Paul Kagame n'a pas mâché ses mots à Kigali.
Reuters
Avec colère ou ironie, Paul Kagame l'a répété sur tous les tons : « le Rwanda n'est pas la cause des problèmes du Congo ». « Ils existaient avant que je naisse », a lancé le président rwandais, avant d’ajouter : « les problèmes congolais doivent être gérés par les Congolais
». Manifestement exaspéré par les accusations indirectes de Kinshasa et
de la mission de l'ONU en RDC, le chef de l'Etat a plusieurs fois
réfuté tout soutien aux mutins de l'est de la RDC.
Attaque en règle
« Je ne suis pas responsable des Congolais rwandophones qui y vivent », a-t-il expliqué. Le président rwandais s'en est également pris à la Monusco (Mission de l’ONU pour la stabilisation en RD Congo), qualifiée d' « onéreuse et inutile », ainsi qu'à la « soi-disante communauté internationale », accusée d'hypocrisie. Avant l'élection présidentielle en RDC, elle voulait « se débarrasser du président congolais Joseph Kabila », a-t-il accusé.
Ensuite, cette « communauté internationale a demandé le consentement du Rwanda pour arrêter Bosco Ntaganda », a poursuivi Paul Kagame, en faisant référence au général congolais recherché par la CPI. « Si vous voulez l'arrêtez, faites-le ! Allez le chercher ! Je n'ai rien à voir avec lui ! », a-t-il insisté. « Le problème du Rwanda, ce sont les FDLR [Forces démocratiques de libération du Rwanda, ndlr] qui vivent dans l'est de la RDC », a-t-il pris le soin de rappeler. « Si vous ne voulez pas de nous pour faire partie de la solution, a-t-il conclu, alors oubliez-nous ! ».
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Attaque en règle
« Je ne suis pas responsable des Congolais rwandophones qui y vivent », a-t-il expliqué. Le président rwandais s'en est également pris à la Monusco (Mission de l’ONU pour la stabilisation en RD Congo), qualifiée d' « onéreuse et inutile », ainsi qu'à la « soi-disante communauté internationale », accusée d'hypocrisie. Avant l'élection présidentielle en RDC, elle voulait « se débarrasser du président congolais Joseph Kabila », a-t-il accusé.
Ensuite, cette « communauté internationale a demandé le consentement du Rwanda pour arrêter Bosco Ntaganda », a poursuivi Paul Kagame, en faisant référence au général congolais recherché par la CPI. « Si vous voulez l'arrêtez, faites-le ! Allez le chercher ! Je n'ai rien à voir avec lui ! », a-t-il insisté. « Le problème du Rwanda, ce sont les FDLR [Forces démocratiques de libération du Rwanda, ndlr] qui vivent dans l'est de la RDC », a-t-il pris le soin de rappeler. « Si vous ne voulez pas de nous pour faire partie de la solution, a-t-il conclu, alors oubliez-nous ! ».
Pour Kinshasa, les Rwandais manient la carotte et le bâton
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« Les
Rwandais paniquent, ils ne savent plus comment s’en sortir avec les
accusations qui fusent de toutes parts, alors ils manient la carotte et
le bâton », commente un officiel congolais.
La carotte, c’est la visite de la ministre rwandaise des Affaires étrangères à Kinshasa ces deux derniers jours, avec un discours conciliant. Et puis simultanément le bâton, c’est le discours tenu par le président Kagame s’en prenant aux Congolais « qui ne savent pas gérer leurs problèmes ». « C’est curieux, nous sommes surpris », commente le ministre porte-parole du gouvernement Lambert Mende ; il relève aussi une autre contradiction dans les propos de Kagame : « Il ne peut pas dire à la fois que les conflits de l’Est sont entre Congolais, et que le principal problème est la présence des miliciens FDLR ». « Les FDLR sont des Rwandais, relève le ministre. Quant au cas de Bosco Ntaganda, ajoute-t-il, si Bosco est signalé en territoire rwandais où on l’approvisionne en armes et en munitions, le Rwanda doit donc apporter sa coopération pour l’arrêter ». Bref, la polémique a déjà balayé les propos diplomatiques tenus lors de la visite de la ministre rwandaise. Source: RFI , Article publié le : mercredi 20 juin 2012 - Dernière modification le : mercredi 20 juin 2012 |
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