Selon le porte-parole de la société civile du Nord-Kivu, Mr OMAR KAVOTA, le M23 aurait acheté sa victoire du Jeudi 14 juin 2012 sur les FARDC au moyen des espèces sonnantes et trébuchantes d’une valeur d’un million de dollars américains (1 000 000 US $). Les commandants FARDC au front du Nord-Kivu sont pointés du doigt. Une fois la bagatelle somme perçue, les Fardc auraient offert une fiesta à leurs troupes à une distance d’un jet des pierres du camp supposé être ennemi. C’était dans la nuit du mercredi à Jeudi 14 juin 2012. Après avoir bien mangé et bien bu des boissons fortement alcoolisées venant de l’Ouganda et cela jusque tard dans la nuit, les Fardc s’étaient endormis sous l’effet de la bouffe et de l’alcool. Comme conséquence, ceux qu’on appelle mutins du 23 n’avaient rencontré aucune résistance lors de leur attaque des positions FARDC le jeudi matin vers 4h30 en groupement BWIZA, notamment : RUTSIRO, RUSEKE, MUTOVU, MUHIMBIRI et TANDA ainsi que celles du Groupement KISIGARI telles que KANOMBE et BUKINE. En l’espace d’un matin, les groupements BWIZA, KISIGARI et RUGARI sont tous tombés entre les mains de ceux qu’on appelle Mutins du M23.
La société civile du Nord-Kivu demande l’ouverture d’une enquête sur ce scandale de haute trahison et de corruption des commandants Fardc au Front du Nord-Kivu pour que les coupables répondent de leurs actes devant la justice.
Pour les observateurs du terrain, il n’y a pas de vraie traque des Mutins du M23 mais une mascarade, une diversion destinée au peuple congolais qui seul n’est pas encore corrompu par les ennemis qui veulent balkaniser la RDC. Près de deux mois après le déclenchement de ce qu’on appelle mutinerie, la RDC ne donne aucun signal fort qu’elle est vraiment engagée militairement contre les mutins. Au lieu d’une solution militaire appropriée, on a vu défilé une grande délégation d’apprentis ministres au Nord-Kivu en lieu et place des généraux de l’armée et de la police spécialistes en opérations militaires et en renseignement… Cela n’est pas la première fois au front de l’Est du pays. A l’Equateur, au Bas-Congo et au Bandundu, les petites rebellions ou manif des civils sont matées dans le sang. Au Kivu-Ituri, les mutins sont rois, riches, et finissent toujours par décrocher un dialogue avec Kinshasa. C’est une politique de deux poids, deux mesures de la part de Kinshasa.
En dépit des révélations de la Monusco sur l’infiltration des troupes rwandaises au Kivu et des échecs des négociations du passé, Kinshasa laisse faire, au grand étonnement du peuple congolais. Aux dernières nouvelles, pendant que les Mutins du M23 pourchassaient les Fardc au front de Runyonyi, Goma accueillait la conférence des services de renseignement des pays de la région des Grands- Lacs Africains. La décision prise dans cette réunion fait de Goma le siège d’une espèce de CIA ou Mossad au service du Marché Commun de l’Afrique de l’Est que les grandes puissances anglo-saxonnes sont impatientes de mettre en marche. La succession des derniers évènements indique ainsi que la paix au Kivu-Ituri n’est pas pour demain. La Balkanisation est en marche en dépit de sa condamnation sans équivoque par le peuple congolais qui seul lui résiste. De toute évidence, le gouvernement congolais, la Monusco ainsi que plusieurs ONG internationales œuvrant à l’Est du pays ne font qu’accompagner cette balkanisation. Ainsi, est-il vain de demander au gouvernement, à la Monusco, et aux ONG de contrecarrer la réalisation de leur propre projet. Le peuple congolais est donc sommé de trouver lui-même la réponse appropriée contre la guerre de la balkanisation en cours.
Source: Beni-Lubero Online, du Samedi, 16 Juin 2012 17:23
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