive, ells ont accentué mercredi leur pression sur le régime Gbagbo.

Elles se sont emparées dans la journée de la capitale politique Yamoussoukro. En fin de soirée mercredi, elles sont entrées à San Pedro, ville du sud-ouest du pays, premier port d’exportation de cacao au monde. Selon un habitant, les miliciens tirent avec des armes lourdes.

Par ailleurs, mercredi le Conseil de sécurité de l’ONU a exigé le départ de Laurent Gbagbo. Une résolution prise à l’unanimité lui impose des sanctions ainsi qu’à ses proches collaborateurs, notamment des gels d’avoirs et des restrictions de déplacement.



ATS | 31.03.2011 | 07:05


Source:  24heures.ch, du 31/03/2011

Libye : la CIA à l'oeuvre, le front pro-Kadhafi se lézarde

Prenant des libertés avec la résolution 1973 de l'ONU, Obama a donné son feu vert à des actions de la CIA sur le sol libyen. L'Otan a pris le commandement des opérations militaires alors que le cap des 2000 sorties aériennes a été franchi. Le camp Kadhafi enregistre une défection de taille.

Raids de la coalition

Le cap des 2000 sorties aériennes en Libye a été franchi mercredi, au 12e jour de l'intervention internationale, alors que l'Otan monte en puissance. L'Alliance atlantique a annoncé avoir commencé à prendre le commandement graduel des opérations de bombardement en Libye à la suite des Etats-Unis qui coordonnaient jusque-là l'action des différents pays. Au cours des dernières 24 heures, quelque 102 missions de bombardement - qui n'impliquent pas automatiquement le largage de bombes ou le lancement de missiles- ont été conduites, un chiffre en légère baisse par rapport à la période précédente. Un convoi des forces loyales au colonel Kadhafi a notamment été bombardé à l'ouest de Syrte et des camions à l'est de la ville. Mais cela n'a pas empêché les forces pro-Kadhafi de continuer à repousser les rebelles vers l'est. D'autres cibles ont notamment été visées à Okbah, à l'ouest de Tripoli et autour de la capitale libyenne.

Situation indécise au sol
L'avancée des insurgés a été stoppée puis inversée ces derniers jours par les forces du régime. Les loyalistes, revigorés par l'absence de frappes aériennes depuis plusieurs jours, ont désormais repris le port pétrolier de Ras Lanouf et progressé vers Brega, à environ 80 km à l'ouest d'Ajdabiya. Les rebelles ont multiplié les appels à l'aide à la coalition internationale, tout en poursuivant leur repli vers l'est. Dans une conférence de presse à Benghazi, un porte-parole des rebelles a expliqué le retrait des insurgés par le fait qu'ils étaient confrontés à des milliers d'hommes, membres selon lui de la garde républicaine tchadienne. Selon certains insurgés, la ville de Brega elle-même serait tombée aux mains de l'armée gouvernementale, une information invérifiable directement. A l'ouest de Syrte, les loyalistes ont à nouveau attaqué Misrata, à coups d'obus de chars et de roquettes, au lendemain d'une attaque qui a fait 18 morts selon la rébellion et un médecin.

Feu vert d'Obama à des actions de la CIA
De "petits groupes" d'agents de la CIA sont déployés en Libye pour prendre contact avec la rébellion et guider les frappes de la coalition, affirme le New York Times. La chaîne ABC assure pour sa part que le président Obama a donné l'autorisation d'aider secrètement les rebelles. De même source, "des dizaines de membres des forces spéciales britanniques et d'agents du service d'espionnage MI6 travaillent en Libye", en particulier pour recueillir des renseignements sur les positions des forces loyalistes. Réagissant à ces révélations, le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a dit refuser "de s'exprimer sur des questions de renseignement".

Défection au sein du camp Kadhafi
Au plan politique, le colonel Kadhafi a subi un grave revers avec la démission de son ministre des Affaires étrangères, Moussa Koussa, une des principales figures du régime, annoncée à son arrivée mercredi soir à Londres, après un bref séjour en Tunisie. Un haut responsable américain a qualifié cette défection de "très importante", estimant qu'elle montrait que l'entourage de Mouammar Kadhafi n'avait plus confiance dans la solidité du régime. "Nous encourageons ceux de l'entourage de Kadhafi à le quitter", a déclaré de son côté le Foreign Office à Londres dans un communiqué. A l'ONU, l'ancien ministre des Affaires étrangères du Nicaragua, Miguel D'Escoto, nommé mardi représentant du régime de Mouammar Kadhafi, a été pour sa part qualifié de "mercenaire" par l'ancien ambassadeur de Libye, Abdulrahman Shalgham, qui a fait défection. Le Nicaragua de Daniel Ortega, proche allié d'Hugo Chavez, son homologue du Venezuela, a pris la défense de Mouammar Kadhafi et Managua a annoncé mardi que Miguel D'Escoto serait dorénavant le représentant libyen à l'ONU.

Author: Fabrice Aubert le 31 mars 2011 à 07:19, mis à jour le 31 mars 2011 à 07:22


Source: TF1, du 31/03/2011

Wednesday, March 30, 2011

LIBYE: Kadhafi appelle les forces occidentales à mettre un terme à leur opération militaire.

 TRIPOLI -- Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a appelé mardi, par le biais d'une lettre adressée aux puissances internationales réunies à Londres pour débattre du destin de la Libye, à mettre un terme à "l'offensive injuste et barbare" menée contre les Libyens.

"Quittez la Libye. Vous êtes en train de commettre un génocide et de détruire un pays en voie de développement", a-t-il affirmé dans sa lettre, rendue publique par l'agence de presse officielle, Jana.

Le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans, a fait savoir que la situation libyenne serait traitée par l'Union africaine (UA).

Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne mènent depuis le 19 mars des frappes aériennes et des attaques navales contre les forces de Kadhafi, suite à l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution destinée à établir une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

La résolution appelle également à autoriser "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils libyens.

Les chefs de la diplomatie de 35 pays, dont la Turquie, doivent se rencontrer mardi soir à Londres pour débattre de l'avenir de la Libye.

Avant de se rendre en Libye, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a indiqué que cette réunion avait notamment pour objectif de déployer des efforts diplomatiques destinés à contraindre le dirigeant libyen à démissionner.

Des responsables de haut rang de l'OTAN, de l'ONU, de l'UA et de la Ligue arabe (LA), qui ont été également invités, participeront à la réunion, aux cotés des ministres des Affaires étrangères de pays arabes tels que la Jordanie et le Qatar, le seul pays arabe et le second pays au monde à avoir reconnu un conseil rebelle libyen d'opposition au régime de Mouammar Kadhafi comme représentant légitime du peuple libyen après la France.


Source:  Xinhuanet, du 30/03/2011 

COTE D'IVOIRE: Les forces pro-Ouattara à 40km de la capitale

Elles ont pris le contrôle de la ville de Tiébissou, ce qui leur ouvre la route de Yamoussoukro.
Les forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara ont pris le contrôle de la ville de Tiébissou, située à 40 km au nord de la capitale politique Yamoussoukro, ont indiqué plusieurs habitants mercredi 30 mars.

"Ce sont les Forces républicaines (pro-Ouattara) qui contrôlent Tiébissou. Le commandant Ousmane Chérif (un de leurs chefs) est entré à Tiebissou sous la clameur des populations", a indiqué un habitant du centre de la localité.
Après les combats à l'arme lourde, qui avaient débuté dans la nuit, "les tirs ont cessé (en début d'après-midi) et actuellement, les Forces républicaines défilent dans la ville. Certains sont dans des 4X4, d'autres à pied", a confirmé une résidente.

Un correspondant de l'AFP a vu en début d'après-midi des combattants pro-Ouattara, à bord de véhicules 4X4 surmontés d'une mitrailleuse, quitter leur fief de Bouaké (au nord de Tiébissou) pour prendre la route du sud. "On s'en va maintenant à Yamoussoukro", a lancé l'un d'eux.

Des combats avaient commencé à Tiébissou très tôt ce mercredi. "Depuis 4h, les combats ont lieu à l'arme lourde, nous sommes cachés dans nos maisons", a précisé un résident de Tiébissou.

Offensive du camp Ouattara
Ces nouveaux combats interviennent au troisième jour d'une vaste offensive lancée par les Forces républicaines de Alassane Ouattara après quatre mois d'une crise post-électorale ayant fait plus de 460 morts, essentiellement des civils, selon l'Onu.

Mardi, les combattants pro-Ouattara ont pris d'importantes villes comme Bondoukou (est), Duékoué (ouest) et Daloa (centre-ouest) mais aussi Abengourou (sud-est) à seulement 220 km de la capitale économique ivoirienne Abidjan.

