Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en fuite depuis le 21 août reste introuvable. Alors que des combattants rebelles espéraient avoir pris au piège le dictateur déchu dans son ancien QG de Tripoli, même l’Otan affirme aujourd’hui ne pas savoir où il se trouve.
Alors qu’on apprenait hier que son épouse et trois de ses enfants s’étaient réfugiés en Algérie, les rumeurs continuent de donner le colonel comme s’étant réfugié dans la région de Syrte, dont il est originaire.
Tous sur Syrte
C’est d’ailleurs dans cette région et autour de cette ville (360 km à l’est de Tripoli), que les forces rebelles ont concentré leurs efforts et se sont positionnées de part et d’autre. Mardi matin les renforts affluaient dans cette zone pour soutenir les rebelles.
Contrôler cette ville côtière de 120 000 habitants et sa région où les partisans de Kadhafi se battent avec acharnement, permettrait de porter un coup fatal à l’ex-régime libyen.
Dans un pays ami ?
Juste après la chute du dictateur, une fuite à l’étranger était également envisagée. À l’instar de ces homologues Ben Ali (Tunisie) ou Saleh (Yémen), le colonel aurait pu se rendre dans des pays « amis » tels que Venezuela, Afrique du sud, Nicaragua et même Zimbabwe, qui ont exprimé à plusieurs reprises leur soutien à Mouammar Kadhafi.
Seul le Nicaragua a en revanche annoncé pouvoir accorder l’asile.
Vers l’Algérie
Aujourd’hui même si la piste de Syrte est la plus chaude, l’Algérie, où se sont réfugiés sa femme et ses enfants, pourrait constituer un exil plus que logique.
L’agence de presse égyptienne Mena affirmait avoir vu un convoi de six berlines blindées franchir vendredi matin la frontière entre la Libye et l’Algérie.
Et le fil Khamis ?
Les rumeurs sont également grandes au sujet de la mort d’un des fils de l’ancien « guide » libyen, Khamis et d’un haut responsable du renseignement.
« Je ne peux ni confirmer ni infirmer cette information », a déclaré le responsable de l’Intérieur au sein du Conseil national de transition, Ahmed Dharrat.
Lundi soir, un responsable rebelle avait déclaré que Khamis, dont la mort avait été annoncée à plusieurs reprises depuis le début du conflit sans jamais être confirmée, avait péri à environ 80 km au sud-est de Tripoli et enterré.
Source: Ouest-France, du mercredi 31 août 2011
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