Le gouvernement va doter les FARDC de tous les moyens afin de combattre
le M23 et mettre militairement fin à la guerre. Cette volonté de l’Exécutif
national a été annoncée par le Premier ministre en séjour dans l’Est du
pays.
En séjour jeudi 7 juin après-midi à Bunagana (Nord-Kivu) à la tête d’une
forte délégation, le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, a annoncé la
volonté de son gouvernement de «mettre militairement fin à la guerre» dans les
territoires occupés par les groupes armés congolais et étrangers.
«Le gouvernement va mettre à la disposition des FARDC tous les moyens militaires nécessaires pour combattre le M23 et mettre militairement fin à la guerre au Nord-Kivu», a-t-il déclaré. Depuis début avril, des combats y opposent l’armée régulière aux mutins proches du général Bosco Ntaganda.
Sous la protection des Casques bleus de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco) et des Forces armées de la RDC (FARDC) contre d’éventuels assauts des mutins, il est allé évaluer la situation sécuritaire dans cette province en compagnie du vice-Premier ministre en charge de la Défense, Alexandre Lubal, du général Chander Prakash (commandant des Casques bleus) et de huit autres membres du gouvernement.
A son arrivée à Goma avant de se rendre à Bunagana (distante d’une centaine de kilomètres), le Premier ministre s’est entretenu avec les autorités de la province et celles de la Monusco, rapporte radiookapi.net.
Pour neutraliser les groupuscules armés (M23, Maï-Maï, Fontaine, Tcheka, Yakutumba) qui causent l’insécurité au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, le président Joseph Kabila, commandant suprême des FARDC, a dit mercredi 6 juin aux officiers généraux et supérieurs que «l’unique choix est de continuer à les pourchasser, à les affaiblir et à les écraser totalement, en vue de ramener la paix à l’Est du pays».
Il est convaincu que «c’est un défi qui doit être relevé le plus vite par les FARDC, car les populations du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont également besoin de vivre en paix». Pour y parvenir, «nous devons passer à la vitesse supérieure», a déclaré le chef de l’Etat, soulignant que «le militaire congolais n’a pas à se poser la question de savoir envers qui il doit sa loyauté, car cette loyauté ne doit être destinée qu’à la seule nation congolaise».
Reconnaissant qu’«on a encore un long chemin pour atteindre nos objectifs», il a fait savoir que, «ce qui est important, c’est le patriotisme et une bonne gestion des hommes».
Selon radiookapi.net, les Casques bleus des Nations unies se déploient tout autour de la zone de combats «dans un but unique de protection des civils» alors que «les FARDC emploient les grands moyens face aux rebelles du M23, avec de l'artillerie lourde et même des hélicoptères de combat».
«La Monusco ne prend pas part à la lutte et aux combats que mènent les FARDC contre le M23. L’objet de cette opération Strong Flank (Flanc renforcé) n’est ni plus ni moins que de protéger les populations autour de la zone des combats», explique le commandant onusien Thibaut de Lacoste.
«Il a été bien précisé sur la résolution 1991 que le gouvernement de la RDC est responsable au premier chef de la sécurité dans le pays», a rappelé le porte-parole civil Mamadou Bah, en réponse à la préoccupation de l’opinion congolaise ayant parfois du mal à comprendre le rôle exact de la Monusco.
Source: Le potentiel, du 9/6/2012
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