Joseph Kabila et Paul Kagame à un meeting près de Goma à l’Est du Congo, le 6 août 2009. REUTERS
La République démocratique du Congo (RDC) a demandé mercredi à l’ONU de mettre en garde le Rwanda au sujet de la présence de Rwandais aux côtés de rebelles dans l’est du pays et d’une conspiration évoluant dangereusement vers un schéma de rupture de la paix.
Il ressort que le territoire rwandais a servi à la préparation et à la perpétration d’une conspiration qui, après avoir commencé comme une simple mutinerie, évolue dangereusement vers un schéma de rupture de la paix entre deux pays de la région des Grands Lacs, souligne dans un courrier adressé au Conseil de sécurité le ministre des Affaires étrangères de la RDC, Raymond Tshibanda.
Le Conseil de sécurité doit rappeler le Rwanda à ses obligations internationales et exiger le retrait immédiat et sans conditions des membres des forces armées qui se dissimuleraient dans les rangs de la rébellion, ajoute-t-il.
Cette lettre de M. Tshibanda reprend des déclarations du 9 juin du porte-parole du gouvernement congolais, qui évoquait une telle conspiration.
Lui aussi évoquait la présence dans la province du Nord-Kivu (est de la RDC) de 200 à 300 hommes, dont des Rwandais recrutés sur le territoire du Rwanda d’où ils seraient partis pour renforcer les mutins congolais qui s’affrontent depuis plus d’un mois aux Forces armées de la RDC (FARDC).
En visite en début de semaine à Kinshasa, la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo a depuis rencontré son homologue congolais Raymond Tshibanda, avant d’être reçue par le chef de l’Etat Joseph Kabila.
Les deux voisins ont convenu de rendre opérationnelle la Commission conjointe de vérification chargée notamment d’enquêter sur les suspicions de soutien extérieur aux mutins (...), indiquait le communiqué publié à l’issue des discussions entre les deux ministres.
Les rebelles sont des ex-membres de la rébellion tutsi-congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégrés dans les FARDC dans le cadre d’un accord de paix avec Kinshasa signé début 2009, dont ils réclament la pleine application. Le CNDP était soutenu par le Rwanda, selon l’ONU.
La présence de présumés Rwandais parmi les mutins a été révélée après la fuite d’un rapport interne d’un groupe d’experts de l’ONU sur la RDC, puis confirmée par l’ONG Human Rights Watch.
L’ambassadeur de la RDC à l’ONU Ileka Atoki et Human Rights Watch assurent que les Etats-Unis ont bloqué la diffusion de ce rapport, ce que Washington nie. Les Etats-Unis ne bloquent pas de rapport du groupe d’experts sur la RDC, a insisté dans un communiqué Payton Knopf, porte-parole adjoint de la mission des Etats-Unis à l’ONU.
Selon lui, lors d’une réunion de la commission des sanctions de l’ONU la semaine passée, les Etats-Unis ont posé un nombre significatif de questions (à ce sujet) et étudient avec attention les informations mises en avant par les experts en vue des discussions du Conseil le 26 juin sur la RDC, a-t-il ajouté. Avec les autres membres de la commission nous étudions avec soin ces conclusions et nous continuerons à discuter de leurs implications une fois que le rapport sera rendu public.
Un diplomate du Conseil de sécurité a indiqué pour sa part que le rapport en question serait rendu public et que les efforts portaient à présent sur la nécessité de faire en sorte que le Rwanda et la RDC travaillent ensemble pour mettre fin à la menace des rebelles.
Source: AfriScoop.com, du jeudi 21 juin 2012 par
La République démocratique du Congo (RDC) a demandé mercredi à l’ONU de mettre en garde le Rwanda au sujet de la présence de Rwandais aux côtés de rebelles dans l’est du pays et d’une conspiration évoluant dangereusement vers un schéma de rupture de la paix.
Il ressort que le territoire rwandais a servi à la préparation et à la perpétration d’une conspiration qui, après avoir commencé comme une simple mutinerie, évolue dangereusement vers un schéma de rupture de la paix entre deux pays de la région des Grands Lacs, souligne dans un courrier adressé au Conseil de sécurité le ministre des Affaires étrangères de la RDC, Raymond Tshibanda.
Le Conseil de sécurité doit rappeler le Rwanda à ses obligations internationales et exiger le retrait immédiat et sans conditions des membres des forces armées qui se dissimuleraient dans les rangs de la rébellion, ajoute-t-il.
Cette lettre de M. Tshibanda reprend des déclarations du 9 juin du porte-parole du gouvernement congolais, qui évoquait une telle conspiration.
Lui aussi évoquait la présence dans la province du Nord-Kivu (est de la RDC) de 200 à 300 hommes, dont des Rwandais recrutés sur le territoire du Rwanda d’où ils seraient partis pour renforcer les mutins congolais qui s’affrontent depuis plus d’un mois aux Forces armées de la RDC (FARDC).
En visite en début de semaine à Kinshasa, la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo a depuis rencontré son homologue congolais Raymond Tshibanda, avant d’être reçue par le chef de l’Etat Joseph Kabila.
Les deux voisins ont convenu de rendre opérationnelle la Commission conjointe de vérification chargée notamment d’enquêter sur les suspicions de soutien extérieur aux mutins (...), indiquait le communiqué publié à l’issue des discussions entre les deux ministres.
Les rebelles sont des ex-membres de la rébellion tutsi-congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégrés dans les FARDC dans le cadre d’un accord de paix avec Kinshasa signé début 2009, dont ils réclament la pleine application. Le CNDP était soutenu par le Rwanda, selon l’ONU.
La présence de présumés Rwandais parmi les mutins a été révélée après la fuite d’un rapport interne d’un groupe d’experts de l’ONU sur la RDC, puis confirmée par l’ONG Human Rights Watch.
L’ambassadeur de la RDC à l’ONU Ileka Atoki et Human Rights Watch assurent que les Etats-Unis ont bloqué la diffusion de ce rapport, ce que Washington nie. Les Etats-Unis ne bloquent pas de rapport du groupe d’experts sur la RDC, a insisté dans un communiqué Payton Knopf, porte-parole adjoint de la mission des Etats-Unis à l’ONU.
Selon lui, lors d’une réunion de la commission des sanctions de l’ONU la semaine passée, les Etats-Unis ont posé un nombre significatif de questions (à ce sujet) et étudient avec attention les informations mises en avant par les experts en vue des discussions du Conseil le 26 juin sur la RDC, a-t-il ajouté. Avec les autres membres de la commission nous étudions avec soin ces conclusions et nous continuerons à discuter de leurs implications une fois que le rapport sera rendu public.
Un diplomate du Conseil de sécurité a indiqué pour sa part que le rapport en question serait rendu public et que les efforts portaient à présent sur la nécessité de faire en sorte que le Rwanda et la RDC travaillent ensemble pour mettre fin à la menace des rebelles.
Source: AfriScoop.com, du jeudi 21 juin 2012 par
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