La situation d’affrontements au Nord-Kivu demeure à la limite inchangée alors que les Forces armées de la RDC (FARDC), continuent à mener des opérations pour bloquer les éléments mutins du M23, a indiqué, mercredi, à la presse, le porte-parole militaire de la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la paix en RDC (MONUSCO), le lieutenant colonel Félix Prospère Basse. Le M23 est toujours présent dans les localités de Mbuzi, Chanzu et Runyoni. Ses troupes cherchaient à faire jonction pour entrer dans le Masisi et les hélicoptères de combat de la force de la MONUSCO étaient obligés, dans le cadre de leur mission de protection des civils, d’ouvrir le feu mardi pour contrer les insurgés, a précisé le lieutenant colonel Basse.

Depuis jeudi dernier, la situation des attaques et contre attaques a repris. Les FARDC sont dans la dynamique de mener des offensives, alors que la Force de la MONUSCO qui apporte soutien aux FARDC, essaie de faire le bouclier pour la protection des civils, a-t-il dit, au cours de la conférence hebdomadaire des Nations-Unies à Kinshasa. Par ailleurs, selon la même source, des activités des Mai-Mai et des FDLR ont été signalés à Lubero, pendant que des accrochages ont opposé les FARDC aux rebelles rwandais de FDLR et Mai-Mai Nyatura dans la région de Gungu, en territoire de Masisi. Du 10 au 16 juin, la Force de la MONUSCO a poursuivi ses opérations unilatérales « Strong Flank »(Flanc rigide) et « Strong Présence » (Forte présence) dans le territoire de Lubero, pour le contrôle de zone dans les régions de Kirumba, Alimbongo, Bunyanyundi et Kashebere.

Ils sont 403.636 réfugiés congolais vivant en apatrides dans les pays limitrophes de la RDC !

La République Démocratique du Congo est parmi les pays africains les plus concernés par le phénomène des réfugiés, a indiqué mercredi, le vice-ministre de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Egide Ngokoso, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale du réfugié.

Selon M. Ngokoso, plus de 161.000 personnes sont actuellement accueillies en RDC contre 403.636 Congolais vivant dans les pays limitrophes, a-t-il affirmé, avant de relever que le thème de cette journée, « un seul réfugié privé d’espoir, c’est déjà trop », offre l’opportunité d’exprimer aux réfugiés la solidarité, la compréhension et l’accueil des populations congolaises, mais aussi le respect de leur dignité et de leurs droits. La solidarité et la responsabilité au niveau de la RDC, a-t-il ajouté, s’est traduite par la mise en place d’un cadre juridique régissant les réfugiés, à travers la Commission nationale pour les réfugiés (CNR), une structure chargée des coordonner les activités du gouvernement et des partenaires principalement le HCR.

La représentante régionale adjointe du HCR en RDC, Germaine Bationo, a affirmé que cette journée est un moment de souvenirs pour toutes les personnes touchées par les déplacements forcés, une occasion de leur témoigner la sympathie et d’intensifier le soutien à l’endroit des réfugiés. Elle a fait savoir qu’actuellement, plus de 42 millions de personnes sont déplacées, victimes de violence dans monde et plus d’un million ont fui leur pays au cours des 18 derniers mois, suite à de nouveaux conflits dans les pays tels que le Mali, la Syrie, la Côte-d’Ivoire, le Soudan et la Somalie.

Mme Bationo a également fait savoir que la RDC est un pays qui accueille des millions de réfugiés depuis plusieurs décennies, malgré ses propres défis nationaux. Le HCR travaille avec les autorités congolaises pour trouver des solutions durables aux problèmes des réfugiés vivant sur son territoire, a-t-il déclaré. Le président des réfugiés, Emmanuel Makanga Toko, a souhaité l’application effective des instruments juridiques nationaux et internationaux régissant les réfugiés et demandeurs d’asile. Il demande, en outre, l’application de l’art. 9 de la loi portant statut des réfugiés en RDC.

ACP


Source: DigitalCongo.net, du 22/06/2012