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L'ex-chef de milice congolais Thomas Lubanga, lors de son
procès devant la CPI, le 14 mars 2012. © AFP
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a requis 30
ans de prison contre Thomas Lubanga, reconnu coupable d'avoir commis des crimes
de guerre entre 2002 et 2003 en RDC.
Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a requis ce mercredi 30 ans de prison
contre l'ancien chef de milice Thomas Lubanga, reconnu coupable le 14
mars dernier de crimes de guerre en 2002 et 2003 en RDC.« L'accusation requiert de la part de la chambre qu'elle impose une peine de 30 ans de prison », a déclaré le procureur argentin lors d'une audience publique à La Haye, où siège la CPI. Il s'agit de la peine maximale théoriquement encourue par Thomas Lubanga, mais les juges pourraient estimer que les crimes commis sont d'une « extrême gravité ». Et prononcer une peine de réclusion à perpétuité.
Thomas Lubanga a été reconnu coupable par la CPI de crimes de guerre, notamment d'avoir utilisé des enfants soldats, âgés de moins de quinze ans, entre 2002 et 2003, lors de la guerre civile en Ituri (nord-est de la RDC). D'après les juges, les enfants suivaient des « régimes de formation très durs » et « subissaient des châtiments sévères » dans les camps militaires.
Le premier procès de la CPI
« L'accusation requiert une peine au nom de chacun des enfants recrutés, au nom de la région de l'Ituri », a déclaré le procureur Moreno-Ocampo, soulignant que « les enfants sont particulièrement vulnérables ». L'enrôlement d'enfants soldats « est un des crimes les plus graves préoccupant la communauté internationale », a-t-il ajouté, tout en précisant que « la peine infligée par la Cour pénale internationale confirmera la gravité de ce crime ».
Les représentants légaux de 123 victimes et la défense devaient s'exprimer après l'accusation. L'audience était destinée à entendre les arguments des parties sur la peine qui doit être infligée à Thomas Lubanga. Celle-ci sera prononcée à une date qui n'a pas été fixée.
Âgé de 51 ans et écroué à La Haye depuis 2006, le fondateur de l'Union des patriotes congolais (UPC) et ex-commandant des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), la branche militaire de l'UPC, plaidait non coupable. Le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo avait annoncé le 15 mars qu'il demanderait « une peine proche du maximum » à son encontre. Le procès de Thomas Lubanga, le premier de la CPI, s'était ouvert le 26 janvier 2009 et s'était achevé le 26 août 2011.
Selon différentes ONG humanitaires, les affrontements interethniques et les violences entre milices pour le contrôle des mines d'or et d'autres ressources naturelles en Ituri ont provoqué la mort de 60 000 personnes depuis 1999.
(Avec AFP)
Source: Jeune Afrique, du 13/06/2012 à 16h:20
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