Le camp Gbagbo a appelé mardi soir à un "cessez-le-feu immédiat".
Mais avant même cette demande de fin des hostilités, Alassane Ouattara et ses alliés avaient donné le ton: "toutes les voies pacifiques pour amener Laurent Gbagbo à reconnaître sa défaite (à la présidentielle de novembre) sont épuisées", ont-ils dit dans un communiqué.

Personnes déplacées
Près d'un million de personnes ont déjà été déplacées et que quelque 112.000 Ivoiriens se sont réfugiés au Liberia.

L'armée de Laurent Gbagbo, confrontée à la rapide progression des forces de son rival, doit enrôler de nouvelles recrues à partir de mercredi, selon un communiqué officiel lu sur la télévision d'Etat mardi soir.

"Le moment d'enrôlement effectif est arrivé" et cela sera à partir de "mercredi 30 mars", selon un communiqué du chef d'état-major des forces armées fidèles à Laurent Gbagbo, le général Philippe Mangou.
Plusieurs milliers de jeunes s'étaient inscrits la semaine dernière pour s'enrôler, à l'appel du camp Gbagbo. Le général Mangou les a appelés à "garder leur calme", assurant que "tous seront appelés".

La voie des armes choisie par le camp Ouattara fait suite à l'échec de tous les efforts diplomatiques tendant à résoudre pacifiquement la crise née du scrutin présidentiel du 28 novembre, qui devait sortir le pays d'une décennie de crise politico-militaire.

Nouvelobs.com - AFP



Source:  Le Nouvel Observateur, du 30/03/2011

Côte d'Ivoire: Ouattara prend le pas sur Gbagbo

Deux jours après le début de leur offensive, les forces d'Allassane Ouattara ont progressé vers le sud et vers Abidjan. C'est la première fois que le camp du président ivoirien reconnu par la communauté internationale à l'issue des présidentielles du 28 novembre dernier, choisit clairement la force pour tenter de clore une crise post-électorale qui a fait plus de 460 morts selon l'ONU, et menace de faire basculer le premier exportateur mondial de cacao dans la guerre civile.

•Les forces de Ouattara progressent

Les partisans d'Allassane Ouattara affirment qu'ils contrôlent désormais les trois-quart du pays. C'est ce qu'a affirmé ce mercredi matin Ally Coulibaly, son ambassadeur en France du président, sur RTL. "Les forces républicaines (...) mettront tout en œuvre pour qu'il n'y ait pas de guerre civile. Il n'y aura pas de guerre civile, les choses vont se régler assez rapidement. Face à l'obstination de Laurent Gbagbo (président ivoirien sortant) il a fallu recourir à la force, les Ivoiriens ont donc pris leur destin en main pour éviter le massacre des populations civiles", a-t-il justifié.

Au lendemain du lancement de la vaste offensive des Forces républicaines de M. Ouattara, plusieurs grandes villes sont tombées: Bondoukou (est), près de la frontière ghanéenne, Abengourou (sud-est), Daloa (centre-ouest) et Duékoué (ouest), important carrefour stratégique menant à San Pedro, le plus important port d'exportation du cacao au monde, situé 300 km plus au sud.

C'est à Duékoué que les Forces républicaines, qui regroupent essentiellement l'ex-rébellion pro-Ouattara tenant le Nord depuis son putsch raté de 2002, ont rencontré la plus vive résistance. Les combats - à l'arme lourde notamment - ont duré toute la journée de lundi et plusieurs heures mardi.

•Interrogations sur l'état du clan Gbagbo


Face à l'offensive des forces pro-Ouattara, le clan Gbagbo a demandé mardi soir "un cessez-le-feu immédiat et à l'ouverture du dialogue sous la médiation du haut représentant de l'Union africaine (UA)". "Nous avons reçu un courrier de l'UA nous invitant à une négociation dans le cadre de l'UA, du 4 au 6 avril à Addis Abeba. On n'a pas encore répondu mais il n'y a pas de raison de refuser une occasion de dialoguer", a expliqué le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello. L'affaiblissement du camp Gbagbo a été évoqué par le clan d'en face. Selon l'ambassadeur en France d'Allassane Ouattara, Laurent Gbagbo n'a "plus d'argent". "Il fait du saupoudrage, il continue d'acheter quelques personnes mais réellement il n'a aucun moyen pour payer les fonctionnaires."

Isolé diplomatiquement, de plus en plus asphyxié économiquement et sur la défensive militairement, Laurent Gbagbo n'a pas lâché les armes. Hier, son chef d'état-major des forces armées et de défense (FDS) a annoncé que "le moment d'enrôlement effectif" pour les milliers de jeunes qui s'étaient enregistrés la semaine dernière, "était arrivé" et aura lieu à partir de mercredi.



•L'ONUCI accuse le clan Gbagbo d'atrocités

La Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) a accusé "des forces loyales" au président sortant d'avoir "tiré sur des civils innocents" lundi dans le quartier de Williamsville, "faisant une dizaine de morts". En outre, "un groupe de jeunes pro-Gbagbo ont imposé le supplice du pneu à un jeune homme brûlé vif dans le quartier de la Riviera. Un autre groupe a sauvagement agressé deux fonctionnaires de l'Onuci qui vaquaient à leurs occupations", a affirmé la force onusienne. Le porte-parole du gouvernement Gbagbo a démenti ces informations, estimant qu'il s'agissait d'une "diversion" de l'Onuci (lire notre article: 410 morts, dans 12 aujourd'hui)

•Amnesty international somme l'ONUCI d'intervenir en faveur des réfugiés
Selon Amnesty International, au moins 10.000 civils se sont réfugiés dans la mission catholique de Duékoué, dans l'ouest du pays, après avoir fui les récents combats dans ce carrefour stratégique désormais contrôlé par les forces d'Alassane Ouattara. La mission catholique accueillait déjà 5.000 déplacés. "Le mandat de l'Onuci (mission de l'Onu) requiert des forces de maintien de la paix qu'elles protègent les civils en cas de menace imminente de violence physique. Ils doivent agir immédiatement afin d'éviter de nouvelles effusions de sang", a déclaré Véronique Aubert, directrice adjointe du programme Afrique d'Amnesty.

L'immense majorité des habitants de Duékoué - en particulier les autochtones de l'ethnie guéré, souvent considérés comme partisans du président sortant - avaient fui en brousse ou rejoint des localités plus à l'est pour échapper aux combats. Alors que près d'un million de personnes ont déjà été déplacées et que quelque 112.000 Ivoiriens se sont réfugiés au Liberia, les Nations unies se préparaient à un fort afflux de réfugiés au Ghana.


Source: L'Humanité, du 30/03/2011

Côte d'Ivoire : les forces pro-Ouattara marchent sur Abidjan (SYNTHESE)

ABIDJAN -- Les forces alliées à Alassane Ouattara, l'un des deux présidents déclarés de Côte d'Ivoire, marchent sur Abidjan, la capitale ivoirienne, après l'offensive lancée lundi sur la moitié sud du pays qui s'est soldée par la prise mardi de trois grandes localités tenues par les forces fidèles au président sortant Laurent Gbagbo dans l'ouest, le centre-ouest et l'est.

"La ville de Duekoué (ouest) est totalement sécurisée. Nos troupes font mouvement vers Agnibilékrou (est). Daloa (centre- ouest) est définitivement neutralisée. Les combats se poursuivaient au niveau de Gohitafla pour la prise de Bouaflé ( centre-ouest). Nous progressons désormais vers le sud", a affirmé mardi sur la radio onusienne, Ouattara Seydou, le porte-parole militaire des Forces nouvelles (FN, ex rébellion) qui occupent la moitié nord du pays depuis 2002.

La ville de Duékoué est la sixième localité prise dans l'ouest depuis fin février par l'armée des FN rebaptisée "forces républicaines".

Duékoué (500 km d'Abidjan) est un carrefour stratégique menant vers Yamoussoukro, la capitale politique au centre du pays, et San Pedro, au sud-ouest, où se trouve le principal port d'exportation du cacao dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial.

Les forces "républicaines" qui sont entrées lundi nuit à Daloa, la capitale du centre-ouest, n'ont pas eu à combattre et se pavanaient mardi dans la ville. Selon un habitant, les seuls affrontements ont eu lieu à l'Ecole de gendarmerie de Toroguhé, située à 25 km de la ville, où les FDS auraient essuyé de lourdes peines.

"On n'entend plus de tirs. Daloa est aux mains des forces pro- Ouattara", assure un enseignant en service dans la ville joint au téléphone en début de soirée.

"Moi-même je ne suis pas encore sortis depuis matin de la maison mais la ville est calme et des voisins sont allés faire un tour dans le quartier", a-t-il ajouté.

Daloa, 2ème région militaire du pays, comptait l'un des plus grands bataillons du pays et plusieurs camps de gendarmerie.

