A Bukavu, ville de l’est congolais (RDC), frontalière d’avec le Rwanda, on est peu regardant sur la qualité de la viande. Du moment que le prix est abordable, la marchandise de provenance douteuse trouve preneur.
Animaux décédés, cobayes et pièces de viande avariée viennent remplir les marmites de consommateurs aux petits budgets. Tout y passe, même la chair canine.
C’est ce qu’explique à l'agence de presse Syfia, un travailleur social qui a découvert l’existence d’abattoirs clandestins. Ce travailleur social faisait alors une enquête sur des disparitions de chiens:
«Manger cette viande, dans un milieu comme le nôtre où les chiens ne sont pas vaccinés contre la rage, fait courir d’énormes risques aux consommateurs qui peuvent même être atteints par la rage», alerte le docteur Pius, vétérinaire.
L’affaire est sérieuse, car il y a eu des victimes des suites de la consommation de viandes qui n’avaient pas fait l’objet d’une expertise vétérinaire.
«Nous voyons sur les marchés des viandes de toutes les couleurs, certaines avec des bactéries visibles même à l’œil nu», s’indigne Ephrem Badisi, infirmier.
C’est ce qu’explique à l'agence de presse Syfia, un travailleur social qui a découvert l’existence d’abattoirs clandestins. Ce travailleur social faisait alors une enquête sur des disparitions de chiens:
«Depuis décembre 2011, plus de 30 chiens ont été abattus dans ces abattoirs. Ces chiens sont capturés par des jeunes gens un peu partout dans la ville et leurs propriétaires s’en plaignent.»Un de ces jeunes chasseurs explique fièrement:
«La viande de chien est bonne et on obtient ces chiens gratuitement en les faisant tomber dans nos pièges, surtout la nuit.»Tout ceci se fait au grand dam des autorités sanitaires qui n’ont de cesse d’alerter sur les risques pour la santé.
«Manger cette viande, dans un milieu comme le nôtre où les chiens ne sont pas vaccinés contre la rage, fait courir d’énormes risques aux consommateurs qui peuvent même être atteints par la rage», alerte le docteur Pius, vétérinaire.
L’affaire est sérieuse, car il y a eu des victimes des suites de la consommation de viandes qui n’avaient pas fait l’objet d’une expertise vétérinaire.
«Au cours de ces trois derniers mois, sept décès ont été signalés (…) des gens qui avaient mangé de la viande d’un mouton et d’un cobaye morts et des chiens», écrit le média.A l’évidence, pourtant, les produits ont dépassé la limite du consommable:
«Nous voyons sur les marchés des viandes de toutes les couleurs, certaines avec des bactéries visibles même à l’œil nu», s’indigne Ephrem Badisi, infirmier.
«De la viande verte avec des larves de mouches et autres insectes tout autour»,ajoute le journaliste de Syfia.Aissi Léopold, laborantin en chef à l’hôpital provincial de Bukavu, détaille les risques:
«Ces viandes occasionnent des graves complications sanitaires, dont des intoxications et autres infections alimentaires, la diarrhée, le choléra…»Il est difficile de dissuader les populations pauvres qui s’arrachent une marchandise vendue à prix cassés: 2000 francs congolais (1,75 euro) le kilogramme alors que la viande fraîche coûte 4500 francs congolais (4 euros environ)
«Mais nous n'avons pas le choix. Chaque jour, nous ne mangeons que du haricot et comment voulez-vous que je me passe de si bons morceaux de viande à un tel prix?», s'interroge un étudiant.Une ménagère, optimiste, se justifie également:
«Nous préférons acheter ces viandes, dangereuses pour la santé ou pas, car elles coûtent moins cher. Les maladies, c'est Dieu qui nous en préserve…»Source: Slate Afrique
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