*L’heure est venue pour le fils Mobutu, fraîchement débarqué du Gouvernement Muzito II, de fixer l’opinion sur sa position. Dans un message aux congolaises et congolais dont une copie est parvenue à La Prospérité, l’ex Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale s’est abstenu de s’étendre sur les dernières évolutions de l’actualité le concernant. Il lui a été, plutôt, donné de constater les différents commentaires, critiques et réflexions qui ont émaillé les relations entre l’AMP et l’UDEMO. Remontant l’histoire, Mobutu Nzanga survole les contingences qui l’ont poussé à pactiser avec l’AMP et remercie tous ceux qui l’ont soutenu dans ce choix politique. Fils de son père, Mobutu Nzanga, après réflexion et large consultation, soutient-il, a pris d’une part, la décision de se libérer de tout engagement vis-à-vis de l’AMP, son partenaire et, d’autre part, de projeter son avenir politique au-delà de l’UDEMO. Non sans émotion. Il laisse donc cette formation politique au bon soin de son Président actuel, l’Honorable Mobutu Giala, son petit frère, à qui il demande de prendre ses responsabilités quant à la suite. Pour une certaine opinion, c’est une démarche tactique qui viserait à écarter toute possibilité de suicide collectif. L’avenir proche nous dira si l’alliance tenait de Nzanga Ngbangawe François-Joseph ou de l’Union des Démocrates Mobutistes. Au jour d’aujourd’hui, que peut en faire l’AMP ? Toute la question est là. Peut-être faudra-t-il que les sociétaires de la Majorité Présidentielle, nouvelle appellation de l’AMP, aillent à Kingakati, dès ce week-end, pour scruter les voies et moyens de gérer l’Udemo, après le départ de Mobutu Nzanga. Faute de récupérer ce parti, tous les aigris se jetteront dans les bras de Tshisekedi, à Limeté, où ils ne manqueraient pas de retrouver leur ancien timonier, en quête d’une casquette politique, avant de faire face aux prochaines échéances électorales de novembre 2011. Congolaises et Congolais, Chers Compatriotes, Qu’il me soit permis de vous saluer cordialement ! Au regard des dernières évolutions de l’actualité me concernant depuis jeudi passé, l’heure est venue pour moi de vous fixer sur ma position. Je ne voudrais pas m’étendre sur la question dans la mesure où il m’a été donné de constater les différents commentaires, critiques et réflexions que les différends qui ont émaillé les relations entre l’AMP et l’UDEMO ont suffisamment alimenté les conversations et que dans l’intérêt de notre nation, je me refuse à en ajouter. Ainsi, en ce qui me concerne, je me dois de remercier en primeur : -Ceux qui ont eu, lors des premières élections de 2006, à exprimer leurs votes en ma faveur. -Ceux qui m’ont soutenu dans le choix politique après le premier tour ayant donné naissance à la coalition gouvernementale actuelle. -Ceux qui m’ont accompagné jusqu’à ce jour. Je cite les militants UDEMO, les collaborateurs, les sympathisants, les proches, les membres de famille ainsi que mon épouse. Qu’ils trouvent tous dans ces mots l’expression de ma profonde gratitude. Dans une démarche rétrospective, il vous souviendra qu’en 2006, j’ai été présenté devant vous dans le cadre des présidentielles par l’Union des Démocrates Mobutistes (UDEMO), Parti créé à mon initiative avec pour ambition, au sortir d’une longue transition douloureuse, de restaurer l’Etat et d’améliorer les conditions de vie des congolaises et congolais. Tout cela autour de valeurs et acquis mobutistes, à savoir : la Paix, l’Unité nationale et l’intégrité territoriale. Fort du suffrage exprimé en ma faveur me plaçant en quatrième position aux présidentielles 2006 et devant le risque de fracture en deux blocs de la Nation à l’issue du Premier tour, je me suis obligé de transcender les clivages idéologiques et longtemps antagonistes, ainsi que les considérations d’ordre antagonistes, ainsi que les considérations d’ordre personnel, en concluant un accord de coalition, en vue de contribuer à offrir à notre peuple une première législature apaisée en cette troisième République, avec une légitimité confortable, marquée sous le sceau de la réconciliation nationale et de la reconstruction. Congolaises, et congolais, chers compatriotes, Suite à la décision prise à mon égard jeudi dernier ; sans revenir sur le parcours laborieux qui a été le mien en tant que Leader politique et membre. Pré séant du Gouvernement que j’ai accompagné dans un esprit de sacerdoce depuis 2007 jusqu’alors, après tant de combats menés au sein de la coalition pour défendre la prise en compte de la vision de l’UDEMO, pour faire valoir les droits et promouvoir les intérêts de ma famille politique dans le jeu institutionnel, et après réflexion et large consultation, j’ai pris la décision en ce qui me concerne, d’une part, de me libérer de tout engagement vis-à-vis de mon Partenaire de l’AMP, et d’autre part, de projeter, non sans émotion, mon avenir politique au-delà de l’UDEMO à qui je laisse le soin, sous la direction de son Président actuel, de prendre ses responsabilités quant aux suites. Cependant, j’exhorte l’UDEMO à préserver la paix, la concorde et l’unité en son sein, en gardant jalousement à l’esprit l’essence- même qui a milité en faveur de sa fondation, convaincu que le Parti continuera à œuvrer dans le sens des intérêts des militants et des aspirations de notre peuple. Vous aurez compris, chers compatriotes, que je tourne une page. Sur mon avenir au-delà de l’UDEMO, soyez rassurés que je continuerai à me consacrer à la poursuite, sous une forme différente, de mon action politique et de la matérialisation d’une vision sociopolitique au service de la Nation. Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo ! Le vous remercie. Fait à Kinshasa le 17 mars 2011-03-17 Mobutu Nzanga
La Pros.
Source: La Prospérité, du 18/03/2011
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