A une trentaine de kilomètres de Daloa, la ville d'Issia est également sous contrôle des Forces "républicaines".

Selon des sources militaires, des opérations de ratissage sont en cours pour "sécuriser totalement la ville et permettre la progression vers d'autres villes".

Les forces alliées à Alassane Ouattara avancent également sur le front est.

Après Bondoukou (nord-est) lundi, les villes importantes de l'est, Tanda, Agnibilékrou et Abengourou, le chef-lieu de région ( 200 km d'Abidjan) sont tombées aux mains des forces "républicaines ".

La prise de ces trois importantes localités ouvre aux forces pro-Ouattara la voie d'Abidjan, au coeur du pouvoir de Laurent Gbagbo, où les FDS n'arrivent pas à venir à bout des insurgés armés de la commune d'Abobo.

Cette offensive militaire des forces "républicaines" fait suite à l'échec de toutes les tentatives de résolution pacifique de la crise née de l'élection du 28 novembre dernier.

Alassane Ouattara, déclaré vainqueur du scrutin par la Commission électorale et reconnu par la communauté internationale est toujours retranché dans un hôtel avec son gouvernement.

Le président sortant Laurent Gbagbo, proclamé réélu par le Conseil constitutionnel après invalidation des résultats de la Commission électorale, refuse de lui céder le pouvoir malgré les injonctions des Etats-Unis et de la France, de l'union africaine ( UA) et les sanctions de l'Union européenne (UE).

Le bras de fer entre les deux présidents déclarés a fait au moins 460 morts, selon l'Onu.



Source: Xinhuanet, Publié le 2011-03-30 08:48:27

LIBYA: Reasons and False Pretexts: Why are They Making War on Libya?

 
Reason Number One: Regime change.

This was announced as the real objective the moment French president Nicolas Sarkozy took the extraordinary step of recognizing the rebels in Benghazi as “the only legitimate representative of the Libyan people”. This recognition was an extraordinary violation of all diplomatic practice and principles. It meant non-recognition of the existing Libyan government and its institutions, which, contrary to the magical notions surrounding the word “dictator”, cannot be reduced to the personality of one strongman. A major European nation, France, swept aside all those institutions to proclaim that an obscure group of rebels in a traditionally rebellious part of Libya constituted the North African nation’s legitimate government.
Since factually this was clearly not true, it could only be the proclamation of an objective to be reached by war. The French announcement was equivalent to a declaration of war against Libya, a war to defeat Qaddafi and put the mysterious rebels in power in his place.
False Pretext Number One: “to protect civilians”.
The falsity of this pretext is obvious, first of all, because the UN Resolution authorizing military action “to protect civilians” was drawn up by France – whose objective was clearly regime change – and its Western allies. Had the real concern of the UN Security Council been to “protect innocent lives”, it would have, could have, should have sent a strong neutral observer mission to find out what was really happening in Libya. There was no proof of rebel claims that the Qaddafi regime was slaughtering civilians. Had there been visible proof of such atrocities, we can be sure that they would have been shown regularly on prime time television. We have seen no such proof. A UN fact-finding mission could have very rapidly set the record straight, and the Security Council could then have acted on the basis of factual information rather than of claims by rebels seeking international aid for their cause.
Instead, the Security Council, now little more than an instrument of Western powers, rushed ahead with sanctions, referral of alleged present or expected “crimes against humanity” to the International Criminal Court, and finally an authorization of a “no-fly zone” which Western powers were certain to interpret as a license to wage all-out war against Libya.
Once the United States and its leading NATO allies are authorized to “protect civilians”, they do so with the instruments they have: air strikes; bombing and cruise missiles. Air strikes, bombing and cruise missiles are not designed to “protect civilians” but rather to destroy military targets, which inevitably leads to killing civilians. Aside from such “collateral damage”, what right do we have to kill Libyan military personnel manning airports and other Libyan defense facilities? What have they done to us?
Reason Number Two: Because it’s easy.
With NATO forces bogged down in Afghanistan, certain alliance leaders (but not all of them) could think it would be a neat idea to grab a quick and easy victory in a nice little “humanitarian war”. This, they can hope, could revive enthusiasm for military operations and increase the flagging popularity of politicians able to strut around as champions of “democracy” and destroyers of “dictators”. Libya looks like an easy target. There you have a huge country, mostly desert, with only about six million inhabitants. The country’s defense installations are all located along the Mediterranean coast, within easy reach of NATO country fighter jets and US cruise missiles. Libyan armed forces are small, weak and untested. It looks like a pushover, not quite as easy as Grenada but no harder than Serbia. Sarkozy and company can hope to strut their victory strut in short order.
False Pretext Number Two: Arabs asked for this war.

On March 12, the Arab League meeting in Cairo announced that it backed a no-fly zone in Libya. This provided cover for the French-led semi-NATO operation. “We are responding to the demands of the Arab world”, they could claim. But which Arab world? On the one hand, Sarkozy brazenly presented his crusade against Qaddafi as a continuation of the democratic uprisings in the Arab world against their autocratic leaders, while at the same time pretending to respond to the demand of… the most autocratic of those leaders, namely the Gulf State princes, themselves busily suppressing their own democratic uprisings. (It is not known exactly how the Arab League reached that decision, but Syria and Algeria voiced strong objections.)
The Western public was expected not to realize that those Arab leaders have their own reasons for hating Qaddafi, which have nothing to do with the reasons for hating him voiced in the West. Qaddafi has openly told them off to their faces, pointing to their betrayal of Palestine, their treachery, their hypocrisy. Last year, incidentally, former British MP George Galloway recounted how, in contrast to the Egyptian government’s obstruction of aid to Gaza, his aid caravan had had its humanitarian cargo doubled during a stopover in Libya. Qaddafi long ago turned his back on the Arab world, considering its leaders hopeless, and turned to Africa.
While the Arab League’s self-serving stance against Qaddafi was hailed in the West, little attention was paid to the African Union’s unanimous opposition to war against the Libyan leader. Qaddafi has invested huge amounts of oil revenues in sub-Saharan Africa, building infrastructure and investing in development. The Western powers that overthrow him will continue to buy Libyan oil as before. The major difference could be that the new rulers, put in place by Europe, will follow the example of the Arab League sheikhs and shift their oil revenues from Africa to the London stock exchange and Western arms merchants.
Real Reason Number Three: Because Sarkozy followed BHL’s advice.
On March 4, the French literary dandy Bernard-Henri Lévy held a private meeting in Benghazi with Moustapha Abdeljalil, a former justice minister who has turned coats to become leader of the rebel “National Transition Council”. That very evening, BHL called Sarkozy on his cellphone and got his agreement to receive the NTC leaders. The meeting took place on March 10 in the Elysée palace in Paris. As reported in Le Figaro by veteran international reporter Renaud Girard, Sarkozy thereupon announced to the delighted Libyans the plan that he had concocted with BHL: recognition of the NTC as sole legitimate representative of Libya, the naming of a French ambassador to Benghazi, precision strikes on Libyan military airports, with the blessings of the Arab League (which he had already obtained). The French foreign minister, Alain Juppé, was startled to learn of this dramatic turn in French diplomacy after the media.
Qaddafi explained at length after the uprising began that he could not be called upon to resign, because he held no official office. He was, he insisted, only a “guide”, to whom the Libyan people could turn for advice on controversial questions.
It turns out the French also have an unofficial spiritual guide: Bernard-Henri Lévy. While Qaddafi wears colorful costumes and dwells in a tent, BHL wears impeccable white shirts open down his manly chest and hangs out in the Saint Germain des Près section of Paris. Neither was elected. Both exercise their power in mysterious ways.
In the Anglo-American world, Bernard-Henri Lévy is regarded as a comic figure, much like Qaddafi. His “philosophy” has about as many followers as the Little Green Book of the Libyan guide. But BHL also has money, lots of it, and is the friend of lots more. He exercises enormous influence in the world of French media, inviting journalists, writers, show business figures to his vacation paradise in Marrakech, serving on the board of directors of the two major “center-left” daily newspaper, Libération and Le Monde. He writes regularly in whatever mainstream publication he wants, appears on whatever television channel he chooses. By ordinary people in France, he is widely detested. But they cannot hope for a UN Security Council resolution to get rid of him.



