Régent de la région des Grands Lacs, le président rwandais voit ses
galons tomber un à un. Il vient de se brouiller avec ses parrains à
cause de son implication avérée dans la situation d’insécurité qui est
entretenue dans la partie est de la RDC depuis plusieurs années.
Longtemps camouflé ou étouffé, le soutien de Paul Kagame aux groupes
armés rebelles au régime de Kinshasa a finalement été mis à nu.
Toutefois, l’homme fort de Kigali voudrait poursuivre son aventure
hégémonique en solo. Et pour y arriver, il utilise une offensive de
charme envers Kinshasa en déclarant que la communauté internationale a
tenté en 2011 de chasser Joseph Kabila du pouvoir.
Lâché par la communauté internationale pour son soutien avéré aux
groupes rebelles qui sèment l’insécurité dans l’Est de la RDC, Paul
Kagame refuse de baisser le front. D’abord, il nie tout en bloc.
Ensuite, il rend coup pour coup, en accusant à son tour, la communauté
internationale d’avoir cherché à chasser Joseph Kabila du pouvoir avant
les élections de novembre 2011. C’est ce qui ressort de la conférence de
presse qu’il a animée le mardi 19 juin 2012 à Kigali. Laquelle était
axée sur l’insécurité dans la partie Est de la RDC.
Selon Jeune Afrique web qui livre l’information, le président rwandais
nie tout soutien au nouveau groupe rebelle né de la phagocytose du
Congrès national pour la défense du peuple, CNDP, après sa mutinerie
d’avril dernier.
«A plusieurs reprises, écrit notre consœur, le président rwandais a
réaffirmé que la mutinerie en cours dans le Nord-Kivu, région
frontalière avec le Rwanda, ne concernait son pays en aucune façon».
Mais là où il joue la comédie, c’est quand il cherche à opposer la
communauté internationale à Kinshasa tout en se donnant le beau rôle.
Jeune Afrique rapporte que «Kagame a contre-attaqué lors de la
conférence de presse en dénonçant l’hypocrisie de la communauté
internationale vis-à-vis du président congolais Joseph Kabila.
Avant l’élection présidentielle congolaise de novembre 2011, la
communauté internationale cherchait un moyen de se débarrasser de lui,
soit avec l’élection, soit par d’autres moyens, laissant entendre qu’il
aurait été sondé sur le sujet.
Cette déclaration résonne, pour les observateurs avisés comme une
distraction d’un félin qui tente une nouvelle fois d’endormir Kinshasa
et l’empêcher d’aller au bout de son l’offensive visant à mettre un
terme aux aventures guerrières des groupes armés étrangers et nationaux
qui ont élu domicile dans l’Est du pays.
Comme à l’accoutumée, Paul Kagame se donne le beau rôle : «Ensuite, ils
(la communauté internationale NDLR) sont revenus me voir pour dire
qu’ils voulaient arrêter Ntaganda mais qu’ils ne voulaient pas le faire
sans le consentement du Rwanda. Et maintenant, ils nous disent
responsables de cette situation».
L’homme est tellement acculé qu’il lâche le morceau : «Nous allons
arriver à un point où nous allons nous décharger de tout ces problèmes
qui ont été mis sur nos épaules et nous allons les leur renvoyer».
Cet aveu vient éclairer l’opinion nationale et internationale sur le
rôle que Paul Kagame a toujours joué, à savoir celui de négrier des
temps modernes. L’histoire l’a rattrapé, lui qui a la mémoire courte.
Joseph-Désiré Mobutu a joué au gendarme de la région pendant que Kagame
était aux études. Les grandes puissances occidentales l’ont armé et
équipé pour stopper l’avancée du communisme en Afrique. Lorsque la
partition a pris, il a été rejeté comme un fruit dont on a vidé tout le
jus. Alors qu’il tentait de rappeler les bons et loyaux services rendus à
ses commanditaires à l’époque, le maréchal du Zaïre a reçu la visite
d’un diplomate américain qui lui a balancé à la figure qu’il était temps
de jeter l’éponge et qu’en cas de résistance son cadavre serait traîné
dans les rues. La suite, on la connaît.
