KINSHASA -- Le commando qui a attaqué le dimanche 27 février 2011 la résidence du président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila Kabange "dans les environs de la clinique de Ngaliema, commune de Gombe, à Kinshasa", était composé "d'insurgés évalué à près d'une cinquantaine d'éléments", a précisé lundi la presse du président congolais sur son site Internet. "Munis d'armes lourdes et légères en plus d'armes blanches ( machettes, flèches, couteaux), ceinturés de gris-gris, ces éléments ont été mis en déroute par la Garde républicaine à la première barrière située non loin du Grand Hôtel Kinshasa", indique la source. La même source indique que "le bilan provisoire est de deux blessés graves côté Garde républicaine et sept insurgés abattus sur le champ. Le reste du groupe s'est scindé : une partie s'étant dirigée vers le camp Kokolo, une autre ayant tenté de traverser le fleuve Congo".
"La première partie d'insurgés s'est répandue dans la commune de Kasa-Vubu où la plupart de ses éléments ont été neutralisés, tandis que celle qui a pris la direction du fleuve a été rattrapée par la force navale", indique la dépêche de la presse présidentielle, ajoutant que "pas une balle, pas une flèche n'a atteint la résidence du chef de l'Etat ; ce qui signifie que le président Joseph Kabila et sa famille sont bel et bien chez eux".
La presse du président Kabila indique également que "plusieurs signaux du rétablissement de la sécurité ont été observés le dimanche : le gouvernement n'a pas décrété un couvre-feu, le match opposant V. Club au club tanzanien Zanzibar Ocean View s'est déroulé au stade des Martyrs dans la sérénité, les Kinois ont vaqué librement à leurs occupations, le transport public n'a nullement été perturbé".
"Le lundi 28 février 2011, Kinshasa s'est réveillé avec sa bonne humeur habituelle. Tout naturellement, le procureur général de la République s'est saisi du dossier, et c'est à l'issue des investigations que l'on pourra connaître les motivations de ce qui s'apparente bien à une entreprise de déstabilisation de l'ordre institutionnel. Ceci est d'autant vrai que l'attaque ne pouvait que viser le chef de l'Etat avec toutes les conséquences que l'on devine sur la gestion de l'Etat, à quelque huit mois de l'élection présidentielle prévue pour novembre 2011", note encore la dépêche de la presse présidentielle.
"Survenant au lendemain de la prestation de serment par les membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui ont réussi, en moins de trois semaines, à se doter du règlement intérieur ayant obtenu l'avis conforme de la Cour suprême de justice et à se répartir les postes par la formule consensuelle alors que certains oiseaux de mauvais augure prévoyaient une énième bagarre, cette attaque porte un message clair : le rejet pur et simple de la conquête du Pouvoir par voie démocratique", commente la dépêche.
Après une allusion à l'article 5 de la Constitution congolaise qui dispose que "la souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l'exerce directement par voie de référendum ou d'élections et indirectement par ses représentants" la presse du président Joseph Kabila s'interroge :"pourquoi cette attaque au moment où la majorité et l'opposition ne réfléchissent plus qu'en termes d'élections !"
"II n'est pas exclu que la motivation principale (de l'attaque) soit la peur de voir Joseph Kabila rempiler..", conclue-t-elle.
Source: Xinhuanet, du 01/03/2011
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