Author: Diana Johnstone
 email: diana.josto@yahoo.fr
Source: Global Research – Counterpunch – 2011-03-24

Monday, March 28, 2011

OUGANDA: ‘Museveni playing double standards’

In Summary

President’s Museveni’s letter last week on the Libyan crisis has raised both praise and fury. Mathias Ssekanjako in Boston, USA, writes blaming the president for playing two flutes;

Those of you who have been following political developments in Uganda should have noted that in the recent days we have received three letters written by prominent politicians. The first letter was written by a veteran politician Jaberi Bidandi Ssali in which he criticised President Museveni of his divisive rule based on tribalism and corruption.
The second letter was written by a prominent journalist and politician Andrew Mwenda who accused former presidential candidate Kiiza Besigye of being intolerant and politically naïve. The third letter was written by President Museveni who has attacked United Nations for playing double standards when they attacked Libya. All these are great letters that could not go without a note.
I am particularly concerned with President Museveni’s letter. It reminds me of one writer in The Metro a local news paper in Boston who wondered thus “Why should we be bothered when Libyans decide to slaughter each other? Let them kill themselves they will reach a point where they will not kill each other anymore”
No difference
President Museveni’s letter re-sounds the same words.
 
However, we are human beings and our nature compels us to respond with pity to the suffering of other people. We cannot simply look on and laugh as innocent people are being slaughtered. The brutality that is going on in Libya is unacceptable to any grown up person of normal sanity and reasoning.
While I cannot claim that whatever shown on CNN exhibits the absolute truth, there is sufficient reasons to believe that Gaddafi has acted so ruthlessly and beastly beyond his humanity.
I wish to remind the president that the world today is not judging Gaddafi for what he has done in the past, but for what he is doing against his own people right now in a desperate move to save his power. Aristotle one of the great philosophers noted that to be virtuous is a continuous life journey; a single act cannot make a person virtuous, while a single evil can make him wicked. Because of his own deeds today, Gaddafi is seen as one of the most notorious political monsters on the planet.
President Museveni praised Gaddafi for being an independent minded leader and that he (Museveni) hates puppets over independent minded leaders. I wonder whether the president is using the word puppet as a jargon.
By the time he came to power he was one of the reckoned independent minded leaders, however, his failed barter system, his sending soldiers to Somalia when the rest of African countries refused, and his constant endorsing of western policies all indicates that he stopped being an independent minded leader decades ago. Today, Museveni is one of the famous American political puppets in the region.
However, the president is right when he argued that Western countries are to be blamed for growing problems in Africa. This is particularly true because most dictators in Africa have been sustained by western support for fear that when they retire from political offices, the al-Queda and other terrorist groups may overtake the region.
The president should also distinguish the difference between being an independent minded leader and being a nationalist. All leaders of the countries the president numerated from his historical memories all of them were not only independent minded but nationalists as well. Can we think that it is the foreign policy and political intervention that leads government officials in Uganda to steal the money mean for medication for HIV patients? Or are potholes in Kampala caused by the foreign interference?
It is quite surprising that the president can admire good roads in Libya which he sees from his multimillion plane, whereas roads surrounding state house at Nakasero are impassable. If he is an independent minded
leader as he claims, what is he waiting for to construct infrastructures at least around Kampala city? Therefore Museveni’s claimed allergy to foreign economic, political and military interventions is irresistible, because African leaders have disowned their own selves.
The current crisis in Libya is not economic as it was the case in Tunisia and Egypt, but it is political. It is not the lack of jobs in Libya that has ignited the strike, but it is the failure to share leadership. Just as corruption one day will spark off civil strife in Uganda.
Like many other African leaders, Gaddafi wanted to be the one and only one who can champion Libya’s affair. The tendency to visualise opposition as enemies, opportunists, terrorists or intruders who want to grab power from the incumbent is the essence of dictatorship in Africa and the cause of political turmoil in Libya today.
A dictator is a leader who denies others the opportunity to competitively participate in political affairs under the disguise that their involvement is dangerous for the nation. Such a leader uses all types of threats to discourage voters from voting any other person using intimidation, excessive power and deployment of heavy guns as was the case in Uganda before and after elections. Museveni’s argument that Libyans should be left to fight their own war lacks moral essence and judgment and raises many questions as to what is hidden behind his argument.
For I believe that Museveni is not insane to support such actions of brutality. The argument he started with only 27 guns to win the war contradicts his reasoning because in the same letter he acknowledged that Gaddafi’s arms consignment played a big role to jumpstart his struggle for power. Was Gaddafi a Ugandan when he helped him?
His foreign involvement was perceived as good, but when it comes to people in Benghazi to cry for support when the dictator is brutalising them; Museveni judges their action as unnecessary and un called for. I think it is the president who plays the double standards but not the UN. Museveni’s Machiavellian belief that when it comes to defend power one can use any means is barbaric and long outdated. 
Pretence
Similarly his shrewdness that people can be fooled through staged elections so as to give the world impression that there is democracy in the country is soon coming to an end. There is no government that should be allowed at any cost to terrorise its own people under the pretext of defending its power. The long list of historical developments in the world Museveni quoted, will be the very standard that will be used to judge him when his time comes.

Source: Daily Monitor, Posted  Sunday, March 27 2011 at 00:00
Author; Mathias Ssekanjako  (email the author)
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Saturday, March 26, 2011

CONGO BRAZZAVILLE/KINSHASA: Brouille entre Kinshasa et Brazzaville

Un épais nuage vient de plomber le ciel des relations entre Kinshasa et Brazzaville. Le gouvernement de la RDC vient de franchir le Rubicon en rappelant «avec effet immédiat» son ambassadeur accrédité à Brazzaville. Une escalade verbale est déjà perceptible à travers des déclarations de nature à mettre le feu aux poudres. Jusqu’à quand va durer cette brouille pour deux peuples condamnés à vivre côte à côte ?

Entre Kinshasa et Brazzaville, la tension est montée d’un cran !

L’ambassadeur de la RDC en poste à Brazzaville a été rappelé par le ministre Thambwe Muamba des Affaires étrangères. « Avec effet immédiat ». C’est que Mme Esther Kirongozi devait quitter Brazzaville hier vendredi pour Kinshasa.

Les motifs ayant conduit à cette décision, à effet immédiat, n’ont pas été révélés par le ministre Alexis Thambwe. Toutefois, des sources laissent entendre tout serait parti de derniers événements au cours desquels des hommes en armes avaient tenté d’attenter à la vie du président Joseph Kabila. Ces assaillants, dont quelques dizaines sont déjà entre les mains de la justice, avaient attaqué l’une des résidences du chef de l’Etat et d’autres cibles stratégiques.

A chaud, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende avait laissé entendre que «les assaillants seraient venus aussi du fleuve». Ce qui a eu pour effet de remettre à la surface d’autres dossiers en souffrance entre les deux capitales.

Il y a eu d’abord l’affaire des ex-militaires de la garde rapprochée de Jean-Pierre Bemba qui ont trouvé refuge à Brazzaville. Puis, les événements de Dongo provoqués par les Enyele sous la conduite de Ondjani. Arrêté de l’autre côté de la frontière, l’extradition du chef rebelle Enyele, pour être présenté devant le juge, se fait toujours attendre. Les assurances des autorités congolaises de Kinshasa quant à la volonté de Brazzaville de rendre Ondjani au gouvernement congolais se sont émoussées. Par ailleurs, l’affaire Faustin Munene a rajouté à compliquer davantage les relations déjà suspicieuses entre les deux pays. Ce qui a amené à l’organisation de la réunion mixte de sécurité et défense à Kinshasa. A l’issue de la réunion de la Commission spéciale défense et sécurité RDC-Congo Brazzaville, le ministre de l’Intérieur du Congo-Brazzaville, Zéphirin Mboulou, a affirmé que son pays «continuera à œuvrer pour la coexistence pacifique entre les deux pays et qu’il ne servira jamais de base arrière à la déstabilisation des pays voisins». Il faisait clairement allusion à l’attaque de la résidence du président Joseph Kabila le 27 février dernier à Kinshasa. Les autorités de Brazzaville ont catégoriquement démenti leur implication de près ou de loin à cette attaque. Le président Sassou, dans une interview à Jeune-Afrique, a tenté de rassurer que «le Congo ne servira jamais de base arrière aux ennemis de la RDC». A la suite de son président, Zacharie Bowao, ministre près la Présidence en charge de la Défense nationale de la République du Congo, a fait la même déclaration.

A la fin, il a été convenu de mettre en place des mesures sécuritaires de nature à sécuriser les uns et les autres. Dans le communiqué final lu à l’issue des travaux de la Commission spéciale sécurité et défense, il était indiqué que «s’agissant des incidents survenus à Kinshasa, le 27 février 2011, au stade actuel des investigations, l’implication des services ou d’une autorité de la République du Congo n’est pas établie».

Pourrait-on considérer qu’avec le développement actuellement, la partie congolaise disposerait d’indices impliquant les autorités de Brazzaville ? Rien n’est moins sûr. Toutefois, une escalade est à craindre. Preuve ces déclarations enregistrées dans les médias. Un officiel congolais de Kinshasa s’exprimant sous le couvert de l’anonymat a confié à l’AFP : «Cela est lié aux événements du 27 février. Il y a un lien entre les assaillants et (le général Faustin) Munene et Ondjani ». Les deux Congolais de RDC sont présentement détenus au Congo-Brazzaville, qui refuse de les extrader, a précisé la source du ministère des Affaires étrangères.

