Après avoir clairement épinglé le Rwanda comme principal
tireur des ficelles de la situation de guerre créée dans le Nord-Kivu, la RDC
vient de se lancer sur le front diplomatique, avec l’objectif de faire adhérer
ses voisins à sa cause. Aux commandes des opérations, le ministre des Affaires
étrangères, Coopération internationale et Francophonie, Raymond Tshibanda Ntunga
Mulongo.
La RDC a lancé une offensive diplomatique auprès des pays
voisins pour dénoncer à mots couverts le soutien rwandais aux rebelles du M23
dans les événements de l'Est, rapporte Reuters. Le chef de la diplomatie
congolaise, Raymond Tshibanda, a multiplié les escales en Tanzanie, au Burundi,
en Ouganda et en Angola. La semaine dernière, le gouvernement de la RDC avait
pointé le Rwanda, l'accusant de passivité. En cause la présence d'éléments
recrutés et entraînés au Rwanda dans les rangs de la rébellion du M23 qui sévit
dans le Nord-Kivu.
Le communiqué de presse du ministère des Affaires
étrangères ne cite pas explicitement le Rwanda. Il parle plutôt d’un «pays
voisin, un pays dont l’implication est avérée dans la détérioration de la
situation sécuritaire dans l’Est de la RDC».
Aux présidents tanzanien,
burundais, ougandais et angolais, le chef de la diplomatie congolaise Raymond
Tshibanda a dénoncé le soutien de ce pays voisin au M23, cette rébellion
déclenchée début avril par les anciens miliciens de l’ex-CNDP, mouvement issu
lui-même de l’ex-rébellion pro-rwandaise de RCD.
Les forces régulières
ont fait des prisonniers de guerre d’origine rwandaise, recrutés et entraînés
dans leur pays. La Monusco (Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RD
Congo) en a accueilli d’autres qui avaient fui les combats.
Selon
Raymond Tshibanda, le président angolais José Dos Santos, également président de
la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe), a proposé ses bons
offices pour le retour au bon voisinage et à la stabilité dans la sous-région.
LE CONSEIL DE SECURITE DEMANDE UNE ENQUETE
Le Conseil de
sécurité de l’ONU a demandé une enquête sur les soutiens extérieurs dont
bénéficient les groupes armés dans l’Est de la RDC. Un message à peine voilé à
l’attention du Rwanda. Kigali nie toujours tout lien avec le mouvement rebelle
M23 actif au Nord-Kivu.
Le texte adopté par le Conseil de sécurité de
l’ONU est un message envoyé au Rwanda. Ce pays n’est pas mentionné nommément,
mais les membres du Conseil jugent «crédibles» les informations sur
l’implication des pays extérieurs dans le soutien aux groupes armés dans la
région du Kivu.
Le défenseur des droits de l’Homme congolais, Dimas
Kitenge, estime que le Conseil de sécurité doit clairement condamner le Rwanda :
«A partir du moment où nous avons de plus en plus de preuves que les soldats
rwandais sont là, il est très important que la communauté internationale puisse
avoir un langage clair et ferme vis-à-vis de tous ces pays, y compris le Rwanda
qui veut encore troubler la paix».
Cette enquête sur les soutiens aux
groupes armés doit être menée par les services de l’ONU en RDC. Quelques
dizaines de soldats se sont rendus à la Monusco à Goma. Mais Roger Meece, le
représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, se refuse pour
l’instant à dire s’ils sont ou non Rwandais : «Ce n’est pas à moi à le
confirmer. Nous attendons toujours les résultats de ces vérifications. Mais je
peux vous dire qu’effectivement, il y a certains qui disent qu’ils sont
Rwandais, qu’ils se présentaient à nos bases, les autres qui étaient pris
apparemment par les Forces armées de la République démocratique du Congo».
De leur côté, les rebelles du M23 ont écrit à l’Onu pour demander
l’arrêt du soutien de la Monusco aux forces armées congolaises qu’ils accusent
de massacres. T/Nouvelle stratégie d’Obama pour l'Afrique : les Africains
sceptiques
Le président américain Barack Obama a dévoilé, le jeudi 14
juin, sa stratégie en faveur du développement de l'Afrique, avec l'objectif de
renforcer la sécurité et la démocratie dans un continent qui fait face à la
menace d'Al-Qaïda et à une offensive économique chinoise, renseigne l’AFP.
Selon un responsable américain, cité par l’AFP, qui a requis l’anonymat,
ce plan vise à «encourager le potentiel économique "sensationnel" du continent
en matière de croissance, afin de tirer des millions d'Africains de la pauvreté,
dans un continent associé à la misère et aux conflits».
Cette nouvelle
stratégie énonce quatre objectifs stratégiques, décrits ci-après, et engage les
États-Unis à redoubler d’efforts en ce qui concerne les deux premiers de ces
quatre piliers, à savoir renforcer les institutions démocratiques et stimuler la
croissance économique, le commerce et les investissements.
Pour ce qui
est du premier pilier, la nouvelle stratégie engage les États-Unis à œuvrer pour
faire avancer la démocratie en renforçant les institutions à tous les niveaux,
en soutenant et en consolidant les aspirations à une gouvernance plus ouverte et
responsable sur tout le continent, en encourageant les droits de l’Homme et
l’État de droit et en confrontant les dirigeants dont les actions menacent la
crédibilité du processus démocratique. Comme le président l’a déclaré au Ghana :
«L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions», rapporte
le Bureau des programmes d'information internationale du Département d'Etat
américain.