L’histoire est en train de se répéter. Les mutations qui s’opèrent sur
le plan international actuellement sont comparables à un vent qui
souffle et emporte tout sur son passage. Aussi est-il prudent d’aller
dans son sens que chercher à ramer à contre courant. Paul Kagame, à
l’instar de Joseph-Désiré Mobutu, vient d’en faire l’amère expérience.
Comme du temps de l’esclavage de triste mémoire, il a été utilisé par
des puissances occultes contre ses frères africains. Toujours pour le
même but : faire main basse sur les ressources naturelles et humaines du
continent noir.
Cela étant, Kinshasa devrait savoir à quoi s’en tenir et ne pas tomber
dans le panneau. La balkanisation du Congo n’est pas un vain mot. Elle
est une réalité, jusque-là virtuelle certes, mais qu’il faudrait à tout
prix étouffer dans l’œuf. Encadré
Rwanda–RDC : Paul Kagamé a accusé la «communauté internationale» d’avoir
cherché à chasser du pouvoir le président congolais, Joseph Kabila.
Par J.A
Accusé de soutenir les mutins du Nord-Kivu, Kagame contre-attaque :
Lors d’une conférence de presse, mardi 19 juin à Kigali, le président
rwandais Paul Kagame a accusé la «communauté internationale» d’avoir
cherché à chasser du pouvoir le président congolais, Joseph Kabila. Il a
également affirmé la neutralité du Rwanda dans la crise au Nord-Kivu.
Pendant plus d’une heure et demie, mardi 19 juin, Paul Kagame a répondu
aux questions de la presse internationale à Kigali. Avec un sujet
central : la crise dans l’Est de la RDC.
A plusieurs reprises, le président rwandais a réaffirmé que la mutinerie
en cours dans le Nord-Kivu, région frontalière du Rwanda, ne concernait
son pays en aucune façon. De même que l’arrestation de Jean Bosco
Ntaganda, général et ancien chef rebelle congolais recherché par la Cour
pénale internationale (CPI), ne relevait pas de ses attributions.
Ces dernières semaines, Kigali a été indirectement accusé par Kinshasa
et par la mission de l’ONU en RDC (Monusco) de soutenir Ntaganda. Kagamé
a contre-attaqué lors de la conférence de presse en dénonçant
l’hypocrisie de la relation de la «communauté internationale» vis à vis
du président congolais Joseph Kabila. Avant l’élection présidentielle
congolaise de novembre dernier, celle-ci «cherchait un moyen de se
débarrasser de lui, soit avec l’élection, soit par d’autres moyens»,
a-t-il affirmé, laissant entendre qu’il avait été sondé sur le sujet.
«Finalement, il a été élu et, quelles qu’aient été les conditions de
cette élection, ils se sont rendus compte qu’ils devaient faire avec».
«Je suis allé aussi loin que possible»
«Ensuite, ils [la communauté internationale, NDLR] sont revenus me voir
pour dire qu’ils voulaient arrêter Ntaganda mais qu’ils ne voulaient pas
le faire sans le consentement du Rwanda […] Et maintenant ils nous
disent responsables de cette situation !». Interrogé sur l’identité de
ces acteurs de la «communauté internationale», il a refusé de préciser
ses accusations. «Je suis allé aussi loin que possible», a-t-il
simplement dit.
Visiblement agacé par les accusations récurrentes contre son pays,
Kagamé a même menacé de suspendre totalement sa coopération dans la
résolution des crises de l’Est de la RDC. «Nous allons arriver à un
point où nous allons nous décharger de tout ces problèmes qui ont été
mis sur nos épaules et nous allons leur renvoyer», a-t-il menacé sans
plus de détails.
Source: Le Potentiel, du 21/06/2012
Welcome to the Rwanda-Drc-Burundi-Ouganda Blog. Well, this blog will gather daily, all interesting news related to some countries of the greatlakes region. Our attention will focus primarily on the DRC and Rwanda. I believe these two countries have come a long way and proceeding in the right direction (provided that they build, from now on stronger institutions!). In addition, some interesting news from Africa and other parts of the world will be posted from time to time.
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