Le Congo «n'a pas la volonté de collaborer avec nous pour pacifier la région, en mettant à notre disposition ces gens», a ajouté la source au ministère des Affaires étrangères à Kinshasa.

« Il y a des réponses que nous attendons de la part du Congo, qui tardent à venir. Ce sont des questions générales liées aux conditions de sécurité» aux frontières, par rapport aux événements du 27 février, a précisé à l'AFP le porte-parole du gouvernement Lambert Mende. A Kinshasa, les observateurs considèrent que ce serait une manière pour le gouvernement congolais de mettre la pression.

Du côté de Brazzaville, l’on balaie d’un revers de la main toutes «ces allégations». Parlant au nom de sa hiérarchie, Le directeur des renseignements extérieurs du Congo-Brazzaville, le colonel Pierre Mongo réserve des mots plutôt durs contre la RDC. Abordant la question de l’immigration clandestine, il condamne l’attitude de la partie congolaise dans une interview accordée à «Dépêches de Brazzaville».

«Chaque fois que nous prenons des mesures pour gérer l’immigration clandestine, ils manifestent une certaine hostilité. Souvenez-vous, quand nous avons organisé l’opération stérilisation à la veille de la célébration du cinquantenaire, le 15 août 2010, les autorités de la RDC jusqu’au plus haut niveau ont manifesté une certaine réticence. En réalité, il s’agissait tout simplement de stériliser ce que nous appelons la frange fluviale qui regorge de vieilles carcasses des bateaux et des bâtiments abandonnés. Ce sont les refuges pour les «balados» et les «koulounas», qui s’y sont installés, opérant des vols, des viols, des séquestrations», dit le colonel Pierre Mongo.

Le directeur des renseignements extérieurs du Congo-Brazzaville charge Kinshasa : «Chaque fois que l’on aborde la question de leur retour au pays, la RDC qui est responsabilisée pour fournir un plan de sortie de crise n’arrive jamais à le faire. C’est de façon récurrente. On a l’impression que quand il faut parler, nos frères de la RDC parlent abondamment, et quand il faut agir ils agissent moins. Les ex-FAZ, tout le monde sait que leur présence ici empoisonne depuis un certain temps les rapports entre les deux Etats».

D’autres sources ont laissé entendre ne pas comprendre l’acharnement de Kinshasa à exiger de Brazzaville à tout prix le rapatriement des personnes poursuivies par la justice congolaise. Elles se demandent pourquoi la même démarche ferme ne serait pas menée en direction de Kigali concernant les cas Nkunda, Jules Mutebusi et consorts. « Y a-t-il eu nécessité de rappeler l’ambassadeur congolais à Kigali ? », s’interrogent-elles.

Que faut-il penser du ras-le-bol de Kinshasa? Le parfait amour entretenu par les régimes de Kinshasa et de Brazzaville n’aura été que de façade. Et pourtant, entre les deux Etats, les relations de bon voisinage sont consacrées par un pacte de non-agression signé le 29 décembre 1998. Entre cette date et la montée du mercure actuellement constatée, beaucoup d’eau a coulé sous le pont.

Les deux pays sont appelés à cohabiter pour l’éternité. Aucun effort ne devra ainsi être ménagé afin d’assurer la confiance mutuelle entre les deux peuples. Les rapports de confiance doivent s’installer entre les deux capitales dans le but de consolider davantage les liens existant entre les deux peuples. Cette brouille devra rapidement trouver des solutions pour éviter l’embrasement dans la sous-région de l’Afrique centrale.

Source: Le Potentiel, du 26/03/2011

Friday, March 25, 2011

LIBYE: Quarante ans de guerres secrètes contre la Libye


Avec l'adoption de La Résolution 1973 au Conseil de Sécurité des Nations Unies à dix contre zéro et cinq abstentions, autorisant une zone d'exclusion aérienne et probablement une carte blanche à une intervention militaire occidentale financée par des pays du golfe Persique contre la Libye, ce riche pays d'Afrique du Nord fait face à l'un des derniers développements dans une longue série de plus de quarante ans de guerres secrètes menées contre son régime atypique.

Même s'il ne fait aucun doute que les revirements constants du guide de la révolution libyenne comme il se plaît à s'appeler lui-même autant que ses nombreuses erreurs en matière de politique étrangère ont donné une image assez déconcertante pour nombre de pays occidentaux, son imprévisibilité le laissait souvent isolé sur la scène régionale et internationale. Très peu de temps après son coup d'Etat militaire de 1969 contre le Roi Idris Ier, un
potentat corrompu et à la solde des britanniques, Kaddafi dont le caractère imprévisible agace, devient rapidement la cible d'intenses opérations secrètes menées par les français, les britanniques, les israéliens et les américains visant à l'éliminer et à changer le pouvoir en Libye. En 1971,
un plan britannique d'invasion de la Libye en s'appuyant sur des troubles internes en Cyrénaïque visant à la libération de détenus politiques pro-monarchistes et la restauration de la monarchie échoue après quelques jours de combats durant lesquels le pays s'embrase dans un début de guerre
civile.

En 1977, une révolte populaire à laquelle participent des travailleurs expatriés égyptiens met à feu et à sang les villes de Tobrouk, Derna et Benghazi. Kaddafi prends la décision radicale d'expulser l'ensemble des ressortissants égyptiens établis ou de passage sur son territoire,
déclenchant ainsi une crise avec l'Egypte de Sadate. La tension aux frontières entre les deux pays se transforme en duel d'artillerie. Les Américains et les Britanniques pressent le président Sadate d'envahir la Libye et d'en finir avec le Colonel «fou». Les bons offices Arabes et
notamment la médiation du président Algérien Boumediène mettent fin au conflit. En 1980, le colonel Alain de Gaigneronde de Marolles démissionne après le fiasco d'un plan français soutenant une rébellion armée à Tobrouk. Les forces gouvernementales parviennent après d'intenses combats et
non sans d'énormes difficultés, à encercler les rebelles dans la région de Benghazi.

En 1982, plusieurs opérations de la CIA à partir du Tchad visent l'élimination physique de Kaddafi ; ce dernier devient, à partir de 1984, une priorité aussi élevée dans l'agenda des services secrets américains que la menace soviétique.

Le financement de la guerre menée par le Tchad et la France contre la Libye a été assuré par le royaume d'Arabie saoudite, l'Egypte, le Maroc, Israël et l'Irak. Les saoudiens ont garanti 7 millions de dollars US à un groupe d'opposition, le Front national pour le salut de la Libye, activement soutenu
par les services de renseignements français et la CIA.

Le 8 mai 1984, un plan concerté visant l'assassinat de Kaddafi et la prise du pouvoir par l'opposition basée à l'étranger est mis en échec. L'année suivante, les Etats-Unis d'Amérique demandent à l'Egypte d'envahir la Libye et d'y renverser son gouvernement. Le président égyptien Moubarek se montre
réticent et invoque un manque de ressources. Cette affaire est éventée vers la fin de l'année 1985 par la publication d'une lettre de protestation au président Reagan émanant de membres du Congrès opposés à cette démarche dans le Washington Post.

En 1985, un début de guerre civile éclate en Libye. Des rebelles armés s'emparent des villes de Derna et de Baida près de Benghazi et une rébellion éclate au sein des forces armées. Les forces loyalistes arrivent à écraser
la rébellion, ce qui pousse les occidentaux à envisager l'entrée en scène de l'armée égyptienne afin de soutenir la rébellion. Ce sera un scénario presque similaire qui sera adopté vingt-six ans plus tard en 2011.

Frustré par leurs multiples tentatives de reversement du régime de Kaddafi, les américains procèdent à un changement soudain de stratégie. Le 14 avril 1986, 30 chasseurs-bombardiers américains (dont des FB-111) décollant de porte-avions et à partir de bases US en Grande Bretagne et en Espagne, mènent
des raids aériens sur Tripoli et Benghazi. L'opération baptisée El-Dorado Canyon visait directement l'élimination physique du Colonel Kaddafi et de sa famille. Huit des dix-huit FB-111 ayant décollé de Grande Bretagne étaient
spécifiquement mobilisés pour le bombardement de la résidence du Colonel Africain incontrôlable.