«Au moment où nous regardons vers l'avenir, il apparaît
clairement que l'Afrique est plus importante que jamais pour la sécurité et la
prospérité de la communauté internationale et pour les Etats-Unis en
particulier», a déclaré le président américain.
Alors qu'Al-Qaïda
cherche à s'implanter du Mali à la Somalie, le Washington Post a rapporté jeudi
que l'armée américaine avait mis en place depuis 2007 un réseau de bases
aériennes en Afrique pour surveiller secrètement les mouvements islamistes ou
rebelles à l'aide de petits avions.
La nouvelle stratégie de la Maison
Blanche est énoncée près de trois ans après que Barack Obama, dont le père était
Kenyan, eut arrêté ses priorités pour l'Afrique au cours d'un voyage au Ghana,
le seul de son mandat au Sud du Sahara.
L'administration souligne les
progrès qui ont été enregistrés en Afrique sous le mandat de M. Obama. C’est le
cas, à titre illustratif, de l’envoi des forces spéciales pour aider les troupes
africaines à mettre la main sur le rebelle ougandais de la LRA, Joseph Kony,
rapporte la source. Avant de noter que Barack Obama a aussi répondu aux crises
humanitaires qui ont secoué la Corne de l'Afrique et le Sahel et le président a
invité les dirigeants du Bénin, d'Ethiopie, du Ghana et de la Tanzanie au sommet
du G8 à Camp David.
PRENDRE PIED FACE A LA CHINE
Curieusement,
ce regain d'intérêt se concrétise à un moment où la Chine augmente ses
investissements en direction du continent et cherche à fortifier ses liens
diplomatiques, notamment pour s'assurer des sources d'approvisionnement en
énergie pour son économie en pleine croissance, constate-t-on.
La Chine
apporte un capital dont l'économie africaine a un "besoin vital" et pourrait
jouer un rôle pour assurer une paix durable au Soudan, a dit le responsable de
l'administration américaine. Le commerce entre la Chine et l'Afrique a atteint
120 milliards de dollars en 2011, un bond de 100 milliards en dix ans.
Contrairement aux Etats-Unis qui posent beaucoup de conditions aux
Africains pour être éligibles aux avantages qu’accorde la loi américaine du
commerce pour la croissance et les opportunités avec l’Afrique (Agoa), la Chine
vient, pour sa part, avec une coopération pragmatique basée sur un partenariat
gagnant–gagnant respectant la politique intérieure des Etats africains.
Une façon d’insinuer que la nouvelle stratégie de Barack Obama fait
planer un doute au moment où la coopération sino-africaine est en train de
marquer un tournant décisif dans les Relations économiques internationales.
L’On se souviendra que dans son discours devant le Parlement du Ghana en
juillet 2009, Barack Obama avait proclamé que si le continent a besoin de dons
et d'un soutien international, «l'avenir de l'Afrique appartient aux Africains».
Le responsable américain interrogé par l'AFP note à l'appui de cette
déclaration que six des dix économies à la croissance la plus forte dans le
monde au cours de la première décennie du XXIème siècle sont en Afrique.
Stimuler la croissance économique, le commerce et les investissements :
par le biais d’une focalisation et d’un engagement plus profonds et de
l’affectation de ressources supplémentaires, la nouvelle stratégie engage les
États-Unis à œuvrer pour promouvoir la croissance économique, notamment grâce à
des échanges commerciaux et des investissements accrus en Afrique subsaharienne.
Les États-Unis s’emploieront à promouvoir un climat propice au commerce
et aux investissements ; à améliorer la gouvernance économique ; à encourager
l’intégration régionale ; à rehausser la capacité du continent africain
d’accéder au marché international et d’en retirer des avantages ; et à
encourager les entreprises américaines à commercer avec l’Afrique et à investir
dans le continent.
Faire avancer la paix et la sécurité : La nouvelle
stratégie appelle les États-Unis à approfondir leur partenariat en matière de
sécurité avec les pays africains et avec les organisations régionales afin de
répondre aux besoins sécuritaires de base des populations du continent. Seuls
les gouvernements et les peuples de l’Afrique eux-mêmes peuvent trouver les
solutions aux problèmes de sécurité et aux divisions internes qui sévissent sur
le continent, mais les États-Unis peuvent avoir un impact positif.
Bon
nombre d’analystes se posent la question de savoir, pourquoi la nouvelle
stratégie du président américain pour l’Afrique intervient au moment où ce
dernier est arrivé fin mandat. D’où leur scepticisme. LP
Author: Faustin
Kuediasala
Source: Le
Potentiel, du 18/06/2012
Welcome to the Rwanda-Drc-Burundi-Ouganda Blog. Well, this blog will gather daily, all interesting news related to some countries of the greatlakes region. Our attention will focus primarily on the DRC and Rwanda. I believe these two countries have come a long way and proceeding in the right direction (provided that they build, from now on stronger institutions!). In addition, some interesting news from Africa and other parts of the world will be posted from time to time.
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