En représailles à cet assaut aérien, Kaddafi ordonne à ses forces de procéder à des tirs de missiles balistiques de type « Scud » sur des bases militaires US en Italie. Deux missiles sont tirés mais tombent en méditerranée. Quelque temps plus tard, un combat aérien entre des Mig-23 libyens et des F-14 Tomcat US au-dessus du littoral libyen se termine par la
destruction des appareils libyens. Les médias occidentaux n'évoqueront plus avant longtemps une action militaire directe contre la Libye. Cependant, la CIA enclenche une vaste série de complots et soutient une série ininterrompue de
tentatives de putschs anti-Kaddafi. Une armée secrète est recrutée à cette fin, notamment des débris des unités libyennes capturées lors de la guerre avec le Tchad durant les années 80 et les britanniques créent, financent et soutiennent une constellation de groupes d'opposition en Libye et à
l'étranger dont le Mouvement national libyen basé à Londres.

Lors de la guerre Irak-Iran, la Libye s'engage aux côtés du Yémen, de la Syrie, du Soudan et de l'Algérie aux côtés de l'Iran contre l'Irak, soutenu par l'Arabie Saoudite, l'Egypte, le Koweit, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie. Tripoli soutiendra également divers groupes qualifiés de
terroristes et flirtera dangereusement avec des mouvances islamistes au Soudan.


A partir de 1990, les français et les britanniques sont derrière d'autres tentatives de déstabilisation et d'assassinat visant Kaddafi en utilisant le pouvoir fantoche de N'djaména. En 1994, une attaque à la grenade contre Kaddafi déclenche une terrible répression contre l'opposition islamiste. En
1996, une rébellion islamiste menace la Libye et on enregistre des milliers de morts dans les combats. D'autres troubles secouent le pays en 1998, 2002 et 2004, notamment lors de la chasse aux africains, récurrentes au lendemain de
chaque tentative de déstabilisation du régime. Le groupe islamique combattant libyen ou GICL, en partie soutenu par Londres, mène une guérilla larvée contre le régime et s'allie plus tard avec ce que l'on appelle la Qaida au
Maghreb Islamique. En 2005, une mutinerie éclate à la prison de Abou Sélim près de Benghazi. On parle de 800 à 1600 morts selon les sources. Benghazi la frondeuse n'acceptera jamais le Colonel Kaddafi. Celui-ci le lui rendra bien.

Le 17 février 2011, un appel sur Facebook lancé à partir de Londres pour commémorer le massacre de la prison de Abou Sélim dégénère en un nouvel coup d'Etat, le trente-neuvième dans les quarante ans de règne du colonel Kaddafi. Les évènements se transforment vite en guerre civile entre les deux
provinces historique de Tripolitaine et de Cyrénaïque autour du contrôle des hydrocarbures. Vue comme une révolte dans le sillage des révoltes relativement Soft de Tunisie et d'Egypte, l'expérience échoue en Libye où les occidentaux sont obligés d'intervenir directement en assurant un soutien
aérien aux opposants de Cyrénaïque en guerre avec le régime de Tripoli.
L'intervention est couverte par une Résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU qui fera date. Cette fois ci, pour des raisons de politique interne, les USA sont obligés de sous-traiter la tâche à leurs alliés européens,
français et britanniques en tête avec un financement de certains pays du Golfe persique, devenus partie prenante dans le conflit libyen.

Author: Wissem Chekkat


Source:  Alterinfo, du Vendredi 25 Mars 2011


COTE D'IVOIRE: La CEDEAO demande à l'ONU de chasser Gbagbo

ABUJA -- La Communauté économique des États d'Afrique de l'ouest (CEDEAO) a appelé jeudi le Conseil de sécurité de l'ONU à forcer le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir.

La Côte d'Ivoire est confrontée à une "crise d'urgence humanitaire'' régionale parce que Gbagbo a refusé de céder le pouvoir au président élu Alassane Ouattara internationalement reconnu, a déclaré la CEDEAO dans un communiqué.

Le bloc régional de 15 membres fait pression sur Gbagbo pour qu'il parte depuis l'annonce des résultats du second tour de la présidentielle du 28 novembre par la Commission électorale, déclarant M. Ouattara vainqueur. M. Gbagbo s'accroche au pouvoir, invoquant la décision rendue par le Conseil constitutionnel, qui l' a par la suite déclaré vainqueur de l'élection.

L'impasse a suscité des vagues d'affrontements en faisant plus de 400 morts et 500.000 déplacés.

La CEDEAO avait, au départ, menacé de faire usage de la force pour mettre un terme au régime de Gbagbo, avant de se joindre aux missions de l'Union africaine pour le persuader de quitter pacifiquement.

Plusieurs voix se sont élevées parmi les pays africains contre une éventuelle intervention militaire des Etats membres ni de la CEDEAO ni de l'Union africaine.




Source: Xinhuanet, Publié le 2011-03-25 10:22:54

AFRIQUE: La leçon arabe

Le « printemps arabe ». Nouvelle expression à la mode pour désigner l’ébullition qui s’est emparée des peuples arabes déterminés à en finir avec les monarchies et autres dictatures sous leurs diverses formes. Ce mouvement qui est en train de se répandre comme une trainée de poudre ne va pas épargner les pays africains au sud du Sahara.

A l’ère de l’Internet, le monde est devenu tout petit. Ce n’est plus, aux dires des initiateurs de la mondialisation, qu’un village aux dimensions planétaires. Les informations circulent très vite, la toile se déploie partout, jusqu’au fond des villages. Du coup, une solidarité s’s’installe, au-delà des frontières naturelles, nationales, linguistiques et raciales. L’échange d’informations devient une préoccupation quotidienne pour tous ceux qui veulent que le monde batte au même rythme cardiaque.

Fini cette époque où les informations étaient filtrées et censurées au profit des dirigeants. Cela s’appelle également démocratisation. Le mouvement démocratique devient irréversible. Il échappe même au contrôle de ses initiateurs occidentaux. Preuve, ce qui s’est passé notamment en Tunisie, en Egypte et se passe encore en Libye. Les dirigeants de ces pays africains ont appris à leurs dépends que la masse silencieuse était une bombe à retardement dont il fallait se méfier.

Ils ont fait confiance à leurs partenaires extérieurs et intérieurs ; ils se sont fiés à leurs forces armées et à leurs services secrets et de répression, sans s’imaginer un seul instant combien ceux- ci étaient limités face à l’éclosion d’une grogne sociale accumulée des années durant. L’adage qui dit qu’on peut tromper un peuple une, deux ou trois fois mais pas toujours vient de se vérifier avec l’histoire récente de ces pays au Nord du Sahara que l’on présentait comme les plus prospères économiquement.

Aujourd’hui, on sait que la vérité est différente des fioritures et autres communications fabriquées pour une consommation ciblée et orientée. Les masques sont tombés et les supercheries ont éclaté au grand jour.

Si les dirigeants au sud du Sahara ont une leçon à retenir, c’est qu’ils devront plus craindre leurs peuples et en faire leurs alliés, les servir plutôt satisfaire les desiderata des partenaires étrangers en contrepartie d’une protection fictive. Le peuple, on peut le mettre au pas, le mener par le bout du nez mais quand il décide de dire non, il se relèvera et ne reculera devant aucune menace, soit-elle les bruits de canons. Leçon arabe.


Author:Willy Kabwe

Source: Le Potentiel, du 25/03/2011

Tuesday, March 22, 2011

OUGANDA: Museveni attacks West over Libya

Kampala
President Museveni has hit out at members of the United Nations Security Council who voted in support of imposing a no-fly-zone over Libya, describing their actions as evidence of the “double standards” that they employ on countries where their interests are threatened.
Writing in a March 20, 2011 statement, which his office circulated a day after the UN Security Council rejected requests by the African Union (AU) High Level Ad-hoc Committee on Libya to fly to Tripoli to mediate between President Muammar Gaddafi and pro-democracy protestors, President Museveni warned that the habit of the Western countries abusing their technological superiority to impose war on less developed societies “without impeachable logic” could re-ignite an arms race in the world.
Mr Museveni argued that western countries were “very eager” to impose a no-fly zone on Libya yet in countries like Bahrain and other areas where there are pro-western regimes, they have turned a blind eye to similar or even worse conditions. “We have been appealing to the UN to impose a no-fly-zone over Somalia so as to impede the free movement of terrorists, linked to Al-Qaeda that killed Americans on September 11th, killed Ugandans last July and have caused so much damage to the Somalis, without success. Why? Are there no human beings in Somalia similar to the ones in Benghazi? Or is it because Somalia does not have oil which is not fully controlled by the western oil companies on account of Gaddafi’s nationalist posture?” he asked.
Expounding on his argument that the ongoing attacks on pro-Gaddafi forces could spark off an arms race, Mr Museveni said the actions of the Western countries in Iraq and now Libya are emphasising that might is “right.”
“I am quite sure that many countries that are able will scale up their military research and in a few decades we may have a more armed world. This weapons science is not magic. A small country like Israel is now a super power in terms of military technology. Yet 60 years ago, Israel had to buy second-hand fouga magister planes from France. There are many countries that can become small Israels if this trend of overusing military means by the Western countries continues,” he noted.
On the fate of the AU Mission to Libya, Mr Museveni said although it could not get to Tripoli due to the start of aerial attacks on Gaddafi’s forces a day before they were supposed to have travelled, it would continue at a yet-to-be-named date. “My opinion is that in addition to what the AU mission is doing, it may be important to call an extra-ordinary Summit of the AU in Addis Ababa to discuss this grave situation,” he added.
Mr Museveni, who began his statement by detailing where he thought Col. Gaddafi has gone wrong over the years, said since a significant number of Libyans now think that there is a problem in the way their country is governed, the Libyan leader should be ready to sit down with opposition groups under the mediation of the AU.
Source: Daily Monitor, Posted Tuesday, March 22 2011 at 00:00

Author: Benon Herbert Oluka  (email the author)

OUGANDA: Museveni criticises Gaddafi’s rule

President Museveni has written an article analysing his former ally Muammar Gaddafi’s rule. The President tells of what Gaddafi’s has done right and wrong during his 42-year rule as well as his take on the unrest in Libya. We bring you an abridged version of the article.
By the time Muammar Gaddaffi came to power in 1969, I was a third year university student at Dar-es-Salaam. We welcomed him because he was in the tradition of Col. Gamal Abdul Nasser of Egypt who had a nationalist and pan-Arabist position.
Soon, however, problems cropped up with Col. Gaddafi as far as Uganda and Black Africa were concerned:
1.Idi Amin came to power with the support of Britain and Israel because they thought he was uneducated enough to be used by them. Amin, however, turned against his sponsors when they refused to sell him
guns to fight Tanzania. Unfortunately, Col. Muammar Gaddafi, without getting enough information about Uganda, jumped in to support Idi Amin. This was because Amin was a ‘Moslem’ and Uganda was a ‘Moslem country’ where Moslems were being ‘oppressed’ by Christians. Amin killed a lot of people extra-judicially and Gaddafi was identified with these mistakes. In 1972 and 1979, Gaddafi sent Libyan troops to defend Idi Amin when we attacked him. I remember a Libyan Tupolev 22 bomber trying to bomb us in Mbarara in 1979. The bomb ended up in Nyarubanga because the pilots were scared. They could not come close to bomb properly. We had already shot-down many Amin MIGs using surface-to-air missiles. The Tanzanian brothers and sisters were doing much of this fighting. Many Libyan militias were captured and repatriated to Libya by Tanzania. This was a big mistake by Gaddafi and a direct aggression against the people of Uganda and East Africa.
2.The second big mistake by Gaddafi was his position vis-à-vis the African Union (AU) Continental Government “now”. Since 1999, he has been pushing this position. Black people are always polite. They, normally, do not want to offend other people. This is called: ‘obufura’ in Runyankore, mwolo in Luo – handling, especially strangers, with care and respect. It seems some of the non-African culkindergarten child. “You should do this; you should do that; etc.” We tried to politely point out to Col. Gaddafi that this was difficult in the short and medium term. We should, instead, aim at the Economic Community of Africa and, where possible, also aim at Regional Federations. Col. Gaddafi would not relent. He would not respect the rules of the AU. Something that has been covered by previous meetings would be resurrected by Gaddafi. He would ‘overrule’ a decision taken by all other African Heads of State. Some of us were forced to come out and oppose his wrong position and, working with others, we repeatedly defeated his illogical position.
3.The third mistake has been the tendency by Col. Gaddafi to interfere in the internal affairs of many African countries using the little money Libya has compared to those countries. One blatant example was his involvement with cultural leaders of Black Africa – kings, chiefs, etc. Since the political leaders of Africa had refused to back his project of an African Government, Gaddafi, incredibly, thought that he could by-pass them and work with these kings to implement his wishes. I warned Gaddafi in Addis Ababa that action would be taken against any Ugandan king that involved himself in politics because it was against our Constitution. I moved a motion in Addis Ababa to expunge from the records of the AU all references to kings (cultural leaders) who had made speeches in our forum because they had been invited there illegally by Col. Gaddafi.
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4.The fourth big mistake was by most of the Arab leaders, including Gaddafi to some extent. This was in connection with the long suffering people of Southern Sudan. Many of the Arab leaders either supported or ignored the suffering of the Black people in that country. This unfairness always created tension and friction between us and the Arabs, including Gaddafi to some extent. However, I must salute H.E. Gaddafi and H.E. Hosni Mubarak for travelling to Khartoum just before the Referendum in Sudan and advised H.E. Bashir to respect the results of that exercise.
5.Sometimes Gaddafi and other Middle Eastern radicals do not distance themselves sufficiently from terrorism even when they are fighting for a just cause. Terrorism is the use of indiscriminate violence – not distinguishing between military and non-military targets. The Middle Eastern radicals, quite different from the revolutionaries of Black Africa, seem to say that any means is acceptable as long as you are fighting the enemy. That is why they hijack planes, use assassinations, plant bombs in bars, etc. Why bomb bars? People who go to bars are normally merry-makers, not politically minded people. We were together with the Arabs in the anti-colonial struggle. The Black African liberation movements, however, developed differently from the Arab ones. Where we used arms, we fought soldiers or sabotaged infrastructure but never targeted non-combatants. These indiscriminate methods tend to isolate the struggles of the Middle East and the Arab world. It would be good if the radicals in these areas could streamline their work methods in this area of using violence indiscriminately.
res do not have ‘obufura’. You can witness a person talking to a mature person as if he/she is talking to a
These five points above are some of the negative points in connection to Col. Gaddafi as far as Uganda’s patriots have been concerned over the years. These positions of Col. Gaddafi have been unfortunate and unnecessary.
Nevertheless, Gaddafi has also had many positive points objectively speaking. These positive points have been in favour of Africa, Libya and the Third World. I will deal with them point by point:
1.Col. Gaddafi has been having an independent foreign policy and, of course, also independent internal policies. I am not able to understand the position of Western countries which appear to resent independent-minded leaders and seem to prefer puppets. Puppets are not good for any country. Most of the countries that have transitioned from Third World to First World status since 1945 have had independent-minded leaders: South Korea (Park Chung-hee), Singapore (Lee Kuan Yew), China People’s Republic (Mao Tse Tung, Chou Enlai, Deng Xiaoping, Marshal Yang Shangkun, Li Peng, Jiang Zemin, Hu Jing Tao, etc), Malaysia (Dr. Mahthir Mohamad), Brazil (Lula Da Silva), Iran (the Ayatollahs), etc. Between the First World War and the Second World War, the Soviet Union transitioned into an Industrial country propelled by the dictatorial but independent-minded Joseph Stalin. In Africa we have benefited from a number of independent-minded leaders: Col. Nasser of Egypt, Mwalimu Nyerere of Tanzania, Samora Machel of Mozambique, etc. That is how Southern Africa was liberated. That is how we got rid of Idi Amin. The
stopping of genocide in Rwanda and the overthrow of Mobutu, etc., were as a result of efforts of independent-minded African leaders. Muammar Gaddafi, whatever his faults, is a true nationalist. I prefer nationalists to puppets of foreign interests. Where have the puppets caused the transformation of countries? I need some assistance with information on this from those who are familiar with puppetry. Therefore, the independent-minded Gaddafi had some positive contribution to Libya, I believe, as well as Africa and the Third World. I will take one little example. At the time we were fighting the criminal dictatorships here in Uganda, we had a problem arising of a complication caused by our failure to capture enough guns at Kabamba on the 6th of February, 1981. Gaddafi gave us a small consignment of 96 rifles, 100 anti-tank mines, etc., that was very useful. He did not consult Washington or Moscow before he did this. This was good for Libya, for Africa and for the Middle East. We should also remember as part of that independent-mindedness he expelled British and American military bases from Libya, etc.
2.Before Gaddafi came to power in 1969, a barrel of oil was 40 American cents. He launched a campaign to withhold Arab oil unless the West paid more for it. I think the price went up to US$ 20 per barrel. When the Arab-Israel war of 1973 broke out, the barrel of oil went to US$ 40. I am, therefore, surprised to hear that many oil producers in the world, including the Gulf countries, do not appreciate the historical role played by Gaddafi on this issue. The huge wealth many of these oil producers are enjoying was, at least in part, due to Gaddafi’s efforts. The Western countries have continued to develop in spite of paying more for oil. It, therefore, means that the pre-Gaddafi oil situation was characterized by super exploitation in favour of the Western countries.
3.I have never taken time to investigate socio-economic conditions within Libya. When I was last there, I could see good roads even from the air. From the TV pictures, you can even see the rebels zooming up and down in pick-up vehicles on very good roads accompanied by Western journalists. Who built these good roads? Who built the oil refineries in Brega and those other places where the fighting has been taking place recently? Were these facilities built during the time of the king and his American as well as British allies or were they built by Gaddafi? In Tunisia and Egypt, some youths immolated (burnt) themselves because they had failed to get jobs. Are the Libyans without jobs also? If so, why, then, are there hundreds of thousands of foreign workers? Is Libya’s policy of providing so many jobs to Third World workers bad? Are all the children going to school in Libya? Was that the case in the past – before Gaddafi? Is the conflict in Libya economic or purely political? Possibly Libya could have transitioned more if they encouraged the private sector more. However, this is something the Libyans are better placed to judge. As it is, Libya is a middle income country with GDP standing at US$ 89.03 billion. This is about the same as the GDP of South Africa at the time Mandela took over leadership in 1994 and it about 155 times the current size of GDP of Spain.
4.Gaddafi is one of the few secular leaders in the Arab world. He does not believe in Islamic fundamentalism that is why women have been able to go to school, to join the Army, etc. This is a positive point on Gaddafi’s side.
Coming to the present crisis, therefore, we need to point out some issues:
1.The first issue is to distinguish between demonstrations and insurrections. Peaceful demonstrations should not be fired on with live bullets. Of course, even peaceful demonstrations should coordinate with the Police to ensure that they do not interfere with the rights of other citizens. When rioters are, however, attacking Police stations and Army barracks with the aim of taking power, then, they are no longer demonstrators; they are insurrectionists. They will have to be treated as such. A responsible Government would have to use reasonable force to neutralize them. Of course, the ideal responsible Government should also be an elected one by the people at periodic intervals. If there is a doubt about the legitimacy of a Government and the people decide to launch an insurrection, that should be the decision of the internal forces. It should not be for external forces to arrogate themselves that role, often, they do not have enough knowledge to decide rightly. Excessive external involvement always brings terrible distortions. Why should external forces involve themselves? That is a vote of no confidence in the people themselves. A legitimate internal insurrection, if that is the strategy chosen by the leaders of that effort, can succeed. The Shah of Iran was defeated by an internal insurrection; the Russian Revolution in 1917 was an internal insurrection; the Revolution in Zanzibar in 1964 was an internal insurrection; the changes in Ukraine, Georgia, etc., all were internal insurrections. It should be for the leaders of the Resistance in that country to decide their strategy, not for foreigners to sponsor insurrection groups in sovereign countries. I am totally allergic to foreign, political and military involvement in sovereign countries, especially the African countries. If foreign intervention is good, then, African countries should be the most prosperous countries in the world because we have had the greatest dosages of that: slave trade, colonialism, neo-colonialism, imperialism, etc. All those foreign imposed phenomena have, however, been disastrous. It is only recently that Africa is beginning to come up partly because of rejecting external meddling. External meddling and the acquiescence by Africans into that meddling have been responsible for the stagnation in Africa. The wrong definition of priorities in many of the African countries is, in many cases, imposed by external groups. Failure to prioritize infrastructure, for instance, especially energy, is, in part, due to some of these pressures. Instead, consumption is promoted. I have witnessed this wrong definition of priorities even here in Uganda. External interests linked up, for instance, with internal bogus groups to oppose energy projects for false reasons. How will an economy develop without energy? Quislings and their external backers do not care about all this.
2.If you promote foreign backed insurrections in small countries like Libya, what will you do with the big ones like China which has got a different system from the Western systems? Are you going to impose a no-fly-zone over China in case of some internal insurrections as happened in Tiananmen Square, in Tibet or in Urumqi?
3.The Western countries always use double standards. In Libya, they are very eager to impose a no-fly-zone. In Bahrain and other areas where there are pro-Western regimes, they turn a blind eye to the very same conditions or even worse conditions. We have been appealing to the UN to impose a no-fly-zone over Somalia so as to impede the free movement of terrorists, linked to Al-Qaeda, that killed Americans on September 11th, killed Ugandans last July and have caused so much damage to the Somalis, without success. Why? Are there no human beings in Somalia similar to the ones in Benghazi? Or is it because Somalia does not have oil which is not fully controlled by the western oil companies on account of Gaddafi’s nationalist posture?
4.The Western countries are always very prompt in commenting on every problem in the Third World – Egypt, Tunisia, Libya, etc. Yet, some of these very countries were the ones impeding growth in those countries. There was a military coup d'état that slowly became a Revolution in backward Egypt in 1952. The new leader, Nasser, had ambition to cause transformation in Egypt. He wanted to build a dam not only to generate electricity but also to help with the ancient irrigation system of Egypt. He was denied money by the West because they did not believe that Egyptians needed electricity. Nasser decided to raise that money by nationalizing the Suez Canal. He was attacked by Israel, France and Britain. To be fair to the USA, President Eisenhower opposed that aggression that time. Of course, there was also the firm stand of the Soviet Union at that time. How much electricity was this dam supposed to produce? Just 2000 mgws for a country like Egypt!! What moral right, then, do such people have to comment on the affairs of these countries?
5.Another negative point is going to arise out of the by now habit of the Western countries over-using their superiority in technology to impose war on less developed societies without impeachable logic. This will be the igniting of an arms race in the world. The actions of the Western countries in Iraq and now Libya are emphasizing that might is “right.” I am quite sure that many countries that are able will scale up their military research and in a few decades we may have a more armed world. This weapons science is not magic. A small country like Israel is now a super power in terms of military technology. Yet 60 years ago, Israel had to buy second-hand fouga magister planes from France. There are many countries that can become small Israels if this trend of overusing military means by the Western countries continues.
6.All this notwithstanding, Col. Gaddafi should be ready to sit down with the opposition, through the mediation of the AU, with the opposition cluster of groups which now includes individuals well known to us – Ambassador Abdalla, Dr. Zubeda, etc. I know Gaddafi has his system of elected committees that end up in a National People’s Conference. Actually Gaddafi thinks this is superior to our multi-party systems. Of course, I have never had time to know how truly competitive this system is. Anyway, even if it is competitive, there is now, apparently, a significant number of Libyans that think that there is a problem in Libya in terms of governance. Since there has not been internationally observed elections in Libya, not even by the AU, we cannot know what is correct and what is wrong. Therefore, a dialogue is the correct way forward.
7.The AU mission could not get to Libya because the Western countries started bombing Libya the day before they were supposed to arrive. However, the mission will continue. My opinion is that, in addition, to what the AU mission is doing, it may be important to call an extra-ordinary Summit of the AU in Addis Ababa to discuss this grave situation.
8.Regarding the Libyan opposition, I would feel embarrassed to be backed by Western war planes because quislings of foreign interests have never helped Africa. We have had a copious supply of them in the last 50 years – Mobutu, Houphouet Boigny, Kamuzu Banda, etc. The West made a lot of mistakes in Africa and in the Middle East in the past. Apart from the slave trade and colonialism, they participated in the killing of Lumumba, until recently, the only elected leader of Congo, the killing of Felix Moummie of Cameroon, Bartholomew Boganda of Central African Republic, the support for UNITA in Angola, the support for Idi Amin at the beginning of his regime, the counter-revolution in Iran in 1953, etc. Recently, there has been some improvement in the arrogant attitudes of some of these Western countries. Certainly, with Black Africa and, particularly, Uganda, the relations are good following their fair stand on the Black people of Southern Sudan. With the democratization of South Africa and the freedom of the Black people in Southern Sudan, the difference between the patriots of Uganda and the Western Governments had disappeared. Unfortunately, these rush actions on Libya are beginning to raise new problems. They should be resolved quickly.
Therefore, if the Libyan opposition groups are patriots, they should fight their war by themselves and conduct their affairs by themselves. After all, they easily captured so much equipment from the Libyan Army, why do they need foreign military support? I only had 27 rifles. To be puppets is not good.
9.The African members of the Security Council voted for this Resolution of the Security Council. This was contrary to what the Africa Peace and Security Council had decided in Addis Ababa recently. This is something that only the extra-ordinary summit can resolve.
10.It was good that certain big countries in the Security Council abstained on this Resolution. These were: Russia, China, Brazil, India, etc. This shows that there are balanced forces in the world that will, with more consultations, evolve more correct positions.
11.Being members of the UN, we are bound by the Resolution that was passed, however rush the process. Nevertheless, there is a mechanism for review. The Western countries, which are most active in these rush actions, should look at that route. It may be one way of extricating all of us from possible nasty complications. What if the Libyans loyal to Gaddafi decide to fight on? Using tanks and planes that are easily targeted by Mr. Sarkozy’s planes is not the only way of fighting. Who will be responsible for such a protracted war? It is high time we did more careful thinking.
Author: H.E. Yoweri K. Museveni  (email the author)
Source: Daily Monitor, Posted Tuesday, March 22 2011 at 00:00